Miroir, ô mon beau miroir !
Ne dis rien, tais-toi ou je pourrais te briser !
J’ai déjà la réponse à la question que j’allais te poser !
Il était une fois en plein été, ma bien-aimée m’avait offert un joli chapeau de paille,
Souhaitant ombrager ma boîte crânienne et quelques idées prisonnières dedans !
Mais voilà que ce grand toit de chaume ne s’avérait pas être tout à fait à ma taille,
Laissant le moindre courant d’air en embuscade l’envoyer valser au gré des vents !
Pas moyen d’en resserrer le pourtour à la va vite avec une simple tenaille !
Illusoire par-dessus le marché d’aller le faire remplacer chez le marchand !
L’alternative la plus logique serait-elle alors de prendre la grosse tête ?
Renoncer dès lors à tout débordement d’humilité pour choper le melon ?
Mais j’avais beau penser que de tous sur terre je n’étais probablement pas le moins bête
Pas le plus détestable non plus, ni le tout premier venu, ni le tout dernier des laiderons !
J’ai bien tenté quelque arrogance, vanité, prétention, négligé quelque attitude modeste
Sans pour autant constater ensuite d’un gain en centimètres à la périphérie de mon front !