Category Archives: Abordages

L’attaque des clones présumés

Je poussais mon chariot en me dirigeant vers la soute de chargement de mon astronef dans le parking d’un centre commercial, quant un bambin installé dans le cockpit du caddie qui me précédait, m’a désigné en affichant un large sourire et en criant :

– Papaaa !!!

C’est sans vouloir le contredire, que je l’ai cordialement salué à mon tour d’un profond et caverneux :

– Hello… Luke ! 

Il faut dire que je portais mon masque respiratoire noir, mon long manteau d’hiver noir et mon couvre-chef noir. Ce qui n’était évidement pas d’une grande originalité sous les étoiles…

De toute manière, de mémoire de maître de l’univers, je ne m’étais jamais encore aventuré sur une orbite proche de celle de cette progéniture autoproclamée et toute évidence, ne m’étais jamais approché non plus du champ d’attraction de sa génitrice. Et puis cette descendance présumée comptait en tout et pour tout déjà trois têtes blondes fort remuantes. C’était carrément une trilogie ! Un escadron de triplés, visiblement prêt à venir foutre le boxon dans mes quartiers si ce n’est jusque dans les confins les plus reculés de l’Empire !

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L’ île des amazones

La toute première fois que j’avais entendu parler d’amazones, c’était il y a fort longtemps dans la moiteur estivale d’une salle de cinéma. Je n’avais alors encore jamais lu ni entendu ce mot-là nulle part. Il s’agissait d’une tribu de séduisantes femmes en petite tenue et à la peau bronzée. Elles vivaient entre-elles, sur une île formellement interdite aux mâles. Et ma foi, c’est vrai qu’il n’y avait pas trace d’un seul amazon dans le secteur, pas même du côté des cuisines !

Il n’était pas chaudement recommandé en qualité de malabar d’aller s’aventurer sur l’une de leurs plages bien gardées. Pas même de s’y échouer sur un radeau de fortune les vêtements en lambeaux. Parce qu’en tant qu’accueil en fanfare avec les colliers de fleurs et le cocktail de bienvenue, on avait paraît-il déjà connu mieux !

Mais ne voilà-t’il pas qu’un type insensibilisé à tous les dangers, probablement alléché sur catalogue en agence de voyage, s’était tout de même risqué à aller y accoster! Et ce gland, à peine débarqué, de se voir capturé sans ménagement par les gardiennes de ce club de belliqueuses exotiques pour être aussitôt enfermé à triple tour dans une cage de bambou exiguë tapissée de foin poussiéreux et de feuilles de palmier desséchées !

Au début de sa captivité, notre intrépide intrus ignorait encore s’il serait destiné à aller barboter dans le grand chaudron de ces impitoyables créatures ou s’il allait devoir servir de jouet d’amour, voire même de reproducteur de fortune… Il ne s’agissait alors que de mon tout premier film érotique ! ( C’était un genre qui était à la mode en son temps) Mais ce n’est pas pour autant que je me suis retrouvé bouche bée, quand il fût libéré de ses craintes ainsi que de sa geôle pour passer à la casserole à plusieurs reprises, le pauvre ! ( C’était une tribu d’affamées ) Et tout cela, bien avant d’aller rejoindre les fines herbes et les petits cubes de légumes qui mijotaient déjà à feu doux dans le grand chaudron de cette chaleureuse petite communauté…

[ Extrait de Wikipedia : Le terme « Amazones » en est venu à décrire tout groupe de femmes-guerrières, dont l’existence est souvent fantasmée.]

Pour moi à partir de ce moment là, une amazone n’était plus qu’une paisible résidente de l’Amazonie comme je me l’étais imaginé au départ ! Elle pouvait tout aussi bien être une grande prédatrice libidineuse, membre d’une tribu sauvage de chaudasses ayant pour sinistre tradition, de faire leur quatre heures voire leur banquet, de tout naufragé solitaire repêché ou capturé vivant !

C’est n’est que beaucoup plus tard pour ajouter à ma confusion, que j’ai entendu parler de la phrase « monter en amazone ». Il s’agissait cette fois de monter à cheval ou sur une motocyclette, les deux jambes du même côté de la monture en question. Donc aucun rapport avec ce que j’avais retenu des péripéties à califourchon du bataillon d’écornifleuses sur le grand écran ! De plus, cette position pour pratiquer l’équitation ou le deux-roues m’avait parue particulièrement casse-gueule et fortement déconseillée…

C’est n’est encore que bien plus tard que c’est aussi devenu la raison sociale d’une entreprise tentaculaire aux perspectives inquiétantes ! Une société multinationale qui cette fois ne se contenterait plus du tout d’une seule île et qui à sa manière, se montrerait elle aussi particulièrement prédatrice et gloutonne. Dans le cas présent, c’est le fleuve Amazone (je l’avais oublié celui-là) qui avait été à la base de ce choix. Et ça devait commencer par un A pour apparaître en tête des classements alphabétiques. Donc ici de toute évidence, rien à voir avec une quelconque escouade de batailleuses !

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Il y a peu, dans les commentaires d’un fil de discussion sur un réseau social, j’avais été surpris de compter de très nombreux nostalgiques des années 80 et 90, chose qui m’était resté en tête et qui a déclenché ce petit délire. Peut-être que si j’en avais réellement la possibilité, j’irais probablement moi aussi passer des vacances dans ces décennies-là, même si pour moi sur place, ça sentirait un peu le réchauffé. Drôle d’idée que celle-ci ! Je crois qu’il vaut mieux que j’aille me coucher et que je tente de faire le voyage en m’endormant. En espérant que je ne m’échoue pas par imprudence sur l’île des amazones. De toute façon, je ne crois pas que je ferais une très bonne soupe…

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Et voilà ! Je me suis bien défoulé en rédigeant ce texte. C’était nécessaire parce qu’en ce moment je me sens un peu trop grincheux et à l’étroit dans ma cage. Et il ne faudrait pas que ça s’installe durablement…

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Une Déprime Climatique

J’ai récement traversé une déprime climatique !

C’était suite et à cause d’une longue addition de catastrophes qui sont arrivées et de projections d’autres encore à venir. Ne rester simplement que dans le déni en regardant ailleurs n’est pour moi pas une chose acceptable. Alors j’ai seulement adapté mon seuil de tolérance pour que ce genre d’événements ne m’affectent pas trop souvent ni trop gravement.

Bon sang ! Mais qu’est ce qui va encore nous tomber sur la tête ???

Au-dessus de lui, j’avais prévu de dessiner à choix : un gros nuage très humide et menaçant chargé d’éclairs, un gros cafard dans une bulle de bédé ou une épée de Damoclès… Ou peut-être même un peu tout ça à la fois…

Hier soir, j’étais déjà ressorti de ma déprime, ce qui m’a étonné. Surtout que je regardais une mini-série qui a viré tristoune. Alors cette nuit, en oubliant de dormir, j’ai retracé ma journée pour comprendre ce qui avait si bien pu contribuer à repositionner mon moral plus haut, au dessus-des nuages. Et c’était tout simple et ça explique beaucoup de choses.

Avec les gens, je suis principalement basé sur la présence d’une alchimie mesurable ou mesurée. Et si j’ai des contact même très brefs même avec des inconnus qui en contiennent ne serait-ce qu’un petit peu, ça me procure de précieux éléments de bien-être. C’est ce qui s’est passé hier en quantité suffisante pour me rebooster.

J’en suis arrivé à la théorie suivante qui mérite certainement d’être approfondie : il y des gens qui sont basés “arrangement” et d’autres qui sont basés “alchimie” comme moi. Ou évidement aussi un savant mélange des deux et avec encore des influences d’autres paramètres.

Il y a quelques années j’avais assisté sans vraiment le demander à la première rencontre d’un couple qui avait matché sur une appli de rencontre. C’était carrément un entretien d’embauche et ils avaient l’air totalement en phase sur le principe. Un arrangement de vie commune, quoi. Évidement, j’ai compris que n’aurais jamais matché dès le départ. Et ça m’est déjà arrivé. Même si j’ai connu des couples qui marchaient très bien et pour longtemps se basant sur ce principe là et ma foi tant mieux.

Si je fouille un peu dans mes expériences passées, il est maintenant clair comme de l’eau de roche que sans suffisamment d’alchimie avérée, je ne me lancerais plus dans un espoir de relation. Parce que c’est très important pour moi qu’il y en ait !

Il en est de même de l’endroit ou je vis. Si la mentalité locale me permet de capter beaucoup de moments d’alchimie, je m’y sentirai bien mieux. Et c’était pareil pour la vie d’entreprise.

Je ne sais pas à quel point je fais partie d’une minorité avec cette spécificité et cette vision des choses. Ni vraiment ce que je devrais en conclure…

Et maint’nant tormir ! [Little big Man]

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J’ai encore viré ma souris !

Je préfère ne pas héberger de souris non-informatique ! Mais je n’ai jamais posé de trappe ! Je l’attrape délicatement pour ensuite la relâcher à l’extérieur. Le premier mulot que j’avais saisi en parfait débutant, c’était en camping et il m’avait mordu les doigts. J’avais appris en autodidacte qu’un animal ultra-miniature pouvait mordre beaucoup plus fort qu’il n’en a l’air. Le second rongeur s’était égaré dans ma salle de bains. Il en faisait désespérément le tour en boucle à la recherche d’une sortie de secours. Sans doute découragé, c’est sans discuter qu’il s’était volontairement enfilé dans l’Impasse de la Chaussette que j’avais placée sur son parcours. Plus tard, j’avais découvert dans un cagibi de stockage, qu’une famille nombreuse de souris s’offraient un festin dans les sacs de restes de pain sec que je conservais dans cet endroit avant recyclage.

Je pouvais donc me féliciter d’une certaine expérience dans l’expulsion de souris !

Et jusqu’à hier à l’aube, je n’en avais plus rencontré à l’intérieur du périmètre de mon territoire privé. Comme d’habitude, j’ai intercepté le visiteur et d’un geste prompt, l’ai jeté avant tout réflexe de morsure dans mon panier à linge sale avant d’en rabattre le couvercle.

L’animal captif se montrant extrêmement remuant dans sa prison, je suis sorti de la maison en toute hâte pour l’exfiltrer. Relâchée, la petite bestiole a tracé comme s’il y avait le feu en direction de la route, au risque d’aller se faire écraser dans la circulation. Mais à ma grande surprise, elle s’est arrêtée sur le trottoir et s’est subitement transformée en oiseau gris coloré de rouge et de bleu, pour ensuite majestueusement prendre son envol…

Une fois de plus, mon cerveau de veille a fait preuve de plus d’imagination que mon cerveau de fonction. Même si de toute évidence le premier s’inspire généreusement des aventures de l’autre.

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Un sérieux changement de paradigme pour la planète !

Finalement, notre pressentiment ancestral était trop pessimiste :

Mars ne nous attacksera pas !

Ce sera donc nous terriens, qui attackserons Mars !

– “Aujourd’huix, on en sait déjà bien axez sur vous terriens et on n’a pas l’intenxion de rixquer de venir vous attaxer ! Et en plux, on a vraiment aut’chose à fouxtre !” nous a confié le minixtre des affaires extrangères martien, lors de sa dernière visite dixplomatique. (photo)

Note : Tous les “x” dans la phrase précédente se prononcent “ckss”

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Ça y est, j’ai enfin pu caser mon croquis de martien affolé en état de surchauffe cérébrale. Et oui, je suis déjà au courant que les vrais martiens ne sont pas joufflus, n’ont pas ce genre de nez et n’ont pas non plus d’oreilles pointues. Mais quelquefois ça fait quand même du bien de s’en tamponner, des lois de la physique.

