Category Archives: Dévergondages

L’ île des amazones

La toute première fois que j’avais entendu parler d’amazones, c’était il y a fort longtemps dans la moiteur estivale d’une salle de cinéma. Je n’avais alors encore jamais lu ni entendu ce mot-là nulle part. Il s’agissait d’une tribu de séduisantes femmes en petite tenue et à la peau bronzée. Elles vivaient entre-elles, sur une île formellement interdite aux mâles. Et ma foi, c’est vrai qu’il n’y avait pas trace d’un seul amazon dans le secteur, pas même du côté des cuisines !

Il n’était pas chaudement recommandé en qualité de malabar d’aller s’aventurer sur l’une de leurs plages bien gardées. Pas même de s’y échouer sur un radeau de fortune les vêtements en lambeaux. Parce qu’en tant qu’accueil en fanfare avec les colliers de fleurs et le cocktail de bienvenue, on avait paraît-il déjà connu mieux !

Mais ne voilà-t’il pas qu’un type insensibilisé à tous les dangers, probablement alléché sur catalogue en agence de voyage, s’était tout de même risqué à aller y accoster! Et ce gland, à peine débarqué, de se voir capturé sans ménagement par les gardiennes de ce club de belliqueuses exotiques pour être aussitôt enfermé à triple tour dans une cage de bambou exiguë tapissée de foin poussiéreux et de feuilles de palmier desséchées !

Au début de sa captivité, notre intrépide intrus ignorait encore s’il serait destiné à aller barboter dans le grand chaudron de ces impitoyables créatures ou s’il allait devoir servir de jouet d’amour, voire même de reproducteur de fortune… Il ne s’agissait alors que de mon tout premier film érotique ! ( C’était un genre qui était à la mode en son temps) Mais ce n’est pas pour autant que je me suis retrouvé bouche bée, quand il fût libéré de ses craintes ainsi que de sa geôle pour passer à la casserole à plusieurs reprises, le pauvre ! ( C’était une tribu d’affamées ) Et tout cela, bien avant d’aller rejoindre les fines herbes et les petits cubes de légumes qui mijotaient déjà à feu doux dans le grand chaudron de cette chaleureuse petite communauté…

[ Extrait de Wikipedia : Le terme « Amazones » en est venu à décrire tout groupe de femmes-guerrières, dont l’existence est souvent fantasmée.]

Pour moi à partir de ce moment là, une amazone n’était plus qu’une paisible résidente de l’Amazonie comme je me l’étais imaginé au départ ! Elle pouvait tout aussi bien être une grande prédatrice libidineuse, membre d’une tribu sauvage de chaudasses ayant pour sinistre tradition, de faire leur quatre heures voire leur banquet, de tout naufragé solitaire repêché ou capturé vivant !

C’est n’est que beaucoup plus tard pour ajouter à ma confusion, que j’ai entendu parler de la phrase « monter en amazone ». Il s’agissait cette fois de monter à cheval ou sur une motocyclette, les deux jambes du même côté de la monture en question. Donc aucun rapport avec ce que j’avais retenu des péripéties à califourchon du bataillon d’écornifleuses sur le grand écran ! De plus, cette position pour pratiquer l’équitation ou le deux-roues m’avait parue particulièrement casse-gueule et fortement déconseillée…

C’est n’est encore que bien plus tard que c’est aussi devenu la raison sociale d’une entreprise tentaculaire aux perspectives inquiétantes ! Une société multinationale qui cette fois ne se contenterait plus du tout d’une seule île et qui à sa manière, se montrerait elle aussi particulièrement prédatrice et gloutonne. Dans le cas présent, c’est le fleuve Amazone (je l’avais oublié celui-là) qui avait été à la base de ce choix. Et ça devait commencer par un A pour apparaître en tête des classements alphabétiques. Donc ici de toute évidence, rien à voir avec une quelconque escouade de batailleuses !

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Il y a peu, dans les commentaires d’un fil de discussion sur un réseau social, j’avais été surpris de compter de très nombreux nostalgiques des années 80 et 90, chose qui m’était resté en tête et qui a déclenché ce petit délire. Peut-être que si j’en avais réellement la possibilité, j’irais probablement moi aussi passer des vacances dans ces décennies-là, même si pour moi sur place, ça sentirait un peu le réchauffé. Drôle d’idée que celle-ci ! Je crois qu’il vaut mieux que j’aille me coucher et que je tente de faire le voyage en m’endormant. En espérant que je ne m’échoue pas par imprudence sur l’île des amazones. De toute façon, je ne crois pas que je ferais une très bonne soupe…

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Et voilà ! Je me suis bien défoulé en rédigeant ce texte. C’était nécessaire parce qu’en ce moment je me sens un peu trop grincheux et à l’étroit dans ma cage. Et il ne faudrait pas que ça s’installe durablement…

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Papouille ardente d’une grande affectueuse

Il m’arrive de parvenir à remonter jusqu’à la source précise d’un j’aime ou d’un je n’aime pas. Et ce, même si les événements ayant conduit à ce genre de point de bascule étaient bien cachés dans l’ombre d’un passé lointain. Le degré d’appréciation d’origine est souvent simplement resté bloqué dans l’état depuis la période en question. Parce que rien de nouveau ni de contradictoire n’est jamais venu renverser ma position depuis. Mais aussi que je n’ai pas fourni le moindre effort pour y changer quoi que ce soit.

