Category Archives: Surmenages

Les bons numéros étaient le 7, le 8 et le 14

Cette semaine, pour une fois, j’ai fait partie des gagnants à la loterie des bons numéros. J’ai pris le risque de gagner gros et n’ai perdu qu’un dixième de ma mise.

Maintenant la question est la suivante : Est-il judicieux de réinvestir la totalité de mes gains en participant au prochain tirage ? De profiter du prix plus attractif et de ma période de veine ?

Au vu de ma faible addiction au jeux, il me parait naturel d’étudier cette problématique et d’explorer les alternatives qui s’offrent à moi.

Si je n’avais pas mis un terme définitif à celle du tabac, je disposerais enfin des fonds nécessaires pour m’offrir un paquet de clopes à un prix abordable. Je pourrais tout aussi bien être tenté de faire un détour par le rayon friandises et sucreries ! Mais c’est ballot, j’ai appris à m’imposer un régime alimentaire strict et incorruptible.

Bon sang de bois mais que ce monde est piégeux : Chaque coin de rue est truffé d’incitations à l’exaltation et de dangers d’addiction. Et ce sont Hédoné et Voluptas qui nous y attendent au contour.

Et si je dépensais cette manne providentielle dans la drogue ou l’alcool ? Je risquerais alors dans un épisode d’euphorie, de retenter ma chance avec de l’argent frais en misant mon tapis, si ce n’est ma dernière chemise…

Faire don de ce gain à une association ? Jeter l’argent par les fenêtres ?

Mais qu’est ce qui m’a pris de céder un seul pouce aux démons du jeu ??

Allons Sigmund, sois mon guide !

Pour l’heure, je ne vois aucune autre solution que celle de faire tout mon possible pour perdre cette somme une fois pour toute ! Et ainsi, de libérer mon esprit des multiples tentations qui se sont agglutinées autour de ce moment de gloire.

Et ensuite, je retomberai avec le plus grand plaisir dans mon addiction naturelle aux petits voyages de créativité délirante. Celle-là même, qui le plus souvent, m’invite à des retrouvailles avec une certaine sérénité.

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Un fantôme dans ma machine

As-tu pensé à faire une copie de sauvegarde de tes données les plus importantes, avant que ne débute la zombie apocalypse ???

Hé bien moi, pas tout à fait ! 🙁 Disons que pour une fois par excès de confiance j’ai laissé filer trois petites semaines sans faire de copies de sécurité, pensant que le travail qui avait déjà été accompli, était à jamais gravé dans le silicium et ne serait plus à refaire.

Sur l’image ci-dessus, il s’agit du disque dur SSD M2 de mon ordinateur principal et il est mort de chez mort, un jeudi, subitement, comme ça, sans prévenir…

L’addition (non-financière) a été salée et la galère engendrée, sévère …

Je crois bien qu’il a un peu de chance dans son malheur, car en partance pour l’au-delà technologique, il a fait prisonnier mon tout premier virus de type cheval de Troie ( si ce n’était une fièvre de cheval de Troie – tendance faux positif – ) dont je peinais à me défaire. Ça lui fera une monture et de la compagnie, lorsqu’ils iront hanter les marchés aux puces des données irrécupérables.

Allez ! On verra s’il faut que j’en rajoute encore un peu sur le sujet, avant de péter une dernière durite ! Ou pas … 🙂

-Aaaargh ! (2x)

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Epilogue : Comme souvent, la rédaction de cet article a largement contribué à me faire digérer la contrariété accumulée à la suite de cet épisode malencontreux.

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Cyberdolly II

Ma nouvelle poupée ne m’obéit plus au doigt et à l’œil

Je la croyais docile mais elle n’en fait plus qu’à sa tête

Je suspecte un problème de télécommande !

Elle décline depuis qu’elle s’est emparée de mon fauteuil

Et qu’elle y passe le plus clair de son temps sur internet

Je soupçonne un capteur défectueux ou la défaillance d’une sonde !

