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C’était l’occasion de repêcher et d’y joindre celui-ci :
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C’était l’occasion de repêcher et d’y joindre celui-ci :
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Patience ! On finira bien par être augmentés ! 🙂
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C’est comme tout le monde en faisant face aux innombrables crises que nous traversons tous, que je viens subitement de prendre conscience que par excès d’optimisme, dans l’attente de jours meilleurs, j’ai failli complétement passer à côté de celle de la cinquantaine !
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Un vieux singe savant comme moi doit-il vraiment encore se mettre à l’accrobranche ?
( Hasard du calendrier : J’ai mangé une banane au petit déjeuner ce matin )
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Ça fait déjà une quinzaine d’années que nous sommes en couple.
Bon, elle ne le sait pas encore. Un de ces jours, il faudra peut-être que je le lui dise ou que je lui fasse un dessin.
Cette année, je fête nos noces de cristal.
Notre love story a débuté sur un véritable coup de foudre. Installé dans son public, j’ai subitement été frappé par un éclair géant, qui m’a laissé en état de choc au fond de mon siège. Et pauvre de moi, je n’ai jamais pu m’en remettre.
Je devais absolument m’assurer que notre idylle naissante se transformerait en une relation durable et ne tournerait pas à la catastrophe avant même que je ne puisse au moins fêter nos noces de coton.
Comme nos emplois du temps surchargés nous empêchaient de nous voir tous les jours, j’ai cru raisonnable de passer le cap critique des noces de cuir avant de me préparer à toute éventualité, par un entrainement intensif au tomber du genou. Et je peux dire que ça s’est très bien passé. Mes sentiments à son égard étaient restés parfaitement intacts. Je pouvais dès lors tabler sur des évolutions installées sur des bases solides.
Je voyais “gros comme une maison” que son pouvoir de séduction sur moi était de nature à s’étaler sur du très long terme. Que le jour viendrait où il serait quasi impossible d’échapper à notre destin ! Que même si je lui résisterais de toutes mes forces, elle finirait quand même par me repêcher et de m’avoir à l’usure.
Même pour des noces de bois, cela semblait jouable… Et le moment venu, ce fût clairement le cas. La morsure du temps n’avait rien dévoré de ma passion pour elle. J’ai même pris l’initiative de me soumettre à un check-up cardiaque complet pour en être entièrement rassuré.
Mais quinze ans, ça reste un sacré parcours. Et comme tout le monde, nous avons connus des hauts et des bas. Nous avons subi des vents contraires et été amenés à traverser moult tempêtes. Elle n’a pas été de tout repos chaque jour, notre love story. J’ai même aperçu ça et là quelques fauteurs de troubles tenter de nous mettre des bâtons dans la pièce montée. D’autres encore, de chercher à remettre en cause ma loyauté. Mais je n’oublierai pas non plus tous ces petits cœurs blancs à colorier soi-même, ces curieuses grimaces échangées, ces escapades improvisées, ces revers à deux mains d’agités, ces jeux de piste entortillés, ces mots doux de toutes les couleurs collés à la hâte sur des fenêtres ou des portes de réfrigérateur…
Pour nos futures noces de saphir, il y a eu un hic : J’ai été peiné d’apprendre qu’elle s’était fiancée. Et donc qu’elle menait une double vie ! Bah ! Ça ne m’empêchera pas de poursuivre sur cette lancée positive et de tout miser dur comme fer sur des noces de porcelaine…
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A l’époque, il n’y avait aucune trace de béton ni d’asphalte sur les lieux. Et c’est précisément à l’instant T que nous nous étions garés sur des emplacements libres, distancés d’une trentaine de mètres.
