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Category Archives: Traficotages
La souris qui me souriait
J’avais remarqué que mon mulot commençait à montrer des signes de faiblesse et puis, l’autre jour, alors que je l’avais emmené en voyage dans ma sacoche, c’est de retour sur son coin de tapis, que je l’ai trouvé… en toute petite forme … j’irais même jusqu’à dire … un peu agonisant…
Évidement j’ai commencé par suspecter une défaillance de mon système d’exploitation, mais non. Alors j’ai tout tenté pour le ramener à la vie… En ronchonnant intérieurement, que tout devrait être réparable en quelques clics, que notre société de consommation nous engloutira tous sous des montagnes de déchets et aussi, en maudissant les égarements de l’obsolescence programmée etc… etc…
Malheureusement, son état de santé ne s’étant toujours pas amélioré après un jour de congé-maladie, j’ai du me résoudre à aller en adopter un autre. Et cette fois, j’ai opté pour une jolie petite souris toute fringante destinée à aller très loin…
Et je dois reconnaître qu’aujourd’hui, je clique et je roule juste pour le plaisir !
Parce que j’ai vite compris rien qu’au ressenti, que mon bon vieux mulot m’avait rendu de fiers services durant de nombreuses années et qu’il méritait sa retraite. Je suppose même qu’à l’heure qu’il est, il doit être monté dans le cloud…
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Le syndrome de la page verte
C’est un peu l’équivalent du syndrome de la page blanche : le blocage que peuvent connaître des écrivains ou d’autres artistes, pour débuter ou poursuivre leur œuvre.
J’ai adapté ce concept à notre inquiétante incapacité en tant qu’espèce et sociétés, à faire face avec efficacité aux défis écologiques et climatiques auquel nous devons faire face.
Pour l’heure, ce n’est encore qu’une vignette de petit format et je n’ai pour le moment rien trouvé d’autre à glisser dessus que ce grand point d’interrogation et cette ligne rouge à ne pas dépasser.
Si j’exclus le greenwashing et d’autres formes d’hypocrisies verdâtres, je vois bien dans les divers médias, qu’il existe déjà ici et là de bonnes intentions et d’excellentes idées pour trouver plus d’inspiration et écrire l’histoire…
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Mon premier Mandala
Une question de survie
Profondément optimiste
C’est mon optimiste qui est le plus fort ! Mon pessimiste ne fait pas vraiment le poids !
Mon optimiste l’est peut-être même un peu trop ! Il est du genre très confiant. C’est un curieux et un passionné. Parfois excessif, un peu trop insouciant et téméraire peut-être aussi. Mais avec un petit côté piquant et philosophe.
Et je ne peux pas dire que mon pessimiste ne le soit pas assez ! Il est tellement sceptique et méfiant. Il m’arrive de penser qu’il ne croit même pas en lui-même. Au point d’être défaitiste d’entrée de jeu lorsqu’il s’agirait pour lui de devoir faire face à mon optimiste.
Mais il arrive que mon optimiste soit un peu anesthésié lorsqu’il a été malmené sur ses points faibles. Que mon pessimiste en profite pour occuper tout l’espace, pour se lâcher et faire son catastrophiste. C’est là que mon optimiste reste en retrait et laisse mon pessimiste exprimer toutes ses inquiétudes jusqu’à ce que ce dernier retrouve son calme et se fasse à nouveau un peu oublier…
Mon optimiste l’est tellement, qu’il pense vraiment être en mesure de rendre mon pessimiste plus optimiste !
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Le vrai du faux
Je pense qu’il va me falloir une assistance qui m’aiderait à mieux distinguer le vrai du faux.
Quelque chose comme une bonne paire de lunettes, qui corrigerait le flou qui se trouve entre les deux.
Un dispositif qui pourrait me confirmer que ce que j’ai estimé être vrai l’est bel et bien.
Un filtre qui séparerait plus efficacement l’authentique, le véridique, l’irréfutable, le tangible et le sincère de toutes chimères et autres pépins du fruit de mon imagination.
Un ressort qui saurait me rappeler avec souplesse que ce qui parait incroyable n’est pas forcément faux par défaut.
Un épurateur dont la compétence serait d’écarter en finesse le moindre doute.
Et aussi un adoucisseur de contradictions.
Tout ceci monté dans un coffre solide étanche et sûr, pour mieux traverser des orages de remises en question…
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Un article qui décrit ce qui aurait au départ du devenir un dessin ou un croquis, mais rien de convaincant n'a pris forme. Je voulais illustrer une sorte de "machinerie" complexe symbolisant ma capacité naturelle à distinguer le vrai du faux qui doute et qui redoute...
