Le miroir de ma salle de bains fait maintenant vraiment partie des meubles…
Avec le temps il est devenu très consensuel. Je le suspecte d’avoir renoncé à exercer toute la palette de ses compétences critiques et qu’au mieux, il se contente de sauver les apparences. Il n’est plus que le reflet de lui-même, le pauvre !
C’est le miroir d’une autre salle d’eau qui m’a révélé l’abdication du mien : Suite à une série d’observations, c’est sans complaisance qu’il m’a délivré un blâme portant sur l’ensemble ma coiffure !
C’est donc coiffé d’une capilature à priori moins inélégante que je suis retourné faire face au verdict de la glace sévère, avec l’espoir d’un renvoi d’image plus irréprochable de ma personne.
Le pointilleux miroir m’a inspecté de haut en bas et a fini par me convaincre de me soumettre dans les plus brefs délais à une pesée. Une mesure d’ordinaire effectuée avec une périodicité quinquennale, un rythme autrefois largement suffisant.
De retour à mon domicile, j’ai récupéré le pèse-personne mécanique historique hérité de mes ancêtres au fond de mes oubliettes, pour constater que j’avais bel et bien forci et accumulé des réserves. (Probablement en vue d’augmenter mes chances de survie durant l’hiver rigoureux qui s’annonce.)
Puis, c’est encore le miroir draconien qui a mis en doute la précision de mon dispositif présumé obsolète, m’indiquant la disponibilité sur place d’un appareil de référence. (Un modèle éprouvé et en activité, selon mes estimations, depuis près d’un demi-siècle.)
Et c’est à pieds joints avec une grimace appropriée que je me suis pris un autre supplément de cinq à six kilos dans les gencives !!!
Petit à petit, je prenais conscience que je devais être en visite dans la salle de bains de mes cauchemars !
Epilogue :
Ce matin, dans le but d’écarter le moindre doute, j’ai investi dans un pèse-personne électronique assumant une marge d’erreur de 100g. Et il s’avère comparativement que c’était mon illustre antiquité qui révélait ma progression avec le plus d’exactitude !
En même temps, je viens aussi de perdre cinq à six kilos en une seule nuit et de réaliser qu’au départ, ma coiffure précédente n’était sans doute pas aussi repoussante que ça …
Samedi passé à l’aube, c’était loin d’avoir conscience du danger auquel il s’exposait en participant à une préparation de sacs destinés à partir au point de recyclage, que mon brave index droit de droitier a été la victime d’une horrible attaque !
Le coupable du méfait, qui se cachait au milieu d’objets contondants, a frappé par surprise, infligeant à ce pauvre membre stratégique mais sans défense, une large et profonde entaille transversale.
L’auteur de la blessure n’était autre qu’une feuille de papier d’apparence innocente, armée contre toute attente d’un bord aussi tranchant qu’un scalpel.
Désormais envahi par les flammes de l’enfer, il lui était devenu impossible de pianoter du texte sur un clavier physique. Il lui était difficilement envisageable de pouvoir titiller des scrolls sur une roulette de souris informatique. Même l’idée de devoir aller swiper la surface d’un écran tactile lui était devenu insoutenable…
Heureusement qu’il me restait encore en réserve quelques-uns de ces doigts qui trainaient au fond d’une poche pour tenter de faire un petit dessin avec ma dernière main valide.
Ce n’est pas souvent que je dégaine mon smartphone pour faire un selfie, mais quand ça m’arrive, c’est avec la ferme intention de révolutionner le genre et de rompre avec les dictats de la mode.
Mon intention n’était pas de chiper une bonne idée à une influenceuse, mais remarquez qu’ici, pas de gueststar invitée à faire une quelconque singerie devant l’objectif. Pas de signe de victoire autoproclamée ni autre lamentable gesticulation des mains. Aucune maltraitance animale à déplorer. Pas de bouche en cul de poule ou de grimace à bec de canard à regretter. Pas de langue pendante puérile ou inutilement agitée à l’air libre. Absence totale de délire cosmétique et décoratif et même pas un tout petit doigt farfouillant le fond d’une narine à se mettre sous la dent.
C’est LE concept sobre, authentique, efficace, sans retouches et surtout, il est hyper-durable.
C’est sur une plage discrète qu’un estivant aurait récement découvert le seul spécimen fossilisé connu à ce jour du “Tétardosaure“. Il s’agirait d’une créature à l’aise en milieu aquatique qu’on peut qualifier de préhistorique, ayant vécu à l’ère du Crétacé supérieur.
