Je me réjouis d’inaugurer une nouvelle catégorie de ce blog : ” Décalages “.
Ce sera sans doute l’endroit le plus approprié pour y publier un florilège de mes futurs bricolages matériels décalés.
Pour commencer, je vous présente le crayon imperdable à l’usage de ceux qui ne sont pas équipés d’oreilles appropriées et à tout ceux que ça peut mettre dans une situation inconfortablede le porter à ces endroits-là.
J’ai personnellement testé cet accessoire dans des conditions réelles et il me sera désormais plus qu’impossible de m’en passer !
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J’ai déniché un volontaire pour poser pour la photo avec son meilleur quart de profil pour illustrer l’efficacité sur le terrain de cet accessoire désormais indispensable.
Une rencontre fortuite dont je ne sais rien mais qui m’a semblé coïncider avec le sujet principal d’un projet d’article resté en suspend depuis très longtemps… J’y reviendrai certainement si on m’y pousse de cette manière !
Définition sur Wikipedia :
” Un balancier est un dispositif mécanique servant à régulariser le mouvement d’un mécanisme ou à maintenir l’équilibre ou la stabilité. “
Je ne suis pas matérialiste et pourtant parfois, comme tout le monde ou presque, je m’autorise une petite folie : Cette fois-ci, j’ai craqué pour un magnifique entonnoir en promotion sur un site de vente par correspondance ! Je suis subitement devenu complétement dingue de cet accessoire de ouf : il m’en fallait un à tout prix et tout de suite !
J’étais surexcité quand j’ai reçu le colis, mais cette euphorie a été de courte durée : L’article commandé n’était pas du tout à ma taille.
Ce soir je suis invité à une “Silent Party” ! Une expérience sensée me faire sortir de ma “Zone de Retrait“, sans complétement m’extirper de ma “Zone de Confort“…
Dès l’an prochain, notre fête des voisins ne sera plus jamais ce qu’elle a été !
Une fois l’an, notre communauté soudée comme les doigts d’une main d’acier trempé répondait à l’invitation de l’un de nos membres confirmés pour marquer le coup. Le point d’orgue de cette journée était le moment de l’échange de nos petites attentions.
Mais voilà, le drame cette fois-ci, c’est que notre herbivore en chef ait de manière unilatérale décidé de revendre sa formidable cabane de jardin et ait choisi de s’en aller défricher des territoires lointains. Sans doute rêvait-t’il d’un coin de verdure plus verte que celle d’ici ! Pour son cadeau, c’était en principe assez facile : Le plein d’un bidon d’essence le comblait à chaque fois comme si c’était son premier. Lorsqu’il ne promenait pas sa “concasseuse” à gazon sur sa moquette de pissenlits parsemée de cailloux, c’était que plus rien ne le retenait d’être notre Rodin des thuyas ni même notre Odin de la souffleuse à feuilles-mortes. Nous l’avions entre-nous affectueusement baptisé «Edouard-aux-mains-vertes ». A ses heures, il pouvait être notre Figaro de la tondeuse à fil et notre Merlindu compost enchanté. Il était déjà de longue date l’un des piliers les plus solides de notre congrégation ! Son départ nous laissera une fosse des plus difficiles à combler !