Et maintenant, je vais allégrement m’en retourner vaquer à des choses sérieuses…

Note : Tous les “x” dans le dernier paragraphe se prononcent “niakniak”

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Une bonne résistance au stress

Je consoliderai le socle de mon optimisme

Avant qu’on ne touche le fond d’un abîme

Je dompterai mes perceptions instables

Avant qu’on s’échoue sur un banc de sable

Je ne sombrerai pas dans le catastrophisme

D’ici à ce qu’on affronte un prochain cataclysme

Je n’enverrai pas le moindre signal de détresse

A moins qu’on ne se trouve au bord d’un précipice

Je naviguerai à vue nuit et jour dans ce monde à l’envers

Jusqu’à ce qu’on puisse m’enfouir six pieds sous terre…

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Une résistance en burn-out électrique

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– Source d’inspiration –

A la fin d’un entretien d’embauche, on m’avait une fois de plus demandé (c’était à la mode et donc pas particulièrement original) si j’estimais être doté d’une bonne résistance au stress…

C’était l’ultime question, elle semblait d’importance stratégique et à vrai dire, elle ne présageait rien de bon : Leur intention était sans doute avant tout de m’envoyer au charbon ! Je me suis vu sur le point de m’embarquer dans une galère ! De monter à bord d’un bateau ivre chahuté par les flots. La question subsidiaire de l’examen étant d’évaluer si j’étais sujet au mal de mer

A ce moment là et au lieu de cela, j’aurais préféré par exemple qu’on me demande si j’estimais avoir une bonne vue d’ensemble : Une notion qui d’ailleurs aurait pu leur être fort utile...

Mais, ignorant les nuages noirs qui pointaient déjà à l’horizon j’avais pourtant choisi de me laisser enrôler comme naufragé volontaire. De prendre le risque d’aller nager en eaux troubles. Et ce n’était pas dans l’intention de deviner l’âge du capitaine, mais dans la perspective d’éventuellement fortifier une fois pour toutes, ma bonne résistance au stress...

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Mauvaise passe pour l’optimiste de l’an 2000

> il était une fois … il y a des siècles <

Lorsque l’aube du 2ème millénaire nous paraissait encore loin, j’étais de ceux qui envisageaient l’an 2000 sous un angle optimiste !

Optimiste et futuriste ! Assez proche de ce nous présentaient des magazines illustrés, des documentaires télévisés et tout ce que prophétisaient de plus réjouissant, des romans graphiques d’anticipation. On y découvrait des villes splendides, nickel chrome et tape-à-l’œil à la pollution inexistante. Des enchevêtrements d’architectures esthétiques dans un environnement sain et agréable à vivre. L’image proposée était celle d’un monde apaisé, capable d’offrir à tous ses citoyens, une existence calme, pacifique, passionnante et bienheureuse. On y prédisait un avenir merveilleux de fluidité et un ciel bleu constellé d’automobiles volantes. Et je pouvais aisément me projeter en futur passager du futur : Aller me joindre à la béatitude et à l’allégresse généralisée en prenant place dans l’un de ces aérotrains à sustentation magnétique, perché sur un rail unique, glissant sans bruits ni à-coups désagréables, à destination d’un futur idyllique et harmonieux…

Il suffisait alors encore d’affubler d’un beau “2000″ en quatre belles grandes lettres pour l’emmailloter dans une modernité révolutionnaire, le dernier modèle d’un robot ménager, l’appellation d’un projet ferroviaire avant-gardiste ou même, le patronyme d’une station de sports d’hiver. (etc…)

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L’an 2k ? Je ne l’appréhendais pas vraiment en pessimiste. Devoir resquiller au quotidien à bord d’un train-fantôme peu sûr, crasseux et malodorant. M’empiffrant de rations de malbouffe entre deux affrontement avec d’autres bipèdes ramollis du clocher, alors ça… non ! Pas vraiment tentantes non plus, les réalités alternatives présentées dans les films de science-fiction post-apocalyptiques. Autant que ne m’alléchait pas franchement, la perspective de devoir un jour évoluer dans le monde tout en laideurs dépeint par des punks prisonniers de leurs plus mauvais jours.

> 2000 <

Le jour venu, il ne s’était en réalité finalement pas passé grand-chose. Les projections d’un passage éclair dans ce fameux monde perfectionné n’avaient pas été réalisées. Pire, la naissance du nouveau millénaire devait débuter à minuit une, par une chaine de catastrophes liées à un ridicule bug informatique  ! Cette erreur était une fois de plus d’origine humaine ! Il n’y aurait à l’évidence pas franchement assez de crédibilité en termes de compétences à allouer aux cadors de notre instable espèce, qui se révéleraient susceptibles de changer quoi que ce soit et qui viserait à efficacement sauver nos miches de la désintégration prochaine de cette pétaudière en ébullition.

Le Mixer2000 était frappé d’obsolescence programmée. La station de ski 2000 devrait s’équiper d’au moins deux mille canons à neige pour espérer survivre à son concept. Et les chemins de fer 2000 s’étaient contentés de raviver l’aspect de quelques unes de leurs rames de trains vintage à l’origine toutes uniformément kaki-vert-bouteille, en les rhabillant de quelques timides couleurs à peine un peu moins déprimantes.