Ça reste souvent pour moi un cheminement amusant que de retrouver les raisons profondes et enfouies, qui ont un jour pu conduire à un j’aime ou à un je n’aime pas, surtout à tendance marquée et à caractère définitif.

Je pourrais commencer par citer deux exemples de la catégorie je n’aime pas : Il y a une marque automobile que je n’achèterai jamais ! Pas même d’occasion. Et je ne peux pas blâmer ce constructeur ou son designer pour ça, parce qu’ils n’y sont pour rien ! (voir *1) Un autre exemple est que je n’ai jamais pu me faire à cette soudaine starification des DJ (Disc Jockey). Et ce n’est pas parce que j’ai eu à trop en subir qui enchaînaient des séquences musicales qui n’étaient pas à mon goût, non ! (voir *2) Dans ces deux cas, mon fort sentiment de déplaisance indélébile est à chaque fois du à des interventions malheureuses de tiers impliqués ! Ce n’était donc rien que des accidents avec dommages collatéraux.

Mais bon… passons plutôt à un autre exemple :

A une époque où je n’avais peut-être pas encore tout à fait pris conscience que je présentais des dispositions naturelles pour devenir une bête de cirque, je me suis trouvé dans une situation peu banale à deux bouses d’éléphant d’un grand chapiteau.

En visitant la ménagerie, j’ai subitement été goulument embrassé par une girafe. Je ne sais pas ce qu’elle avait vu en moi qui avait pu déclencher pareille motivation à perdre autant d’altitude pour venir me lécher la moitié du visage de sa grosse lavette saliveuse ! Moi, en nabot impressionné, même si j’étais clairement à ses pieds, je n’avais pas encore osé imaginer une seconde, aller lui sauter au cou, comme ça sans prévenir !

Mais voilà, ensuite entre nous, c’est resté une aventure sans lendemains. Mais depuis ce jour-là, c’est vrai que j’aime beaucoup les girafes et que j’avais bien failli oublier pourquoi à la base…

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Précisions :

*1) Il s’agissait de la marque-passion d’un collègue de travail et voisin d’atelier, qui par ailleurs était très sympathique et avec qui nous entretenions aussi plein d’échanges de qualité. Mais qui faisait aussi qu’il en parlait tout le temps. J’ai enduré les prêchiprêchas quasi quotidiens de sa religion mécanique durant des mois, voire des années. Son but probablement quelque peu paternaliste, devait être de vouloir me transmettre son virus automobile. J’étais encore très jeune mais déjà vacciné et volontiers à l’écoute. Je n’ai jamais vraiment trouvé comment lui signaler clairement que dans les faits, j’étais plutôt favorable à ce qu’il aborde à volonté, des sujets mieux cadrés me concernant. Un jour, il m’avait invité en qualité de passager VIP à bord de sa caisse ripolinée à la peau de couille de daim, pour aller défier les lois de la physique sur une longue ligne droite enduite de bitume frais. J’ai accepté le galop d’essai pour lui faire plaisir, espérant que l’expérience se termine au plus vite et qu’elle ne se reproduise plus jamais ensuite. Aujourd’hui encore, les modèles de cette marque peuvent me rappeler des haut-le-cœur du passé. Même immobilisés dans un parking.

*2) J’avais fait la rencontre, puis fait plus ample connaissance, puis carrément sympathisé avec un joli brin de fille sur laquelle j’avais flashé à mort. Elle travaillait dans un magasin de musique et donc en plus d’être tout à fait à mon goût, elle y connaissait un rayon en disques vinyle. Elle m’avait invité chez elle, m’avait entre autre fait découvrir Bohemian Rhapsody. Évidement je m’étais enflammé comme un cocktail Molotov et m’étais laissé pousser quelques solides espoirs. Elle m’avait prévenu que les soirs de week-end, elle avait pour habitude d’aller danser dans une ville voisine dans la discothèque d’un certain DJ Trucmüche. Alors le samedi suivant, je m’y étais rendu pour découvrir cette fameuse boîte de nuit et lui faire le coup fumant de mon apparition surprise. En arrivant sur place, j’ai retrouvé ma dulcinée mélomane pas vraiment seule au beau milieu de la piste de danse : Ils étaient en train de se bouffer le museau, elle et celui qui s’est vite révélé être le fameux DJ Trucmüche en personne et pas vraiment à sa place de travail. Évidement l’avantage du DJ, c’est qu’il n’a pas vraiment besoin de s’évertuer mille ans à jouer d’un quelconque instrument : une fois que le disque sur la platine et la boule à facettes tournent bien rond, que le maître de cérémonie en chef qu’il est, a ajusté avec précision la vitesse de défilement du chenillard, il reste encore du temps libre à meubler. Et c’est donc sans avoir à du tout à casser l’ambiance, qu’il peut aller apporter un peu d’assistance respiratoire aux clientes qui se sont épuisées sur sa piste de danse…

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Les confidences d’Ectoplus

Hé toi !

