Troisième membre d’une troupe qui en comptera cinq, peut-être même six.
Au sein de la confrérie, il est le manager de tout ce qui touche à l’aspect visuel des choses. Il en est le visionnaire et celui qui gère l’image du groupe. Il garde toujours un œil sur tout, même s’il n’est pas opposé à un petit clin d’œil ici ou là.
Il est un observateur aguerri et rien ne semble lui échapper. Il aime se régaler de couleurs, de contrastes, de luminosités, d’expressions visuelles, de reliefs et de textures.
Il porte le numéro 3, un détail qui n’est pas prépondérant. Il m’a prévenu que son œil averti pourrait difficilement accepter qu’il fasse pâle figure aux côtés de ses compagnons.
Deuxième membre d’un groupe qui en comptera cinq, peut-être même six.
Il est branché en permanence sur les fréquences sonores. Au sein de la troupe, il est celui qui est toujours à l’écoute et qui occupe le rôle de l’ingénieur du son.
Il se dévoue entièrement et de manière compulsive aux vibrations qu’il perçoit dans l’environnement. Il est particulièrement sensible aux voix, aux harmonies, aux rythmes et aux bruissements de la nature.
Il porte le numéro 2, mais ce détail n’a pas d’importance. Avec son style unique, il se démarquait de ses compagnons. J’ai pensé que nous allions bien nous entendre.
Premier membre d’un groupe qui en comptera cinq, peut-être même six.
Son truc à lui, c’est la langue. Au sein de cette troupe, c’est lui qui se charge de l’analyse des saveurs, de la reconnaissance des arômes etc… Son addiction est d’ordre alimentaire : c’est le sucré, le salé, l’acide, l’amer et le glutamate.
C’est le hasard qui a voulu qu’il porte le numéro 1. C’était simplement lui qui avait la dégaine la plus sympathique de toute la bande. Alors j’en ai profité pour le charger de me transmettre le goût de poursuivre cette petite expérience…
En principe, je devrais pouvoir à terme tous les réunir sur une photo de famille accompagnée d’une explication d’où je voulais en venir…
Il y a quelques temps, nous avions reçu la visite surprise d’un gros délire.
N’avait-il simplement pas remarqué le panneau à l’entrée ? A l’accueil, nous lui avons fait remarquer qu’il s’était probablement trompé d’adresse : Qu’en ces lieux, nous étions spécialisés dans les petits délires. Et que par ailleurs, nous ne disposions pas des infrastructures nécessaires pour aborder des gros délires en toute sérénité.
Mais selon lui, il était bien à l’endroit qu’il avait choisi et n’avait pas l’intention de s’en aller. Il se déclarait vivement intéressé à inspecter l’endroit et très enclin à y vivre pleinement son aventure. Alors nous lui avons demandé de se faire le plus petit possible dans son coin…
Mais au lieu de se faire de plus en plus discret, il s’est installé durablement et prenait de plus en plus de place. Il empêchait nos idées de circuler librement. A lui seul, il bloquait l’émergence de petits délires raisonnables et faciles à vivre. De plus, il devenait de plus en plus gourmand en ressources cognitives. Il virait même à l’obsession. Il n’y en avait presque plus que pour lui !
Et nous savions par expérience que si nous acceptions de faire une seule exception pour lui, nous risquerions d’ouvrir la porte à toutes sortes de gros délires !
>.<
Mais alors que faire de lui ?
Devions-nous le débiter en plusieurs tranches de petits délires d’un calibre acceptable ?
Lui mettre la pression en le sommant de se mettre en conformité avec nos idées dans les plus brefs délais, tout en lui faisant miroiter l’opportunité d’une prochaine réévaluation de son cas ?
Ou alors simplement, tous nous offrir des vacances ! En lui laissant les clés de la boîte crânienne et en le laissant se débrouiller seul. En spéculant sur l’idée qu’un manque d’attention de notre part finirait peut-être par l’atténuer jusqu’à qu’il n’en reste qu’un petit délire comme les autres….
C’est à ce moment-là, qu’un petit délire un peu teigneux et agacé a pris la parole. Il a clamé haut et fort qu’à son avis, le temps des courbettes et des petites politesses était à présent révolu ! Et il s’est même porté volontaire pour être le premier à aller lui botter le cul…
Le conseil fédéral suisse aurait récement déclaré en conférence de presse qu’on n’était pas encore sortis de l’auberge ! Et qu’il serait judicieux d’inventer une expression actualisée, vu que tous ces établissements sont fermés pour faire face aux risques liés à la pandémie.