Vagabondages imaginatifs
Le demi privilège de la vache zébrée

Hier en surfant sur internet, je suis tombé sur deux publications qui m’ont interpelé.
L’une relatait une expérience scientifique récente réalisée sur des bovins. Dans leur étude, des experts s’étant inspirés de la technique de camouflage des zèbres en sont arrivés à la conclusion que si on peignait des rayures verticales sur les flancs des vaches, on pourrait les soulager de près de 50% des piqures d’insectes qu’elles seraient appelées à endurer sans cet effet d’optique protecteur. Selon les chercheurs, ces rayures verticales rendent ces proies moins appétissantes aux yeux des moustiques femelle assoiffées de sang. Ce serait sans doute parce qu’elles ont généralement une préférence pour les zébrures horizontales à défaut d’un motif chamarré ou uni. L’être humain dans sa nature profonde, n’aimant pas trop non plus se faire piquer son steak, on pourrait donc bien voir cette adaptation pigmentaire se répandre rapidement à plus large échelle. D’autre développements de portée similaire seraient actuellement en cours dans les laboratoires de recherche de certains fabricants de pyjamas.
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L’autre publication montrait un vampire, également de sexe féminin, s’élancer avec grande vitesse et agilité pour se jeter sur une proie en mouvement. Il s’agissait d’un zèbre qui n’a pas été en mesure d’échapper à l’emprise fatale de la vilaine. Lorsque mère nature avait créé le zèbre, elle en avait profité pour inventer cet ingénieux et fort décoratif trompe l’œil pour moustiques. Mais elle en avait aussi sous-estimé l’inefficacité en cas d’attaque de vampire. Des chercheurs ont alors entrepris une étude expérimentale, en modifiant le pelage d’un troupeau de zèbres. Ils leur ont peint une série de crucifix sur les flancs. Leur but étant à terme de créer une espèce hybride, conçue pour augmenter leur capacité à se soustraire aux appétences des multiples prédateurs sanguinaires du monde moderne.
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En ce moment, je fais beaucoup de choses sérieuses ! Alors, c'était bon de lâcher un peu les chevaux et les zèbres. Pas question pour moi de les laisser croupir derrière des barreaux !
Le casque intégral ABT1 ( Anti Bad Trip )

Les laboratoires SunOf vous présentent le tout nouveau casque intégral ABT1.
Les lettres ABT1 signifient Anti Bad Trip, 1er de la série.
Il s’agit d’un modèle destiné aux êtres humains. Son but et de leur offrir une meilleure protection préventive et active contre les mauvaises ondes, les mauvaises vibrations, les chocs, les perturbations visuelles et auditives externes… Il protège d’une multitude de signaux désagréables et dérangeants susceptibles de déclencher un bad trip, une déprime ainsi que d’autres types de baisses de forme psychologique.
Son utilisation est d’ordre strictement statique et n’est évidement pas adaptée lors de déplacements derrière un guidon, un volant, un gouvernail ou un manche à balai !
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Témoignages de clients :
Bernadette : Je le porte une ou deux fois par jour et je me sens beaucoup mieux qu’avant ! J’en suis très contente. C’est un bon investissement que m’a fortement recommandé mon thérapeute.
Robert : Je m’en sers surtout quand je surfe sur les réseaux sociaux. C’est un accessoire très efficace. J’ai bien fait de me l’offrir ! Je le conseillerai à tous mes contacts.
Karène : Je l’ai essayé pendant cinq minutes mais je n’ai ressenti aucun effet bénéfique. Et il n’est pas très pratique à l’usage. En plus, j’ai abîmé ma mise en plis. Et puis franchement, ça rime à quoi cette rangée de pointes là-dessus ?
Kevin : Alors côté son : excellente restitution des basses. Et l’image reste fluide même dans les situations les plus stressantes. Finitions soignées. Confortable. Et le packaging est top. Je le kiffe trop ce truc !
Alex : J’ai effectué un galop d’essai avec ce casque et la différence au niveau sensations est juste hal-lu-ci-nante ! Mais je préfère attendre qu’ils sortent un modèle compatible automobile et deux-roues pour l’acquérir. C’est surtout pour garder mon calme dans la circulation que je souhaiterais l’utiliser.
Martine : J’en ai offert un à mon mari quand il a pris sa retraite et comme par magie, le nombre de nos disputes a nettement diminué. Et il a visiblement aussi plus de plaisir qu’avant à passer l’aspirateur.
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La patate froide

On vous aura certainement un jour ou l’autre déjà “refilé la patate chaude” * n’est-ce-pas ? Et si cela n’a encore jamais été le cas, soyez patient, ça ne devrait en principe plus tarder !
N’ayez crainte ! Celle-ci est froide et à cœur : c’est prouvé avec un thermomètre à gigot de précision. Je la conserve précieusement dans mon frigo et elle n’est destinée qu’à mon usage personnel ! Ne comptez pas sur moi pour vous la refiler ! Et je n’entrerais pas en matière, si vous me proposiez un échange avec celle qui vous brûlerait encore les doigts !
Des patates chaudes, j’en avais par le passé récolté un nombre assez conséquent ! Malheureusement, je n’en mesurais les caractéristiques thermiques que dans un deuxième temps. Le destinataire du brûlant tubercule était le plus souvent celui qui n’était pas en position idéale pour répondre ” NON ” ou celui qui peinait à lâcher spontanément un ” NON merci ! Trouve-toi vite un autre gogo ! “. Il m’avait alors fallu trouver une parade alternative au non sec et ferme, qui me paraissait alors trop abrupt et pas vraiment payant pour constituer un capital sympathie.
Mais aujourd’hui, NON ! N’insistez plus : Je ne vous refilerai pas cette patate n’excédant jamais la température ambiante ! Mais vous pourrez librement au besoin vous inspirer de mon concept de patate de secours :
J’ouvre la porte de mon frigo plusieurs fois par jour et à chaque fois ou presque, je tombe sur cette pomme de terre exposée en évidence à l’intérieur. Alors je me dis : “Attention à ne pas te laisser refiler une patate chaude aujourd’hui ! “. Et si dans la journée, un habile lanceur de bulbe féculent devait prendre son air innocent pour se débarrasser de son ardent fardeau, je prendrais à mon tour mon petit air angélique et lui répondrais : ” Non merci pour la patate : j’en ai encore une bien fraîche qui m’attend chez moi dans mon frigo ! ” …
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J’ai écrit cette petite histoire dans l’espoir de me débarrasser définitivement de quelques vieux souvenirs de ce type, trop récurrents par rapport à ce qu’ils valaient et qui m’ont laissé un petit arrière-goût de patates à l’eau sans beurre ni fines herbes. En général, cette technique d’archivage fonctionne assez bien pour moi : Je traite le sujet en question par écrit pour qu’ensuite tout ça finisse par s’en aller se faire amnistier au fond des oubliettes.
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* Expression : Se débarrasser sur quelqu’un d’autre ( par exemple au hasard : vous ) d’une affaire embarrassante ou délicate (ou pire, chiante au possible) , en particulier d’une de ces tâches/choses dont personne ne souhaite volontairement s’occuper…
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Dans l’ombre d’un dernier chapitre
J’ai entre les mains les premiers chapitres d’une histoire, mais je n’en vois pas la fin !
C’est pourtant avec une curiosité sans limites que je me plonge dans ce roman sans fin…
Et à chaque fois que j’arrive à la fin de la dernière page, je la tourne et puis… plus rien !
Alors j’en suis venu à me demander qui de cette histoire aurait pu n’en voler que la fin !
Se peut-il qu’au monde il existe tel aigrefin enclin à commettre ce genre d’odieux larcin ?
Celui qui s’accaparerait un dénouement pour n’en réserver l’usage qu’à ses propres fins ?
Celui qui se moquerait d’infliger à tout autre lecteur que lui de rester sans fin sur sa faim ?
Et si c’était le vilain de l’histoire qui en aurait dérobé la fin pour échapper à son destin ?
Martelant qu’une fiction devrait dépasser toute réalité jusqu’à en convaincre l’écrivain…
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Une histoire inspirée par des faits réels qui n'aboutissaient nulle part...
Le bureau des affaires classées

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C’est un réglage de base et de naissance qui a fait de moi un citoyen affichant une nette préférence pour les lettres par rapport aux chiffres.
Mais je crois savoir que les autorités fiscales ne se contenteront toujours pas d’une déclaration sous forme de rédaction de quelques phrases proprement orthographiées de la part d’un contribuable plus lettré que trésorier. Mais d’autre part je dois reconnaître que je n’irais pas pour autant les supplier de pouvoir faire toute ma comptabilité en chiffres romains !
Il est grand temps pour moi, mais pour un temps seulement, de passer des lettres aux chiffres. De me laisser envahir par une grande ferveur administrative. De faire parler les chiffres. De jongler avec des nombres. De passer à l’addition.
C’est afin d’entrer en douceur dans cette parenthèse gestionnaire que pour commencer, j’ai créé en toutes lettres, mon premier « classeur des affaires non-classées » ! Il s’agit d’un concept novateur et hautement révolutionnaire en tout cas en ce qui me concerne : C’est un classeur symbolique, sensé rester éternellement vide de toutes traces de classement !
