Category Archives: Traficotages

Dans l’ombre d’un dernier chapitre

J’ai entre les mains les premiers chapitres d’une histoire, mais je n’en vois pas la fin !

C’est pourtant avec une curiosité sans limites que je me plonge dans ce roman sans fin…

Et à chaque fois que j’arrive à la fin de la dernière page, je la tourne et puis… plus rien !

Alors j’en suis venu à me demander qui de cette histoire aurait pu n’en voler que la fin !

Se peut-il qu’au monde il existe tel aigrefin enclin à commettre ce genre d’odieux larcin ?

Celui qui s’accaparerait un dénouement pour n’en réserver l’usage qu’à ses propres fins ?

Celui qui se moquerait d’infliger à tout autre lecteur que lui de rester sans fin sur sa faim ?

Et si c’était le vilain de l’histoire qui en aurait dérobé la fin pour échapper à son destin ?

Martelant qu’une fiction devrait dépasser toute réalité jusqu’à en convaincre l’écrivain…

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L’escalier sans fin – Montréal
Une histoire inspirée par des faits réels qui n'aboutissaient nulle part...

Le bureau des affaires classées

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C’est un réglage de base et de naissance qui a fait de moi un citoyen affichant une nette préférence pour les lettres par rapport aux chiffres.

Mais je crois savoir que les autorités fiscales ne se contenteront toujours pas d’une déclaration sous forme de rédaction de quelques phrases proprement orthographiées de la part d’un contribuable plus lettré que trésorier. Mais d’autre part je dois reconnaître que je n’irais pas pour autant les supplier de pouvoir faire toute ma comptabilité en chiffres romains !

Il est grand temps pour moi, mais pour un temps seulement, de passer des lettres aux chiffres. De me laisser envahir par une grande ferveur administrative. De faire parler les chiffres. De jongler avec des nombres. De passer à l’addition.

C’est afin d’entrer en douceur dans cette parenthèse gestionnaire que pour commencer, j’ai créé en toutes lettres, mon premier « classeur des affaires non-classées » ! Il s’agit d’un concept novateur et hautement révolutionnaire en tout cas en ce qui me concerne : C’est un classeur symbolique, sensé rester éternellement vide de toutes traces de classement !

Je dois à l’avenir, pouvoir à tout moment, enfoncer profondément mon index dans le trou noir situé au-dessous de l’étiquette blanche (voir photo), sans rencontrer la moindre résistance opposée par quelque dossier d’une affaire réglée que ce soit que j’aurais pu y laisser traîner.

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Retour d’une pluie de printemps

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… après 30 à 40 jours sans une seule goutte quand même…

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C’est une réalité assez inquiétante en tout cas sous nos latitudes au climat tempéré alors, Je pense que je vais devoir changer mes priorités et faire remonter cette vieille idée de construire un mât totémique inspiré du style amérindien. Pour réaliser ce projet, je possède déjà planté dans mon atelier un poteau assez robuste qui pourra servir de base de travail et la bonne nouvelle, c’est que dès aujourd’hui, c’est la réouverture après quarantaine des magasins de bricolage. L’une des spécificités de l’être humain est d’être un bricoleur, c’est bien connu. Essayez de l’en empêcher et voilà qu’il se mettra à bidouiller des schémas de révolte…

C’est au niveau du design que ça coinçait un peu. J’avais griffonné quelques esquisses intéressantes de créatures mythiques que je souhaitais représenter sur mon totem. Mais Je suis encore loin d’être satisfait des résultats. Et puis avec l’apparition soudaine de cette macabre pandémie, je me sentais plus inspiré à travailler sur la “Sculture de la Pocalypse (voir plus loin) et avais repoussé mon projet de “Mât pour faire tomber la Pluie” à plus tard. En cas de survie de l’espèce humaine.

Je me dois de constater aujourd’hui que le (mauvais) temps presse. Qu’il faudrait vraiment que je bosse plus sérieusement sur le prototype de ce pilier magique. Et aussi sur le costume de grand sorcier. Que je soigne la chorégraphie du rituel et que je rédige quelques bonnes incantations… Et que le grand Manitou me transmette son feu sacré. Conditionné en bouteilles d’un litre, si possible. En attendant, il faudra envisager de devoir continuer d’arroser vos cultures avec le tuyau.

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La Sculture de la Pocalypse (2)

C’est en occident, en l’an de disgrâce 2020, que se déroula la plus dramatique crise du carton que le monde dit moderne ait été amené à affronter.

Pour rappel, cette année-là, on apprenait que la filière du recyclage du carton était en grande difficulté car son business modèle de base ne rapportait plus une thune par tonne. Et comme une mauvaise nouvelle ne surgit jamais seule au carrefour de la rue des Soucis et celle du boulevard des Emmerdements, une subite et forte demande de carton sur le marché mondial, menaçait d’en faire s’écrouler le cours à un niveau encore jamais atteint ! Une frange non négligeable de la population pétrifiée d’effroi à l’idée d’avoir à se passer de cette matière vitale, par instinct de conservation, se précipita en grand nombre sur tous les produits qui pouvaient en contenir. La demande en carton était alors telle, que des foules paniquées achetaient tout article encore disponible pouvant incorporer un fragment de ce matériau. Ceci même si le précieux devait être emballé dans des kilomètres de papier et s’il fallait, pour assurer sa survie, aller jusqu’à en acquérir des quantités de grossistes.

Ce n’est pas suite à un pressentiment portant sur l’imminence du déclenchement d’une crise que pour ma part j’avais accumulé un impressionnant stock de cette substance là en particulier. C’était dans l’unique but d’un jour mener à bien un vague projet de sculture utilitaire susceptible d’égayer ma salle de bains. Il s’agissait de meubler un grand vide à proximité du trône de céramique, d’une pièce d’ornement pouvant apporter un peu d’originalité et de couleurs dans une salle d’eau un peu terne et pragmatique.

A cette époque, il n’était pas rare de pouvoir apprécier une nature morte accrochée dans une cuisine, un tableau panoramique envahissant le mur d’un salon, une photographie encadrée paradant au-dessus d’une cheminée, mais on ne rencontrait alors que trop rarement de sculture originale destinée à s’imposer dans l’espace d’un petit coin.

Cette pièce de cartonnage était ici en cours de réalisation. Il s’agissait encore d’en rigidifier la structure pour qu’elle soit en mesure de tenir plusieurs décennies. A ce moment là, le développement de ce projet était malheureusement freiné par une pénurie de certaines matières de base nécessaires, comme par exemple plusieurs nuances de peinture. Au niveau du carton j’étais couvert : j’en possédais encore en réserve un vingt-quatre pack à peine entamé..

A suivre éventuellement

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Le menu du jour de fermeture

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En ce moment par ici du moins, tous les restaurants sont fermés pour cause d’épidémie et ce, déjà depuis belle lurette maintenant…

C’est une période oppressante et étrange. Comme le sont cette petite mise en scène, cet échange verbal et la curieuse ambiance qui assaisonne cet article.

  • C’est certain, je réserverai encore une table ici et sans attendre la fin du monde !
  • Et alors, quand allez-vous vous l’offrir ce fameux dîner aux chandelles ?
  • Garçon ? C’était délicieux ! Remerciez le chef et toute sa brigade en cuisine !
  • S’il vous plaît, apportez-moi encore un espresso et l’addition !
  • Bonne continuation !

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Je crains fort qu’aujourd’hui, j’étais en train de faire ma première petite déprime de cette période de confinement. C’est certainement le trop-plein de nouvelles inquiétantes qui avait été atteint. Alors j’ai improvisé un petit resto virtuel en compagnie d’un ami imaginaire immunisé par nature. Un invité qui aime jouer avec les mots, se montrer rassurant et à l’écoute. Nous avons partagé la simulation d’un agréable moment de proximité en dégustant un délicieux repas.

Reste ce dessin là en haut qui me laisse encore un peu sur ma faim. Je ne le trouve pas assez à mon goût dans cette recette. Je vais devoir en faire une nouvelle mouture qui m’apporte plus de satisfaction…

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Et voilà, ce dessin là, me semble moins expérimental et plus festif que le premier !

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Allez plus haut !

Il y a environ une semaine, j’ai modifié mon lit.

J’ai surélevé le sommier de 10 cm.

Comme je ne suis jamais tombé du lit depuis que j’ai fait son acquisition, j’ai décidé que je pouvais enfin courir le risque de tomber de haut.

On pourrait penser que 10 cm dans ce domaine ne sont que quantités négligeables ! Mais ça faisait déjà près d’un an que j’envisageais ce changement d’altitude. Et 365 nuits à 10 cm l’unité, ça représente quand même un cumul de plus de 36 mètres ! Ce sont plusieurs niveaux d’espace vital. Étant locataire d’une mansarde qui comme son nom l’indique est nichée sous les toits de mon immeuble, impossible dès lors sans déménager dans une tour, de me rapprocher de la stratosphère et des étoiles autrement qu’en adaptant ma literie ou en allant camper sur une cheminée.