Au cœur de l’été, dans le ciel, il n’y avait rien que du bleu. Le terrain était sablonneux et sec. La végétation plus généreuse et verdoyante que d’ordinaire. Si ça se trouve, au même moment, des grillons stridulaient, des papillons virevoltaient et des lézards se grillaient les pattes sur leurs promontoires de roche…
Ce décor inspirant et des astres idéalement alignés étaient réunis pour la célébration d’un envoûtement. Le parking saisonnier des vacances allait être le théâtre d’une rencontre.
Suivirent échange de sourires, perte des repères pépères, cascade d’alertes orange, salves d’émotions fortes. Ralentissement du temps. Escamotage du sens des réalités. Réunion d’urgence d’une task force de neurones en vue d’âpres négociations internes…
Acceptation des imprévus avec prise de risques. Décision de la poursuite des opérations.
Déclenchement d’une tentative d’approche en ligne droite. Confirmation visuelle demandée. Engagement du processus de quantification. Décodage des potentielles attirances magnétiques. Décontraction de cage thoracique, ajustement des paramètres respiratoires, régulation de rythme cardiaque, monitoring précis de tension artérielle, procédure de désempourprement des joues. Enclenchement de l’inhibiteur de nervosité. Surproduction de phéromones et petit coup de vernis sur les atouts charme connus.
Mais soudain : Demande prioritaire de temps mort de la mémoire à long terme. Raison invoquée : Projection d’une séquence souvenir…
Période: Adolescence. Plan de situation : Même endroit mais avant la première extension de la zone de parcage. Piqûre de rappel sans prise de pincettes : Râteau XXL pris à l’instant T où avait été tombé le genou, droit dans les orties. Situation embarrassante à la suite d’une déclaration de flamme mal évaluée, destinée à une créature irresistible et pas inconnue, assise sur une barrière en bois. Aïe ! Arrière-goût de débâcle sentimentale. Moment de flottement. Manifestations de panique à bord.
Élévation de la cote d’alerte : Code rouge, niveau 3. Impressions de Déjà-Vu. Potentiel remake en point de mire. Amalgame d’incertitudes. Visions d’échec. Sensations de vertiges de bord de précipice…
Poussée d’adrénaline corrective, improvisation d’un parachute virtuel. Impression irrationnelle de saut dans le vide…
Résultat : Trente mètres plus loin, la créature repérée était charmante à souhait et tout à fait disposée à faire ma connaissance. Elle s’exprimait volontiers dans ma langue avec un accent musical.
C’est plus tard qu’elle a chamboulé ma définition du mot « équilibre » rien qu’en le prononçant de la plus belle des manières. Une variante propice à aller s’incruster dans ma mémoire à long terme.
S’est avéré que nous traversions une période réparatrice consécutive à des ruptures récentes.
Ce parking avait donc pour mission principale de changer les idées de ses visiteurs !
Elle m’a parlé de la recette qu’elle se devait d’appliquer à la lettre pour stabiliser son ressenti existentiel. Sa formule mêlait activité physique et recherche de bien-être spirituel.
Je ne puis affirmer avoir tout saisi de sa méthode. Mon imaginaire a retenu qu’elle accumulait du bonheur en allant participer, deux fois par semaine, à des séances de yoga sur planche à roulettes. Quelque chose comme ça.
Ce n’est que beaucoup plus tard que sa formule magique qui revenait occasionnellement me titiller, m’a conduit à mieux définir les ingrédients nécessaires à mon équilibre personnel. Merci beaucoup pour ta formule, l’équilibriste !
Aujourd’hui, à l’entrée et à la sortie du parking saisonnier des vacances, il y a des barrières. Et à côté, une grande boîte en ferraille qui mesure les instants T et qui encaisse des honoraires pour services rendus.
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Ce fût suite à une trentaine d’années d’un parcours sans failles et d’une régularité exemplaire, qu’un prince à l’indéniable charme décida subitement de bousculer ses usages pour renouer avec la sacrosainte tradition des il était une fois…
C’est au péril de son règne à venir sinon plus, que le pétulant dauphin pris la décision, à près d’une trotte de blanc destrier de sa destination, de se hasarder dans une folle incursion en territoire farouche.