Ma nouvelle poupée n’est plus conforme au catalogue

Je l’avais choisie disciplinée et toujours à mon service

Je suppose que c’est son programme qui s’est laissé infecter !

Elle dépérissait au point de s’installer dans le lit de son psychologue

Elle dit qu’elle se sent envahie par des pulsions autodestructrices

Je présume qu’elle souffre d’une forme d’obsolescence programmée !

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Une illustration provisoire chipée sur internet. 
Si Cyberdolly a l'air d'être en pleine forme, 
C'est parce que je ne voulais pas noircir le tableau. 
C'est en attendant un éventuel dessin plus convaincant 
que les esquisses réalisées. 

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L’entretien

ce blog n’est pas en panne quand il ne s’y passe rien !

parfois il est simplement à l’arrêt, pour un entretien.

quand le temps est venu de remplacer certains nuages

où que je suis dans l’attente de quelques pièces de rechange

je pourrais lui offrir un bon coup de nettoyage ?

en recalibrer les capteurs, en refaire certains réglages

mettre une goutte d’huile dans chacun de ses rouages

faire le plein de ce lubrifiant qui fait tourner les pages.

Et si je retournais faire un petit tour à l’agence de voyages ?

et si je veillais à ce qu’il y ait de la lumière à tous les étages ?

Troisième niveau de confusion entre deux étages

J’ai besoin de ma ration quotidienne de distorsions de la réalité. J’en possède en permanence quelques portions de secours dans ma boîte à outils de survie.

Il y a des jours où la réalité a déjà été agréablement enjolivée ou décalée par d’autres et où je n’ai pas à chercher à l’adapter avec les moyens du bord.

Cette semaine dans un ascenseur par exemple, un gamin remuant que sa mère cherchait à calmer m’a dévisagé avant de me désigner de la pointe de son index en m’appelant “papa” !

Ce n’était pas une première. Je rencontre régulièrement des bambins qui m’adoptent en un éclair, m’accueillant volontiers dans leur nid en me dispensant de tout conseil de famille.

Sauf que cette fois-ci j’étais préoccupé par des réalités et n’étais pas sur mes gardes. Je n’ai pas eu le réflexe de déployer mon sabre laser pour contre-attaquer avec une originalité et une fraicheur à la hauteur de la situation.

J’ai dû décevoir ce petit gars en déclinant son offre tel un débutant, en agitant à mon tour mon index pointé vers le plafond d’un ridicule va et vient.

J’avais déjà constaté que je faisais régulièrement des blocages dès que j’atteignais le troisième niveau de confusion. Je pense qu’il me manque encore un outil précieux dans ma boîte pour contourner ce genre d’obstacles.

Je me suis par la suite quelque part estimé heureux qu’il ne m’élise pas tonton Georges où me propose plutôt un mandat de “grand-papy”. Pire, il aurait tout aussi bien pu me voir en remplaçant acceptable de son hamster.

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Autre épisode de mes archives de père adopté :

L’oreille coupée

La nuit passée, je me suis réveillé en sursaut avec une oreille coupée !!!

Ce n’était pas à la manière de Van Gogh, moi c’était le son à l’intérieur qui avait été coupé à mon insu.

Étant équipé de naissance de la stéréophonie en qualité haute fidélité, c’est par réflexe que je tends immédiatement l’autre oreille pour voir si je pouvais encore m’entendre avec.

Je claque des doigts et constate que le canal droit lui, n’avait pas trop morflé.

J’allume ma lampe de chevet, saisis mon smartphone et me trouve dans l’impossibilité de lire quoi que ce soit sur l’écran ! Cette soudaine semi-surdité s’accompagnait de la vision d’une taupe sénior égarée dans une poussiéreuse galerie souterraine.