Je dois à l’avenir, pouvoir à tout moment, enfoncer profondément mon index dans le trou noir situé au-dessous de l’étiquette blanche (voir photo), sans rencontrer la moindre résistance opposée par quelque dossier d’une affaire réglée que ce soit que j’aurais pu y laisser traîner.
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Retour d’une pluie de printemps

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… après 30 à 40 jours sans une seule goutte quand même…
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C’est une réalité assez inquiétante en tout cas sous nos latitudes au climat tempéré alors, Je pense que je vais devoir changer mes priorités et faire remonter cette vieille idée de construire un mât totémique inspiré du style amérindien. Pour réaliser ce projet, je possède déjà planté dans mon atelier un poteau assez robuste qui pourra servir de base de travail et la bonne nouvelle, c’est que dès aujourd’hui, c’est la réouverture après quarantaine des magasins de bricolage. L’une des spécificités de l’être humain est d’être un bricoleur, c’est bien connu. Essayez de l’en empêcher et voilà qu’il se mettra à bidouiller des schémas de révolte…
C’est au niveau du design que ça coinçait un peu. J’avais griffonné quelques esquisses intéressantes de créatures mythiques que je souhaitais représenter sur mon totem. Mais Je suis encore loin d’être satisfait des résultats. Et puis avec l’apparition soudaine de cette macabre pandémie, je me sentais plus inspiré à travailler sur la “Sculture de la Pocalypse “ (voir plus loin) et avais repoussé mon projet de “Mât pour faire tomber la Pluie” à plus tard. En cas de survie de l’espèce humaine.
Je me dois de constater aujourd’hui que le (mauvais) temps presse. Qu’il faudrait vraiment que je bosse plus sérieusement sur le prototype de ce pilier magique. Et aussi sur le costume de grand sorcier. Que je soigne la chorégraphie du rituel et que je rédige quelques bonnes incantations… Et que le grand Manitou me transmette son feu sacré. Conditionné en bouteilles d’un litre, si possible. En attendant, il faudra envisager de devoir continuer d’arroser vos cultures avec le tuyau.
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La Sculture de la Pocalypse (2)

C’est en occident, en l’an de disgrâce 2020, que se déroula la plus dramatique crise du carton que le monde dit moderne ait été amené à affronter.
Pour rappel, cette année-là, on apprenait que la filière du recyclage du carton était en grande difficulté car son business modèle de base ne rapportait plus une thune par tonne. Et comme une mauvaise nouvelle ne surgit jamais seule au carrefour de la rue des Soucis et celle du boulevard des Emmerdements, une subite et forte demande de carton sur le marché mondial, menaçait d’en faire s’écrouler le cours à un niveau encore jamais atteint ! Une frange non négligeable de la population pétrifiée d’effroi à l’idée d’avoir à se passer de cette matière vitale, par instinct de conservation, se précipita en grand nombre sur tous les produits qui pouvaient en contenir. La demande en carton était alors telle, que des foules paniquées achetaient tout article encore disponible pouvant incorporer un fragment de ce matériau. Ceci même si le précieux devait être emballé dans des kilomètres de papier et s’il fallait, pour assurer sa survie, aller jusqu’à en acquérir des quantités de grossistes.
Ce n’est pas suite à un pressentiment portant sur l’imminence du déclenchement d’une crise que pour ma part j’avais accumulé un impressionnant stock de cette substance là en particulier. C’était dans l’unique but d’un jour mener à bien un vague projet de sculture utilitaire susceptible d’égayer ma salle de bains. Il s’agissait de meubler un grand vide à proximité du trône de céramique, d’une pièce d’ornement pouvant apporter un peu d’originalité et de couleurs dans une salle d’eau un peu terne et pragmatique.
A cette époque, il n’était pas rare de pouvoir apprécier une nature morte accrochée dans une cuisine, un tableau panoramique envahissant le mur d’un salon, une photographie encadrée paradant au-dessus d’une cheminée, mais on ne rencontrait alors que trop rarement de sculture originale destinée à s’imposer dans l’espace d’un petit coin.
Cette pièce de cartonnage était ici en cours de réalisation. Il s’agissait encore d’en rigidifier la structure pour qu’elle soit en mesure de tenir plusieurs décennies. A ce moment là, le développement de ce projet était malheureusement freiné par une pénurie de certaines matières de base nécessaires, comme par exemple plusieurs nuances de peinture. Au niveau du carton j’étais couvert : j’en possédais encore en réserve un vingt-quatre pack à peine entamé..
A suivre éventuellement …
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