Category Archives: Barbouillages (dessin)

Un atout impérieux

Ne vous laissez point embobiner par ses habiles gesticulations lorsqu’il agitera ses clochettes. Car ce bouffon là ne rebattra ni ne redistribuera jamais vraiment les cartes pour les rejouer sur table !

Tout au plus prendra t’il la peine de les décoller les unes des autres en nous rejouant son tour habituel. Car pour lui, les jeux sont faits, rien ne va plus !

>.<

Un article qui au final se révèle être assez décevant. Ce personnage de carte à jouer offrait pourtant une très grande liberté créative. Il pourrait danser sur une main en jouant de la flûte de pan qu’on ne s’en étonnerait pas. J’avais aussi l’espoir au passage d’en apprendre un peu plus sur le rôle de cette carte. Mais là aussi, il n’y avait pas véritablement de grand mystère à éclaircir. Son statut varie beaucoup en fonction du jeu auquel on joue, lorsque on ne le retire pas carrément du paquet avant une partie.

C’est après m’être laissé aller à dessiner ma version de ce fameux Joker, que je me suis aperçu qu’il aurait facilement l’air d’un mauvais joueur qui nous fait son tour de cartes en dansant le gangnam style… Peut mieux faire, moi j’dis !

>.<

Sur la route avec ma maison

Je viens de lire un article sur les “vanlifers” actuels, source d’inspiration pour ce petit dessin. Avec la pandémie du covid-19, il y a eu une explosion du nombre de ces voyageurs bohèmes et pour différentes raisons liées à cette crise, il y aurait eu un grand nombre de déceptions aussi.

On peut dire que j’ai fait partie des “vanlifer” de la “première heure”.

Il y a des années, je vivais dans ma vieille camionnette sommairement aménagée et n’avais pas de pied-à-terre en briques. J’étais capable d’arriver en retard à mon travail même quand je dormais dans le grand parking qui jouxtait l’entreprise de mon employeur ! Évidement en dehors des emplacements de campings, je n’avais aucun chauffage, ce qui ne me poussait pas à sortir des plumes d’oies sauvages, au petit matin des saisons fraîches.

Si on m’avait laissé poursuivre cette aventure sans me raisonner jusqu’au cœur de l’ hiver, je crains que serais mort mort jeune et congelé dans ma boîte-de-conserve sur roues. Mais que de merveilleux souvenirs !

Ce que je leur envie le plus, c’est l’existence d’internet. Elle leur permet le télétravail et leur offre des opportunités de gagner leur vie tout en voyageant.

Même si je m’en suis passé durant de nombreuses années, je possède à nouveau une SunGonette prête à partir en road trip. Mais cette période de semi-confinement m’a un peu refroidi. Plus de destinations touristiques, de manifestations locales, de concerts et de festival de rock en plein air… Et en même temps en tant que vétéran du genre, j’ai donné plus de place à ma conscience écologique et réalisé que le “monde” autour, avait beaucoup changé. Il y a beaucoup plus d’interdictions un peu partout, comme c’est souvent le cas lorsqu’il y a surnombre. La priorité des communes est de ne pas se laisser envahir, de rentabiliser leurs espaces publics et avant-tout de favoriser le chiffre d’affaires des hébergements et des commerces locaux. Et c’est sans compter les mesures dissuasives mises en place suite à des comportements inapropriés, comme le litering, les déversements sauvages, etc…

Alors jusqu’à nouvel ordre, je vais dormir sur mes deux oreilles en sédentaire dans ma caverne…

De toute façon, je ne me vois pas tout à coup me métamorphoser en youtubeur en filmant les étapes de mes périples ou de me mettre à partager mes brossages de dents sur les aires d’autoroute…

>.<

Vaccination facile

Je crois que j’ai toujours été un patient très douillet chez le médecin et en particulier réfractaire aux aiguilles des seringues. Je pense que ça vient d’un traumatisme d’enfance : j’avais du subir un traitement que je me rappelle avoir été douloureux sous forme d’une série régulière d’injections intramusculaires.

Lors de ma dernière prise de sang, l’assistante du toubib me voyant plus paniqué que la moyenne, m’a expliqué qu’elle allait utiliser une aiguille destinée aux enfants. Une aiguille très fine équipée d’un “système de suspension”. En gros, elle me faisait comprendre en douceur que les fabricants avaient fait énormément de progrès depuis l’époque de mes séances de torture en culottes courtes… Et en effet, je n’ai absolument rien senti quand elle m’a vampirisée de “plusieurs hectolitres” de globules ! A part bien sûr un peu de honte par rapport à mon affolement ridicule de petite nature

Et là, le temps est venu pour moi de me porter volontaire et de m’inscrire pour me faire administrer non pas une, mais deux doses de vaccin contre le Covid-19…

La vie, c’est vraiment un parcours du combattant !