> 2020 <

Arrivée de la 20e des années 2000 ! Et toujours pas trace d’un seul prototype à moitié crédible ressemblant à un monde proche de nos idéaux pré-millénaristes. Au lieu de cela, le temps était avant tout venu pour la population du monde entier, de prendre conscience de l’urgence d’oser radicalement et de concert, se risquer à tenter de le sauver ! Quitte à devoir rater le premier passage d’un flamboyant autorail futuriste …

Et moi de toujours me déplacer avec une fourgonnette obsolète de l’an 2000 ! L’un de ces modèles d’autrefois qui ne volait pas encore…  

> 2021 <

C’est le jour de l’an de la 21e des années 2000 que j’ai compris qu’elle savait aussi et conformément à son bon vouloir, ne plus rouler non plus. Que j’ai dû faire face à mon bug de l’an 2021 personalisé ! L’espace intérieur des restaurants étant encore tous fermés au public pour cause de pandémie, je me suis rendu à la va-vite au Drive-In du fast-food situé dans une zone post-industrielle de la cité. C’est que résister à l’envie d’un Happy1000 et à son jouet-cadeau en plastique à usage unique, ne faisait plus partie de mes bonnes résolutions. Alors j’ai été puni par le destin pour cet écart de conduite malheureux sous la forme d’une avarie embarrassante survenue devant le guichet de réception de la camelote. J’occupais la pole position de la file de véhicules individuels quand j’ai réalisé que mon départ en trombe, pour prendre le large dès le premier virage devant tous les autres concurrents présents sur le circuit, s’avérerait plus que problématique ! J’ai été contraint à l’abandon sur problème mécanique. J’ai dû pousser ma bonne vielle monture de l’an 2000, avec laquelle je nourrissais l’espoir de gagner toutes les courses de la saison, vers la place de stationnement la plus proche. Et c’est l’appétit coupé lui-aussi, que j’ai derrière un volant désormais décoratif, englouti mon ravitaillement expéditif-bourratif.

Diagnostics plausibles pressentis :

  • L’ordinateur de bord de vingt ans d’âge révolu, n’a pas été conçu pour fonctionner fiablement au-delà de 2020.
  • Un problème quelconque survenu au mauvais moment dans le circuit de la pompe à essence.
  • Autres et/ou impondérables

C’était un jour férié, à une heure à laquelle on ne dérange pas volontiers des dépanneurs qui s’apprêtent à partager un repas équilibré en famille. Hormis si on se trouverait à l’article de la mort ! Alors j’ai abandonné mon van à l’autonomie réfractaire. A lui, il lui était possible d’envisager dormir sur place. Et à défaut d’une ligne de navettes perchées sur monorail et cadencée au quart d’heure, je suis rentré à pieds en affrontant le froid glacial. Une promenade forcée, mais susceptible de faciliter à la fois la digestion du menu avalé de traviole et la contrariété de mon tout premier déboire de l’an neuf.

Le jour suivant, je suis retourné au chevet du malade avec un léger regain d’espoir de survie ainsi que d’un supplément d’outillages. J’ai vérifié les fusibles et le relais suspectés, puis procédé à l’ultime tentative de réanimation miraculeuse. Avant cette fois d’appeler le dépanneur.

Sur place il a procédé à une inspection méticuleuse. Il a écarté mes suspicions de problème d’ordinateur de bord ainsi que celui de l’arrivée d’essence en faveur d’une absence fatale d’allumage. A l’instar de mes attentes utopiques quant au jaillissement d’un an 2000 très raffiné, je m’étais fourvoyé en me limitant aux résultats d’une analyse trop optimiste. A l’image des bougies de mon sapin de Noël, la fête était également terminée pour celles chargées d’illuminer la ténébreuse intimité de mon moteur.

L’urgentiste de la mobilité motorisée a ensuite hissé ma fourgonnette sur le gabarit métallique de sa dépanneuse et nous avons ensemble quittés le parking du fast-food. En route pour le dépôt, j’ai réalisé que ma fourgonnette de l’an 2000 – que je savais déjà incapable de voler – ferait par contre parfaitement office de remorque habitable en cas de l’imminence d’une fin du monde

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L'occasion de republier un ancien dessin !
La voiture grise est une machine voyager dans le temps.
Et il arrive qu'elle tombe en rade...
   

Une enquête tout-terrain

Cet article a été temporairement supprimé !

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J’ai préféré supprimer cet article lorsque j’ai réalisé que le sujet abordé n’était pas adapté à cette joyeuse période de pré-fêtes, déjà plombée par les entraves et les conséquences du coronavirus. Après l’avoir rédigé, j’avais ensuite réalisé l’esquisse d’une illustration pour l’accompagner dont l’idée me paraissait intéressante mais dont le résultat s’est avéré être l’un des plus effrayant et déprimant que j’aie tenté jusqu’ici. Bref, le moment était vraiment mal choisi pour explorer ce genre de couloirs sombres et surtout pas celui de publier du contenu hautement anxiogène sur ce blog à cette période d’une année qui est déjà bien assez merdique comme ça pour pas mal de monde…

En attendant, ne quittez pas le terrain de la bonne humeur ! 

La patate froide

On vous aura certainement un jour ou l’autre déjà “refilé la patate chaude” * n’est-ce-pas ? Et si cela n’a encore jamais été le cas, soyez patient, ça ne devrait en principe plus tarder !

N’ayez crainte ! Celle-ci est froide et à cœur : c’est prouvé avec un thermomètre à gigot de précision. Je la conserve précieusement dans mon frigo et elle n’est destinée qu’à mon usage personnel ! Ne comptez pas sur moi pour vous la refiler ! Et je n’entrerais pas en matière, si vous me proposiez un échange avec celle qui vous brûlerait encore les doigts !

