Tapage nocturne dans le voisinage

Hier soir les voisins recevaient des invités et ils faisaient vraiment beaucoup de bruit.

Alors je suis allé râler sur place et leur conseiller de mettre un peu la sourdine.

Hé ouais, faudrait pas qu’ils commencent tous à se croire en Californie par ici !!!

C’est que le silence est d’or, comme l’avait si bien compris le commandant Costaud !

( clin ox )

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Possibilité d’échAnge

-Salut ! Tout va bien ? La vie et tout ça…

-Ouais ça baigne. Mais pour moi c’est facile vois-tu : je suis le genre à apprécier sa petite vie tranquille. Et toi ?

-Je suis sur mon petit nuage. Et je ne changerais rien !

-Moi si, une chose : Dès que l’occasion se présentera, je remplace mon ange-gardien !

-Ah bon ? Parce qu’il est usé ou parce qu’il ne convient pas ?

-Il me fatigue à un point que tu ne peux même pas imaginer. Il en fait des tonnes !!! Il en est étouffant.

-Mais comment ça ? Il te surprotège ?

-C’est un véritable cerbère ! De plus, il outrepasse largement ses attributions : Dernièrement il s’est même donné pour mission d’écrire le scénario de ma vie à ma place. Il s’est subitement pris pour mon guide suprême. Et voilà qu’il exige ceci et qu’il veut m’imposer cela… Pfff !

-Je comprends et je compatis, mon pauvre ! Maintenant que tu m’en parles, je m’aperçois que j’avais oublié jusqu’à l’existence du mien. Bon, il est de la vieille école, très discret, le plus souvent invisible même. Tiens j’y pense, je devrais envisager de te le confier pour un stage, durant une semaine d’essai.

Tu ferais cela pour moi ? Et en échange tu adopterais le mien ? Parce qu’honnêtement, ça me ferait des vacances !

-Ben… désolé, mais je ne dispose que de très peu d’espace. En d’autres termes, je n’ai pas la place sur mon petit nuage pour accueillir un énorme emmerdeur. Il faudrait que ce soit un virtuose du vol stationnaire de longue durée. Et encore, même dans pareil cas, je ne peux rien te promettre…

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Une parenthèse temporelle

En ce moment, ma machine à voyager au plus vite dans le temps est en réparation chez le spécialiste à l’autre bout de la ville.

J’avais suspecté une usure des aérofreins avant qu’il ne constate en sus, la casse d’un ressort temporel à l’arrière.

Ces petites défaillances mis à part, mon vétuste engin glissait encore à merveille au travers du continuum sur ses coussins d’air en étoile à cinq branches. Techniquement, il m’était impossible de remonter le temps dans l’optique au retour, de pouvoir me soustraire à l’entretien périodique de mon appareil : Ca ne marche pas comme ça.

C’est donc exceptionnellement, sans chercher à changer d’époque, comme n’importe quel piéton captif de son fuseau temporel, que j’ai pris le temps de traverser sans hâte l’agglomération de mon port d’attache. Découvrant avec stupeur, que son centre s’était entre-temps métamorphosé.

Dans la vieille-ville, le grand parking pavé avait laissé place à des jardins et à des aires de partages et de convivialités. Un peu partout, je découvrais de nouvelles terrasses ombragées, de merveilleuses idées d’espaces ludiques et décoratifs, de sympathiques surfaces de jeux et découvertes pour petits et grands. Et partout aussi, des expressions de bien-être, de joie et de sérénité.

J’ai dû me pincer pour me rassurer que j’étais bel et bien ancré dans le présent. Écartant l’hypothèse que je ne fusse coincé dans un paradoxe temporel suite à une défectuosité de mon véhicule spatio-temporel. Ou alors que je me sois trouvé confiné dans un beau rêve que j’aurais pu faire lors de l’une mes futures excursions…

Et si à un moment donné, j’avais tout simplement été tenté de prendre un billet retour pour la case départ ?

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Source de l'illustration : Internet. 

J'ai visionné des centaines de photographies de "time machines"
dans tous les styles, avec beaucoup d'intérêt, sans parvenir à en 
retenir une en particulier. Ce fût un superbe voyage ! 
Quelle incroyable richesse de créativités et de qualités dans ce domaine ! 