>.<

La Dream Team [#5] : Germain

>.<

C’est le cinquième élément d’un team qui en compte cinq, éventuellement six.

Il est le chaînon tactile du gang. C’est le touche-à-tout à fleur de peau sur qui on peut toujours compter.

Il n’hésite pas à mettre la main à la pâte et dans le cambouis. Et il est également chargé d’applaudir. Il ne craint pas d’aller au contact, ni de gesticuler.

S’il peut lui arriver de tâtonner et de trembler, on lui reconnait aussi des doigts de fée.

S’il porte le numéro 5, c’est uniquement parce qu’il a tiré la plus courte des pailles.

>.<

Le balayeur endormi

>.<

Ceci est l’étonnant résultat d’un processus expérimental hasardeux. A la base c’était un dessin basique au trait avec quelques aplats de couleurs, mais dépourvu de fioritures, que j’ai ensuite juste pour voir, traité avec de nombreux filtres et effets numériques…

Et c’est donc l’algorithme d’un filtre informatique qui a déterminé son âge, la couleur de sa peau et qui m’a indiqué une probabilité de vécu de ce personnage : Un vieil homme fatigué qui s’offre une micro-sieste en exerçant le troisième job précaire de sa longue journée.

>.<

La Dream Team [#4] : Teodor

>.<

Quatrième membre d’une troupe qui en comptera cinq, peut-être même six.

Parmi les disciples de sa clique, il est celui qui a le fin nez pour tout et aussi celui qui flaire les entourloupes à distance.

Il est le garant d’une atmosphère respirable au sein du groupe. Il n’hésite jamais à mettre son nez dans les affaires et veille à ce qu’on ne le prenne pas pour une truffe.

S’il a souvent tendance à avoir le nez dans le guidon, à ses heures, il sait aussi le lever pour l’avoir dans les étoiles.

Il porte le numéro 4, un détail qui est sans importance. Mais sachez quand même qu’il préfère que vous ne lui parliez jamais de pic ni de péninsule.

>.<

Poisson d’avril 2021

>.<

Si on y regarde d’un peu plus près, tout semble toujours un petit peu à la base être une question de bigorneau…

>.<

La chaine alimentaire est un concept en principe bien connu de tous. La chaine du bigorneau quant à elle, est une notion encore mal connue du grand public, quand bien même, elle lui est très intimement liée. On pense que c’est dû au fait qu’on tend généralement à ne voir dans le bigorneau qu’un mollusque qui roupille en boule la plupart du temps, pour ne se redresser qu’à des fins de reproduction.

On sait aussi que certains spécimens d’espèces terrestres peuvent en arriver à se mélanger les tentacules dans les entrelacs de ces différentes chaines. Une aberration qui peut les conduire à penser qu’ils pourront favorablement fortifier la vivacité de leur bigorneau en consommant des substances soutirées à de puissants prédateurs.

Ils croiront ensuite qu’ils graviront sans peine les maillons de la chaine du bigorneau en consommant, par exemple du potage de requin, en s’enduisant de sueur de buffle, en sniffant de la poudre de corne de rhinocéros ou en ingurgitant des extraits de testostérone de tigre.

Dans le cas des squales, ces croyances souvent aussi ancestrales qu’infondées ont d’ailleurs fortement contribué à leur surpêche ! Ils leur coupent les ailerons puis les rejettent à l’eau pour qu’ils aillent lentement agoniser au fond de la mer ni vu ni connu. On le sait bien , tout ce qui est sous la surface, doit rester sous la surface.

La finalité de la raréification de ces gardiens, c’est qu’elle engendre une altération de la régénération des fonds marins. La repousse de la végétation sous-marine et autres algues est entravée par la voracité des brouteurs, des poissons gloutons débarrassés de leur principal prédateur naturel. Ces derniers ont donc tout loisir de bouffer tout ce qui pousse et de participer activement à la désertification de leur propre environnement.

Pour terminer cet article, il faut également noter qu’il existe un championnat du monde annuel de lancer du bigorneau dans le Finistère. Mais dans ce cas précis, c’est bien de l’escargot de mer qu’il s’agit.

>.<