Category Archives: Abordages

Maintenant t’as plus qu’à pagayer [2]

Ce n’était pas gagné d’avance qu’un beau jour, j’adopte sur le long terme, le modèle de vie sédentaire standard assorti de ses objectifs sportifs minimalistes.

Lorsque ce jour arriva, ce fût pourtant sans effort particulier que je puis m’adapter à une navigation en Père Peinard sur le long fleuve paisible.

Ça faisait belle lurette, que je ne m’étais plus projeté dans un périple de l’extrême et que je laissais mon instinct de conservation prendre du bon temps.

C’est une force étrangère à ma volonté, probablement déboussolée par cette soudaine débauche d’indolence, qui anticipa mon adaptation à l’imminence d’une période de survie sur une banquise digne d’une ère glaciaire. J’étais en outre prié de renouveler ma garde-robe et de décaler le curseur de mon ceinturon de quelques perforations en faveur d’une certaine générosité.

Je me mis en quête de méthodes pouvant contrecarrer cette abusive expansion dans les plus brefs délais. Il m’était entre-autres recommandé de manger une pomme par jour comme les top-models et en cas de détresse, d’envisager de me livrer à de régulières gesticulations sur un rameur d’appartement

L’évaluation comparative sur catalogues de ce type d’instruments de torture resta suspendue à leurs prix d’achat conséquents. C’est par défaut la variante du régime fruité qui fût retenue.

La consultation du doyen et grand sorcier de ma tribu me révéla que tant qu’à faire, il resterait toujours préférable d’aller ramer sur un plan d’eau plutôt que sur un parquet …

Au printemps, grace aux multiples efforts consentis, j’avais fondu comme une banquise contemporaine sans avoir été contraint de souquer.

C’est entre-autres dans le but de me préparer aux prochaines échéances saisonnières que j’ai fait l’acquisition d’un kayak. D’ailleurs, j’en profite pour signaler à cette force étrangère à ma volonté, que le climat hivernal s’est adouci et qu’il serait bienvenu qu’elle adapte ses anticipations aux normes actuelles …

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Maintenant t’as plus qu’à pagayer [1]

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Ramer, que ce soit sur galère ou canot pneumatique, que ce soit sur mer d’huile ou en eaux troubles, c’est fait ! Et l’année passée, je me suis offert une heure de stand up paddle pour élargir mon éventail d’expériences en navigation.

C’est donc en toute logique que cette saison, j’ai décidé d’apprendre à pagayer sur mon kayak flambant neuf qui répond au nom de code provisoire de “Le Redoutable”.

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Le clone augmenté

Le new Dr. Bunsen (métamorphosé) et son assistant, le brave Beaker

– Tadaaan ! Qu’en dis-tu mon brave ? Clonage et transplantation réussis, non ? Toute la fringance du jouvenceau supervisée par la virtuosité d’un cerveau de boomer ! Vitalité, vigueur, zéro bobos + expérience, sagesse et neuroplasticité… Haaa ! Je me sens au top là !

– Vous m’inquiétez Docteur… Avez-vous suffisamment bien évalué les risques de rejet du greffon par le sujet ? (en l’occurrence le nouveau vous). Il me paraît quand même passablement agité ce clone …

– Mé-ouééé, y a pas de lézard ! Les paramètres du donneur (en l’occurrence l’ancien moi) indiquaient une limite supérieure de ressentis en âge de vingt-cinq ans… Il y avait compatibilité totale ! Bon allez, maintenant essaie de positiver mon brave ! Et ce soir c’est moi qui régale : Nous sommes de sortie et je sens qu’on est bien partis pour fêter ça jusqu’au petit matin !

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Routine interdite !

Je ne sais pas vraiment pourquoi

Mais je n’aime pas les répétitions à gogo

Et n’apprécie guère les routines du quotidien

Je suis réfractaire aux habitudes qui s’installent

Intolérant aux petites manies et aux vieilles rengaines

J’évite de me laisser aspirer dans une boucle sans fin

M’évade volontiers hors de ma zone de confort

Pour visiter ma curiosité et tous ses espaces à défricher …

Mais je suis sûr que toi, je t’aimerai toujours aussi fort !

Que c’est une constante valable jusqu’à mon dernier jour

Qu’une telle passion mérite des concessions

Ainsi qu’une fidélité à toute épreuve.

