Je consoliderai le socle de mon optimisme
Avant qu’on ne touche le fond d’un abîme
Je dompterai mes perceptions instables
Avant qu’on s’échoue sur un banc de sable
Je ne sombrerai pas dans le catastrophisme
D’ici à ce qu’on affronte un prochain cataclysme
Je n’enverrai pas le moindre signal de détresse
A moins qu’on ne se trouve au bord d’un précipice
Je naviguerai à vue nuit et jour dans ce monde à l’envers
Jusqu’à ce qu’on puisse m’enfouir six pieds sous terre…
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– Source d’inspiration –
A la fin d’un entretien d’embauche, on m’avait une fois de plus demandé (c’était à la mode et donc pas particulièrement original) si j’estimais être doté d’une bonne résistance au stress…
C’était l’ultime question, elle semblait d’importance stratégique et à vrai dire, elle ne présageait rien de bon : Leur intention était sans doute avant tout de m’envoyer au charbon ! Je me suis vu sur le point de m’embarquer dans une galère ! De monter à bord d’un bateau ivre chahuté par les flots. La question subsidiaire de l’examen étant d’évaluer si j’étais sujet au mal de mer…
A ce moment là et au lieu de cela, j’aurais préféré par exemple qu’on me demande si j’estimais avoir une bonne vue d’ensemble : Une notion qui d’ailleurs aurait pu leur être fort utile...
Mais, ignorant les nuages noirs qui pointaient déjà à l’horizon j’avais pourtant choisi de me laisser enrôler comme naufragé volontaire. De prendre le risque d’aller nager en eaux troubles. Et ce n’était pas dans l’intention de deviner l’âge du capitaine, mais dans la perspective d’éventuellement fortifier une fois pour toutes, ma bonne résistance au stress...
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