Selon les paléonto-spécistes, il s’agirait bien ici d’une bête curieuse encore au stade semi-larvaire. Probablement l’un des premiers spécimens de pré-amphibiens dont les évolutions actuelles sont plus connues sous la dénomination de “princes charmants“. Les pattes postérieures de cet aspirant crapaud vilain mais charmant, n’apparaissaient que beaucoup plus tard à un stade ultérieur de son développement, entre sa puissante queue natatoire et ses vigoureux membres antérieurs palmés.
Ces bestioles semblent avoir été inventées par dame nature, avec l’intention de favoriser un accès rapide de cette espèce à leur processus de reproduction.
Ce n’est qu’une fois biologiquement paralysé par simple contact salivaire sur des écailles sensitives situées entre ses deux globes oculaires que l’animal se métamorphosait sous les yeux de sa proie, en n’importe quelle autre créature irrésistible, faisant preuve d’une faculté d’adaptation inégalée à ce jour.
C’était peut-être un autre de ces projets un peu foldingue imaginés par dame nature qui aurait malheureusement fini par capoter, à la suite d’une pluie de météorites suivie d’une ère glaciaire qui n’était pas prévue au programme.
>.<
Un délire paléontologique en cours de finalisation.
C’est le meilleur moment de l’année pour réveiller des momies, narguer des fantômes, agacer des sorcières, exhiber des monstres, exciter des zombies, se foutre la trouille et sculpter des citrouilles.
C’est aussi la période idéale pour apprécier à sa juste valeur la prouesse que représente le tissage méticuleux d’une toile d’araignée et pour succomber à la beauté sous-jacente du chant des corbeaux.
Cette année ma contribution sera rebondissante mais minimaliste.
C’est dans le but de mettre un terme à l’escalade de l’effroi et de favoriser un retour à des angoisses simples. Et aussi parce que j’ai découvert depuis peu que j’aimais dessiner des créatures monstrueuses toute l’année, ce qui réduit la pression sur le niveau de performance à atteindre en octobre.
Voilà ! J’espère que cette effrayante balle de ping-pong vous filera la chair de poule !
J’aime beaucoup les mèmes. J’en découvre de nouveaux presque quotidiennement depuis des années sans jamais m’en lasser. Je viens de tenter d’en créer quelques-uns comme ça pour voir ce que ça donne.
J’ai réalisé qu’avec les années, je me sentais de moins en moins nostalgique !
Alors que je m’attendais à ce que ce soit le contraire…
Devrais-je m’en inquiéter et ne pas le prendre à la légère ?
Pour en savoir plus, je vais mettre cette série de post-It aide-mémoire bien en vue et au frais sur la porte de mon réfrigérateur et mener ma petite enquête…
Idéalement, il serait préférable de disposer d’une machine à remonter le temps pour faire mes recherches. Mais dans un premier temps, je vais me contenter d’investiguer avec les moyens du bord en restant dans l’instant présent.
>.<
Formulaire d’enquête
—————————————————————————————————
Le “Bon Vieux Temps” pour toi c’était :
Quand ? :
…
Comment ? :
…
Où ? :
…
Pourquoi ? :
…
Avec qui ? :
…
Autres remarques, critères et appréciations :
…
————————————————————————————————
*1) Il est autorisé de remplir plusieurs formulaires par personne
*2) Nous déclinons toute responsabilité dans les cas de crise de mélancolie, de déprime ainsi que de toute autre réaction suivie d’effets indésirablesdégoulinant de la lecture de cet article.
>.<
Le post-It Bonus, à coller par exemple dans l’agenda courant
-Oui, aux dernières nouvelles du moins. Mais peut-être n’as tu pas encore eu vent de la nouvelle : Nous avons divorcé !
-Mais non ?! Tu m’en vois sincèrement désolé ! Mais que s’est-il passé ? Si ce n’est pas chose trop indiscrète de te le demander …
-J’ai tout d’abord constaté qu’elle était à l’origine de nombreuses dépenses inhabituelles. Et ensuite, j’ai trouvé très louche que pour aller faire du shopping en ville, elle ne se serve plus que du SUV familial plutôt que de sa citadine compacte. Et elle se faisait coquette, en plus. Peu à peu, ses sorties hors du domicile ont commencé à se multiplier et à se prolonger. Alors pour découvrir le pot aux roses, j’ai engagé un détective privé pour qu’il se charge discrètement de la prendre en filature…
-Aïe mon pauvre ! Tu suspectais donc une aventure extraconjugale ?