Des patates chaudes, j’en avais par le passé récolté un nombre assez conséquent ! Malheureusement, je n’en mesurais les caractéristiques thermiques que dans un deuxième temps. Le destinataire du brûlant tubercule était le plus souvent celui qui n’était pas en position idéale pour répondre ” NON ” ou celui qui peinait à lâcher spontanément un ” NON merci ! Trouve-toi vite un autre gogo ! “. Il m’avait alors fallu trouver une parade alternative au non sec et ferme, qui me paraissait alors trop abrupt et pas vraiment payant pour constituer un capital sympathie.

Mais aujourd’hui, NON ! N’insistez plus : Je ne vous refilerai pas cette patate n’excédant jamais la température ambiante ! Mais vous pourrez librement au besoin vous inspirer de mon concept de patate de secours :

J’ouvre la porte de mon frigo plusieurs fois par jour et à chaque fois ou presque, je tombe sur cette pomme de terre exposée en évidence à l’intérieur. Alors je me dis : “Attention à ne pas te laisser refiler une patate chaude aujourd’hui ! “. Et si dans la journée, un habile lanceur de bulbe féculent devait prendre son air innocent pour se débarrasser de son ardent fardeau, je prendrais à mon tour mon petit air angélique et lui répondrais : ” Non merci pour la patate : j’en ai encore une bien fraîche qui m’attend chez moi dans mon frigo ! ” …

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J’ai écrit cette petite histoire dans l’espoir de me débarrasser définitivement de quelques vieux souvenirs de ce type, trop récurrents par rapport à ce qu’ils valaient et qui m’ont laissé un petit arrière-goût de patates à l’eau sans beurre ni fines herbes. En général, cette technique d’archivage fonctionne assez bien pour moi : Je traite le sujet en question par écrit pour qu’ensuite tout ça finisse par s’en aller se faire amnistier au fond des oubliettes.

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* Expression : Se débarrasser sur quelqu’un d’autre ( par exemple au hasard : vous ) d’une affaire embarrassante ou délicate (ou pire, chiante au possible) , en particulier d’une de ces tâches/choses dont personne ne souhaite volontairement s’occuper…

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Fuck the system solaire

Mes tous premiers pas d’extraterrestre, je les ai faits sur la lune en compagnie de Tintin le reporter et de son sidekick, le vieux loup de mer barbu. Pour que l’expérience soit la plus complète possible, nous avions choisi de nous y rendre un jour où elle était bien pleine et lumineuse. Notre séjour là-bas n’a pas duré une semaine, parce que sur place, c’était vite un peu la déprime. Il faut dire qu’il n’y avait pas la plus foisonnante des biodiversités, qu’on ne tombait pas en pâmoison devant l’exubérance des styles et des matières et qu’on ne frissonnait pas longtemps devant la richesse de la palette de couleurs. Ce parc d’attractions était vaste, mais il n’y avait pour ainsi dire qu’un seul thème à choix et il y était particulièrement récurrent.  En gros, une fois que t’avais fait le tour d’un cratère ou deux, que t’avais shooté tes selfies, tu te réjouissais de rentrer pour retrouver l’atmosphère reposante de ton bercail. Et puis Milou a été le premier à se plaindre du mal du pays déjà en arrivant, après y avoir vainement cherché un arbre pour se soulager.

Mais comme on dit toujours, ce qui compte avant tout, c’est évidemment la découverte, l’aventure et l’enrichissement…

Un peu plus tard à l’école, lorsque ce fût mon tour de partager mon premier exposé devant la classe, c’est ce voyage lunaire qui m’avait conduit à choisir le thème du système solaire. Ce sujet de thèse pourtant universel, n’avait pas une minute envoyé mes petits camarades sur orbite. Beaucoup semblaient bombardés par des pluies de météorites de somnolence, d’autres cherchaient visiblement un moyen de cintrer la trame de l’espace-temps pour profiter d’un raccourci vers l’heure de la récréation. J’en apercevais certains nourrir l’espoir de voir l’orateur soporifique et son discours barbant, aspirés par le gosier béant d’un trou noir. Même le prof semblait parfois se demander si j’avais vraiment eu les pieds sur terre au moment de choisir de disserter aussi longuement à propos de lointaines géantes gazeuses et de boules de glace exemptes de chocolat et de vanille.

Mais comme on dit toujours, ce qui compte avant tout, c’est évidemment l’échange, le partage, l’enrichissement…

Ça m’a intrigué lorsqu’ils ont envoyé un robot d’exploration à chenillettes sur la planète Mars. « Hé machine, va donc jeter une lentille autofocus sur place. Il se pourrait qu’en fouillant bien, tu y déniches une ou deux gouttes d’eau fossilisées et quelques vestiges de bactéries ». J’observais avec grand intérêt si l’automate visiteur ne souffrirait pas d’un problème de parachute à l’arrivée et comment il allait s’y prendre, une fois égaré dans ce vaste désert rouge et ocre à 99,9%, pour surmonter le choc de l’addition de ses nombreuses déceptions en vivant son rêve de rencontre avec d’accueillants petits hommes verts au détour de chaque caillou poussiéreux. Comment il ne craquerait pas et ne finirait pas par autodétruire ses panneaux solaires à grands coups de bras articulés et de perceuse à substrats rocheux. Comment il ne perdrait pas petit à petit toute sa foi en la fameuse promesse de départ de son chef de mission, celle qu’on enverrait très vite d’autres volontaires kamikazes en renfort pour le décharger et lui tenir compagnie.