C’est d’ailleurs à la suite d’un rêve étrange dans lequel, j’étais perché sur la pointe de mes pieds et que ma main n’est jamais parvenue à atteindre un objet important pour la suite, que j’ai entrepris cette fois sans plus attendre de me lancer dans cette périlleuse aventure.

Quand la modification fût terminée, je fus stupéfait de m’apercevoir que visuellement déjà, ma couche aurait toujours dû être ajustée de la sorte ! Piqué par la curiosité, je me suis assis sur le matelas pour en mesurer le confort inédit. Je fus très étonné de constater que mon plumard était dès lors mieux adapté à ma morphologie. Lorsque je me trouvais le cul sur le matelas et les pieds plaqués au sol, se dessinait de parfaits angles droits sous mes genoux. La position idéale pour enfiler mes chaussettes sans risquer un lumbago ! Et pour couronner le tout, pas trace du moindre tourbillon de vertige ! Et dire que par excès de prudence, j’ai au départ failli décomposer cette acrobatie en deux étapes de 5 cm et de faire appel à un cascadeur professionnel !

Enthousiasmé par les résultats positifs de mes premières observations, je me suis empressé d’avancer l’heure de ma sieste. J’ai disposé à distance encore raisonnable, une descente de lit bien épaisse. Un dispositif susceptible d’amortir efficacement la finalité de la glissade accidentelle d’un corps en mode veille. Et je me suis offert le festin d’un premier roupillon de niveau supérieur !

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Retour de manivelle

Retour de manivelle

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Quand la vie prenait un malin plaisir à me mettre des bâtons dans les roues,

Le plus souvent, je m’en emparais pour aussitôt les projeter le plus loin possible.

Au besoin je disposais de roues de secours et des quelques outils indispensables.

Je m’occupais de resserrer solidement les boulons pour mieux repartir droit devant.

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Puis un jour j’ai à mon tour pris un malin plaisir à jouer un mauvais tour à la vie.

A ma façon je lui ai envoyé un retour de bâton, lui ai adressé un retour de manivelle.

J’ai démonté toutes mes roues et les ai remplacées par autant de coussins d’air.

Depuis je survole la cible de ses assauts lorsqu’elle s’imagine pouvoir m’entraver.

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Les 50 coqs du voisinage (3ème et dernière partie)

Comme annoncé précédemment dans la 2ème partie de cet article, voici “le plan” du tromblon pour épouvantail à corbeaux. L’expérience réalisée a démontré que l’utilisation de ce type de dispositif permet en principe une rapide diminution des nuisances sonores matinales et accorde au tireur un confortable retour dans les plumes avec toute la tranquillité initialement requise.

(A) A la base, le canon du tromblon est un “seau à ciment” en plastique, peu coûteux et disponible dans les magasins d’articles de bricolage. Il faut percer un trou centré d’un diamètre de 10 ou 12 mm dans le fond du seau et disposer d’une pince à linge pour fixer l’extrémité du ballon à l’extérieur du canon. Le canon de forme conique permet de diriger efficacement l’essentiel des ondes sonores de la détonation en direction des cibles, sans pour autant assourdir l’épouvantail tireur. Un seul tir suffit. Il est inutile de faire paniquer également tous les toutous du quartier ou d’agacer le voisinage avec une pétarade de type jour de fête nationale.

(B) L’efficacité de ce type de munition festive est proportionnelle à son calibre de base. Plus la munition sera gonflée, plus la déflagration sera forte.

(F) et (G) sont des composants optionnels. (Voir E)

Idéalement le tromblon devrait pouvoir être tenu à bout de bras d’une seule main par sa crosse (D) Un système de percuteur à épingle sur ressort est logé dans le tube (E). Le percuteur devrait pouvoir être activé d’un seul doigt avec une gâchette. Une main reste libre pour ouvrir la fenêtre et éventuellement pour bâiller discrètement lors d’un tir particulièrement matinal. Lors des premiers essais, l’épingle était simplement tenue de la main libre dans le but de déclencher la détonation en poinçonnant la munition à l’avant du tromblon.