En reprenant mes esprits, je finis par me souvenir que je suis un porteur de lunettes à verres progressifs et que suis encore à même de repérer ma monture dans un certain flou artistique. L’obstacle visuel rapidement surmonté, c’est avec une acuité proche de celle d’un aigle à peine sorti du nid que je scanne la surface de ma table, sans y détecter la présence d’un sonotone !

Alors séquence diagnostique : Pas de concert sans bouchons d’oreilles récent, pas de résidus chimiques d’eau de piscine, pas d’écume de bain-moussant, pas de négligences hygiéniques ni même un assourdissement brutal à base de gros mots. Et je ne m’étais pas couché le ventre affamé non plus.

Déplacement stratégique en salle de bain pour y procéder à une exploration au coton-tige du conduit auditif dysfonctionnel : Rien à signaler : Absence totale de matière organique obstruant le canal en rade.

Autre hypothèse plausible : Une alerte coup de vieux imminent !

Mon cerveau en position privilégiée pour savoir que je dispose d’une ouïe très fine pour mon âge, me prévient à sa manière, qu’il ne faudra pas trop y compter à perpète.

Qu’il existe toute une gamme d’acouphènes monotones capables de venir se glisser entre les petits marteaux et les petites enclumes de tout mélomane du gros rock qui tache, prêts à aller y parasiter quelques-uns des meilleurs riffs de la planète.

Si ça se trouve, il ne va plus tarder à me réveiller en sursaut au beau milieu d’une nuit de pleine lune pour me révéler qu’il vaudrait mieux que je me prépare aussi à l’idée que mon goût pour la bonne bière ne sera pas immortel non plus !

En gros pour moi, ça commence sérieusement à sentir le sirop de framboise et les concerts de silent-air-guitares…

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source : Internet + quelques adaptations : statuette fétiche Arumbaya

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Après une journée entière passée à être sourd comme la moitié d’un pot, mes perceptions auditives sont progressivement revenues à la normale.

Entre temps, j’ai pu établir une autre hypothèse : Il pourrait s’agir d’un super-pouvoir que je ne maitrise encore qu’à moitié et pas encore avec celui de ma volonté…

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La gamine de la télécabine

Après m’être installé au fond de l’habitacle de la télécabine, voilà qu’en face de moi vient s’asseoir une fillette de 6 ans (+/-2 ans de marge d’erreur). Elle est équipée et casquée comme une future championne du monde de ski acrobatique. Ensuite, ce sont ses grands-parents qui s’engouffrent à leur tour pour prendre place dans la bulle de lévitation.

Comme souvent quand j’apparais dans l’espace d’intérêt visuel de l’un de ces petits êtres dits innocents jusqu’à preuve du contraire, je remarque que la petite m’observe attentivement de ses grands yeux tout ronds. Visiblement, elle s’attendait à ce que je lui joue mon numéro de clown.

Comme je ne suis pas un monstre, j’improvise un petit divertissement dans le but de détendre l’ambiance et de briser les glaçons. Naturellement la convivialité s’installe au sein de la bulle. A un moment, la graine de cascadeuse reconnait en contrebas une station de télésiège, évoque la piste noire qui longe cette installation et annonce solennellement qu’elle se sent carrément chaud-patate pour se la faire, malgré les réticences historiques de ses guides.

C’est à ce moment-là que je fais un gros bug de rendu en y allant de ce commentaire :

-Aaaah mais alors on a à faire à une casse-couille là !!!

J’étais confus ! C’était évidemment le mot « casse-cou » qui était initialement programmé pour terminer cette phrase lâchée à la volée et à en juger par l’expression impassible de la gaminette, elle n’y avait détecté aucune forme de lapsus. Pas vexée ni même piquée par mon commentaire maladroit et accidentel, elle semblait même compter sur l’éventualité que je puisse encore lui jouer un numéro inédit avant notre arrivée au terminus.

Je me confonds en excuses auprès de ses grands-parents qui pouffent de rire devant mon embarras.