Approche ! Viens voir par ici.

J’aurais une confidence à te faire. Tu es prêt ? Alors écoute moi bien…

Tu as devant toi un fantôme ! Mais un fantôme pas comme les autres.

A un moment de mon existence, j’ai reçu une proposition alléchante pour participer à un projet pilote. Naturellement, je restais libre de refuser cette offre si je préférais rester dans le cadre de la tradition.

Le projet était que je devienne un fantôme de mon vivant. Le tout premier, semblerait-t-il.

La voie traditionnelle comme celle de cette variante novatrice présentaient des avantages et des inconvénients qu’il a d’abord fallu décortiquer. Et ce, bien avant de signer le contrat.

Par exemple, en tant que fantôme vivant, je suis dispensé à vie d’un boulet au pied mais le jour du trépas venu, c’est fini, terminé. Aucun retour spectral n’est possible. Même pas dans le genre chaînes, drap blanc à trous et panoplie de bruitages embarrassants. Et je peux aussi mettre une croix définitive sur toute participation distrayante à d’éventuelles invitations à des séances de spiritisme. C’est ça ou alors comme tout le monde, prendre le risque à la fin d’aller subir l’une de ces interminables errances dans une forêt de marécages enveloppée par une brume épaisse et permanente.

En tant que fantôme vivant, j’ai obtenu la capacité de laisser mon corps vaquer à des occupations simples et répétitives pendant que j’effectuais des sorties sous ma forme invisible. Évidemment tout ceci nécessite un complément de self-contrôle et une certaine capacité de gestion. Parce qu’on en voit et on en entend beaucoup plus que si on était simplement resté enfermé derrière ses yeux et entre ses oreilles. Et le principe c’est qu’ils ne doivent pas savoir qu’on sait, pour que ça passe inaperçu. Il faut éviter de semer le doute partout… Tu captes un peu l’esprit ?

Et je ne te parle même pas des moments de tension et des pics de stress : je dois en tout temps me tenir prêt à rentrer immédiatement dans mon enveloppe en cas d’imprévu là-bas sur place. Ce qui limite mon rayon d’action en mode furtif à quelques dizaines de mètres carrés grand max dans les meilleures conditions. Bon, comme cette débauche d’énergie et de stress, ce n’est pas pour toute l’éternité, ça devrait rester un sacrifice supportable…

Un truc vraiment sympa contrairement à la voie traditionnelle, c’est qu’on ne perd pas son sens de l’humour au change. On peut par exemple déplacer ou faire tomber des objets à distance, juste comme ça pour le fun. On peut faire grincer et claquer une porte ouverte tout en simulant un sursaut d’étonnement en étant présent en personne dans la même pièce que les autres invités d’une grande fête.

On peut aussi jouer aux courants d’air qui font frissonner, au karma et à plein d’autres petites choses follement amusantes…

Évidement il y a un certain nombre de règles strictes à respecter. Et surtout ne jamais se laisser tenter de vouloir outrepasser les droits attribués au niveau observateur/influenceur. Par exemple, provoquer des accidents de destin est formellement interdit. Sans quoi je finirais immédiatement à la poubelle à fantômes. Et c’est paraît-il, le pire des endroits à aller hanter.

Voilà c’est tout. Malheureusement, je ne peux pas t’en révéler plus. Tout ça doit rester un secret bien gardé. Et je compte sur toi, ne le dis à personne. Si je devais apprendre que tu as cafté, je pourrais bien venir te pincer les orteils dans ton sommeil plusieurs fois par nuit pendant au moins un siècle. Et ce serait rédhibitoire pour tes chances d’être éligible lors d’une future sélection.

Et puis de toute façon tu sais, je ne sais pas moi-même selon quels critères j’ai été retenu. Je n’ai encore jamais rencontré ceux qui tirent vraiment les ficelles. J’imagine qu’ils défrichent de nouvelles pistes dans le but de faire évoluer leur concept d’origine. Les temps sont durs parce qu’au fond, les gens n’y croient plus vraiment aux ectoplasmes. Alors c’est peut-être aussi parce qu’ils ne savent plus très bien quoi faire de tous leurs fantômes et là je pense en particulier aux plus encombrants d’entre-eux…

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Juste à côté de mes pompes

Il y a quelques jours, une jeune femme m’a fait le coup de la panne d’essence !

C’était une première pour moi. Je n’avais moi-même jamais eu recours à ce stratagème pour tenter ma chance et n’avais même pas été mis au parfum qu’il existait aussi une pratique féminine, visant à prétexter une panne sèche dans le but de trouver l’âme sœur, du carburant et du super plus si affinités.

Pour moi la tradition voulait que ce genre de tentative ait lieu en roulant en rase campagne, loin de tout puits de pétrole. Mais là surprise ! Voilà que la dame tente de me faire le coup de la panne d’essence dans une station service ! C’est les filles ça ! C’est le second chromosome X, ça change la donne ! Elle comptait sans doute tirer bénéfice de cet effet de surprise !

A mon arrivée à la station, elle se trouvait déjà en compagnie d’un homme. J’avais pensé qu’il s’agissait du pompiste. Curieusement, il s’était volatilisé le temps que je descende de ma monture assoiffée.

C’est postée à l’affût à l’endroit stratégique, devant l’automate de paiement, qu’elle m’intercepte et que, les yeux dans les yeux, elle me signale la gravité de sa situation : La pompe est en rade !

J’ai estimé qu’il s’agissait là d’une question de survie. C’est donc de ma voix la plus rassurante en appuyant un clin d’œil coquin que je lui ai répondu : 

  • Oh mais c’est bête ça ! Et maintenant alors, qu’allons-nous bien pouvoir faire ?

Visiblement impatiente que je passe à l’action, elle me conseille :

  • Vous devriez peut-être essayer !!! (Ce qui était pour le moins direct comme invitation)

Et pour me faire comprendre que j’étais peut-être sa dernière chance, elle ajoute que sa précédente tentative avec le pompiste venait juste d’échouer !

J’ai dû la décevoir en lui révélant que j’étais fiancé depuis peu et que je ne pouvais lui offrir mon consentement. Mais j’ai débloqué la situation en lui dévoilant que j’allais exceptionnellement pour elle, me servir de mon don télékinémystique : un pouvoir secret qui répare instantanément toute machinerie récalcitrante. J’ai fixé intensément l’automate de paiement des yeux, le temps que la magie opère et j’ai pu faire le plein à la colonne voisine de la sienne.

Elle a ensuite rempli son réservoir elle aussi, en me regardant avec des yeux brillants, comme si elle était en présence de l’adjoint de David Copperfield. Je pense qu’elle n’a pas pu s’empêcher de s’imaginer les moments merveilleux qu’on aurait pu partager, si le dérangement avait du se prolonger…

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Lien Wiki

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Le migrant du dernier cycle

J’étais de passage quelque part dans le monde des rêves. Mon séjour touchait presque à sa fin. J’étais sur le point d’aller rejoindre ma capsule, relativement insatisfait du manque d’intérêt et d’intensité de ce voyage. Je n’emportais pas même dans un coin de ma tête, une seule anecdote mémorable à déguster au réveil.

C’est un sursaut d’espoir qui m’a proposé un dernier détour : un peu plus loin, il y avait un coin de pays que je n’avais pas encore visité. Et c’est la forte probabilité que ce soit mon unique périple dans les environs qui a fini par me convaincre.

Je n’ai pas regretté cette digression : Une fois sur place, ce sont l’architecte et le décorateur qui se sont réveillés ! La scénographie était splendide ! Puis le scénariste complétement anesthésié jusque-là, est à son tour entré dans la danse en débordant d’inventivité. Mon appréciation globale de cette excursion a bondi, d’ultra-soporifique à spectaculaire et fascinante…

Alors déjà métamorphosé en client conquis, c’est le producteur qui m’en a ajouté une couche en m’allouant un accompagnateur muni des pleins pouvoirs. L’endroit était magique et les interactions avec mon guide des plus stupéfiantes. J’étais le premier touriste venu d’un autre monde qu’il côtoyait, ce qui titillait sa curiosité.

A chaque fois que je manifestais l’intention de rentrer au bercail, mon interlocuteur faisait surgir de nulle part une nouvelle attraction. A un moment d’un seul geste, il a fait apparaître tout un front de mer avec beaucoup d’animation. Me voyant incapable de résister, je repoussais une fois de plus l’éventualité de mon retour. Et nous avons continué de festoyer en compagnie de joyeux autochtones.

Je peinais à comprendre que mon hôte s’intéresse à ce point aux spécificités de l’univers de ma provenance. Et j’avais beau lui expliquer qu’on y disposait généralement que de très peu de compétences fantasmagoriques, il insistait pour que j’accepte de l’emmener lors de mon prochain transfert. Et ce, même s’il ne disposerait pas à destination d’un corps endormi à réanimer et que je n’avais pas la moindre idée de ce qui pourrait lui arriver.

Jamais encore, je n’avais rencontré de personnage qui rêvait de s’évader d’un rêve. Un protagoniste habité du paradoxe de vouloir s’échapper d’une phase de sommeil paradoxal.

Lorsque j’ai ouvert les yeux dans mon lit, je ne parvenais pas à me souvenir s’il avait finalement pu faire le voyage avec moi. Mais si ça devait être le cas, j’espère qu’il ne sera pas trop déçu…

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Homelette ( Le remake de 2020 )

Un drame du confinement parmi tant d’autres ( dont certains sont évidement bien plus tragiques et tristes que celui-ci. )

Homelette Acte 3, Scène 1

Rester, ou ne pas rester ? La question est là !

L’esprit est-il plus noble quand il souffre ?

[ < insérez votre monologue personalisé ici > ]

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Je commence à apprécier de bricoler des personnages plus 
inquiétants, voire des monstres. Cette catégorie  
n'était pas du tout prévue au programme !

Pour ma part, j'aurais le confinement plutôt serein et la 
question de rester chez moi ou pas, ne me taraude pas 
particulièrement l'esprit. Cette idée de mug "shakespearien"
pour monologue et tisane calmante a germé en pensant à 
d'autres personnes qui ont du, confinement oblige, cesser 
certaines activités et loisirs dans lesquelles elles puisent 
une partie non négligeable de leur bien-être...

Le brouillon du smombie du mois

C’est en retirant de la vitre de mon scanner le brouillon du selfie du smombie du mois de novembre 2020 pour scanner celui d’une autre caricature grossière qui est encore en cours de gestation, que j’ai pensé que je serais éventuellement bien inspiré de la publier telle quelle, juste comme ça, pour tuer encore un peu de votre temps. C’est que le monde entier retient toujours son souffle dans la crainte d’une invasion de smombies qui pourrait être déclenchée d’un jour à l’autre…

Si je me permets de faire encore un peu de prévention, c’est parce que j’en ai encore repéré un spécimen bien mal en point aujourd’hui même. Il/elle a traversé toute la rue à fort trafic “au bruit” en empruntant bien le passage pour piétons, en passant bien par l’îlot central, mais d’une seule traite, sans jamais lever les yeux de son petit écran pour voir où il/elle mettait vraiment les pieds. Un peu comme si la peinture jaune au sol délimitait une zone sécurisée garantie sans risques.

J’espère que par cette bonne action, je puisse un jour à mon tour, comme par magie, être épargné d’une possible collision frontale avec l’un de ceux/celles qui pianotent encore au volant…

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Un automate à bonbons pour Halloween

Notice d’utilisation de l’automate :

  1. Insère une pièce de monnaie en (1) ( Pour ton information, dès 2020, les sucreries gratuites c’est terminé ! C’est ou tu claques ton argent de poche, ou ça sera toi le produit.) Si tu n’as pas de pièce ou que tu as même pas peur, prends le risque de sacrifier ton index en appuyant sur le bouton de sonnette rouge. Il se trouve tout au fond de la cavité supérieure du monnayeur de l’automate (1).
  2. Sans retirer ta pièce ou ton doigt, tourne la manette rotative (2) dans le sens horaire jusqu’à la butée. Attention ! Ne te trompe pas de sens de rotation dans la manœuvre, auquel cas ton doigt pourrait se voir être croqué par l’automate ou ta pièce avalée d’un seul trait par le trou du dimanche de la machine et il n’y aurait alors plus de distribution de récompense à la clé.
  3. Actionne le bras gauche vers l’avant. On parle ici de celui en (3) de l’automate bien sûr !
  4. Si ton doigt est resté intact, sélectionne les 3 bonbons de ton choix parmi ceux qui défilent, en pressant au bon moment les 3 boutons rouges situés sous les écrans mécaniques en (4). Mais non, pas tous en même temps !!! Cette sélection doit s’opérer sans précipitation, une à une et dans le bon ordre, de gauche à droite. Chaque faux bonbon marqué “perdu” ou “fantôme” qui s’afficherait au-dessus de chaque bouton, sera un bonbon dont tu ne verras pas la couleur. Ouais je sais, c’est cruel, mais on s’en fout, non ? C’est la fête …
  5. Si tu as tout fait juste et que tu as mérité une rétribution, dépêche toi de récolter ton lot de bonbons dans le bac de distribution de l’automate rempli de sucs gastriques situé en (5). Mais attention, si tu devais tarder à les repêcher, c’est l’automate qui se ferait un plaisir de digérer ton butin !

Joyeux Halloween !

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Désolé, mais ce bien n’est pas à vendre !

A ce jour encore, aucun trader envoyé des enfers ne s’est jamais présenté à ma porte pour négocier l’acquisition de mon âme ! Quant à moi, je n’ai même jamais pensé fixer de tarif de base en prévision d’une occasion où je me sentirais vaciller dans la perspective d’envisager la vendre.

