Ça y est ! Le printemps a confirmé son grand retour !
Pour ceux qui vivent là où chacune des saisons impose clairement son emprise, ce bon vieux printemps demeure l’époque de la fin des mensonges que l’on a pu se faire à soi même au cours des frémissements de l’arrière-saison. C’est la désintégration soudaine des œillères qui masquaient sous d’épaisses nappes de laine ou de plumes, de confuses attirances et de farouches désirs. C’est le retour du temps des amours, le réveil de nouvelles curiosités, la circonstance où demeurera perpétuellement acceptable d’imposer sa fougue plutôt que de partager le propos de quelque affinité engourdie. S’il faut faire vite, c’est que l’été en personne se tient en embuscade et projette de sa sempiternelle détermination de s’imposer en assommant de chaleur et de soleil, un grand nombre de ces printanières arrière-pensées. Alors, durant la faste période de la renaissance de toutes les natures, il sera préférable de se laisser aller à bomber le torse où la poitrine et de déclencher sans compromis possible, la fuite d’opportunistes rivaux en tablant sur quelque ardent envoûtement…
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je réside pour une semaine encore en face de la vieille tour que vous pouvez découvrir sur la photo qui est en bas à gauche. Ce matin (on est dimanche) je me suis rendu à pied en partant des remparts pour longer le lac de Neuchâtel, accompagné d’ambiances virtuoses de chants d’oiseaux, dans le but d’aller prendre un café ou deux, en lisant mon journal dominical au restaurant de la plage… En chemin, j’ai pu découvrir nombre d’autres petits recoins de cette charmante ville médiévale. J’imagine volontiers, tous les passages secrets que cette citadelle doit encore me cacher.
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Comme tout n’est jamais tout rose comme une barbe à papa, j’ai également remarqué ce matin au début de ma promenade, que le tatoueur du centre-ville, qui a vraisemblablement du libérer sa belle arcade pour le motif d’un loyer dépassant d’un peu trop son chiffre d’affaires, a fait place à une terriblement mortifère vitrine d’entreprise de pompes funèbres… Quel contraste ! La mort des centre-ville est devenu une désolante réalité ! Heureusement pour moi, la suite du programme de la journée (au besoin, relisez ce texte depuis le début en omettant le dernier paragraphe) restera cette spectaculaire confirmation du grand retour du printemps…
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