Mon intention ici à été celle de réaliser un joli dessin à
partir d'un mauvais souvenir. J'ai hésité durant quelques
jours de rédiger un récit basé sur le souvenir en question,
qui d'ailleurs n'était même pas précisément un dîner.
Et puis finalement, ce dessin m'a largement suffi à pouvoir
exorciser ce souvenir.
Aujourd’hui, c’était la journée internationale de l’homme.
Je ne le savais pas mais c’était l’occasion pour moi de reprendre ce brouillon qui attendait sa journée depuis des semaines et qui représente un mâle alpha auto-proclamé expérimenté qui tient son gros gourdin. Je précise quand même pour ne pas me retrouver soudainement assailli de courriers du cœur que ce n’est pas moi !
Je l’avais griffonné suite à une série de commentaires que j’avais jugés pertinents et amusants sur un réseau social. En gros ça parlait d’une théorie scientifique traitant de la survie génétique de notre espèce. Que les femelles choisiraient naturellement parmi les reproducteurs disponibles sur le marché, ceux qui permettraient d’assurer le plus efficacement la survie de la petite famille à venir et que ce choix dépendrait de leur vision de l’état du monde au moment où se déclenchait cette sélection. Leurs préférences pourrait donc largement varier dans une gamme allant de l’orque barbare tout droit sorti du Seigneur des Anneaux, en passant par le golden boy égoïste pété d’actions, pour finir du côté des gais lurons optimistes et réfléchis tendance hypersensibles…
J’avais ensuite observé les évolutions de notre société en tenant compte de cette théorie et il est vrai qu’elles pouvaient terriblement en modifier mes perceptions…
” Il faudra peut-être que je décrive un peu ce que représente ce dessin et explique comment il a vu le jour. A moins que je ne décide finalement, de le laisser ouvert à toutes les formes d’interprétations… “
Ce n’est pas parce qu’entre temps vous avez pu retourner chez votre coiffeur qu’il faudrait renoncer aux gestes barrière ! Le coronavirus circule toujours et plus vite que prévu ! Alors soyez prudents et portez le casque ! Et il vaudrait mieux cette fois ne pas faire dans la pandemie-mesure…
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Cette blague de potache qui n’est pas très covid-friendly, a été publiée un lundi, jour de confirmation officielle de seconde vague de pandémie et aussi premier jour de reprise du télétravail…
C’est en quelque sorte une suite logique au dessin que j’avais griffonné pour cet autre article :
Insère une pièce de monnaie en (1) ( Pour ton information, dès 2020, les sucreries gratuites c’est terminé ! C’est ou tu claques ton argent de poche, ou ça sera toi le produit.) Si tu n’as pas de pièce ou que tu as même pas peur, prends le risque de sacrifier ton index en appuyant sur le bouton de sonnette rouge. Il se trouve tout au fond de la cavité supérieure du monnayeur de l’automate (1).
Sans retirer ta pièce ou ton doigt, tourne la manette rotative (2) dans le sens horaire jusqu’à la butée. Attention ! Ne te trompe pas de sens de rotation dans la manœuvre, auquel cas ton doigt pourrait se voir être croqué par l’automate ou ta pièce avalée d’un seul trait par le trou du dimanche de la machine et il n’y aurait alors plus de distribution de récompense à la clé.
Actionne le bras gauche vers l’avant. On parle ici de celui en (3) de l’automate bien sûr !
Si ton doigt est resté intact, sélectionne les 3 bonbons de ton choix parmi ceux qui défilent, en pressant au bon moment les 3 boutons rouges situés sous les écrans mécaniques en (4). Mais non, pas tous en même temps !!! Cette sélection doit s’opérer sans précipitation, une à une et dans le bon ordre, de gauche à droite. Chaque faux bonbon marqué “perdu” ou “fantôme” qui s’afficherait au-dessus de chaque bouton, sera un bonbon dont tu ne verras pas la couleur. Ouais je sais, c’est cruel, mais on s’en fout, non ? C’est la fête …
Si tu as tout fait juste et que tu as mérité une rétribution, dépêche toi de récolter ton lot de bonbons dans le bac de distribution de l’automate rempli de sucs gastriques situé en (5). Mais attention, si tu devais tarder à les repêcher, c’est l’automate qui se ferait un plaisir de digérer ton butin !
Ça fait plusieurs années déjà que j’assume pleinement mes prédispositions naturelles à l’exagération en matière d’associations d’idées. Et je pense que pourrait bien être imminente et entière, mon acceptation de l’extravagance de mes associations d’idées ET de lieux.
1er exemple : Je me suis récemment arrêté en passant, dans un très bel endroit où j’avais par le passé eu la chance de vivre quelque chose d’extraordinaire et d’inoubliable. Alors que j’avais jusque-ici exclu d’y remettre les pieds ! Ce bannissement avait pour seul but, de ne pas estomper voire de briserle lien qui pouvait exister entre cet endroit et l’évocation du moment fort que j’y avais vécu.
Une manière aussi pour moi, une nouvelle fois sur place dans des circonstances moins réjouissantes, d’éliminer tout risque de coup de blues nostalgique. D’exclure d’emblée la perspective d’un pèlerinage à grimaces dans un sanctuaire de la boule au ventre. Voilà pour l’endroit.
L’idée ultime alors encore seule associée à ce lieu, était que j’avais fait une rencontre nous ayant conduit à cet endroit splendide pimenté de conditions idéales. Une rencontre que j’avais un peu plus tard finalement perdue sur un modeste score de 1:0 sur autogoal, à quelques minutes du temps additionnel des prolongations accordé en cas d’égalité. Et comme j’avais conscience, qu’on n’obtient pas une victoire à tous les coups de sifflet et n’étant pas mauvais perdant, j’avais préféré ranger ce maillot, que je ne m’étais pas retenu de mouiller avant de m’incliner, dans la vitrine des souvenirs précieux. Parce qu’il ne devait en aucun cas se couvrir de la même poussière que moi, j’avais été mordre…
Si j’ai fini par retourner hanter cette zone interdite, c’est que mes associations d’idées ET de lieux, peuvent au-delà d’un délai raisonnable, se trouver prescrites et entraîner une annulation des pressentiments du 3ème paragraphe…
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2ème exemple, et deuxième lieude référence de cet article, qui a la particularité de ne pas être un point fixe et définitif sur une carte, mais de déménager aussi souvent que moi. Il s’agit d’un emplacement mobile, qui se débrouille toujours pour ne pas aller s’égarer assez loin de chez moi, puisqu’il s’agit de ma boîte à lettres. Dans le passé, mes rapports au quotidien avec ce réceptacle de tôle s’étaient subitement envenimés. Et depuis, à chacun de mes passages devant sa petite porte, je rechigne à m’en approcher lorsque je ne fais pas carrément mine d’ignorer son existence. Et aujourd’hui encore, je ne lui accorde plus guère d’autre qualité, que celle de savoir retenir en captivité pour une durée indéterminée, mon contingent de contaminations de papier !
L’idée excessive que j’y ai associée, c’est que nos interactions passées n’ont le plus souvent eu pour incidence sur mes journées, que celle de me les gâcher !
Malheureusement, l’association d’idée ET de lieu dont il est question ici, semble avoir été garnie d’un délai de prescription de très longue durée…
On pourra aisément imaginer quelques déconvenues pouvant découler d’une telle inhibition :
Exemple : Supposons qu’une admiratrice romantique se saisisse de sa plus belle plume et m’envoie une déclaration manuscrite enflammée ? Il serait alors fâcheux, qu’au fond de la caissette, n’en reste qu’un petit tas de cendres, le jour de l’imprédictible relève.
Jamais je n’aurais imaginé un jour dessiner/peindre quelque chose qui ressemble de près ou de loin à un coucou suisse !
Ce délire-là est parti de l’une de mes séries de notes. En particulier de cette phrase composée d’un proverbe bien connu et de mon petit grain de folie additionnel :
Plus on est de fous, plus on rit, le soir dans le grand dortoir !
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Je m’intéresse à ce qui touche à l’urbex (L’exploration urbaine). J’apprécie particulièrement les documentaires et les photographies d’endroits, d’installations et de bâtiments désaffectés et abandonnés. Je pratiquais volontiers l’exploration de maisons et d’usines désertées quand j’étais gosse. Il y avait même un bâtiment presque en ruine et inhabité de cinq ou six étages juste à côté de chez moi. Je crois me souvenir que le propriétaire en avait hérité, mais ne disposait pas des moyens nécessaires pour l’entretenir et le rénover. A cette époque-là, on ne vivait pas encore dans cette société ultra-sécurisée et hyper-rentabilisée. Les lieux délaissés ne manquaient pas, même au village. Et trainait toujours sur place, quantité d’objets divers et variés, comme si les occupants avaient du partir précipitamment ou n’avaient pas eu les moyens de financer une déménageuse. Je me créais moi-même mes frissons, mes scénarios et mes films d’épouvante en me faufilant dans des greniers et des caves sombres. Souvent sans même me rassurer d’une lampe de poche. La règle était de ne jamais rien vandaliser : Pour que d’autres, puissent eux aussi ressentir l’impression grisante d’être les premiers à investir les lieux, depuis au moins… des décennies. Je me suis réellement construit durant l’enfance avec ce type d’exploration. Parce que le train-fantôme de la fête foraine une fois l’an, c’était insuffisant, trop concentré, trop guidé et manquait de réalisme !
L’illustration du coucou ? C’est parce que je suis tombé sur la photo en noir et blanc d’un grand dortoir d’hôpital psychiatrique. Deux rangées de lits vides et bien alignés mais que j’ai animés d’une ambiance imaginaire : Je me suis dit qu’on devait y passer des nuits de folie ! Qu’à l’heure du couvre-feu, on y passait du côté obscur de la camisole de force ! Qu’on y chuchotait des petites phrases électrochoc pour faire rire les autres pensionnaires de la chambrée ! Et qu’on devait certainement y voler au-dessus d’un nid de coucou…
Hier j’avais piscine en plein air pendant à peine une petite heure et il m’avait semblé qu’il ne faisait pas si beau temps que ça.
C’est seulement de retour chez moi, en passant devant mon miroir, que j’ai constaté que ma couleur de peau avait changé pour celle de ses gants de boxe…