Mais comme on dit toujours, ce qui compte avant tout, c’est évidemment la science, la conscience, l’enrichissement…

Mon espace vital actuel se trouve sur la petite planète bleue. C’est la troisième à partir de l’étoile en flammes située au centre du système. Plus précisément dans un petit pays à peu près au milieu du continent européen. Aux infos, ils ont dit que la consommation nationale annuelle de ressources nécessitait 3 planètes. Alors j’ai ressorti de mes tiroirs la documentation de ma thèse pour étudier la question. Pour les deux astres qu’il nous manque, j’ai choisi Jupiter et Saturne. Déjà parce que les anneaux de Saturne, pour moi visuellement, ça en jette, mais à un niveau carrément intergalactique. Mais aussi parce qu’elles sont toutes les deux principalement constituées d’hydrogène et d’hélium. Il parait que l’hydrogène, ça sera le carburant du futur, alors autant porter mon choix sur des planètes qui n’en manqueront pas de sitôt. C’est que les carburants, on y est un peu accros par ici. Et puis l’hélium, c’est toujours utile pour gonfler des ballons festifs et pour faire la voix idiote qui fait rire tout le monde et à tous les coups. Et si un des ces jours on devait passer à une consommation de quatre planètes, on a encore de la marge. Il en restera encore quelques-unes en réserve et ça, déjà rien que dans notre système à nous…

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Quelque part en Nouvelle-Zélande > Source IG/Twitter lola.photo

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Parlons d’amour sans en tomber !

Je crois que c’est le moment idéal pour parler d’amour ! Même si ce n’est évidemment pas du tout le moment le plus opportun pour tomber amoureux.

Nous traversons une période dangereuse et il est préférable d’éviter les plus s’il y a affinités. Réactivons toutes les friendzone temporaires et définitives. La pratique de l’amour platonique doit redevenir très vite tendance. On se résoudra à marquer quelques bredouille sur son tableau de chasse. Le premier soir, on oubliera de tomber le masque et le slibard. Et le deuxième soir, pour changer on tentera pour débuter la relation de rester bons amis. On offrira des vacances à sa maîtresse, à son amant et à tous ses partenaires polyamoureux. On reportera la présentation de sa dernière conquête à l’ensemble de sa famille sur liste d’attente. On repoussera sa nuit de noces et sa lune de miel à une date ultérieure.

Tout ça c’est à cause de cette invasion de sphères qui s’apparentent à des mines sous-marines de guerre mondiale. Et s’il devait rester quelques matelots un peu à la dérive pour croire qu’on nous mène en bateau, comprenez que des mines qui ont des détonateurs peu espacés disposés sur toute leur surface, ça devrait naturellement inquiéter ! C’est conçu pour faire des gros trous dans la coque au moindre contact ces machins-là ! Et il serait contre-indiqué de se retrouver nombreux confinés et agglutinés dans des canots de sauvetage…

A ce stade, il ne s’agit plus du tout d’avoir les cojones pour aller faire une petite coronavirée. De rechigner à mettre sa coronavirilité en veille. De batifoler tout azimut avec sa coronavirgule. De coronavirevolter de mille désirs charnels. D’avoir trop hâte de paumer sa coronavirginité

Alors oui, c’est clair, pour votre déconnarrateur c’est assez facile de vous sommer de suspendre vos mélanges de fluides en attendant qu’on soit tous sortis du champ de mines. Parce qu’en ce moment, j’entretiens une relation à distance…

La machine à chasser les idées récurrentes

Ça faisait déjà plusieurs semaines que j’avais commencé à concevoir cette machine. L’idée de base était de trouver une solution permettant de me débarrasser le plus facilement possible de ces “drôles” d’idées récurrentes, entêtantes voire obsédantes.

L’utilisation ici du terme “drôle” permet d’englober en un seul mot une grande diversité d’idées : Par exemple, les idées folles, les idées fixes, les idées embarrassantes, les idées idiotes, les idées à la con etc… Certaines de celles qui persistent le plus longtemps, s’avérant aussi être les plus difficiles à chasser.

Le plus “drôle” dans cette histoire, c’est que l’idée de cette drôle de machine, ne cessait de tourner en boucle dans ma tête depuis déjà plusieurs semaines. J’ai tout tenté pour m’en débarrasser pour pouvoir me mettre en quête d’une meilleure idée, mais je n’ai finalement pas eu d’autre choix que de construire un prototype de la machine à chasser les idées récurrentes pour que ce projet en particulier ne reste plus à ce point une idée fixe.

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Je vais encore devoir vérifier sur le long terme si elle fonctionne vraiment . Et si c’est le cas, je vous décrirai son fonctionnement à toutes fins utiles.

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My Resurrected Laptop

La mort de mon laptop à écran 4K aura été de courte durée ! ( voir cet article )

Ce matin à 10:05 GMT+1, il a repris vie ! On ne peut pas appeler cela un miracle : Mon opération de transplantation d’organe s’est bien passée et à aucun moment mes mains n’ont tremblé. Et puis le donneur d’organe m’a livré une pièce de rechange parfaitement fonctionelle et compatible.

Une fois de plus, ce fût un réel plaisir de déchirer un certificat de décès.

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Contenant pas contenu

Je me suis longtemps demandé si j’étais plutôt le genre de bipède avec un verre à moitié vide ou plutôt celui avec un verre à moitié plein.

C’est donc pour en savoir plus long, que j’ai procédé à une analyse en profondeur. Résultat des courses : Je suis un bipède avec un gobelet en plastique jetable.

C’est plus léger en main, j’évite des corvées de vaisselle fastidieuses, ça ne se casse pas facilement par maladresse, ça peut s’abandonner n’importe-où sur place. Et c’est mieux pour ma conscience, car aucun imprudent ne risque par ma faute, de se couper avec !

Hé ouais, c’est clair comme pouvait l’être à l’époque, de l’eau de roche ! Je suis un bipède qui n’est pas à moitié vide de capacité de réflexion et qui n’a pas qu’à moitié soif!

Parce que mon gobelet, il est toujours plein et à ras-bord. Franchement, je ne vois pas pourquoi sous-doser et aller se prendre la tête avec des questions philosophiques soûlantes !  C’est la lune qui peut parfois être à moitié pleine ! Fin des élucubrations !

