Troisième niveau de confusion entre deux étages

J’ai besoin de ma ration quotidienne de distorsions de la réalité. J’en possède en permanence quelques portions de secours dans ma boîte à outils de survie.

Il y a des jours où la réalité a déjà été agréablement enjolivée ou décalée par d’autres et où je n’ai pas à chercher à l’adapter avec les moyens du bord.

Cette semaine dans un ascenseur par exemple, un gamin remuant que sa mère cherchait à calmer m’a dévisagé avant de me désigner de la pointe de son index en m’appelant “papa” !

Ce n’était pas une première. Je rencontre régulièrement des bambins qui m’adoptent en un éclair, m’accueillant volontiers dans leur nid en me dispensant de tout conseil de famille.

Sauf que cette fois-ci j’étais préoccupé par des réalités et n’étais pas sur mes gardes. Je n’ai pas eu le réflexe de déployer mon sabre laser pour contre-attaquer avec une originalité et une fraicheur à la hauteur de la situation.

J’ai dû décevoir ce petit gars en déclinant son offre tel un débutant, en agitant à mon tour mon index pointé vers le plafond d’un ridicule va et vient.

J’avais déjà constaté que je faisais régulièrement des blocages dès que j’atteignais le troisième niveau de confusion. Je pense qu’il me manque encore un outil précieux dans ma boîte pour contourner ce genre d’obstacles.

Je me suis par la suite quelque part estimé heureux qu’il ne m’élise pas tonton Georges où me propose plutôt un mandat de “grand-papy”. Pire, il aurait tout aussi bien pu me voir en remplaçant acceptable de son hamster.

>.<

>.<

Autre épisode de mes archives de père adopté :

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *