Maintenant qu’on est certains d’avoir survécu à l’apocalypse qui avait été annoncée pour le 21 décembre 2012, qu’on sait que la concrétisation du projet de fin du monde n’a pas simplement été repoussé à des délais plus réalistes, à présent qu’on a tous assimilé l’étendue du flagrant fiasco ayant finalement découlé du tapageur présage, nous pouvons aujourd’hui nous pencher un instant sur l’analyse de ce qui n’a pas fonctionné à l’époque, dans cette tentative de transformer le festival de réjouissances annoncé, en une éblouissante réussite, plutôt qu’en ce bide retentissant dont nous avons tous été les témoins surprise !
Premier couac début octobre : Le syndicat représentant la plupart des fonctionnaires préposés au «sale boulot» qu’on appelle communément « la faucheuse » alerté par ses membres, a déposé un préavis de grève et a orchestré une manifestation silencieuse sur le boulevard de la peine capitale.
Notre envoyé spécial s’était à l’époque rendu sur place, afin de pouvoir dresser pour nos lecteurs, un état des lieux.
– Face aux sombres perspectives au niveau de la charge de travail et dans l’optique d’un accroissement prévisible du nombre d’heures supplémentaires à fournir, à cause des conditions de travail jugées archaïques et inappropriées par rapport à l’ampleur de la tâche, devant le refus des promoteurs d’investir dans la modernisation de l’équipement, le monde entier doit enfin comprendre que les travailleurs du trépas ne peuvent plus accepter leur situation. Nos dirigeants nous confondent de plus en plus avec des zombies de la besogne ! Il était urgent de nous asseoir autour d’une table de négociation avec les politiques, nous a confié Morrigan Thanatos, le porte-parole de l’un des principaux sous-traitants mandatés par le comité d’organisation de l’Ultimate Apocalyptic Happening 2012. ( La Camarde International Group & Co Ltd , coté Nasdaq + CAC40)
– Pourtant c’est bien en amont, que nous avions pris la liberté de faire des propositions concrètes aux organisateurs, dans le sens de nous donner de vrais moyens pour pouvoir bosser en flux tendu, vingt-quatre heures sur vingt- quatre, de nous permettre de réduire d’au-moins 52,6% la durée moyenne des agonies de clients et dans le même temps, d’espérer réduire de manière significative, le nombre de plaintes de la clientèle pour souffrances inutiles, a ajouté Thanatos.
– Les négociations sont aujourd’hui au point mort : Le responsable financier en charge du projet nous a répondu qu’un budget pour un investissement dans de coûteuses machines ne pourrait plus être alloué dans l’exercice comptable courant, sachant que ce serait pour n’assurer qu’une seule production, dusse-t-elle être de masse. Il en a profité pour nous rappeler que l’important stock de pierres à aiguiser venait d’être réapprovisionné fin juin, suite à la perspective favorable et positive indiquant une forte reprise des commandes, ce qui a déjà représenté une mise de fonds non négligeable pour les actionnaires, nous a encore confié notre interlocuteur, la mort dans l’âme et dans un dernier soupir trahissant le revendicateur flapi…
Au vu de tout ceci, il n’est pas interdit d’en déduire qu’au final, ce serait une mauvaise gestion de la crise qui aurait sonné le glas de l’évènement mondial !