-Affirmatif ! Mais ce que je comprends mal au final, c’est que son soupirant là, ce n’était ni un bad boy irrésistible et fauché, ni un bellâtre charmeur et sans-le-sou. Et pourtant, elle l’avait déjà quasiment recouvert de pièces d’or, ce larron opportuniste !!!
-Mais as-tu tenté d’en discuter avec elle ? De la retenir ? De la reconquérir ?
-J’ai absolument tout tenté, cher ami ! Arguments en béton et photos compromettantes à l’appui ! Mais hélas, ce ne furent que démarches sans succès : l’asticot s’était déjà installé dans la pomme !
-Tu veux dire que ton détective était parvenu à les surprendre en flagrant délit ?
-Oh que oui ! Et à pas moins de cinquante reprises. Et tiens toi bien, c’était un peu comme si elle avait cherché à me pourfendre le cœur, mais ces rapports tactiles et tarifés, c’était avec un parcmètre qu’elle les partageait ! Et toi aussi tu le sais bien, à quel point je les déteste, ces saletés qui par les temps qui courent, poussent comme des champignons un peu partout…
Avant de jongler avec des plumes et des crayons, j’ai été dresseur de puces. De minuscules bestioles qui n’ont pas été faciles à apprivoiser. Des créatures plus complexes qu’elles n’en avaient l’air et avec qui, il était pour moi loin d’être évident d’entrer en bonne communication.
J’allais devoir m’introduire dans leur microcosme et acquérir de la technique. Tout apprendre de leur anatomie. M’enquérir de leur savoir-faire et m’intéresser à leurs personnalités.
C’était une activité passionnante, même s’il m’est arrivé de jongler avec des dizaines de points d’interrogation en simultané pour n’obtenir qu’un petit bond en avant. Et le plus souvent, c’était encore moi le dompteur, qui alignais des séries de sauts désordonnés dans ma cuisine…
Il pouvait arriver comme ça sans raison qu’au milieu d’une représentation, elles me plantent-là, interrompant brutalement leur numéro ! Ou alors que subitement elles aient un coup de folie et adoptent un comportement anarchique inattendu.
Alors j’ai évalué l’éventualité d’adopter un chien. C’est bien connu, les puces ça apprécie de se défouler sur des chiens ! J’avais pensé qu’à cette condition peut-être, elles arrêteraient de me lâcher sans prévenir en plein spectacle au moment où il commençait à être rôdé…
Puis un jour, j’ai déniché une variété de puces qui étaient livrées avecle chien. Je n’étais donc pas le seul saltimbanque qui avait du mal à faire régner l’ordre absolu sans sa petite troupe. C’était un détail intéressant et amusant. Une sorte de revanche : C’est un chien de garde qui répondait au nom de Watchdog qui était cette fois installé dans la puce et non le contraire !
Et si la puce se mettait en tête de ne pas obéir au doigt et à l’œil du dresseur et à la vigilance du chien de garde, c’était le chien qui en toute discrétion, lui montrait les crocs et le programme pouvait reprendre comme il avait déjà été maintes fois répété….
>.<
Note : Cet article n’est que le récit du chemin tortueux qui m’avait mené vers le dessin de l’article suivant …
>.<
Anatomie et portrait de l’une de mes puces à chien, fabriquée à base de sable :
Je pensais que le jour viendrait où je tomberais en rideaux devant une dernière page blanche. Que se manifesterait l’évidence d’un aboutissement. Qu’ensuite, je renoncerais à remplacer mes crayons taillés trop courts et laisserais sécher l’encre dans le flacon mal refermé. Que je conserverais sous cadre cette ultime feuille de papier. Le document attestant m’avoir empêché d’esquisser le moindre mot !
Je n’imaginais pas que je finirais par m’entêter devant des pages déchirées. Que je triplerais ma dose de courage de tout recommencer. Qu’il arriverait que je me félicite d’avoir fait preuve de plus de patience.
Je ne pensais pas devoir m’éterniser devant une page bien remplie que je ne parviendrais plus à tourner. Qu’il me faudrait parfois dissimuler ma plume au fond d’un tiroir à distance raisonnable d’un simple bout de papier. Que je continuerais inlassablement à me mélanger les pinceaux et les crayons. Que je m’obstinerais à chiffonner mes pensées pour le seul plaisir de vagabonder…
>.<
Développements et illustration à suivre ?
Alors là, rien n'est moins sûr...
Pour des raisons de force majeure, les offres culturelleset sportives ont récemment considérablement dû être réduites pour ensuite être reportées voir annulées.
