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Un Hôtel qui voulait attirer mon attention

J’ai récemment gagné le premier prix d’un concours de circonstances un peu flippant. Une suite de coïncidences en série qui, une fois réunies, convergeaient toutes pour m’inviter à la visite guidée d’une maison hantée…

En son temps, j’aimais beaucoup me faufiler à toutes fins d’exploration dans des bâtiments désertés et des ruines à l’abandon. J’ai un truc un peu mystique avec les murs chargés d’histoire. Et cette fois-ci, j’ai été copieusement servi, avec insistance, et sans avoir à quitter le confort de mon fauteuil.

Pour commencer, j’ai très récemment vu le film « Dark Water » (le remake américain de 2005). C’est le drame d’une mère et de sa fille qui déménagent ensemble dans un immeuble locatif des plus lugubres. Un édifice dont la tronche de la façade à elle seule, suffiraient à faire pâlir d’effroi toute succube gothique expérimentée.

On dirait presque un building construit avant l’invention de la lumière du jour ! Oser y inviter sa belle-mère pour un brunch un dimanche matin ensoleillé équivaudrait en points de cruauté, au minimum à un ticket premium pour l’enfer. Cette sinistre bâtisse avait pour particularité de chouchouter ses nouvelles locataires en leur proposant de mystérieuses fuites d’eau brunâtre. Mais voilà, le solide crépi du plafond de la chambre à coucher et la dissémination au sol de l’intégralité de la batterie de casseroles ne viendront jamais à bout de cette malédiction liquide…

Au départ déjà, le bailleur de ces quatre murs peu étanches n’avait pas l’entregent du représentant d’une agence immobilière de haut standing. Il voulait simplement fourguer l’objet embarrassant au premier gogo venu s’il devait y en avoir un et se barrer vite fait. Alors en spectateur, on écarte d’emblée son éventuelle candidature surprise pour un rôle de futur colocataire et de beau-père pour la gamine. Le concierge de la place n’a pas non plus tout à fait la dégaine du bellâtre aimable de lagon bleu. En plus il est taciturne, borné et donne à penser qu’il pourrait être né d’une légende moyenâgeuse de Transylvanie. (Comme c’est d’ailleurs parfois également le cas dans la vraie vie…)

– Allons, signez ce contrat ici et là et je nous épargne une promenade dans le coupe-gorge de la buanderie commune…

Dix ans après le film d’origine du remake résumé ci-dessus, des faits réels présentant de nombreuses et troublantes similitudes se produisaient à Los Angeles, dans l’hôtel Cecil situé dans le quartier chaud-bouillant de Skid Row. Il s’agit d’un vieil établissement de 700 chambres, bien centré mais aussi réputé bigrement mal fréquenté. Une jeune canadienne d’origine chinoise âgée de 21 ans, Elisa Lam y disparaît. La dernière fois qu’elle avait été vue, c’était sur une vidéo de surveillance de l’ascenseur de l’hôtel. Son étrange attitude sur les lieux laissera les enquêteurs perplexes. Elle pressait subitement un à un toute une colonne des boutons d’étages de l’ascenseur et se cachait dans l’ angle mort de la cabine. Mais cette fichue porte coulissante ne se fermait jamais ! Alors elle s’avançait pour regarder dans le couloir, semblait parler à quelqu’un d’invisible posté à l’extérieur en agitant ses bras et ses mains. Elle se livrait à un étrange manège, puis finissait par définitivement disparaitre sans laisser de traces dans le couloir …

Je pensais qu’il n’y aurait à jamais qu’un seul hôtel qui m’aura vraiment foutu les chocottes : Celui de l’adaptation de Shining de Stanley Kübrick. Vous me direz, ça parait normal, c’était le film que j’avais vu près les Aristochats, alors ça m’a fait un choc. Mais il y a peu, s’est ajouté celui de la cinquième saison d’American Horror Story : Hotel. J’avais dû abréger mes souffrances après deux ou trois épisodes. Pour ménager mes nerfs et préserver la qualité de mes nuits de sommeil. J’ai demandé le room-service, l’addition et me suis empressé de rendre la clé de ma chambre à la réception…

Ce que je n’avais pas encore compris à ce moment-là, c’est que cette saison-là de cette série télé était elle-aussi basée sur les nombreuses légendes louches et morbides du Cecil Hôtel : Le désormais fameux palace glauque des bas quartiers de la Cité des Anges.

Ah tiens dans le lot, j’avais failli oublier de compter le célèbre motel de Norman Bates !