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Ne ratez plus jamais d’éclipses !

Ne ratez plus jamais d’éclipses ! Et ce même si les astres ne sont pas (ou ne sont plus) parfaitement alignés.

[ S’il y a des investisseurs prêts à miser le pactole sur ce projet, on passe immédiatement à la réalisation du premier proto ]

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Docteur Maboul et Mister Patient Zéro

De droite à gauche : Le Dr. Bunsen Honeydew et le brave Beaker

Ce chercheur scientifique et son assistant-cobaye font ici partie de mes principales inspirations.

Dans notre laboratoire secret, je suis une incarnation des deux personnages dans un seul et même corps : Je suis un savant souffre-douleur hybride et autodidacte : Le Docteur Maboul et Mister Patient Zéro.

Notez que cette approche composite ne comporte pas que des désavantages !

Mes prédispositions étiques m’interdisent, même au nom de la science, de “martyriser” un autre bras droit que le mien et mon laborantin se porte toujours volontaire pour épargner tout organisme biologique concurrent, comme par exemple des souris blanches.

Depuis des lustres, notre tandem travaille d’arrache-pied pour survivre en un seul morceau dans ce coupe-gorge qui nous sert de jungle des temps modernes. Nous n’auront jamais de prix Nobel parce que nous, les mondanités, on s’en tamponne l’incubateur. (Surtout lui)

En ce moment, nous travaillons sur un principe actif de lifting du cerveau. Le but final étant de l’alléger de toutes ces fonctions obsolètes, héritées de l’époque des chasseurs-cueilleurs…

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Je rêverai encore, quoi qu’il en coûte !

Un article de presse m’a révélé qu’il serait enfin temps pour moi de valider mon appartenance à la catégorie des petits rêveurs ! Cette annonce par écrit de ma relégation en deuxième ligue m’a passablement contrarié ! (Grrr)

Je me trouvais prisonnier d’un déni total, empêché de me rendre à l’évidence : Mon abonnement historique à la division des grands rêveurs devait être résilié et la perspective d’un retour rapide dans l’élite de la discipline, considéré comme hautement improbable…

Jadis, une journée entamée par les récurrences d’un rêve memorable, s’accompagnait automatiquement d’une sensation de plaisir intense. Et la tentation d’y retourner pendant qu’il était encore chaud, restait l’une des exigences de base du métier.

Étrangement, je reviens de la plupart de mes rares cauchemars avec cette même sensation de plénitude : Si l’action qui s’y déroulait finissait par partir en vrille, c’est l’impression de bonheur contemplatif portant sur la richesse et l’originalité du théâtre des opérations qui me comble et me fascine. C’est ainsi que J’ai découvert qu’un architecte, un paysagiste et un urbaniste “sommeillent” en moi. Mais aussi qu’ils préfèrent disparaitre au moment de la relève, me laissant incapable de les recontacter pour réaliser tout autre projet collaboratif durant la journée.

Au fil des années, j’ai compensé mon déficit croissant d’escapades oniriques en bricolant des scènettes picturales ou graphiques et en imaginant des histoires à dormir debout. C’est une activité qui prend forme dans le même créneau horaire que les rêves qui ne s’effacent pas tout de suite et qui me procure tout autant par la suite, cette précieuse sensation de bien-être intérieur durable.

La nuit, j’avais déjà du renoncer à mon pouvoir de voler comme un oiseau et le jour, du laisser mes fréquentes impressions de déjà-vu se volatiliser… Mais je continuerai à rêver, coûte que coûte…

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Une Kaiser Manhattan de 1953 ( aucun rapport avec le texte )

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Un véritable moulin à paroles

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Je suis généralement assez admiratif de ceux et celles qui excellent dans l’art oratoire. Cette appréciation est simultanément et intimement liée à ma capacité de lecture des visages, donc à ma perception des signaux naturels qui éventuellement transparaissent de celui de l’orateur ou de l’oratrice.

J’ai constaté qu’une grande éloquence dans un discours auquel j’assiste, pouvait parfois être hypnotisante au point de me laisser happer ou séduire par sa forme, plutôt que par son fond.

Aussi, m’exposer à une surabondance de discours et de prises de position sur un même sujet, s’avère parfois également être contre-productif sur le fond.