C’est là que le grand-père de la petiote ajoute ce commentaire :

-On ne peut pas exclure que d’ici quelques années, elle ne soit pas un peu casse-couille ! Mais pour le moment, elle est vraiment adorable…

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Autopsie d’une vieille chaussette

Rapport de l’examen médicolégal du 10 Août 2022 :

aspect extérieur

Plaie circulaire profonde à l’arrière du talon. Diverses lésions sous forme de bouloches macroscopiques et traces d’abrasions consécutives à des séjours réguliers et prolongés dans l’eau. Forte décoloration homogène pouvant être imputée à des lessives à température inadéquate et/ou à des séjours prolongés au soleil. Aucune trace apparente de résidus de jus de chaussette. Absence de mutilations significatives au niveau des tissus des orteils. La recherche de toxiques n’a révélé aucune substance suspecte dans les tissus. Présence évidente d’un élastique de qualité qui aurait facilement pu survivre quelques années de plus.

aspect intérieur

Absence totale de pied et de projectile à l’intérieur du macchabée. Pas de trace évidente de balle dans le pied.

aspect administratif

Trépas du sujet consécutif à une combinaison de causes naturelles.

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Premier voyage en toute première classe

Je ne dispose pas encore de mon propre accès facilité à la mer. Le premier port de plaisance maritime est à six cents bornes de mon loft. C’est en partie la raison pour laquelle je n’ai pas encore envisagé de devenir propriétaire d’un yacht de luxe. Mais ce n’est pas non plus que je parte complétement de zéro : Je possède déjà une partie de l’équipement : Masque de plongée, tuba et palmes et tout ça, sur mesures. Et puis je peux me flatter d’être le capitaine et seul maître à bord de ma propre chaloupe pneumatique individuelle pour me préparer pour le jour du grand sur-classement.

La dernière fois que je m’étais offert un séjour en bord de mer, j’avais pu constater dans tous les ports qu’il y avait eu, depuis ma visite précédente, une prolifération de navires tape-à-l’œil surdimensionnés … Hébin ! Ça se démocratise, me suis-je dit… Et puis, c’est super pour ceux qui les conçoivent aussi : ils se font plaisir.

A ce rythme, il ne saurait tarder que je puisse voguer en toute première classe sur le pont supérieur du mien ! Mais bon, ça ne presse pas. Et puis en restant un poil logique, il faudrait commencer par faire l’acquisition d’un jet privé pour raccourcir mon accessibilité à mon futur port de plaisance. Mais comme la multiplication des jets d’affaires semble aujourd’hui être une évidence, ça devrait bientôt se réaliser. Ça se démocratise, donc il y aura forcément un jour ou chacun aura le sien. Et puis c’est génial pour ceux qui les construisent aussi : ils se font plèze, je me dis.

D’ailleurs, tout ceci n’est plus qu’un processus naturel qui fait ses preuves de longue date. A un moment donné dans l’histoire ancienne, tout le monde devait s’entasser dans des trams et des autocars. Et soudain, arrive l’automobile privée et voilà que petit à petit, ça se démocratise. Et même que j’en ai une rien qu’à moi ! Et puis, quand même je me dis, c’est franchement top, si on pense une seconde à ceux qui les fabriquent. Je ne peux pas m’empêcher de les imaginer tous ravis.

Hier, j’ai fait mon tout premier vol à bord de mon jet privé flambant neuf. J’avais décollé avec l’intention d’aller faire le tour des chantiers navals haut de gamme. Avec une arrière-pensée d’acquisition. Confortablement installé dans mon fauteuil inclinable derrière mon hublot, J’admirais la vue d’en haut, quand est survenu un problème technique : L’appareil s’est mis a piquer du nez ! En une seconde, mon baptême de l’air privé n’était plus du tout conforme avec un plan de vol de rêve. J’ai du ouvrir les yeux en sursaut et c’était moins une. J’étais à deux doigts de devoir me réveiller mort, plongé dans un bassin privatif ou planté dans une pelouse de terrain de golf hors de prix…

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Bavardages indélicats dans une autre dimension

Je venais de m’installer sur une terrasse de restaurant quasi déserte et faisais face à l’océan. J’étais seul, loin de chez moi, à profiter d’une vue magnifique, avec l’intention prioritaire de combler une fringale devant une bonne assiette.