On aurait détecté une mutation helvétique du coronavirus : Une version locale, mais prête à se disséminer et à s’adapter dans le monde entier ! Le mystère de l’existence des nombreuses protubérances présentes à la surface de son enveloppe serait éclairci : Elles se métamorphoseraient en moyens de locomotion ou en dispositifs d’accroche pour organisme hôte. Cette nouvelle souche serait en mesure de s’acclimater rapidement aux conditions de son pays d’adoption et de s’intégrer au sein de sa population en adoptant ses coutumes. Une évolution la destinant à se répandre plus rapidement et plus efficacement dans la perspective de devenir le maître du monde…
>.<
Ô misère ! Voilà que je me mets à dessiner des monstres qui évoluent dans les pires scénarios. Il va falloir que je me ressaisisse 😉 Comme peut-être dessiner un anticorps capable de l’affronter à armes égales…
Depuis quelques semaines déjà, le bruit court que le PèreNo 2020 serait un super-propagateur ! Cette année, il serait préférable de ne pas croire en lui et si ce n’est pas possible, il est alors recommandé d’aller se coucher tôt à une distance d’au moins 15 mètres de sa cheminée de salon, de son sapin et de sa chaussette. Et ceci, au minium une heure avant le début de sa tournée et après avoir bien aéré la pièce. Les couche-tard, les somnambules et les insomniaques doivent être informés qu’en cas de rencontre fortuite avec le PèreNo 2020, il sera impérativement équipé du scaphandre de protection officiel (voir photo ci-dessus). Et que si cela ne devait être le cas, il s’agirait vraisemblablement d’un imposteur, éventuellement animé d’intentions mercantiles ou suspectes et il serait alors plus que jamais impératif de respecter les mesures de distanciation sociale et celles des gestes barrière.
Pour rappel, l’année passée déjà, le pèreNO (le vrai) avait déjà pris toutes les dispositions nécessaires en vue de la future crise sanitaire pour assurer ses livraisons par drones, entre autres pour ne plus avoir en personne, à quitter son quartier général. (voir lien ci-dessous)
L’année 2020 avec la pandémie et la fréquente fermeture des salons de coiffure, a freiné mon élan de perfectionnement en matière de design capillaire. Bilan : Je termine encore l’année avec une mention critique “nul en cheveux” ! Et ce, malgré tous mes efforts et en dépit de l’apparition de quelques améliorations notables ici et là.
Je me devais donc un jour de vérifier, si en amont déjà, je serais aussi “nul en salons de coiffure” qu’en cheveux !
>.<
( Oui, j’ai peut-être un peu triché, mais juste un poil, en m’inspirant largement d’une vieille photo)
En ce moment dans les laboratoires SunOf, nous nous trouvons en phase de test #3 sur un projet révolutionnaire de dispositif de “luminothérapie poilante” destiné à soulager des êtres vivants de souffrances caractéristiques des longues soirées et nuits d’hiver.
Dans l’éventualité où notre cobaye, actuellement en mission kamikaze dans un endroit tenu secret, situé au dessous du niveau de la mer de brouillard, parvenait “à passer l’hiver” en utilisant quotidiennement notre prototype de diffuseur de Luminorigolothérapie, sans n’avoir à aucun moment pour tenir le coup, recours à un antidépresseur ou autre produit psychédélico-hallucinogène, alors cet appareil pourrait être commercialisé à large échelle dans le courant de l’année 2022.
Le concept wellness de base de cette installation est d’exposer le sujet à une émanation de lumière simulant les rayons bienfaiteurs de l’astre solaire lorsqu’il s’est fait plus rare, en diffusant simultanément dans ses oreilles, un florilège de ses séquences humoristiques favorites.
Mon intention ici à été celle de réaliser un joli dessin à
partir d'un mauvais souvenir. J'ai hésité durant quelques
jours de rédiger un récit basé sur le souvenir en question,
qui d'ailleurs n'était même pas précisément un dîner.
Et puis finalement, ce dessin m'a largement suffi à pouvoir
exorciser ce souvenir.