Alors, depuis que les mensonges, la propagande et les manipulations sont devenus légions et monnaie courante, j’ai été contraint d’ajuster en conséquence, le diapason de mon scepticisme ! Et bim !

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Voilà, c’était une simple réflexion faite à chaud à partir du repêchage de ce dessin. C’est aussi à ce genre de méditations constructives que doit me servir cet espace libre de toutes frivolités... 😉

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Bienvenue sur mon île ! [1]

En cas de naufrage :

1. Parquez votre embarcation sur l’emplacement prévu à cet effet.

2. Dirigez-vous vers le parcmètre et acquittez-vous de la taxe de stationnement.

3. Ne gaspillez pas un temps précieux à chercher de l’aide : cette île est inhabitée !

4. Pas de panique, vous ne serez pas dérangé : Prenez conscience que cette île n’appartient à personne d’autre qu’à vous et que dès votre arrivée, elle n’est plus répertoriée sur les cartes comme étant déserte et inexplorée.

5. Prenez quelques photos souvenir, mais oubliez les réseaux sociaux et les échos du reste du monde : Ce coin de paradis est à l’abri de toutes communications anxiogènes et est isolé des réseaux de téléphonie.

6. Dans le cas où une opportunité de sauvetage resterait ou devenait une option souhaitée, enclenchez l’illumination du grand panneau SOS de la plage. Un commutateur se trouve sur la console de commande centralisée de l’île.

7. Ne touchez pas aux noix de coco qui trainent un peu partout. Il s’agit d’éléments de décor artificiels.

8. Rendez vous sans attendre dans l’espace détente. Le grand réfrigérateur y est généreusement garni d’une sélection des meilleurs jus de fruits frais en bouteilles.

9. Servez-vous votre cocktail de bienvenue.

10. Prenez le bloc note et le stylo à bille qui se trouvent sur le bar. Rédigez tous les messages manuscrits qui vous passent par la tête. Encapsulez les plus importants dans les bouteilles vides.

11. Jetez les bouteilles à la mer en leur souhaitant bon voyage.

12. Localisez le local de stockage du matériel sur le plan de l’île et allez voir sur place : Tout l’équipement dont vous pourriez avoir besoin durant votre séjour est fourni avec l’offre de base.

13. Étudiez en détail le plan de l’île et remarquez qu’aucun trésor de pirates enfoui n’y est répertorié. Il est de ce fait inutile de vous fatiguer à dégrader ce paysage de carte postale en y creusant inutilement des trous un peu partout.

14. Profitez pleinement de cette déconnexion d’avec toute forme de toxicité sociétale. Appréciez toute l’étendue du forfait illimité de votre liberté. Goûtez au naturel et au calme. Abandonnez-vous à tous les privilèges que peut vous offrir un tel endroit.

15. Et maintenant, à vous d’écrire la suite du programme…

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Un jour peut-être, une île déserte ne suffira plus.
Il s'agira de chercher une île déserte qui se trouve sur une 
planète déserte, elle même située dans un recoin inexploré 
d'une galaxie quasi-déserte...

L’oiseau rebelle

J’avais déjà entendu dire dans une fiction, que l’amour était dans la prairie.

Avec mon bâton de pèlerin nous avions trouvé la motivation de nous y promener…

Mais je n’avais pu y cueillir d’autre belle plante que quelques fleurs de printemps.

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Un paysan du coin m’avait raconté que selon lui, l’amour était dans la forge.

Alors j’avais choisi d’en visiter quelques-unes, mais elles n’étaient plus en activité…

Je n’y avais d’ailleurs déniché d’autre trophée qu’un vieux fer à cheval rouillé.

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Un explorateur m’avait confié qu’il devait sans doute se trouver dans la jungle.

Alors j’étais parti m’aventurer dans le moins inaccessible des maquis inexplorés…

Mais ce paradis de sélection naturelle n’a pas pris la peine de me sélectionner !

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J’en suis revenu à cette idée qu’il ne pourrait être ailleurs que sur une plage ensoleillée.

J’avais entrepris de fouler des kilomètres de sable le long de la frontière des vagues…

Sans y faire la rencontre d’une navigatrice conquérante ni celle d’une sirène tentatrice !

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C’est un pigeon voyageur qui avait fredonné que l’amour est un oiseau rebelle !