Mon premier gobelet de la journée déjà, un café trente-huit pourcents arabica allongé lait d’ânesse, sucré, vanillé mais sans mousse, il risque à tout instant de déborder ! Déjà rien que les jours d’abondante rosée du matin ! Mon sport matinal favori est d’aller courir avec. Mon bras porteur en guise de parfait amortisseur gyroscopique, se mouvant avec agilité dans la foule dense de ceux qui sont déjà en retard ou empressés d’aller glander au bureau. Je le sais, c’est ridicule, mais je ressens un certain plaisir à aller éviter des collisions, manœuvrer finement, me déplacer avec efficacité et rapidité comme le fait une fourmi ouvrière modèle ! Tout cela sans renverser une seule goutte de mon précieux chargement. Et à la fin, le jus de chaussettes, je ne le bois même pas : il n’est plus à la température de service requise et il bien trop dégueulasse.

Mon gobelet de l’apéro ne reste pas longtemps à moitié plein en fluide anisé en provenance du marché parallèle de la Zone 51 ! Je complète le breuvage avec un prélèvement d’un volume d’eau trouble du robinet. Ça c’est les jours où il y en a. Comme en dehors des périodes de sécheresse. Paraît qu’elle serait opaque à cause des additifs riches en oligo-éléments qu’ils ajoutent dedans. Mais elle est certifiée potable et c’est la raison pour laquelle elle coûte un bras et même un assez long. C’est le porte-parole en l’air de la multinationale qui a racheté les droits d’exploitation de l’ensemble des sources, des nappes phréatiques et des puits du pays, qui l’a officiellement déclaré. Mais comprenez, moi ce que j’en dis : Tant que je suis content de pouvoir remplir mon gobelet et de me désaltérer à ma juste soif ! Je serais plutôt bon client et comme je n’ai pas le niveau, je ne vais pas me mettre à tarir des éloges ni à monter des barricades !

De nature, je fais partie des optimistes de taille moyenne. Et lorsque je sens pointer en moi une once de pessimisme qui monte en pression, je me verse un grand gobelet de remontant et c’est assez rapidement que je recommence à optimiser. Avant l’absorption du jus de vertus calmantes, il n’y a plus place pour la moindre goutte de pluie dans le récipient ! D’ailleurs c’est déconseillé par le porte-parole en l’air de la multinationale qui a clairement communiqué là-dessus : Il faudrait considérer l’eau de pluie comme étant le plus souvent présumée impropre à la consommation. Qu’il est naturellement plus prudent de savoir se méfier de tout ce qui est trop gratuit !!!

Le soir avant de me coucher, je me prépare un gobelet composé d’un subtil mélange de mes gouttes médicinales et de mes élixirs revigorants. S’il reste un ou deux doigts de mesure au sec, je complète la recette miracle avec juste ce qu’il faut d’un bon petit alcool fort pour, entre autres, en atténuer le goût de chiottes. Et puis comme ça, en même temps j’en profite pour bien me rincer et me fortifier les gencives. Et le petit coup d’assommoir qu’il réserve, m’évite de n’avoir à dormir qu’à moitié bien !

Pour terminer, il faut que je confesse qu’il m’arrive encore parfois d’être canette en aluminium plutôt que d’être gobelet en plastique jetable. Je sais, c’est moche ! Surtout que j’ai la flemme une fois vides, de les apporter au poste de recyclage. Ça fait au moins dix ans que j’essaie d’arrêter et que ça se solde à chaque fois par un échec. Que je retombe lamentablement dans le piège de cette vilaine addiction. Je crois que c’est à cause d’un sérieux manque de volonté. Mais c’est promis : Si une prochaine tentative devait être couronnée de succès, vous serez cordialement invités à arroser ça avec moi !

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[Note] : Je me sers un ou deux gobelets de thé vert et ensuite   
j'apporterai peut-être encore un certain nombre de retouches 
à ce texte..  A votre bonne santé a tous ! 

Image volée d’une très belle rencontre

C’est samedi dernier que j’ai fait ta rencontre ! Tu me faisais face assise à une table voisine. Tu te trouvais juste un peu décalée sur ma droite. La nuit était tombée depuis quelques heures déjà et la fête dans l’open air battait son plein.

Je m’étais installé là par hasard, mais il m’a vite été presque impossible de te quitter des yeux ! Tu te trouvais là, accompagnée de quatre copines. Votre conversation semblait être très animée et passionnante.

Je me suis dit que ça n’allait pas être facile d’attirer ton attention. Tu m’as parue à ce moment là, être celle qui était la plus attentive aux discours des autres.