Après avoir passé ma commande, arrive un jeune couple venu s’attabler juste derrière mon dos. Ils étaient de ceux que j’appelle des “seuls au monde” : Ceux dont les discussions sont également destinées à tout le voisinage.

Je n’allais malheureusement plus pouvoir me laisser bercer par le bruit des vagues en attendant mon repas et espérais qu’ensuite, ce duo de bavards n’en gâcheraient pas toute la substance.

A ma grande surprise, ces deux inconnus semblaient me connaître sans me reconnaître et avaient une vision d’ensemble assez précise de certaines spécificités de mon existence. Et ils avaient un peu trop à mon goût pour des anonymes, cette capacité suspecte à se comporter en maîtres de mon destin ! Mon souci était surtout qu’ils y allaient cordialement de leurs opinions narquoises quand elles n’étaient pas carrément déplacées !

Une fois de plus, j’étais entré dans la quatrième dimension ! J’en suis un habitué et depuis que je le suis, je ne m’en lasse pas, à condition qu’il ne s’agisse pas d’un voyage sans retour.

S’agissait-il d’une rencontre imprévue due à un hasard malheureux ou avait-je été tracé et localisé par smartphone par un couple de comédiens participant à une vaste farce savamment orchestrée ?

Une fois encore, j’avais été saisi de cette curieuse impression que je n’avais que peu de maîtrise sur un scénario prédéfini par d’autres : le script de planification du déroulement de mon avenir.

Un doute subsistait néanmoins encore dans mon esprit et cette situation hors du commun ne m’a nullement coupé l’appétit. Ne me prétendant pas « unique au monde » au point de perdre tout sens des réalités, il restait toutefois possible que mon chemin de vie soit très similaire à celui d’un autre bipède évoluant sur place.

Je m’étais senti visé et même désigné dans leur conversation, mais c’était plus vraisemblablement cette autre personne, qui devait faire l’objet des leurs ragots indiscrets !

En tout cas, suite à cet épisode, j’avais définitivement intégré l’idée que ma géolocalisation pouvait être tracée en permanence et n’avais jamais hésité ensuite, à aller jusqu’à saboter les grandes lignes du script que les deux compères m’avaient (in)volontairement soufflé. Mais ça, c’était surtout parce qu’ils n’avaient pas été tendres avec moi au restaurant avec leurs présomptions et leurs commentaires désobligeants. Et puis, c’était aussi dans l’idée de ne laisser à personne, le contrôle des manettes qui dirigent ma destinée !

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Ces événements sont réels et datent d’il y a déjà quelques années. Et des épisodes de ce type là, j’en ai une longue liste en stock… Mais je ne les évoquerai pas tous ici. Je les conserve au frais dans la partie immergée de mon iceberg.

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Ce n’est que plus tard, en revisitant, en recoupant et en étudiant les scènes d’épisodes similaires de mon vécu, que j’ai enfin compris qu’il n’était pas du tout indiqué pour moi d’écouter des conversations qui ne se déroulent pas simultanément aussi dans mon champ visuel. Que ce type de situations pouvait m’ouvrir une porte vers une dimension d’ordre paranoïaque chargée d’hallucinations auditives. Et c’est en être conscient qui pourra permettre d’y échapper à l’avenir. Je sais aujourd’hui que je dois rester sur mes gardes avec tout ce qui est du domaine sonore. D’ailleurs c’est la radio qui peut me servir d’instrument de mesure pour me situer pour savoir dans quelle dimension je me trouve…

Je ne sais pas si ce genre de troubles est répandu. J’avais appris l’existence d’autres particularités cognitives étonnantes, mais encore jamais de celle-ci.