Ces nombreuses sollicitations à une visite guidée semblaient donc toutes tirées ou dérivées de l’histoire d’un même lieu ?

Et qu’est il arrivé à Elisa ? Cette jeune touriste qui a subitement disparu après être ressortie de cet ascenseur récalcitrant à l’intérieur de cet établissement ?

Pourquoi les eaux s’écoulant à la fois des robinets des chambres de cet hôtel ainsi que celles suintant des murs et s’échappant de la plomberie du film Dark Water étaient-elles toutes à ce point saumâtres ?

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Il n’y a pas très longtemps de cela, j’avais consulté un article sur l’encyclopédie en ligne qui mentionnait ce même lieu d’hébergement en voulant en savoir plus sur l’affaire du Dahlia Noir.

Et cette semaine, je me retrouve par hasard devant un documentaire très détaillé sur la disparue qui séjournait au Cecil.

Malheureusement, Elisa a été retrouvée sans vie 19 jours après sa disparition par un employé technique de l’Hôtel. Elle s’était noyée dans l’un des quatre grands réservoirs d’eau situés sur le toit de l’établissement. Ce sont des clients de l’hôtel qui s’étaient plaints de la teinte anormale et du goût désagréable de l’eau. La malheureuse avait échappé à toutes les recherches organisées dans ce vaste bâtiment durant dans ce laps de temps.

Selon les conclusions de l’enquête, elle était souffrante et n’avait pas suivi à la lettre les prescriptions de sa médication. C’est probablement à la suite d’un épisode psychotique qu’elle aurait tenté de fuir un quelconque danger imaginaire. Qu’elle serait montée sur le toit en empruntant l’échelle de secours et se serait jetée dans ce réservoir en passant par la petite trappe d’accès. Une citerne dépourvue d’échelle intérieure, dont il ne lui aurait ensuite été possible de ressortir que lorsqu’elle était remplie à son niveau maximal. Ses habits étaient ceux visibles dans la séquence de la vidéo de surveillance et elle ne portait aucune trace de blessure, pas même une ecchymose.

Elisa était une blogueuse. Ses écrits reflétaient qu’elle cherchait à surmonter ses problèmes et qu’elle souhaitait se projeter dans la vie. Une existence avec des hauts et vraisemblablement des très bas. Son histoire si tragique m’a profondément touché et rempli de tristesse.

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A une époque maintenant lointaine, j’avais moi aussi connu des troubles pouvant par moments brutalement déformer ma réalité tout en imaginant avoir en tout temps la liberté de me passer de mon traitement. Mais si j’ai finalement pu connaître cette chance-là, qui n’est probablement pas offerte à tout le monde, c’était au bout d’une bataille rigoureuse qui aura duré plus de quinze ans !

Voilà ! Ayez une pensée pour le repos d’Elisa et soyez très prudents avec vos hantises si vous en avez !

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En phase productive

Source : Better Call Saul

En ce moment, on ne peut pas dire que je m’ennuie dans ma guérite…

Il y a quelques jours, je me suis lancé dans un projet un peu fou. A l’origine, ce n’était que le germe d’une idée captivante. Une théorie intéressante, mais trop fastidieuse pour moi à mettre en œuvre. Une de ces illuminations fumeuses de plus où il me manquait l’impulsion nécessaire pour décider de tenter de la mettre en application.

Le coup de fouet est venu de l’extérieur. Cette méthode pouvait être utile à quelqu’un ! Une suite d’échanges constructifs et motivants et d’un seul coup, toute la cavalerie était mobilisée et partait au grand galop en terres inconnues…

Et j’en suis ravi, parce que ça fonctionne à merveille !

Il s’agit d’un sujet très spécifique qui touche au domaine de la programmation. Bien que ce soit en rapport avec le graphisme, je ne vais pas m’étaler là-dessus ici.

Mais ça tombe bien, parce que lorsque je traverse une phase de répit où les bonnes idées ne se bousculent pas, il suffit que je produise du code informatique pendant un ou deux jours pour que ça réveille toute une ribambelle de neurones endormis. Ça entraine mon retour en phase productive dans tous les autres domaines également. Et dire que j’ai mis des années avant de remarquer et de comprendre cet effet de levier en moi.

Voilà, reste quand même encore pas mal de détails à régler et de finitions à fignoler avant de pouvoir fêter cet heureux dénouement !

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Un sérieux changement de paradigme pour la planète !