Si j'ai choisi celle-ci, c'est parce qu'elle a l'avantage aussi, 
de permettre de faire du green-washing pour gagner du temps...

La gargouille et la citrouille

Prigouille-la-gargouille en avait tellement gros sur la citrouille, qu’il s’en allât chercher des embrouilles et foutre une sacrée trouille à Poutouille-la-fripouille.

C’est exaspéré par quelques chatouilles, que Prigouille partit en patrouille avec sa clique de pedzouilles prête à répandre à tous vents la bafouille de leurs brouilles. Mais il dût rentrer bredouille de sa petite vadrouille après que Loukouille-l’andouille se portât volontaire pour entrer dans la magouille. Et tout cela, pendant que Poutouille-la-fripouille dérouille et que Chogouille-l’arsouille, patauge encore et toujours dans la patouille. Loukouille se chargea de convaincre Prigouille-la-gargouille d’arrêter de faire son casse-couilles, de ne pas vider plus de douilles dans des dépouilles et d’éviter de vouloir se prendre pour Ratatouille en trempant sa nouille dans leur grosse tambouille.

Et c’est un peu comme par magie, qu’aux douze coups de minuit, toute cette merdouille se changea en citrouille et que put reprendre le chant des grenouilles dans les abords marécageux de la grande gouille.

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Un conte en ouilles, inspiré de faits, romancés dans le but d’en accroître l’expérience des auteurs et des lecteurs.

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Une petite excentricité estivale

En général ma préférence va à la discrétion, même quand je suis appelé à devoir prendre un bain de foule.

Ce n’est qu’à de rares exceptions que je m’accorde quelques excentricités vestimentaires telles que ce nouveau short déniché aux soldes à moitié prix, idéalement calibré pour compléter mon équipement dédié aux baignades estivales. Il ne manque qu’un bonnet de bain assorti.

Ne reste plus qu’à réduire la voilure le temps de l’été et à aller braver la fraîcheur des éléments !

Un bel été à tous !

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Quand il y a des étoiles dans ma tête

On dirait qu’aujourd’hui, Capichcabech a la tête dans les étoiles. Qu’il est en route pour une autre galaxie en passant par l’un des nombreux couloirs du continuum espace-temps.

Son itinéraire s’affiche en temps réel à l’intérieur de ses lunettes de touriste intersidéral et dans son casque, il y a du miel pour ses oreilles en suffisance.

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Cyberdolly II

Ma nouvelle poupée ne m’obéit plus au doigt et à l’œil

Je la croyais docile mais elle n’en fait plus qu’à sa tête

Je suspecte un problème de télécommande !

Elle décline depuis qu’elle s’est emparée de mon fauteuil

Et qu’elle y passe le plus clair de son temps sur internet

Je soupçonne un capteur défectueux ou la défaillance d’une sonde !

Ma nouvelle poupée n’est plus conforme au catalogue

Je l’avais choisie disciplinée et toujours à mon service

Je suppose que c’est son programme qui s’est laissé infecter !

Elle dépérissait au point de s’installer dans le lit de son psychologue

Elle dit qu’elle se sent envahie par des pulsions autodestructrices

Je présume qu’elle souffre d’une forme d’obsolescence programmée !

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Une illustration provisoire chipée sur internet. 
Si Cyberdolly a l'air d'être en pleine forme, 
C'est parce que je ne voulais pas noircir le tableau. 
C'est en attendant un éventuel dessin plus convaincant 
que les esquisses réalisées. 

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Bisbille de cabinets

Un avocat du barreau avait une dent contre son dentiste !

Quand ce dernier affirmait n’avoir jamais été un mordu dudit magistrat.

C’est qu’il lui arrivait de le sommer sans ménagement de montrer les dents

Ravi de pouvoir lui ôter tous les mots de la bouche avec ou sans anesthésie.

C’est qu’il pouvait aussi ramener sa fraise lorsqu’il était pétrifié, sans défense

Se permettant même ouvertement de l’accuser d’arracher plus de dents que lui.

Il se chargeait de lui rappeler son choix entre tenir sa langue ou garder le silence

Se régalait en commentant la qualité discutable de ses pièces à conviction.