Et c’est au cours de ce périple, qu’au cœur d’une verdoyante clairière baignée de lumière, il tomba sur une beauté dormant au bois. Elle était allongée dans une bulle de crystal, les paupières closes, emmitouflée dans une voilette de satin bleu ornée de broderies et tout le tsoin-tsoin. Et pour couronner le tout, il découvrit que dans son emballage original, la fort séduisante paresseuse avait été placée dans une atmosphère longue conservation…
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Mère-grand était souffrante : « Oh, ce n’est qu’un petit bad ! La routine ! Ca va vite passer ! » qu’elle me marmonnait. Je n’en rajoutais pas, mais n’étais pas dupe.
Elle avait bien du mal à joindre les deux bouts avec sa maigre retraite. Elle tirait le dragon par la queue. Et père-grand lui, n’avait eu d’autre option que de se barrer à l’étranger pour trimer sur une plateforme pétrolière. Heureusement, lorsqu’il avait son demi-jour de repos, il lui donnait de ses nouvelles par vidéoconférence.
Pour moi ce n’était pas étonnant, avec son lot de difficultés, qu’elle en avait souvent gros sur le topinambour ! Elle en était arrivée au point de décliner les invitations de son club de bridge pour seniors.
Comme j’étais au chômage et bénéficiais d’un horaire flexible, je m’étais proposé d’aller lui rendre une visite de courtoisie festive. Mère-grand créchait en banlieue, à proximité de l’autoroute de contournement. Comme je n’avais jamais connu la peur du grand méchant loup, à mi-chemin j’avais empoigné mon courage à deux mains pour emprunter le bucolique raccourci du coupe-gorge : Celui traversant la terrible jungle avant de déboucher sur le sinistre passage sous-voie, celui réputé le plus glauque de la contrée.
Même fauché comme la paille, je m’étais toujours refusé de débarquer chez mère-grand avec des mains prisonnières du vide de mes poches. Alors j’ai rempli mon petit panier de produits du terroir, d’une bonne bouteille de gnôle et d’une sélection des meilleurs champignons hallucinogènes du marché.
Et je me suis mis en vadrouille, crapahutant d’un bon pas, pour arriver sur site avant le dernier des douze coups de midi.
Mais c’était sans compter cette rencontre inattendue avec une apprentie-sorcière, en partance pour la région des marécages fumants. Elle m’avait confié être en quête de queues de libellules fraîches et de bave de crapaud noir pour son travail de diplôme.
Ravi de n’être point tombé sur un ogre errant en situation précaire, j’avais proposé à l’estudiantine envoûteuse de faire halte commune et de partager quelques rondelles de saucisson avec un coup de gnôle tirés de mon petit panier magique. Une invitation qu’elle a accepté d’un battement de cil, m’offrant de goûter à l’une de ses dernières créations, une potion stimulante avec une pomme croquante de son verger.
Cette fort sociable et sulfureuse sirène des bois n’avait rien de la rombière volante dont on m’avait si souvent touché mots. Dès nos premiers échanges, j’étais fixé que je n’étais plus en position d’éviter de passer au chaudron ni même d’être invité à dormir sur le paillasson de son placard à balai…
A mesure que la charmeuse de libellules m’ensorcelait, la livraison express du casse-croûte et des antidépresseurs de mère-grand prenait du retard ! Et comble de l’horreur, il m’était impossible de prévenir mère-grand par short message, parce que je n’avais pas un seul bâton de réseau…
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Ca y est ! Depuis hier, j’en ai une ! Ca ne pouvait plus attendre !
J’espère que cela mettra enfin un terme à des décennies de flou artistique !
Ce sera donc dès lors par la pratique, d’ici quelques semaines que j’obtiendrai enfin une réponse claire nette et précise à l’un de mes sempiternels questionnements existentiels !