Liens vers des articles portant sur des sujets analogues :

Faire un menu du jour, ça ne doit pas être si sorcier…

Un exercice de carte de menu en PAO qui s’est finalement révélé assez épuisant à réaliser ! C’est qu’il a fallu faire quantité de recherches sérieuses pour ne pas manquer à tous mes devoirs de vous mettre l’eau à la bouche !

Je n’avais au départ pas d’objectifs précis à atteindre et c’est une fois de plus parti complétement en vrille ! Et ceci, sans sabre de Damoclès en suspension dans les alentours !

Je suppose qu’on doit pouvoir trouver ou faire mieux et pire. Il me semble déjà que ça manque un peu de souffre dans les mets, mais, je ne vais pas continuer d’en faire tout un plat. Et ma foi désolé, chers lecteurs, vous qui êtes de la profession, s’il devait y avoir pour vous quelques incohérences gastronomiques dans cette liste d’alléchantes recettes aujourd’hui …

Allez , bon appétit à tous et après, du balai ! (iiihihiahahaaaa – wooosh ! )

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Le réveil des machines

J’étais devenu l’inconnu des algorithmes technologiques

Je n’étais plus qu’un fantôme aux yeux des capteurs

On m’avait dépossédé de mon identité électronique

Le système avait renoncé à me garder dans son collimateur

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Il n’y avait plus une goutte d’eau pour moi au robinet

Pas le moindre souffle d’air non plus sous le ventilateur

J’ai gesticulé des mains et des bras pour protester

Et c’est la lumière qui s’est éteinte sur décision supérieure

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En partant j’ai choisi la grimace rouge pour leurs statistiques

Ce qui a offensé la porte automatique qui m’est restée fermée

Mais comment faire comprendre à cette machine amnésique

Qu’elle ferait peut-être mieux de redémarrer sa journée !

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Source : internet + quelques petites personnalisations
Bienvenue dans le monde moderne, où une rencontre avec un 
simple robinet de lavabo, peut déjà porter à confusion...

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Bienvenue à Grumpyland !

Je viens tout juste de rentrer d’un séjour à Grumpyland. Cette fois, j’y suis resté une semaine et il n’y pas un jour où je n’ai pas été déçu. Les autochtones et les autres touristes se sont en majorité montrés envahissants et insupportables ! Il ne s’est pas passé une demi-journée sans que je n’aie à me sentir irritable et grognon. Et l’hôtel, il était d’un si-ni-stre ! Pas le moindre effort sur la décoration… La météo était des plus exécrable et niveau bouffe, on était à des années-lumière de la haute gastronomie. Et comme on pouvait s’y attendre, le service était évidemment lui aussi parfaitement à la hauteur : Une ca-ta-strophe !

Au niveau emmerdements là-aussi, on peut dire que j’ai été servi. Absolument rien du tout ne s’est passé comme prévu. Et la nuit, il n’a jamais été possible de dormir tranquille ! Un cauchemar sans nom ! Un soir à deux doigts de perdre mes nerfs, j’ai cherché à écourter mon séjour. Mais je n’ai pas été fichu de retrouver mon billet de retour dans mes affaires. C’est là que j’ai failli péter une ou deux durites et ça se comprend ! Ensuite, j’ai eu à faire aux pires incompétents à l’accueil : Non mais Ini-ma-ginable ! A les entendre, je n’existais même plus dans leur ordinateur ! Ils me répétaient qu’officiellement, je n’avais rien à faire là-bas !