Il se hasardait à émettre des jugements de nature à le faire grincer des dents !

Allait même jusqu’à le piquer là où ça fait mal à lui en déchausser les gencives…

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Une curieuse audience sortie de nulle part et qui ne repose sur rien :-/

Quand il y a de la brume dans ma tête

On dirait qu’aujourd’hui, Capichcabech souhaite être repérable de loin, quelles que soient les conditions de navigation !

C’est un périple qui semble bien barré et la visibilité est bonne. Mais sur le pont, la prudence reste de mise !

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Nos noces de cristal

Ça fait déjà une quinzaine d’années que nous sommes en couple.

Bon, elle ne le sait pas encore. Un de ces jours, il faudra peut-être que je le lui dise ou que je lui fasse un dessin.

Cette année, je fête nos noces de cristal.

Notre love story a débuté sur un véritable coup de foudre. Installé dans son public, j’ai subitement été frappé par un éclair géant, qui m’a laissé en état de choc au fond de mon siège. Et pauvre de moi, je n’ai jamais pu m’en remettre.

Je devais absolument m’assurer que notre idylle naissante se transformerait en une relation durable et ne tournerait pas à la catastrophe avant même que je ne puisse au moins fêter nos noces de coton.

Comme nos emplois du temps surchargés nous empêchaient de nous voir tous les jours, j’ai cru raisonnable de passer le cap critique des noces de cuir avant de me préparer à toute éventualité, par un entrainement intensif au tomber du genou. Et je peux dire que ça s’est très bien passé. Mes sentiments à son égard étaient restés parfaitement intacts. Je pouvais dès lors tabler sur des évolutions installées sur des bases solides.

Je voyais “gros comme une maison” que son pouvoir de séduction sur moi était de nature à s’étaler sur du très long terme. Que le jour viendrait où il serait quasi impossible d’échapper à notre destin ! Que même si je lui résisterais de toutes mes forces, elle finirait quand même par me repêcher et de m’avoir à l’usure.

Même pour des noces de bois, cela semblait jouable… Et le moment venu, ce fût clairement le cas. La morsure du temps n’avait rien dévoré de ma passion pour elle. J’ai même pris l’initiative de me soumettre à un check-up cardiaque complet pour en être entièrement rassuré.

Mais quinze ans, ça reste un sacré parcours. Et comme tout le monde, nous avons connus des hauts et des bas. Nous avons subi des vents contraires et été amenés à traverser moult tempêtes. Elle n’a pas été de tout repos chaque jour, notre love story. J’ai même aperçu ça et là quelques fauteurs de troubles tenter de nous mettre des bâtons dans la pièce montée. D’autres encore, de chercher à remettre en cause ma loyauté. Mais je n’oublierai pas non plus tous ces petits cœurs blancs à colorier soi-même, ces curieuses grimaces échangées, ces escapades improvisées, ces revers à deux mains d’agités, ces jeux de piste entortillés, ces mots doux de toutes les couleurs collés à la hâte sur des fenêtres ou des portes de réfrigérateur…

Pour nos futures noces de saphir, il y a eu un hic : J’ai été peiné d’apprendre qu’elle s’était fiancée. Et donc qu’elle menait une double vie ! Bah ! Ça ne m’empêchera pas de poursuivre sur cette lancée positive et de tout miser dur comme fer sur des noces de porcelaine

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Au contact de ce qui vibre

Si je suis parti, c’était dans l’espoir de vivre libre

Pour pouvoir vagabonder sur le fil de mes déséquilibres

Loin de tes mises en scène et de tes manipulations

Pour le plaisir de jouer avec le feu qui attise mes tentations

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Si je suis parti, c’était pour me reconnecter à tout ce qui vibre

Pour me permettre de me projeter dans des épisodes à suivre

Loin de tes scènes et de tes sempiternelles revendications

Pour le privilège de m’assoupir dans le lit de mes inspirations

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J’étais parti dans l’idée de vivre libre

Pour rester au contact de ce qui vibre

Loin de tes assommantes devinettes

Hors d’atteinte de tes petites manettes

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Et ton regard insistant ne pourra plus rien y changer

Mais s’il le faut on pourra continuer de partager des idées…

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