Je serai fixé si en fin de compte, j’ai toujours été un gaucher à la guitare et que c’était bien là, la principale raison de mes difficultés à apprendre à en jouer comme le droitier confirmé que je suis, tant au stylo à bille qu’à la fourchette. Dans cet exercice, il y avait toujours cette étrange impression de devoir la tenir à l’envers.
Mais il se pourrait très bien que je découvre que je ne suis ni droitier ni gaucher. Que je suis un ambidextre de l’incompétence. Que quoi que je tente, cet instrument ne se révèlera jamais comme étant dans mes cordes.
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Je ne suis pas matérialiste et pourtant parfois, comme tout le monde ou presque, je m’autorise une petite folie : Cette fois-ci, j’ai craqué pour un magnifique entonnoir en promotion sur un site de vente par correspondance ! Je suis subitement devenu complétement dingue de cet accessoire de ouf : il m’en fallait un à tout prix et tout de suite !
J’étais surexcité quand j’ai reçu le colis, mais cette euphorie a été de courte durée : L’article commandé n’était pas du tout à ma taille.
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J’ai plaqué mes deux pouces bien à plat sur les poignées de mes bâtons, pris une profonde respiration, fermé les paupières et ai improvisé une séance de spiritisme :
– Esprit de compétition, est-tu là ??? (écho, 3x)
Mais c’est hélas sans réponse de l’intéressé que j’ai du m’élancer sur la piste…
Il s’agissait d’une course de rattrapage. A vue de nez, je portais un numéro de dossard situé entre cent-quarante et deux-cents.
La veille, j’avais tenté de me soustraire à vie à une participation éventuelle à cette épreuve. J’aurais accepté sans ronchonner d’être classé bon dernier sur simple entente forfaitaire. Mais c’était le règlement qui stipulait que mon temps à l’arrivée et mon classement se devaient de figurer, avec ou sans mon consentement, dans le petit carnet officiel de mes exploits sportifs personnels.
J’avais conscience que mon échantillon d’esprit de compétition reposait en paix dans un congélateur et pouvais présager que nos fédérations nationales des sports d’élite allaient sans doute devoir se passer de mes futurs titres et médailles.
La trace labourée par les volontaires était profonde et le parcours avait été consolidé par un impitoyable gel nocturne. L’existence de ce sillon verglacé présentait un avantage certain pour moi : Je n’aurais donc pas à décoder la configuration des portes suivantes à chaque virage. Je pouvais slalomer sans prises de tête à condition de ne pas m’éloigner de l’ornière. Mais c’est pourtant en me concentrant sur le point de fuite de la trace, qu’une vision prémonitoire m’a propulsé sur la pente impressionnante d’un champ de neige poudreuse toute fraîche : Je m’y suis vu en train de godiller comme un expert du déhanché en figures libres ! Et j’étais chaussé de skis miraculeusement raccourcis de moitié.
Puis j’ai franchi le portique d’arrivée sans avoir raté une seule porte et surtout sans me faire éjecter du tracé par l’imprévisibilité des éléments. Et bien évidement aussi, sans arracher un chrono digne d’une place d’honneur sur une marche du podium.
C’est à partir de ce jour-là, que j’ai cessé d’invoquer le spectre de mon esprit de compétition et que j’ai adopté ma vision plus personnelle des plaisirs des sports d’hiver. Évidement mon adaptation à la godille dans les champs de poudreuse n’a pas été aussi instantanée que dans ma vision. Mais l’avantage était que quand, avant de me lancer, j’invoquais le soutien de mon esprit de contradiction, il était toujours au rendez-vous !