Si jusqu’ici vous n’étiez pas enfermé les yeux bandés dans une bulle opaque, il ne devrait pas vous avoir échappé que nos qualités de vies respectives en ont pris un sérieux coup dans l’aile ainsi que dans les nageoires, car il est vital désormais et à tout prixd’éviter tout bain de foule !
Je m’autorise à supposer que le déroulement de la traditionnelle mégateuf du 1er avril conserve pour l’heure encore toutes ses chances d’être maintenue à la date prévue ! ( Sous réserve de confirmation )
Les coutumières plaisanteries, moqueries et autres canulars seront tolérés durant les vingt quatre heures que durera l’événement, pour autant qu’ils soient estampillés d’un clin d’œil jaune disposé en évidence. Ceci dans le but d’éviter certaines confusions avec les vraies nouvelles paraissant déjà difficile à gober et qui pourraient dans l’état des choses, être suspectées à tord de n’être que des affabulations.
Il reste toutefois recommandé d’éviter pour cette édition là de céder à la tentation de vous livrer à la coutume bon enfant de sortir de chez vous pour aller accrocher un poisson de papier dans le dos de tierces personnes. 😉
Une création largement inspirée d’un chef d’œuvre d’art contemporain qui m’avait scotché mais dont l’estimation était largement au-dessus de mes moyens.
Les jeux et plus particulièrement ceux dits de société sont un thème récurrent sur ce blog. Cette 1ère phrase à elle seule pourrait déjà vous donner envie d’aller jouer ailleurs !
Cette semaine, j’ai retrouvé ma collection de boîtes de jeuxde société en allant fouiner dans les cartons entreposés dans mon espace de stockage.
Dans mon enfance et dans celle de mes enfants, c’est attablés en famille et entre amis que nous nous livrions régulièrement à des parties serrées et animées. Les participants d’une partie étant tous présents en chair, en os et en esprit de compétition en un seul point géostratégique. Nous profitions du triple loisir de nous distraire, de nous défier face à face, en apprenant à démasquer le potentiel tricheur, à détecter la mauvaise foi chez le mauvais perdant, à évaluer la taille de la graine de mégalomanie germant chez le mauvais gagnant. Et bien plus encore…
C’était avant que l’individualisme ne se répande comme une trainée de coke dans nos mentalités occidentales et que certaines évolutions technologiques et clientélistes ne nous poussent à plus généralement préférer les parties en solitaire ou les escapades monacales dans des mondes virtuels où parfois tous les coups semblent être permis. Lorsque personne ne manifeste l’envie de participer à une partie dans la vraie vie et qu’il serait vain de tenter de résister à la sienne, il reste aussi des simulations en ligne. Avec l’illusion d’être en mesure de gagner au moins une manche à armes égales contre un avatar inhumain.
Je me rappelle avoir longtemps craint que ma génération et la(les) suivante(s) avaient trop bien aligné et limé les crocs de nos charmantes têtes blondes. Qu’on était parvenus à isoler les réalités des uns et des autres en les surprotégeant, en les soustrayant au vrai monde et en leur en proposant même de préférence des faux ou on aurait mille vies. Je croyais vivre dans une société devenue désespéramment ramollissante. Mais à voir ce qu’il se passe aujourd’hui dans les rues, mes bonnes vielles craintes n’étaient pas justifiées. C’est vrai que des crocs émoussés au besoin, ça s’aiguise, et il faudrait être benêt pour croire que des faux mondes intéressants pourraient perdurer si le vrai devenait plus qu’invivable.
J’ai appris que le Monopoly avait été inventé par une femme en 1903 pour démontrer la nature antisociale du monopole sur le sol. C’était sensé dénoncer une certaine forme de capitalisme. Le but du jeu consistant à délibérément espérer la ruine de ses concurrents en leur faisant subir les incidences pécuniaires croissantes conséquentes à des réalisations d’opérations immobilières.
J’avais toujours pensé en participant sans véritable développement de vénalité à ces interminables trafics de faux monnayeurs et de gymnastique d’agences immobilières, que cet usant exercice avait été créé pour apprendre dès le plus jeune âge parallèlement aux enseignements des bancs d’école :
à apprendre à aimer palper de l’oseille et à empiler des liasses avec soin
à inculquer le vice de vouloir en amasser toujours plus.
à faire germer le désir de propriété foncière et immobilière.
à ancrer dans l’esprit le projet de posséder une cahutte, un palace, une cathédrale et une résidence secondaire.
à nous habituer à ne jamais nous plaindre en cas de fins de mois difficiles, pour ne pas décourager d’autres joueurs qui ne gagneront pas non plus à tous les coups.