Là, c’en était trop pour moi : Je me trouvais en plein naufrage ! J’ai craqué ! Je me suis vu errer dans les impasses de Grumpyland jusqu’à la fin des temps…

C’est quand ils ont enfin été en mesure de percevoir la profondeur abyssale de ma détresse qu’ils m’ont proposé un arrangement : Ils m’offraient gracieusement mon billet de retour, à la condition que je leur fasse un peu de publicité en arrivant…

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Mon rideau d’acier (super-pouvoir)

Hier, je me suis couché juste après avoir survolé un article sur la disparition imminente du Gulf Stream. C’est un courant océanique qui contribue de manière très importante à la régulation du climat. Ce qui a réactivé une séquence incrustée dans ma mémoire : Celle de l’un de mes profs à l’école, qui nous avait brillamment expliqué ce phénomène assisté de sa carte du monde géante. Il insistait déjà sur son extrême importance pour l’équilibre climatique planétaire. Cet instituteur avait à ce moment particulier également trouvé une faille dans le système : Comment me faire passer de maître-chahuteur à élève-modèle parfaitement calme et studieux. Ce cours et ce courant sont naturellement tous deux restés gravés à vie dans un recoin de ma tête.

Le Gulf Stream, c’est aussi la voie rapide maritime dans laquelle circulent à toute berzingue sans bouder leur plaisir, les tortues baba cool du film d’animation le monde de Nemo. L’histoire de ce poisson-clown qui va aller jusqu’à s’aventurer au milieu des algues en plastique d’un aquarium de salle d’attente de dentiste ! Bien loin de son anémone protectrice natale.

Comme ce n’était de loin pas la seule news plombante de cette fournée tardive, il y a mon rideau d’acier qui s’est brusquement abaissé : Comme pour dire : ça y est, on ferme la boutique ! Le capital-cata de ce jour est maintenant épuisé : Va plutôt te planquer sous les plumes ! Et si ça se trouve demain ce sera dimanche et au réveil, “on” te révélera enfin que ce monde en panade n’était en réalité rien d’autre qu’une grosse farce expérimentale.

J’avais découvert que je pouvais disposer d’un rideau d’acier à l’occasion d’une visite chez mon psychiatre. Il pratiquait sa science suivant un principe d’échange thérapeutique. J’étais installé dans le fauteuil du (plus) patient dans le but de recalibrer un peu ma boussole pour ne plus perdre le nord. A un moment, il m’a confié ce qui le rongeait et qui était en train d’arriver à l’un de ses proches. C’était un récit totalement inédit pour moi, absolument glaçant, et une situation qui, je pouvais le confirmer, ne pouvait que ronger ! S’est alors déclenchée en moi une puissante réaction chimique. Un fluide bien frais me remplissant lentement de haut en bas. C’était comme mon machin-trucstream interne à moi. Une espèce de phénomène de régulation, d‘isolation émotionnelle, à la suite duquel, j’étais soudain comme paré pour entendre et supporter n’importe quelle torture psychologique. Et tout ça sans même avoir à enfiler un costume flashy ni prononcer de mot magique !

C’était chez un autre docteur mais en biologie cette fois, que j’avais remarqué, affichée au mur une carte très impressionnante au format poster qui ressemblait (pour moi) un peu à celle des transports publics d’une mégapole. Mais avec nettement plus de lignes de bus. C’était en gros le schéma ou la carte de tous les flux chimiques et autres biomolécules qui naviguent dans le corps humain. Ça c’était le nom que j’avais donné à ce document que je ne saurai jamais lire, ni interpréter et ce n’est pas grave. Mon système de rideau d’acier apparaît sûrement quelque part sur ce plan. Et pour le moment, le souvenir même très vague de cette vue d’ensemble me convient toujours et au pire si ça coince et que je devais avoir besoin d’une précision d’expert, je n’aurai qu’à aller demander au docteur bio.

Bon voilà. Et maintenant alors on est bien d’accord ? On est dimanche et tout ceci n’était bel et bien qu’une grosse farce expérimentale ? N’est-ce-pas ? Allez ?

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