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< Ce petit rappel pour informer les anticonformistes que pratiquer le hors-piste peut aussi se révéler être une activité dangereuse et qu’elle est fortement déconseillée selon les périodes et les endroits. >
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J’avais baptisé ce croquis rapide “brain circus“. Je l’ai récupéré dans la colonne éphémère du blog, avec cette phrase qui lui était associée : “Sur la piste, sous ce grand chapiteau, les numéros et les acrobaties se suivent et ne se ressemblent pas“
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J’avais entendu dire que les artistes avaient pour mission de bousculer nos perceptions…
J’ai donc ouvert les yeux et prêté l’oreille. Je me suis livré à une observation systématique de l’agitation que ces saltimbanques pouvaient déclencher dans mon catalogue de perceptions…
Et ce n’est qu’ensuite, afin de compléter ma sélection officielle, que j’ai envisagé de devenir mon propre artiste complémentaire.
Besoin urgent d’un clown, d’un funambule ou d’un acrobate ? Quand malheureusement aucun n’est disponible rapidement ? Je ne suis jamais bien loin : Je m’échauffe et j’entre en piste. Et de plus, je serai bon public !
Pas de fanfare à proximité ? Je serai l’homme-orchestre ad intérim qu’il me faut…
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-Permets-moi de te féliciter, parce j’ai constaté que tu es sur une très bonne série en ce moment. Je sais bien qu’on n’est pas des machines, mais j’ai noté que ça fait une semaine que tu es arrivé à l’heure chaque matin !!
–Merci beaucoup chef ! J’apprécie le fait que ça ne soit pas passé inaperçu !
-Pour tout te dire, je n’étais pas loin d’avoir perdu tout espoir. Alors je salue tes efforts avec force de conviction !
–Oh moi c’était pareil niveau espoirs. Mais la bonne nouvelle, c’est que je n’ai pas eu à fournir d’effort : je n’ai rien fait d’autre que d’accepter de participer à un projet pilote.
-Ah ? Quel genre de projet ? Une nouvelle boisson énergisante ? Un traitement hyper-vitaminé révolutionnaire ?
-Non, rien de tel : je teste un prototype d’exosquelette qui est aussi léger et invisible qu’il est efficace : Il se charge de compenser une partie des défauts humains. Par exemple avec lui, c’est terminé de trainer au lit au réveil… Un manque de motivation ponctuel ? L’exosquelette apporte son assistance. Une envie de flâner en chemin ? L’exosquelette s’occupe de presser le pas et d’optimiser les trajectoires. Une sensation de faiblesse physique avec intention de se déclarer hors service ? L’exosquelette bardé de capteurs analyse l’employabilité du porteur en temps réel et adapte les solutions de renfort nécessaires. De plus, ce système te permet d’assurer une productivité constante, même en cas de coup de mou, de défaut de concentration etc… Et comme tu l’as remarqué, il apporte également toute son expertise en terme de précision...
-Wouaw ! Mais je l’adore déjà cette technologie ! Et en plus, cet équipement ne génère aucun supplément de mauvais stress chez toi ???
-C’est bien cela… Dedans, je suis toujours le même que la semaine passée… Ah ! … Mais là je suis forcé de t’abandonner une petite heure : mon exo vient de m’informer qu’il fallait aller recharger nos batteries à la cafétéria… Il faut dire que ce matin, ça a été particulièrement dur pour lui...
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La toute première fois que j’avais entendu parler d’amazones, c’était il y a fort longtemps dans la moiteur estivale d’une salle de cinéma. Je n’avais alors encore jamais lu ni entendu ce mot-là nulle part. Il s’agissait d’une tribu de séduisantes femmes en petite tenue et à la peau bronzée. Elles vivaient entre-elles, sur une île formellement interdite aux mâles. Et ma foi, c’est vrai qu’il n’y avait pas trace d’un seul amazon dans le secteur, pas même du côté des cuisines !
Il n’était pas chaudement recommandé en qualité de malabar d’aller s’aventurer sur l’une de leurs plages bien gardées. Pas même de s’y échouer sur un radeau de fortune les vêtements en lambeaux. Parce qu’en tant qu’accueil en fanfare avec les colliers de fleurs et le cocktail de bienvenue, on avait paraît-il déjà connu mieux !
