Un croquis d’exercice qui traînait depuis des semaines sur mon tableau d’affichage. C’est au cours de l’une de ces sessions d’effervescence créative, que j’avais improvisé ce brouillon sans trop me poser de questions sur les réalités morphologiques naturelles d’une dentition carnivore. Durant la soirée du lendemain, j’avais par hasard vu à la télévision un scientifique en blouse blanche décrire dans le moindre détail la composition de la mâchoire d’un crâne d’un singe. Fort de cet enseignement nouveau, j’avais fait vœu d’une ferme intention de refaire ce dessin au propre, mais cette fois-ci, en me basant sur une pré-étude réaliste. J’avoue qu’en fin de compte, j’ai plutôt renoncé à me lancer dans ce type d’expérience académique…
Et ma foi tant pis si les dentistes, les prothésistes dentaires et les otorhinolaryngologistes doivent tous en cœur s’esclaffer devant tant d’amateurisme… Je conçois facilement qu’on soit sur terre pour se bidonner mais aussi parfois pour serrer les dents !
Chacun aura compris que cette paire de ciseaux mordante n’a pas été conçue pour couper les cheveux en quatre, ni pour couper un cordon ombilical, ni pour couper une poire en deux. Elle n’est pas destinée aux chirurgiens, ni aux coiffeurs, ni aux passionnés de couture. Mais il se peut que votre fertile imaginaire saura trouver à cet ustensile incisif, une quelconque utilité … Et si c’est le cas, sachez que je ne me contenterai que de quelques modestes royalties et ne viendrai jamais fourrer mon nez dans vos affaires…
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P.S. : Durant une courte insomnie, j’ai trouvé une possible fonction à l’ustensile incisif que j’ai dessiné : Il pourrait s’agir d’une paire de ciseaux destinée à certaines cérémonies d’inauguration. Par exemple pour couper une guirlande de saucisses en déclarant solennellement ripaille ouverte…