J’avais remarqué que mon mulot commençait à montrer des signes de faiblesse et puis, l’autre jour, alors que je l’avais emmené en voyage dans ma sacoche, c’est de retour sur son coin de tapis, que je l’ai trouvé… en toute petite forme … j’irais même jusqu’à dire … un peu agonisant…
Évidement j’ai commencé par suspecter une défaillance de mon système d’exploitation, mais non. Alors j’ai tout tenté pour le ramener à la vie… En ronchonnant intérieurement, que tout devrait être réparable en quelques clics, que notre société de consommation nous engloutira tous sous des montagnes de déchets et aussi, en maudissant les égarements de l’obsolescence programmée etc… etc…
Malheureusement, son état de santé ne s’étant toujours pas amélioré après un jour de congé-maladie, j’ai du me résoudre à aller en adopter un autre. Et cette fois, j’ai opté pour une jolie petite souris toute fringante destinée à aller très loin…
Et je dois reconnaître qu’aujourd’hui, je clique et je roule juste pour le plaisir !
Parce que j’ai vite compris rien qu’au ressenti, que mon bon vieux mulot m’avait rendu de fiers services durant de nombreuses années et qu’il méritait sa retraite. Je suppose même qu’à l’heure qu’il est, il doit être monté dans le cloud…
Celui-là, il pique, et pique et je ne sais quoi d’autre encore…
S’il affiche cet air frondeur voire belliqueux, c’est parce que l’envie de dessiner un hérisson m’a été inspirée par une vidéo dans laquelle on voit un hérisson qui vire un chat qui fait la sieste sur son territoire, à grands coups de museau…
J’avais baptisé ce croquis rapide “brain circus“. Je l’ai récupéré dans la colonne éphémère du blog, avec cette phrase qui lui était associée : “Sur la piste, sous ce grand chapiteau, les numéros et les acrobaties se suivent et ne se ressemblent pas“
>.<
J’avais entendu dire que les artistes avaient pour mission de bousculer nos perceptions…
J’ai donc ouvert les yeux et prêté l’oreille. Je me suis livré à une observation systématique de l’agitation que ces saltimbanques pouvaient déclencher dans mon catalogue de perceptions…
Et ce n’est qu’ensuite, afin de compléter ma sélection officielle, que j’ai envisagé de devenir mon propre artiste complémentaire.
Besoin urgent d’un clown, d’un funambule ou d’un acrobate ? Quand malheureusement aucun n’est disponible rapidement ? Je ne suis jamais bien loin : Je m’échauffe et j’entre en piste. Et de plus, je serai bon public !
Pas de fanfare à proximité ? Je serai l’homme-orchestre ad intérim qu’il me faut…
Je vis au centre de la grande forêt de conduites et de tuyaux.
Mon travail consiste au quotidien à poser des vannes et des robinets sur ces canalisations afin de pouvoir en réguler les flux avec soin. Je n’ai moi-même pas toujours connaissance de l’exacte teneur de ce qui circule à l’intérieur de ces canalisations et il faut chaque jour procéder à de nouvelles analyses.
En fonction des résultats obtenus, j’ajuste ici et là les débits d’approvisionnement de mon installation afin d’obtenir les dosages optimaux en veillant à prévenir une potentielle catastrophe. S’il le faut, en cas d’alerte, comme par exemple lors de livraisons en quantités excessives qui risqueraient de noyer le dispositif, je réduis sans hésitation, tous les apports problématiques à leur strict minimum. Et les réactions en chaîne sont proscrites dans tout le périmètre !
Lorsqu’il y a fuite, je colmate. Je remplace les joints lors d’entretiens préventifs. Je m’occupe des filtres aussi, puisqu’il arrive qu’ils s’encrassent prématurément. Parfois il y a des siphons qui se bouchent, des bulles d’air à purger, ce genre de choses…
Vous l’aurez compris, il s’agit d’une mission qui n’est pas de tout repos chaque jour.
Durant ces nombreuses années de service, je me suis investi pour connaître en détail les caractéristiques les plus complexes de cette installation. Mais j’évite de m’assoupir aux commandes. Les excès de confiance ne sont pas admis.