Finalement, notre pressentiment ancestral était trop pessimiste :

Mars ne nous attacksera pas !

Ce sera donc nous terriens, qui attackserons Mars !

– “Aujourd’huix, on en sait déjà bien axez sur vous terriens et on n’a pas l’intenxion de rixquer de venir vous attaxer ! Et en plux, on a vraiment aut’chose à fouxtre !” nous a confié le minixtre des affaires extrangères martien, lors de sa dernière visite dixplomatique. (photo)

Note : Tous les “x” dans la phrase précédente se prononcent “ckss”

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Ça y est, j’ai enfin pu caser mon croquis de martien affolé en état de surchauffe cérébrale. Et oui, je suis déjà au courant que les vrais martiens ne sont pas joufflus, n’ont pas ce genre de nez et n’ont pas non plus d’oreilles pointues. Mais quelquefois ça fait quand même du bien de s’en tamponner, des lois de la physique.

Et maintenant, je vais allégrement m’en retourner vaquer à des choses sérieuses…

Note : Tous les “x” dans le dernier paragraphe se prononcent “niakniak”

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Mais je sèche sur le titre

Je pensais que le jour viendrait où je tomberais en rideaux devant une dernière page blanche. Que se manifesterait l’évidence d’un aboutissement. Qu’ensuite, je renoncerais à remplacer mes crayons taillés trop courts et laisserais sécher l’encre dans le flacon mal refermé. Que je conserverais sous cadre cette ultime feuille de papier. Le document attestant m’avoir empêché d’esquisser le moindre mot !

Je n’imaginais pas que je finirais par m’entêter devant des pages déchirées. Que je triplerais ma dose de courage de tout recommencer. Qu’il arriverait que je me félicite d’avoir fait preuve de plus de patience.

Je ne pensais pas devoir m’éterniser devant une page bien remplie que je ne parviendrais plus à tourner. Qu’il me faudrait parfois dissimuler ma plume au fond d’un tiroir à distance raisonnable d’un simple bout de papier. Que je continuerais inlassablement à me mélanger les pinceaux et les crayons. Que je m’obstinerais à chiffonner mes pensées pour le seul plaisir de vagabonder…

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Développements et illustration à suivre ?
Alors là, rien n'est moins sûr...

Le demi privilège de la vache zébrée

Hier en surfant sur internet, je suis tombé sur deux publications qui m’ont interpelé.

L’une relatait une expérience scientifique récente réalisée sur des bovins. Dans leur étude, des experts s’étant inspirés de la technique de camouflage des zèbres en sont arrivés à la conclusion que si on peignait des rayures verticales sur les flancs des vaches, on pourrait les soulager de près de 50% des piqures d’insectes qu’elles seraient appelées à endurer sans cet effet d’optique protecteur. Selon les chercheurs, ces rayures verticales rendent ces proies moins appétissantes aux yeux des moustiques femelle assoiffées de sang. Ce serait sans doute parce qu’elles ont généralement une préférence pour les zébrures horizontales à défaut d’un motif chamarré ou uni. L’être humain dans sa nature profonde, n’aimant pas trop non plus se faire piquer son steak, on pourrait donc bien voir cette adaptation pigmentaire se répandre rapidement à plus large échelle. D’autre développements de portée similaire seraient actuellement en cours dans les laboratoires de recherche de certains fabricants de pyjamas.

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L’autre publication montrait un vampire, également de sexe féminin, s’élancer avec grande vitesse et agilité pour se jeter sur une proie en mouvement. Il s’agissait d’un zèbre qui n’a pas été en mesure d’échapper à l’emprise fatale de la vilaine. Lorsque mère nature avait créé le zèbre, elle en avait profité pour inventer cet ingénieux et fort décoratif trompe l’œil pour moustiques. Mais elle en avait aussi sous-estimé l’inefficacité en cas d’attaque de vampire. Des chercheurs ont alors entrepris une étude expérimentale, en modifiant le pelage d’un troupeau de zèbres. Ils leur ont peint une série de crucifix sur les flancs. Leur but étant à terme de créer une espèce hybride, conçue pour augmenter leur capacité à se soustraire aux appétences des multiples prédateurs sanguinaires du monde moderne.

🙂 >.< 🙂

En ce moment, je fais beaucoup de choses sérieuses ! 
Alors, c'était bon de lâcher un peu les chevaux et les 
zèbres. Pas question pour moi de les laisser croupir 
derrière des barreaux ! 