Vu d’ici et sauf imprévus, je crois que lorsqu’il s’agira pour moi de rendre l’âme, ce sera sans avoir d’abord à rembourser une hypothèque la mort dans l’âme. Et s’il devait subsister un reste de supplément d’âme alors ça sera cadeau, pour la maison !

Un commercial malin aurait habilement pu placer son offre à des moments où j’avais du vague à l’âme, quand j’errais comme une âme en peine dans une impasse sans âme qui vive ou quand je manquais désespérément de force de l’âme. Il aurait pu me faire miroiter un contrat préférentiel aux conditions des plus alléchantes, comme la promesse d’une âme sœur, un élargissement de grandeur d’âme, un adoucissement de servitudes.

Je devais certainement être absent de mon domicile à chaque fois qu’ils sont passés prospecter dans mon quartier. Ou alors il se pourrait que je sois répertorié sur leur liste noire de débiteurs déconseillés pour tout projet d’investissement. Si elle existe, je remercie la bonne âme qui m’aurait dénoncé et qui m’a évité de devoir me montrer désagréable en leur claquant la porte au nez.

Je n’en ai pas la preuve concrète, mais je suspecte leurs services de renseignements de s’être permis de m’accabler d’idées noires en des temps difficiles. Probablement dans le but d’évaluer d’éventuelles disponibilités de ma part. Et je m’amuse aujourd’hui à croire que j’ai certainement fini par obtenir la classification définitive de client indésirable. Une mise à l’index dans la catégorie des collaborateurs potentiels peu maniables et insuffisamment disciplinés pour envisager une quelconque exploitation productive sur le terrain.

Pour terminer, je vous refile un tuyau utile pour le cas où l’un de ces agents des abîmes devait passer vous rendre une visite surprise avec sa mallette remplie de biffetons lorsque vous n’êtes pas vendeur : Prouvez-lui simplement que vous n’avez pas perdu votre âme d’enfant et c’est probablement sans même enchérir, qu’il s’en ira très vite poursuivre sa sinistre récolte ailleurs.

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Allez plus haut !

Il y a environ une semaine, j’ai modifié mon lit.

J’ai surélevé le sommier de 10 cm.

Comme je ne suis jamais tombé du lit depuis que j’ai fait son acquisition, j’ai décidé que je pouvais enfin courir le risque de tomber de haut.

On pourrait penser que 10 cm dans ce domaine ne sont que quantités négligeables ! Mais ça faisait déjà près d’un an que j’envisageais ce changement d’altitude. Et 365 nuits à 10 cm l’unité, ça représente quand même un cumul de plus de 36 mètres ! Ce sont plusieurs niveaux d’espace vital. Étant locataire d’une mansarde qui comme son nom l’indique est nichée sous les toits de mon immeuble, impossible dès lors sans déménager dans une tour, de me rapprocher de la stratosphère et des étoiles autrement qu’en adaptant ma literie ou en allant camper sur une cheminée.

C’est d’ailleurs à la suite d’un rêve étrange dans lequel, j’étais perché sur la pointe de mes pieds et que ma main n’est jamais parvenue à atteindre un objet important pour la suite, que j’ai entrepris cette fois sans plus attendre de me lancer dans cette périlleuse aventure.

Quand la modification fût terminée, je fus stupéfait de m’apercevoir que visuellement déjà, ma couche aurait toujours dû être ajustée de la sorte ! Piqué par la curiosité, je me suis assis sur le matelas pour en mesurer le confort inédit. Je fus très étonné de constater que mon plumard était dès lors mieux adapté à ma morphologie. Lorsque je me trouvais le cul sur le matelas et les pieds plaqués au sol, se dessinait de parfaits angles droits sous mes genoux. La position idéale pour enfiler mes chaussettes sans risquer un lumbago ! Et pour couronner le tout, pas trace du moindre tourbillon de vertige ! Et dire que par excès de prudence, j’ai au départ failli décomposer cette acrobatie en deux étapes de 5 cm et de faire appel à un cascadeur professionnel !

Enthousiasmé par les résultats positifs de mes premières observations, je me suis empressé d’avancer l’heure de ma sieste. J’ai disposé à distance encore raisonnable, une descente de lit bien épaisse. Un dispositif susceptible d’amortir efficacement la finalité de la glissade accidentelle d’un corps en mode veille. Et je me suis offert le festin d’un premier roupillon de niveau supérieur !

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Le jour de la pension alimentaire

Juste un petit rappel pour tous ceux qui sont concernés : N’oubliez pas de verser l’intégralité de la somme convenue en toute sécurité. Parce que mine de rien, aujourd’hui on est déjà le 30 décembre et que la trêve des fêtes de Noël, ça ne peut durer qu’un temps. Mais comme c’est la toute dernière livraison de l’année, il est recommandé de fêter ça !