Mais ne voilà-t’il pas qu’un type insensibilisé à tous les dangers, probablement alléché sur catalogue en agence de voyage, s’était tout de même risqué à aller y accoster! Et ce gland, à peine débarqué, de se voir capturé sans ménagement par les gardiennes de ce club de belliqueuses exotiques pour être aussitôt enfermé à triple tour dans une cage de bambou exiguë tapissée de foin poussiéreux et de feuilles de palmier desséchées !
Au début de sa captivité, notre intrépide intrus ignorait encore s’il serait destiné à aller barboter dans le grand chaudron de ces impitoyables créatures ou s’il allait devoir servir de jouet d’amour, voire même de reproducteur de fortune… Il ne s’agissait alors que de mon tout premier film érotique ! ( C’était un genre qui était à la mode en son temps) Mais ce n’est pas pour autant que je me suis retrouvé bouche bée, quand il fût libéré de ses craintes ainsi que de sa geôle pour passer à la casserole à plusieurs reprises, le pauvre ! ( C’était une tribu d’affamées ) Et tout cela, bien avant d’aller rejoindre les fines herbes et les petits cubes de légumes qui mijotaient déjà à feu doux dans le grand chaudron de cette chaleureuse petite communauté…
[ Extrait de Wikipedia : Le terme « Amazones » en est venu à décrire tout groupe de femmes-guerrières, dont l’existence est souvent fantasmée.]
Pour moi à partir de ce moment là, une amazone n’était plus qu’une paisible résidente de l’Amazonie comme je me l’étais imaginé au départ ! Elle pouvait tout aussi bien être une grande prédatrice libidineuse, membre d’une tribu sauvage de chaudasses ayant pour sinistre tradition, de faire leur quatre heures voire leur banquet, de tout naufragé solitaire repêché ou capturé vivant !
C’est n’est que beaucoup plus tard pour ajouter à ma confusion, que j’ai entendu parler de la phrase « monter en amazone ». Il s’agissait cette fois de monter à cheval ou sur une motocyclette, les deux jambes du même côté de la monture en question. Donc aucun rapport avec ce que j’avais retenu des péripéties à califourchon du bataillon d’écornifleuses sur le grand écran ! De plus, cette position pour pratiquer l’équitation ou le deux-roues m’avait parue particulièrement casse-gueule et fortement déconseillée…
C’est n’est encore que bien plus tard que c’est aussi devenu la raison sociale d’une entreprise tentaculaire aux perspectives inquiétantes ! Une société multinationale qui cette fois ne se contenterait plus du tout d’une seule île et qui à sa manière, se montrerait elle aussi particulièrement prédatrice et gloutonne. Dans le cas présent, c’est le fleuve Amazone (je l’avais oublié celui-là) qui avait été à la base de ce choix. Et ça devait commencer par un A pour apparaître en tête des classements alphabétiques. Donc ici de toute évidence, rien à voir avec une quelconque escouade de batailleuses !
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Il y a peu, dans les commentaires d’un fil de discussion sur un réseau social, j’avais été surpris de compter de très nombreux nostalgiques des années 80 et 90, chose qui m’était resté en tête et qui a déclenché ce petit délire. Peut-être que si j’en avais réellement la possibilité, j’irais probablement moi aussi passer des vacances dans ces décennies-là, même si pour moi sur place, ça sentirait un peu le réchauffé. Drôle d’idée que celle-ci ! Je crois qu’il vaut mieux que j’aille me coucher et que je tente de faire le voyage en m’endormant. En espérant que je ne m’échoue pas par imprudence sur l’île des amazones. De toute façon, je ne crois pas que je ferais une très bonne soupe…
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Et voilà ! Je me suis bien défoulé en rédigeant ce texte. C’était nécessaire parce qu’en ce moment je me sens un peu trop grincheux et à l’étroit dans ma cage. Et il ne faudrait pas que ça s’installe durablement…
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