Je me suis imaginé avec ma fantaisie habituelle, que ça aurait probablement pu être plus simple, si j’avais pu obtenir ton nom de profil sur un réseau social et de m’empresser de te demander en ami sans oublier de cocher les deux options “libre et open pour un rendez-vous en tête-à-tête” et “plus si affinités évidentes“. Quoique, dans ce cas là, j’aurais probablement aussi dû faire en sorte de satisfaire la curiosité de plusieurs autres de tes contacts et followers, que ces quatre là. C’est sans oublier ton grand frère surprotecteur qui me voyant débarquer te soufflerait de rester sur tes gardes. Qui te dévoilerait qu’avec quelques-uns des membres de son club de foot, ils sont allés en toute discrétion visiter mon mur pour checker et analyser mes huit cent dernières contributions. Il placerait en passant, avec un sourire assorti d’un clin d’œil complice, qu’il y en a au moins trois d’entre eux qui seraient déjà sur les rangs à te faire la cour. Qu’ils ont scellé un pacte de non-agression pour conjuguer leurs forces pour me faire passer toute intention de venir roucouler sous ton balcon. Qu’au besoin, ils sont enclins à créer quelques faux profils pour étudier mes réactions et mes comportements et au besoin, d’entreprendre tout ce qu’il faudrait dans le but de me décourager. En parallèle, ta meilleure amie geek aurait fait des recherches approfondies pour retrouver toutes traces et infos exploitables au sujet de mes ex. Elle ne pourrait se résoudre à oublier de te soumettre un rapport détaillé, comme par exemple, qu’elle trouve louche qu’aucune d’entre elles ne présente la moindre ressemblance physique avec toi et que tous les recoupements résultant de sa minutieuse enquête ajoutés aux signaux émis par son infaillible sixième sens, lui indiqueraient que notre éventualité de matcher lui paraissent fort minces. Et toi de ton côté, plutôt que de t’adresser à la seule source fiable pour quérir des réponses susceptibles de satisfaire ta curiosité, tu irais à la pèche aux renseignements indirects auprès de ceux qui m’ont déjà côtoyés et à qui j’ai parfois intentionnellement répondu à côté de ce qu’ils voulaient entendre, juste pour qu’ils me lâchent la grappe, après avoir estimé qu’à mon goût, ils me posaient bien trop de questions. Et puis il y a aussi ta mère qui de son côté nourrit un projet pour toi. Elle ne souhaite que ton bonheur, mais elle voudrait vraiment enfin organiser l’opportunité de te brancher sur l’ainé de l’une de ses meilleures amies. Elle insiste depuis près d’un an que c’est un beau gosse, qu’il présente bien et qu’il exerce un bon métier ! 

Aspiré dans une spirale sans fin, Je pousserais mes actions clandestines et mes spéculations souterraines de plus en plus loin. Et de fil et en aiguilles à tricoter des mailles à l’envers, le monde entier pourrait finir par casser du sucre ou saupoudrer son demi-kilo de grains de sel dans le feuilleté de notre hypothétique relation. Une réalité ambigüe qui ne serait alors à priori plus franchement de nature à m’emballer.

Alors réflexion faite, tant pis pour cette fausse bonne idée que de tenter ma chance de faire ta connaissance par le biais d’un réseau social. De toute manière, je ne m’y sens que rarement vraiment à mon aise. C’est un peu comme si j’entrais dans un grand restaurant rempli de consommateurs et où on ne peut jamais vraiment complétement choisir soi-même la composition de son menu. Je devrais y hurler à la cantonnée pour espérer me faire entendre par les personnes que je souhaiterais inviter à ma table, en n’ayant d’autre alternative que de devoir souscrire à la curiosité et au voyeurisme de nombre d’inconnus venus bouffer là. Les sans-gêne que cela ne retient pas ne manquent pas. Mais je n’en fais définitivement pas partie, même si je ne suis pas non plus un “taiseux du monde numérique” et que j’ai plaisir à rédiger et à communiquer, comme par exemple je le fais sur ce blog.

Dans la version live de notre opportunité de rapprochement, ne restait alors plus que tes quatre copines pouvant jeter de l’ombre sur notre rencontre. Mon envie de me glisser au milieu de votre discussion tel un maraudeur ne m’a pas parue convenable. Statistiquement, il y en avait au moins deux sur les quatre qui verdissent discrètement de jalousie à chaque fois qu’un type s’approche pour contempler tes beaux yeux de plus près. Elles ne doutent pas une seconde que tu es la plus séduisante d’entre-elles, mais évidemment, elles aussi ne souhaitent que ton bonheur ! Lorsque je tenterais une approche, elles seraient probablement incapables d’éviter de vouloir m’évaluer en me soumettant à un feu croisé de questions susceptibles de me mettre mal à l’aise ou dans un certain embarras. Bien sûr, c’est avant tout de toi en personne que je souhaiterais faire la rencontre. Et ensuite, tu me présenterais à tes copines dans le cas où nous aurions ressentis une attraction réciproque, et qu’elles voudraient s’amuser à la valider.

Avec tes quatre copines, vous étiez installées à une table voisine d’en face . J’ai été très touché et même vraiment remué par ton irrésistible beauté. Mais devant l’apparente alchimie qui régnait au sein de votre groupe, je me suis ressaisi et ai renoncé à vouloir attirer ton attention ! C’est qu’il y avait potentiellement encore d’autres obstacles possibles à la concrétisation de notre rencontre. Si ça se trouve, c’était votre soirée pyjama festive entre filles. Et vous n’auriez déjà pas assez d’une longue soirée sans trouble-fête, pour vous raconter toutes les dernières frasques de vos cinq compagnons respectifs.

C’est dans l’intention de garnir ma galerie de bons souvenirs, que j’ai voulu prendre, à ton insu, une photographie de ton merveilleux visage d’ange. Je précise que ce n’est là pas un comportement dont je suis coutumier. J’ai seulement rebondi sur un petit coup de folie passagère de vouloir fêter cela : C’était un instantané que je me devais de te voler et pour cette fois, tant pis pour la bienséance ! Ce n’est pas tous les jours que j’ai la chance de croiser la route de l’une de ces rares personnes qui rayonnent cette combinaison magique qui parvient à déclencher chez moi ce très déstabilisant et fabuleux phénomène de fascination.

C’est là qu’une triple salve de flashes générée par mon smartphone (flash que j’avais omis de mettre hors fonction) a attiré l’attention de toute ta tablée ! Niveau discrétion et maîtrise technique, j’ai eu l’air d’un parfait nigaud ! Mais je peux te rassurer, cette photo volée est vraiment réussie et je ne risque pas de l’effacer de sitôt. Je n’avais pas tout de suite réalisé, qu’au moment de chaparder ton portrait, tu avais remarqué mon petit manège et me regardais jouer à l’apprenti-paparazzo d’un air amusée. Merciiii à toi, très chère et absolument ravissante créature ! Tu m’as bien fait flasher !!!

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[Note] heum... Allez : un mi bémol