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Il s'agit bien évidement ici d'un simple gag qui n'est 
destiné ni aux âmes sensibles ni aux personnes facilement 
offusquées par toutes formes de sarcasme. Il ne se base même
pas sur une expérience personnelle douloureuse. 
Dire que de nos jours, on devrait toujours prendre des 
pincettes stérilisées après avoir enfilé des gants à usage 
unique sur des mains savamment désinfectées avant d'oser 
administrer la moindre petite piquouse intramusculaire 
d'extrait de vitamines...
 

Les ailes du favoritisme

L’autre soir après le travail, j’avais un rendez-vous pour aller boire une bière avec Cup, un ami de longue date !

Cup, avec un peu de chance, vous en avez déjà entendu parler : On l’appelle aussi un peu pompeusement « l’archer ailé de l’amour ». Quand on avait sympathisé lors de notre toute première rencontre, il m’avait lancé en redécollant qu’on allait probablement être appelés à se revoir et que ce serait plus simple de se tutoyer…  

Bien sûr au téléphone au moment de convenir d’une date et d’un endroit, lorsque je lui avais glissé avoir besoin de ses services, il n’avait pu s’empêcher de se laisser aller à quelques sarcasmes :

« Quoi.. Encore ??? Mais tu dois être en passe de devenir mon meilleur client ! Une carte de fidélité ça t’intéresserait ? Comment veux-tu que j’accomplisse efficacement ma mission, si tu ne me laisses pas cinq minutes pour affûter mes flèches ! »

Ensuite, il s’est mis à râler. Que de plus en plus souvent, il en avait plein le carquois. Qu’administrativement ça devenait ingérable avec la liste officielle de combinaisons d’orientations qui ne cessait de s’allonger. Que c’était plus simple avant : Dans les cas d’erreurs professionnelles, il pouvait s’appuyer sur l’excuse qu’il n’était pas encore au courant des dernières révolutions. Que son taux de réussite dans les interventions de transformation de coups d’un soir en passion dévorante avait tendance à chuter chaque année. Qu’il commençait à souffrir d’un tennis elbow  à force de devoir recharger après avoir manqué ses cibles en opérant dans la précipitation. Qu’il songeait de plus en plus sérieusement à se retirer du business et d’aller s’isoler au calme pour se consacrer à l’écriture de romans d’amour.

Et puis il a repris :

« Alors si je t’ai bien compris, tu aurais encore besoin d’une paire de flèches et sous le prétexte qu’on est potes, tu rechignes à t’inscrire sur la liste d’attente ? Tu aimerais passer en priorité et être vite servi ? Je vais voir ce que je peux arranger. Mais je suppose que tu sais déjà qu’avec moi, ce n’est jamais le premier soir ?

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Un Conte de fées

Il était une fois un jouvenceau, et c’était moi, votre narrateur.

Je tombas raide-dingue d’une sublime jeune fille qui montait à cheval avec une élégance rare. Elle ne m’avait pas encore remarqué. Mais c’est enivré de fougue, que je ne comptai dès lors plus d’autre intention, que celle de tout mettre en œuvre pour m’en aller, me dépeindre à ses yeux, en valeureux et fringant cavalier.

J’investis de modestes économies dans quelques leçons d’équitation et trouva un arrangement avec un ami de mon paternel, pour lui emprunter faute de mieux, mais à ma guise, une mule docile et fatiguée. Il parvint à mes oreilles que la belle cavalière qui m’avait tapé dans l’œil soit aussi une danseuse passionnée et que son intention d’honorer de sa divine présence, le bal annuel de la cour, était désormais rumeur confirmée.

Alors chaque soir, une fois mon labeur accompli, j’entrepris de perfectionner l’assurance de mes pas de danse, afin de comparaître le soir des festivités venu, en cavalier aussi remarquable, avec sa monture que sans elle.

Pour magnifier mon apparat, je fis appel à la magie d’une fée réputée loin à la ronde pour son habileté à ressusciter le lustre de n’importe quel costume de seconde main. Elle fit appel à l’une de ses consœurs qui sût redonner un spectaculaire coup de fraîcheur à mon destrier. Elles m’éclairèrent de précieux conseils destinés à renforcer mes chances de succès.

C’est animé de la conviction d’émaner une aura d’irrésistible prétendant que je me rendis en temps et en heure et fort impatient de la revoir, à la salle des fêtes du palais. C’est en vagabondant au cœur des attroupements que j’aperçus la demoiselle qui m’animait d’une folle passion et que je tombai en arrêt : La belle était plus séduisante que jamais. Mais elle se trouvait accompagnée de ce prince que d’aucuns qualifient de charmant. Ce dernier, à qui je préjugeais un penchant exclusif pour des candidates de sang bleu, avait peu avant la tombée de la nuit, organisé à son unique intention, une visite des écuries royales. En outre, il en avait profité pour lui demander de lui accorder l’intégralité du premier tour de danse.

