Category Archives: Chroucroutages (peinture)

Back to the Roots ! (retour aux sources)

Ce n’est qu’après avoir à sa juste valeur apprécié cet excellent film satirique qu’est “Don’t look Up ! (déni cosmique) ” que ce projet en perdition a finalement trouvé tout son sens !

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Coin-coin, mais pas cui-cui

C’était pendant un cours de dessin sur le vif, dans un joli petit parc animalier, que j’avais par hasard assisté à la danse des canards en chaleur. Posté devant leur enclos, j’essayais d’en dessiner un sur mon bloc note. Et je dois dire que le bal dont j’avais été le témoin pour la première et unique fois de ma vie était inattendu et perturbant. Visiblement, ça se faisait sans aucune forme de consentement, de désir de monogamie et d’élans de tendresse ! Et c’était clairement une situation propice à y laisser des plumes ! Alors plutôt que de rester planté là mal à l’aise, et de continuer à crayonner des palmipèdes surexcités nourrissant d’autres projets que celui de poser en modèle pour moi, j’avais respecté la prévalence des lois de la nature et m’étais éloigné…

( Vérification faite sur la toile, en effet, les accouplements de canards peuvent être particulièrement brutaux )

C’était à ce moment-là que j’avais perçu les mélodieux sifflotis d’un oiseau perché quelque part dans les arbres au feuillage touffu. Ben oui, tout était quand même aussi permis pour accroitre un potentiel de séduction à l’arrivée de la saison des amours ! La grande surprise, c’était qu’il sifflotait fidèlement les six premières notes du générique de la série télé X-files ! Et ce romantique chanteur invisible de me confirmer cette séquence à plusieurs reprises avant de garder le silence.

Avec la prof de dessin, la seule de notre groupe à l’avoir entendu elle aussi, on s’était regardés très intrigués, tendant tous les deux une oreille curieuse : Espérant capter une éventuelle reprise du célèbre refrain… Mais malheureusement, plus rien !

Nous n’avons jamais su s’il s’agissait là d’une grosse farce du style caméra cachée ou si ce n’était pas le cas, alors le mystère était de savoir lequel de ces compositeurs et interprètes avait bien pu plagier l’autre.

Ce n’est que beaucoup plus tard que j’ai pensé que la vérité était peut-être ailleurs : Ça pouvait être le chant d’un oiseau exotique captif dans une volière de ce parc, une cage qui m’aurait peut-être échappé. L’impression perçue était pourtant clairement que ce son venait d’en-haut et qu’il était d’une qualité sonore naturelle et enveloppante. L’hypothèse qu’il s’agisse d’une sonnerie de téléphone portable me paraissait donc à écarter…

A ce jour, cette affaire non résolue se trouve encore parmi mes dossiers non classés.

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Un colvert ébahi. Un dessin improvisé qui m’a conduit à me rappeler les événements relatés ci-dessus. Je préfère continuer d’imaginer que les canards peuvent avoir des coups de foudre !

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Une jeune fille lumineuse et espiègle

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A peu de choses près, mes premiers pas à l’aquarelle, mais cette fois-ci, avec des sensations de plaisir et de magie que peuvent procurer cette technique. Il se pourrait maintenant que j’y revienne plus souvent.

Une belle scène inspirée d’une rencontre fugace et inoubliable que j’ai vécu à deux pas de l’océan et que je m’étais promis d’immortaliser. Elle s’était livrée à ce drôle de petit jeu en réapparaissant par surprise, juste pour me faire savoir qu’elle avait remarqué que je l’avais remarquée. Elle devait avoir quinze ans et elle irradiait magnifiquement. Et les deux ou trois p’tits gars qui se trouvaient avec elle juste avant, étaient visiblement tous raides-dingues d’elle.

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L’office des égarements initiatiques

J’ai ouvert une agence de voyages bien centrée dans ma tête

Elle me déclare en partance sans fixer d’escales ni de destinations

Et me recommande de n’emporter nul autre bagage que ma musette.

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Je n’ai pas acheté de tickets à l’avance et n’ai que faire de réservations

Pas même d’horaires à respecter en explorant les curiosités de ma planète

Je n’ai jamais à attendre un départ ni besoin de monter toute une expédition.

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J’ai inauguré un office du tourisme au milieu de mon monde imaginaire

Il m’embarque dans des échappées et m’organise de nombreuses excursions

Et me conseille d’aller sans craintes fureter au-delà de mon petit univers.

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Pas de billet retour en poche et aucun agenda dans mon balluchon

Pas même d’itinéraire à suivre et libre d’adapter ma vitesse de croisière

Paré pour m’égarer souvent, même si ce n’est jamais loin de ma maison.