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Cosplay ( de SunOf )


Quelques précisions techniques :

La crête luminescente de cette parure de cosplay développée par les laboratoires SunOf est équipée sur chacune de ses deux faces de 30 LEDs haute efficience. Ce système est alimenté par des accumulateurs/batteries Li-Ion logés dans le manche du panneau multi-fonction, qui sont rechargeables par des cellules solaires. La surface du panneau est également à tout moment convertible en écran graphique à cristaux liquides rétroéclairé (GLCD) sur lequel peuvent être affichés des messages animés, des glyphes et des emoticons. Il est possible par exemple de faire défiler des slogans bien visibles lors d’une participation à une manifestation nocturne ou simplement dire coucou aux gens, tout en se faisant remarquer de la manière la plus originale qui soit, au milieu d’un cortège de personnages de mangas, de jeux vidéo et de films de super-héros.

Cette parure parodique à énergie solaire n’empêchera pas son porteur d’également briller en société dès la nuit tombée et ne l’influencera en aucune manière à aller à se coucher à la même heure que le soleil.

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Les laboratoires SunOf ont décidé de mettre cette invention 
dans le domaine public. 
Il ne sera jamais réclamé de royalties à tout bricoleur motivé 
souhaitant fabriquer son propre prototype dans son garage. 
Une décision qui a été prise pour favoriser la défense de la 
biodiversité cosplayesque : Parce qu'avouez que ce serait plutôt 
con de se retrouver dans un même endroit avec cent autres cosplay 
de Sunof identiques en compagnie d'un seul Spiderman 

Pas à la baguette ni avec des pincettes

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Ne me menez pas à la baguette, mais ne me prenez pas avec des pincettes !

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Définitions :

Mener à la baguette [ diriger fermement ]

Prendre avec des pincettes [ Prendre avec beaucoup de précaution ]

Je ne parviens pas à me décider entre la version paysage 
et la version portrait !
La première fait barrière et l'autre fait prison...

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Connexions

Durant quelques jours, un profond calme inhabituel s’était emparé de moi. J’avais été saisi d’une forme insolite de béatitude ! La course du temps s’était soudain arrêtée. Le temps d’isoler mes capteurs et de méditer. En échange, j’ai concédé à une certaine absence de créativité.

Mais aujourd’hui , j’ai décrété que ça ne pouvait plus durer ! Alors j’ai rédigé une dizaine de vers connectés avec des rimes en “…ence” et en “…ive“.

A vous de les mettre dans le bon ordre …

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L’étagère du diable

Je réside actuellement sous les toits, au quatrième étage d’un immeuble sans ascenseur.

C’est idéal parce que c’est au plus près du bleu du ciel et gravir et dévaler ces nombreuses marches, c’est bon pour le cardio et les guiboles ! Mais ça peut aussi se transformer en véritable enfer lorsqu’il s’agit d’y transporter un objet volumineux ou pesant.

Hier pour varier les plaisirs, j’ai échangé l’une de mes obsessions contre une autre : Je suis passé du mode « céramique » (consulter les articles précédents) au mode « bricolo-geek »

Je me suis enfin décidé à rapatrier mon imprimante laser couleur grand format A3 (une merveille de technologie) qui pèse pas loin du demi quintal ! Mais même réduite en pièces détachées, impossible pour moi l’athlète du grand escalier, d’envisager une ascension avec ce châssis à bout de bras : En tout cas pas sans craindre au minimum, un tassement irréversible de trois ou quatre vertèbres…

Alors ne sachant plus vers quel montagne de muscles me tourner, j’ai dû me résoudre à vendre mon âme au diable à prix cassé ! Ma seule condition était que ce ne soit pas une transaction qui débouche sur un usage unique et que la question du recyclage soit prise en considération dès la conclusion du contrat !

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Étagère du diable

Liste des composants :

1 âme encore à vendre (non hypothéquée)

1 diable ( gamme de plusieurs niveaux de finitions et de coloris à choix )

4 à 5 planches de bois de récupération

8 équerres métalliques

1 sachet de vis à bois

1 bouquet de colliers de serrage ( Ty-rap ou équivalent )

1 rouleau de bande adhésive solide et large

Divers objets et bibelots ( selon ses goûts personnels )

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Il est néanmoins recommandé, avant de dilapider votre unique âme et de passer commande de votre étagère, de vous assurer que cette pièce de mobilier très originale, et aisément amovible , sera bel et bien compatible en tous points avec les goûts personnels de vos conjoint(e) et cohabitants…

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