Bien que paré d’un courage certain, je jugeai préférable de me contenir dans une relative discrétion et d’éviter de provoquer tout tumulte. Une mise en évidence de mes aspirations profondes risquant fort de me conduire dans l’un des cachots du château.

Malgré moult implorations intimes, l’importun monarque ne relâcha pas son emprise sur la belle. C’est peu avant minuit, soudainement, comme saisie d’un ultime élan de liberté, que la troublante créature prit congé et se précipita en direction de la sortie. Mon rival suite à un moment d’hésitation, tenta sans succès de se lancer à sa poursuite. Penaud et désenchanté, mon cœur n’étant plus à la fête, je ne tardai pas à quitter le bal à mon tour.

Le lendemain je retournai voir les fées pour leur raconter ma soirée. Elles me consolèrent avec deux ou trois coups de baguette magique.

Plus tard j’appris que le prince rechercha et retrouva sa dulcinée. Le soir du bal, elle avait perdu l’un de ses escarpins dans le grand escalier en s’enfuyant et il se déplaça en personne dans le but de le lui rendre en mains propres. Il lui fît le coup de la chaussure qui lui allait comme un gant. Conquise, la délicieuse lui tomba dans les bras. Et il se marièrent et eurent beaucoup d’enfants.

Cette princesse n’eut jamais vent de mon existence et de ce fait à aucun moment, ne sut que j’osai nourrir l’espoir qu’elle devienne ma reine.

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A suivre !

Parce qu’il faudrait aussi envisager un happy-end pour le narrateur, à cette histoire…

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La malédiction du campagnol

Respectant une tradition d’amitié établie depuis fort longtemps, un hamster et un campagnol se retrouvaient pour un repas à l’occasion des fêtes de fin d’année. Et c’était au tour du campagnol d’accueillir le hamster dans son repaire.

Dès son arrivée, le hamster se montra volubile en racontant au campagnol son récent bonheur de partager son habitat urbain avec l’élue de son cœur. Qu’ils couraient ensemble des jours heureux dans leur roue géante.

En pénétrant dans l’antre de son hôte, il avait admis que comme lors de sa précédente visite, le campagnol vivait seul. Et c’est à ce sujet que le hamster choisit de lui faire part de son inquiétude…

Alors le campagnol lui raconta que ses journées étaient si chargées qu’à la nuit tombée, il croulait sous la fatigue. Il argumenta que dans l’agriculture, les temps étaient devenus plus durs qu’autrefois et qu’il y était déconseillé de compter ses heures. Qu’il ne restait que peu d’autres choix que de se lever et de se coucher avec le premier et le dernier rayon de soleil…

Mais qu’à de rares occasions, il échappait à sa trépidante vie souterraine et parfois même, faisait la rencontre d’une souris prompte à lui faire frémir les moustaches. Mais qu’il ne parvenait jamais à éviter que la charmante candidate soit une citadine convaincue et se montre peu enthousiaste à l’idée d’une existence champêtre. Que cette malédiction n’eût de cesse de le poursuivre depuis ses premières amours de jouvenceau. Que malheureusement, même animé des intentions les plus langoureuses, il se sentait fort désarmé pour s’en aller pulluler dans des galeries de béton, pour aller frétiller dans des tunnels de plastique ou pire encore, d’aller se laisser incarcérer à perpétuité derrière un grillage métallique.

Mais que depuis qu’il avait entrepris de s’inscrire dans un réseau de rencontres international, il avait misé toutes ses chances sur l’espoir d’attirer à ses côtés, une rongeuse susceptible d’envisager de s’installer avec lui quelque part au grand air d’une campagne luxuriante. Que sa recherche s’accompagnait naturellement de cours de perfectionnement en langues dans le but de favoriser la communication avec des prétendantes natives de toutes contrées.

Le hamster se montra ravi d’entendre son ami le campagnol lui témoigner les yeux brillants d’un tel entrain et il l’en félicita.

Le campagnol sur le ton de la confidence lui révéla qu’il venait justement, quelques jours auparavant, d’avoir la chance de faire une rencontre particulièrement prometteuse. Que la séduisante candidate venait d’Allemagne et résidait à Düsseldorf. Et que pour une fois il se sentait vraiment rassuré parce que malgré ses notions en langue allemande encore faibles , il savait déjà au moins que « dorf » en français, ça veut dire village

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C'est une rencontre pleine de magie avec une jeune femme fort 
séduisante et sympathique qui m'a inspiré cette histoire. 
Notre conversation n'a duré qu'une dizaine de minutes. 
( Dans la vraie vie je parle couramment la langue de Goethe )
si je n'avais pas eu un peu la tête ailleurs à ce moment-là, 
je pense que j'aurais beaucoup aimé tenter l'impossible pour 
lui faire rater son envol à destination de Düsseldorf..

Mais je l'ai laissée filer