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J’ai installé un atelier à rêves dans les combles de mon carafon rudimentaire

On y élabore des recettes épanouissantes, y travaille des sensations d’évasion

Et on y prescrit des abus de fantaisie et de légèreté, pour pimenter l’ordinaire

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Le quartier général

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Vol au-dessus d’un coucou suisse

Jamais je n’aurais imaginé un jour dessiner/peindre quelque chose qui ressemble de près ou de loin à un coucou suisse !

Ce délire-là est parti de l’une de mes séries de notes. En particulier de cette phrase composée d’un proverbe bien connu et de mon petit grain de folie additionnel :

Plus on est de fous, plus on rit, le soir dans le grand dortoir !

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Je m’intéresse à ce qui touche à l’urbex (L’exploration urbaine). J’apprécie particulièrement les documentaires et les photographies d’endroits, d’installations et de bâtiments désaffectés et abandonnés. Je pratiquais volontiers l’exploration de maisons et d’usines désertées quand j’étais gosse. Il y avait même un bâtiment presque en ruine et inhabité de cinq ou six étages juste à côté de chez moi. Je crois me souvenir que le propriétaire en avait hérité, mais ne disposait pas des moyens nécessaires pour l’entretenir et le rénover. A cette époque-là, on ne vivait pas encore dans cette société ultra-sécurisée et hyper-rentabilisée. Les lieux délaissés ne manquaient pas, même au village. Et trainait toujours sur place, quantité d’objets divers et variés, comme si les occupants avaient du partir précipitamment ou n’avaient pas eu les moyens de financer une déménageuse. Je me créais moi-même mes frissons, mes scénarios et mes films d’épouvante en me faufilant dans des greniers et des caves sombres. Souvent sans même me rassurer d’une lampe de poche. La règle était de ne jamais rien vandaliser : Pour que d’autres, puissent eux aussi ressentir l’impression grisante d’être les premiers à investir les lieux, depuis au moins… des décennies. Je me suis réellement construit durant l’enfance avec ce type d’exploration. Parce que le train-fantôme de la fête foraine une fois l’an, c’était insuffisant, trop concentré, trop guidé et manquait de réalisme !

L’illustration du coucou ? C’est parce que je suis tombé sur la photo en noir et blanc d’un grand dortoir d’hôpital psychiatrique. Deux rangées de lits vides et bien alignés mais que j’ai animés d’une ambiance imaginaire : Je me suis dit qu’on devait y passer des nuits de folie ! Qu’à l’heure du couvre-feu, on y passait du côté obscur de la camisole de force ! Qu’on y chuchotait des petites phrases électrochoc pour faire rire les autres pensionnaires de la chambrée ! Et qu’on devait certainement y voler au-dessus d’un nid de coucou…

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Le menu du jour de fermeture

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En ce moment par ici du moins, tous les restaurants sont fermés pour cause d’épidémie et ce, déjà depuis belle lurette maintenant…

C’est une période oppressante et étrange. Comme le sont cette petite mise en scène, cet échange verbal et la curieuse ambiance qui assaisonne cet article.

  • C’est certain, je réserverai encore une table ici et sans attendre la fin du monde !
  • Et alors, quand allez-vous vous l’offrir ce fameux dîner aux chandelles ?
  • Garçon ? C’était délicieux ! Remerciez le chef et toute sa brigade en cuisine !
  • S’il vous plaît, apportez-moi encore un espresso et l’addition !
  • Bonne continuation !

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Je crains fort qu’aujourd’hui, j’étais en train de faire ma première petite déprime de cette période de confinement. C’est certainement le trop-plein de nouvelles inquiétantes qui avait été atteint. Alors j’ai improvisé un petit resto virtuel en compagnie d’un ami imaginaire immunisé par nature. Un invité qui aime jouer avec les mots, se montrer rassurant et à l’écoute. Nous avons partagé la simulation d’un agréable moment de proximité en dégustant un délicieux repas.

Reste ce dessin là en haut qui me laisse encore un peu sur ma faim. Je ne le trouve pas assez à mon goût dans cette recette. Je vais devoir en faire une nouvelle mouture qui m’apporte plus de satisfaction…

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Et voilà, ce dessin là, me semble moins expérimental et plus festif que le premier !

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Un effet de style hypnotisant

Dans ma série de dessins expérimentaux que j’appelle volontiers “nul en cheveux” et dont la plupart n’ont pour seul but que de chercher à progresser, voici un exemple où une large part de hasard a fini par coiffer la très séduisante modèle d’un effet visuel assez hypnotisant.

Je n’ai pas insisté sur des finitions. ( Le rendu de l’original au format A4 est meilleur que celui réduit de ce scan ) Et puis, si vous vous laissez vous aussi un peu hypnotiser par cette charmante créature, vous ne devriez, en principe, plus être en mesure de déceler le moindre défaut… 😉

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