Et puis ne manqueront pas de nous manquer aussi, les interprètes de ce couple de tourtereaux nous gratifiant des plus régulières ambiances de festival de la dispute. Notre collectivité ne pouvait se lasser de leurs vocalises discordantes. Pourtant, ce fût sans l’annoncer à haute et intelligible voix, que nos troubadours de la chamaillerie quittèrent le devant de la scène. A chaque opus de notre traditionnel banquet, nous leur offrions un flacon de philtre d’amour du dernier cri, à base d’un mélange sélectionné de plantes aphrodisiaques ! Un nectar pour privilégiés de la passion et une ode à la paix des ménages ! C’est fort dommage que si subitement, malgré nos salves d’applaudissements, ils aient du baisser le rideau ! Quel irrécupérable perte pour nous tous ! Jamais plus le ciment de notre communauté ne sera aussi compact depuis leur envol de leur nid d’amour…
Et ce n’est pas tout ! Je viens d’être informé que le concierge de l’immeuble locatif d’en face se serait lui aussi d’avance excusé pour sa future absence à notre célébration ! Le pauvre diable aurait été victime d’un burn-out surprise et serait captif d’une longue convalescence à durée indéterminable ! Lui qui en plus de ses activités courantes, était notre meilleur bénévole du maintien de l’ordre ! Un service digne du meilleur shérif de pâté. Son présent ne déclenchait pas non plus d’interminable séances de brainstorming : Il était aux anges lorsqu’on lui offrait un article d’équipement de terrain : Comme par exemple cette paire de jumelles infra-rouge pour patrouilleurs nocturnes. Nous lui organisions régulièrement quelques opportunités de mission pour qu’il puisse continuellement faire respecterles grands principes de l’harmonie de notre juridiction ! A tour de rôle, nous le contactions par talkie-walkie pour qu’il intervienne au moment où tel paysagiste déjanté cédait à son addiction aux outils motorisées en dehors des plages horaires convenables ou que tel couple de sopranos transpercés de mille fléchettes ardentes se laissait emporter à grands renforts de décibels…
Franchement, avec ces concitoyens-là, on ne perdait jamais une once de plaisir d’offrir ! Mais là, pour ces prochaines fois, je crois qu’on est mal !
Plaie circulaire profonde à l’arrière du talon. Diverses lésions sous forme de bouloches macroscopiques et traces d’abrasions consécutives à des séjours réguliers et prolongés dans l’eau. Forte décoloration homogène pouvant être imputée à des lessives à température inadéquate et/ou à des séjours prolongés au soleil. Aucune trace apparente de résidus de jus de chaussette. Absence de mutilations significatives au niveau des tissus des orteils. La recherche de toxiques n’a révélé aucune substance suspecte dans les tissus. Présence évidente d’un élastique de qualité qui aurait facilement pu survivre quelques années de plus.
aspect intérieur
Absence totale de pied et de projectile à l’intérieur du macchabée. Pas de trace évidente de balle dans le pied.
aspect administratif
Trépas du sujet consécutif à une combinaison de causes naturelles.
C’est la photo d’un écureuil retrouvée dans mes archives. J’avais eu ce petit coup de chance en me trouvant au bon endroit au bon moment…
S’il est là, c’est parce qu’aujourd’hui en traversant un village au volant de mon véhicule, je me suis arrêté pour laisser un autre écureuil traverser la route : La situation avait ceci d’insolite qu’il était parfaitement “dans les clous” : il empruntait le passage piéton et a même marqué une courte pause à son arrivée sur l’ilot central ! J’ai déjà vu nombre de piétons bien moins prudents que lui ! Et encore un bon point à mettre sur le compte de la biodiversité, je me suis dit…
On entend souvent dire que nous sommes incapables d’apprendre de notre histoire.
Pourtant pour ma part, je suis persuadé que mes différents ancêtres m’ont transmis un certain nombre d’informations importantes et vitales et qu’elles sont contenues dans les séquences de notre patrimoine ADN.
Appelez ça l’instinct si vous voulez. Moi, j’ai baptisé cette chaine de transmission, les tatouages génétiques.
Exemple : Lors d’un séjour en Asie du Sud-Est, alors que je me trouvais dans l’incapacité de décoder les propositions d’une carte de menus, j’ai délégué en toute confiance à un autochtone, le choix de composer mon repas. C’est ainsi que je me suis retrouvé perplexe, devant une assiette occupée par un poisson de couleur bleu-électrique couché sur son flanc gauche, sur son assortiment d’algues du terroir.