Alors je m’étais mis en tête de me donner les moyens d’apprendre à voler….

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Un drôle d’oiseau rebelle

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La seconde impression

L’autre jour, j’ai lu quelque part dans un extrait d’interview, qu’une actrice célèbre aurait déclaré qu’elle ne pouvait presque plus offrir de première impression. En gros, que ceux qui avaient déjà fait sa connaissance par écrans interposés, se seraient forgés une opinion quasi-définitive à son sujet.

Ma première impression de cet article a été qu’elle avait plutôt eu le fin nez de procéder à des tirs groupés de premières impressions, sans forcément avoir a y être confrontée en personne. Qu’ensuite les premières impressions réussies se sont naturellement regroupées en fans clubs ou en autant de terrains conquis. Qu’ainsi, un premier tri efficace à large échelle avait été effectué. Que tout cela à mon sens, avait toutes ses chances d’être un bon concept.

Suite à cette première analyse rapide, sa déclaration est allé garnir la pile des sujets de réflexion en attente.

Il y a eu cet autre jour où j’ai fait la découverte du poisson-spatule. Il était en suspension derrière un écran de verre et me fixait de son œil critique. Comme son nom le laisse supposer, cette espèce a été affublée entre ses yeux d’une longue spatule, qui mesure un bon tiers de sa longueur. Pour être honnête, ma première impression a été que c’était sans doute là, un poisson du vendredi. Non pas celui du jour où on serait tous éventuellement censés en consommer, mais celui du designer épuisé par la masse de travail accompli, se voyant tuer du temps sur un projet lambda en attendant son départ en week-end.

Serait-ce là le fruit d’une tentative de mutation qui aurait mal tourné ? Est-il un exemplaire unique dont la malformation aurait provoqué le rejet des siens ? Mais non, il s’agit bel et bien d’un modèle de série : Il y en a plein d’autres là-dedans et ils sont tous presque en tous points pareils !

Mais à quoi bon pourrait lui servir cette oblongue spatule ? Certainement pas d’écritoire ou de boîte à hameçons, cela parait évident. Une hypothèse plausible serait que cet outil proéminent lui serve à aller farfouiller dans une épaisse couche de vase, à la recherche de restes de granulés de nutriments ou pour y dénicher une âme sœur enfouie. Parce que de toute évidence, pour cette espèce en particulier, un bon repas en face à face ne promet pas que des sommets de romantisme.

C’est un coup d’œil sur la fiche technique du curieux spécimen qui m’apprend que son appendice nasal surdimensionné est bardé de haute technologie en matière de récepteurs sensoriels…

Et nous, qui avec le progrès, nous sommes habitués à cuisiner du poisson sans arêtes, sans œil, sans écailles, sans nageoires, qui ne colle pas dans la poêle, qu’on peut retourner facilement à l’aide d’une spatule profilée. Un ustensile basique dont on est soudain amené à découvrir que nous n’en sommes absolument pas à l’origine non plus !

C’est donc suite à ma seconde impression que je demande une fois de plus à dame nature de m’accorder son pardon et si possible, un supplément de largesses, pour l’avoir une fois de plus, un peu vite, suspectée de se livrer à des bricolages ridicules avec des pièces qui lui restaient sur les bras.

Voilà, aujourd’hui ce sujet est passé de la pile des sujets de réflexion en attente à celle des sujets à approfondir en attente. Un de ces jours, c’est décidé, je vais aussi prendre le temps de me pencher sur la fiche technique de cette fameuse actrice…

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Le psychopathe du mois

Même pour une élection d’octobre, ce brave sculpteur en herbe n’était à la base pas éligible pour endosser un poste de “monstre du mois” dans la colonne éphémère de droite.

Mais c’est grâce à cette vieille tradition obsolete de Halloween restée en odeur de sainteté sur ce blog qu’on lui a pourtant offert un rôle de premier ordre : Celui de premier psychopathe du mois de notre histoire !

C’est plus tard et un pas après l’autre, qu’on s’arrangera pour lui faire comprendre qu’il ne se sert pas du meilleur des outils disponibles pour sculpter des citrouilles.

Et on a aussi trouvé un arrangement avec le monstre du mois passé qui a accepté de rempiler pour un mois de plus ! C’est vraiment sympa de sa part !

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