On nous sensibilisait et nous préparait
à l’inévitable partenariat ainsi qu’à l’éventuelle arrogance du maître-brasseur banquier.
aux risques et à la suite royale d’emmerdements à subir lors d’une faillite ou une banqueroute.
au rôle de la prison, comment y accéder et comment en ressortir plus vite si on a de quoi payer la caution.
à l’opportunisme de se faire des burnes en platine s’il le faut sur le râble de son prochain.
Qu’un jour ou l’autre il n’y aurait au mieux plus qu’une seule place de parking gratuite en ville et que ça pourrait nous faire tout drôle quand pour une fois on pourrait se poser dessus !
La version de ce jeu qui est en ma possession date de plusieurs décennies. C’est vrai que j’aurais les moyens d’en acquérir une nouvelle édition chaque année si je revendais une parcelle non bâtie dont j’espère encore que le prix de vente explosera un jour. Il est de ce fait fort possible que les règles du jeu de mon antique version aient déjà entretemps été adaptées aux évolutions positives du capitalisme contemporain.
J’ai quand même fait une liste de mes recommandations pour une adaptation d’une version réaliste pour une prochaine mise à jour :
En passant par la case DEPART, les participantes féminines toucheront dorénavant un salaire fixé à 80 % de celui des participants masculins. C’est pour qu’elles ne deviennent pas trop accro à ce jeu et n’en oublient pas de se concentrer avant tout sur leur opportunité de mettre au monde une série de nouveaux joueurs.
Les joueurs trop expérimentés de plus de 45 ans ne joueront plus qu’avec un seul dé et devront se préparer à quitter la table pour rejouer au jeu de l’oie blanche en petit commité.
La banque sera désormais officiellement déclarée « too big to fail » et le contenu de ses coffres ne pourra en aucun cas être siphonné par un joueur fortuné. En cas de menace de banqueroute, ce sont les joueurs les moins pétés de thunes de la partie en cours qui seront surtaxés pour renflouer les caisses de l’établissement financier.
Le joueur capable d’également tenir le rôle de banquier dans une partie peut faire valoir son droit à un bonus conséquent. Que ce soit en cas de bons ou de mauvais résultats de l’établissement financier. C’est pour motiver au moins l’un des joueurs d’endosser une charge supplémentaire. Et parce qu’on peine tellement à trouver des volontaires qui méritent le saladier. Il encaissera sa prime en passant par la case DEPART / BINGO
Une optimisation fiscale et/ou un changement des règles du jeu en cours de partie est à tout moment négociable sur simple geste de tout joueur pouvant immédiatement justifier de gains conséquents.
Les joueurs ne seront plus tenus d’étaler au grand jour leurs liasses de coupures et leurs titres de propriétés. Ils recevront chacun un petit coffre à fixer discrètement sous la table. Un peu de suspense qui pourrait redonner un second souffle au mystère perdu du capitalisme.
Modifications des cases sur le plateau de jeu :
Une case chômage longue durée (passe 12 fois ton tour) et une case gratuite « soupe populaire » seront ajoutées.
La case compagnie d’électricité n’étant plus assez rentable en raison de la concurrence acharnée sur ce marché et à cause des coûts élevés des démantèlements de centrales nucléaires sera remplacée par une case « Compagnie des Extractions d’énergie Fossiles partout où on en trouve encore» à qui il resterait encore de beaux jours devant elle.
Les cases des « compagnies ferroviaires », des « funiculaires réunis » et celles des « remontées mécaniques dans des endroits où il ne tombe pas plus d’un mètre de neige par saison mais on va encore acheter des canons» seront respectivement remplacées par la case « consortium de conquête spaciale et de prolifération des armes de guerre », « Groupe OGM pour tous & Pesticides à gogo » et celles de « Cartel des Médocs hyper-Lucratifs »
Les nouvelles cartes de jeu :
Une carte « Réduction de peine » et « Cadeau fiscal » profitant uniquement aux joueurs nantis qui paient régulièrement une tournée en cours de partie.
Une carte « Pots de vins, voyages surclassés en business et avantages en nature »
Les cartes malchance « croissance nulle, sale coup d’hypocrisie caractérisée, uberisation galopante, pension alimentaire, accident climatique, ressource gaspillée, conjoncture morose, crash boursier, appartement dévasté par un locataire, victime de cambriolage, pigeon d’une arnaque, reconnaissance de dette et Désolé mon vieux, mais moi j’estime que c’était de bonne guerre » mettront un peu de piment dans les manches les plus soporifiques.