C’est à ce moment précis qu’un tatouage gravé dans mes gênes par un ancêtre prédateur marin ayant vécu il y a quelques centaines de millions d’années m’a alerté : Attention ! Un poiscaille de cette teinte et en particulier dans cette nuance-là ne présente pas l’aspect minimal requis en terme de comestibilité ! Il pourrait même être potentiellement mortel ! Ma survie ainsi que celle de ma future descendance dans cette biodiversité sans pitié pourrait à cet instant dépendre de ce premier coup de fourchette ! J’ai donc encore délégué aux convives attablés le soin de goûter les premiers, au produit de cette pèche suspecte. La chair de cette grosse truite de carnaval exotique était blanchâtre et donc plus appétissante. Mais c’est conformément à la directive historique, que je me suis gardé d’en ingurgiter la moindre écaille. Je ne disposais vraisemblablement pas encore comme les autochtones, des évolutions successives nécessaires à en consommer, sans avoir à subir ensuite, une interminable série de crampes d’estomac !
Un autre marqueur ancestral inséré dans mon code serait également à la source d’une ancienne et autrement inexplicable phobie des crabes : Un animal qui à ce jour ne m’a jamais pincé ni même menacé. Et pourtant, un fort réflexe défensif m’a toujours poussé à garder mes distances. Je n’ose pas imaginer ce qui a pu arriver à l’aïeul qui m’a transmis ce conseil alarmant: Il avait probablement du glisser par mégarde dans un grand panier de crabes et avait du y passer bien plus qu’un sale quart d’heure ! Brrr ! Terrifiant !
Il y a aussi dans mon catalogue de messages héréditaires, celui qui me recommande sous forme de clins d’œil depuis ma jeunesse, de me mettre en chasse d’une séduisante violoncelliste germanophone. Je suppose que mon arrière-arrière-+-grand-père était un mordu de musique classique et que, du côté de Düsseldorf, il était subitement tombé raide-dingue d’une virtuose de l’archet lors d’un concert philharmonique. Et puis qu’ensuite ils vécurent si heureux qu’il en ait souhaité m’en léguer l’intensité sous forme de suggestion explicite mise en évidence dans notre cryptogramme…
Mais voilà qu’étant tombé tout petit dans la marmite du rock n’roll, son coup de pouce n’a pas pu se concrétiser en ma faveur et que j’ai dès lors du en retransmettre l’inspiration aux suivants. Des fois que cette incitation influencerait favorablement le bonheur d’un proche ou lointain descendant !
Mais si d’aventure une manipulation de dernière minute du destin devait encore se réaliser dans ce sens, c’est avant de m’engager et afin d’éviter toutes formes de conflits pré-nuptiaux, que je commencerais par prendre connaissance de ses préférences en matière de poissons et de crustacés….
J’avais remarqué que mon mulot commençait à montrer des signes de faiblesse et puis, l’autre jour, alors que je l’avais emmené en voyage dans ma sacoche, c’est de retour sur son coin de tapis, que je l’ai trouvé… en toute petite forme … j’irais même jusqu’à dire … un peu agonisant…
Évidement j’ai commencé par suspecter une défaillance de mon système d’exploitation, mais non. Alors j’ai tout tenté pour le ramener à la vie… En ronchonnant intérieurement, que tout devrait être réparable en quelques clics, que notre société de consommation nous engloutira tous sous des montagnes de déchets et aussi, en maudissant les égarements de l’obsolescence programmée etc… etc…
Malheureusement, son état de santé ne s’étant toujours pas amélioré après un jour de congé-maladie, j’ai du me résoudre à aller en adopter un autre. Et cette fois, j’ai opté pour une jolie petite souris toute fringante destinée à aller très loin…
Et je dois reconnaître qu’aujourd’hui, je clique et je roule juste pour le plaisir !
Parce que j’ai vite compris rien qu’au ressenti, que mon bon vieux mulot m’avait rendu de fiers services durant de nombreuses années et qu’il méritait sa retraite. Je suppose même qu’à l’heure qu’il est, il doit être monté dans le cloud…