Ouaaah la vache ! Il est super ronflant ce titre, n’est il pas ?
J’ai le bonheur et l’avantage de disposer de quelques solides compétences techniques et d’être relativement bien outillé. Cet inventaire me permet bien souvent encore de gagner quelques batailles dans ma déjà longue «guerre froide» “versus” l’obsolescence programmée.
Depuis l’âge où j’ai su tenir un tournevis en main, je me métamorphose volontiers en « employee of the month » à la motivation inflexible de l’Agence Labricole. Le succès aboutissant à mes interventions sur une panne ou la garantie de réussite de mes bricolages ne sont pas toujours au rendez-vous ! Mais je peux me défendre en définitive d’atteindre une moyenne assez honorable. Et si je me suis viandé, je me suis enrichi au passage d’une expérience supplémentaire qui ne manquera pas de me rendre un quelconque fier service un de ces jours.
En cas de dysfonctionnement d’un objet, j’apprécie d’avoir au moins tenté quelque chose avant de me résoudre à déléguer le problème aux bons soins de notre déchetterie.
Et je peux me montrer assez tenace ! Il arrive qu’un projet de réparation se transforme en galère parce que dans notre triste réalité très actuelle, l’intervention d’un réparateur officiel aurait coûté dix grimaces et un bras ! Alors je favorise en priorité de faire appel à une solution de type « do it yourself ». Et je finis toujours par oublier de m’envoyer une facture.
Je rouspète lorsque je tombe encore sur l’un de ces appareils jetables à la première alerte. Parfois une batterie scellée y est incluse !!! Aaargh ! Leurs fichus boîtiers impossibles à ouvrir, des unités conçues dès leur origine pour se contenter d’avoir une durée de vie équivalente à celle d’un moustique qui consommerait trop de Tabasco. (Pub)
Et puis les garanties ou les fameuses extensions de garantie proposées à vil prix, et qui ne garantissent aucunement une réparation. Mais évidement plutôt “une élimination rapide” suivie d’un remplacement ! C’est qu’il peut arriver qu’une obsolescence programmée se fasse surprendre, avant même que ce ne soit son heure ! De nos jours le client n’est plus roi que des imbéciles…
Je ne sais pas si nous devrons un jour en arriver à labelliser ces produits jetables à court et à programmables termes, avec des échelles colorées indiquant leur degré de réparabilité et d’obsolescence ainsi que leur niveau de « néfastitude » du point de vue écologique. Peut-être serait-ce là une idée pour inviter leurs fabricants à se montrer volontairement moins indécents et plus responsables. Quitte au passage à courageusement mécontenter l’un ou l’autre de leurs actionnaires majoritaires déjà pétés de satiétés.
Une chose me semble également aujourd’hui certaine : C’est que la fameuse rengaine dont on nous rabâche sans cesse, celle que le « marché s’autorégulerait » est obsolète elle aussi et qu’on ne va pas pouvoir s’évertuer à essayer d’en réparer les dégâts durant encore mille ans. Nous devrons au mieux au plus vite jeter ce concept usé et abusé au fond d’une poubelle bien étanche !
Bien sur, il nous faudra probablement encore supporter ici et là d’entendre certains de ces CEO d’usines de production, articuler leurs excuses dégoûtantes voire minables comme : Si c’est pas nous qui le faisons, d’autres le feront ! Non mais pouerk les gars !!!
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J’ai écrit cet article parce que je rencontre un problème récurrent avec mon smartphone qui fonctionne encore très bien. Son boîtier s’entrouvre régulièrement côté écran tactile, un peu à la manière d’une huitre perlière désireuse de profiter de la lumière. J’ai bientôt fait tout le tour à tenter de le sceller avec de la colle forte. Mais quelques jours plus tard, ça s’entrouvre ailleurs… Je crois bien que ça doit être à cause de la perle qui grossit à l’intérieur et qui a besoin de s’exprimer. Il s’agit d’un appareil de milieu de gamme de chez SunSung dont j’ai déjà pu prolonger l’espérance de vie de trois ans, deux mois et six jours… Et chaque minute compte …
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