Lors de mes tournées d’inspection, il arrive encore que je découvre une nouvelle conduite qui ne s’était encore jamais trouvée là auparavant. Et évidemment, il n’y a jamais personne pour me prévenir à l’avance ! Je n’apprécie pas ces situations-là, ayant déjà fait l’expérience qu’ensuite, c’est encore le même type d’erreur humaine qui pouvait se répéter…
Et l’autre alors de m’ordonner de ne toucher à rien dans l’immédiat. De mesurer toutes les incidences dans les nouvelles conditions et de n’intervenir qu’en cas de nécessité. De surveiller de près l’évolution des choses, de garder un œil critique et de consigner les éventuels dysfonctionnements dans le journal de bord. Comme si cette nouvelle configuration n’allait en rien remettre en question, ma subtile gestion de notre système !!
Mais dans cette activité, je traverse également de belles périodes de paix intérieure et peux profiter de phases de grande sérénité ! En particulier lorsque de simples touches de dextérité sur la précision des réglages suffit. C’est quand tout est parfaitement fluide, que les conditions qui peuvent garantir le meilleur mélange sont réunies. C’est un savoir-faire indispensable pour faire tourner une usine comme celle-ci.
C’est en général durant ces périodes de calme, qu’on peut penser que je ne suis pas en forme. Alors que je m’emploie à éviter de perturber les réglages optimaux dans l’intention de la laisser durer…
J’ai retrouvé mon jeu de Monopoly vintage dans un carton d’archives.
Je ne m’attendais pas, depuis mon dernier passage dans le coin, à ce que ce secteur du pays se soit enrichi d’autant de nouvelles constructions ! Et surtout que les prix aient à ce point pu prendre l’ascenseur ! Rien qu’une simple nuit à l’Hôtel sur place, c’est déjà le coup de fusil !
>.<
Ma figurine favorite du Monopoly de mon enfance était le cochon. Cet animal était probablement un symbole porteur de chance local à l’époque sachant que l’autre figurine dont je me souvienne était un petit ramoneur portant une échelle sur son dos. Mais la figurine porcine n’existe plus. Pas même dans ma bonne vieille boîte de jeu personnelle : Une réelle déception en ouvrant la boîte. Et je n’ai pas trouvé de photo souvenir nulle part sur la toile, pouvant attester de son existence historique ! D’où ce dessin inspiré de ce souvenir lointain et mis au goût du jour…
>.<
P.S. : Ha ! Mystère élucidé ! Je viens de trouver ma réponse sur internet :
“Avoir eu de la chance se dit en allemand «Schwein gehabt», (avoir eu du cochon) “
( Je connaissais cette expression, mais n’avais jamais pu faire le lien avec la figurine )
La boîte de jeu de mon enfance était une version suisse-alémanique !
Le poisson d’avril était au menu du jour, en entrée !!!
Haha, mais non, je déconne ! Même si cette année, c’était tombé sur un vendredi ! Si tout se passe bien d’ici-là, il sera repêché encore tout frétillant l’année prochaine…
Il y a des matins, où le vrai dilemme n’est pas juste de voir le verre à moitié plein, le verre à moitié vide ni même le verre jamais assez plein !
Il en est aussi, où il n’y a rien d’autre à voir, que l’incompatibilité ergonomique flagrante d’une tasse classique de jus de chaussettes désaltérant !
Heureusement, les laboratoires SunOf ont planché jusqu’aux toutes dernières lueurs de l’an de grâce 2021, sur une bonne résolution susceptible de solutionner ce problème : La tasse spéciale permettant de boire un breuvage sans avoir à lever le coude chargé avant tout de servir d’élément de soutien pour la tête ! (voir croquisdescriptifci-dessus)
C’est là sans doute la solution idéale pour les lendemains de fête, les cas d’accumulation de fatigue, les pertes de motivation chroniques, les gueules de bois sévères au réveil, etc…
C’est donc avec une certaine satisfaction d’avoir modestement contribué à faire avancer la science en 2021, que notre équipe de chercheurs vous souhaite une très bonne année 2022, à partir de demain aux aurores !