Le migrant du dernier cycle

J’étais de passage quelque part dans le monde des rêves. Mon séjour touchait presque à sa fin. J’étais sur le point d’aller rejoindre ma capsule, relativement insatisfait du manque d’intérêt et d’intensité de ce voyage. Je n’emportais pas même dans un coin de ma tête, une seule anecdote mémorable à déguster au réveil.

C’est un sursaut d’espoir qui m’a proposé un dernier détour : un peu plus loin, il y avait un coin de pays que je n’avais pas encore visité. Et c’est la forte probabilité que ce soit mon unique périple dans les environs qui a fini par me convaincre.

Je n’ai pas regretté cette digression : Une fois sur place, ce sont l’architecte et le décorateur qui se sont réveillés ! La scénographie était splendide ! Puis le scénariste complétement anesthésié jusque-là, est à son tour entré dans la danse en débordant d’inventivité. Mon appréciation globale de cette excursion a bondi, d’ultra-soporifique à spectaculaire et fascinante…

Alors déjà métamorphosé en client conquis, c’est le producteur qui m’en a ajouté une couche en m’allouant un accompagnateur muni des pleins pouvoirs. L’endroit était magique et les interactions avec mon guide des plus stupéfiantes. J’étais le premier touriste venu d’un autre monde qu’il côtoyait, ce qui titillait sa curiosité.

A chaque fois que je manifestais l’intention de rentrer au bercail, mon interlocuteur faisait surgir de nulle part une nouvelle attraction. A un moment d’un seul geste, il a fait apparaître tout un front de mer avec beaucoup d’animation. Me voyant incapable de résister, je repoussais une fois de plus l’éventualité de mon retour. Et nous avons continué de festoyer en compagnie de joyeux autochtones.

Je peinais à comprendre que mon hôte s’intéresse à ce point aux spécificités de l’univers de ma provenance. Et j’avais beau lui expliquer qu’on y disposait généralement que de très peu de compétences fantasmagoriques, il insistait pour que j’accepte de l’emmener lors de mon prochain transfert. Et ce, même s’il ne disposerait pas à destination d’un corps endormi à réanimer et que je n’avais pas la moindre idée de ce qui pourrait lui arriver.

Jamais encore, je n’avais rencontré de personnage qui rêvait de s’évader d’un rêve. Un protagoniste habité du paradoxe de vouloir s’échapper d’une phase de sommeil paradoxal.

Lorsque j’ai ouvert les yeux dans mon lit, je ne parvenais pas à me souvenir s’il avait finalement pu faire le voyage avec moi. Mais si ça devait être le cas, j’espère qu’il ne sera pas trop déçu…

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La Dream Team [#3] : Luke

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Troisième membre d’une troupe qui en comptera cinq, peut-être même six.

Au sein de la confrérie, il est le manager de tout ce qui touche à l’aspect visuel des choses. Il en est le visionnaire et celui qui gère l’image du groupe. Il garde toujours un œil sur tout, même s’il n’est pas opposé à un petit clin d’œil ici ou là.

Il est un observateur aguerri et rien ne semble lui échapper. Il aime se régaler de couleurs, de contrastes, de luminosités, d’expressions visuelles, de reliefs et de textures.

Il porte le numéro 3, un détail qui n’est pas prépondérant. Il m’a prévenu que son œil averti pourrait difficilement accepter qu’il fasse pâle figure aux côtés de ses compagnons.

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Une bonne résistance au stress

Je consoliderai le socle de mon optimisme

Avant qu’on ne touche le fond d’un abîme

Je dompterai mes perceptions instables

Avant qu’on s’échoue sur un banc de sable

Je ne sombrerai pas dans le catastrophisme

D’ici à ce qu’on affronte un prochain cataclysme

Je n’enverrai pas le moindre signal de détresse

A moins qu’on ne se trouve au bord d’un précipice

Je naviguerai à vue nuit et jour dans ce monde à l’envers

Jusqu’à ce qu’on puisse m’enfouir six pieds sous terre…

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Une résistance en burn-out électrique

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– Source d’inspiration –

A la fin d’un entretien d’embauche, on m’avait une fois de plus demandé (c’était à la mode et donc pas particulièrement original) si j’estimais être doté d’une bonne résistance au stress…

C’était l’ultime question, elle semblait d’importance stratégique et à vrai dire, elle ne présageait rien de bon : Leur intention était sans doute avant tout de m’envoyer au charbon ! Je me suis vu sur le point de m’embarquer dans une galère ! De monter à bord d’un bateau ivre chahuté par les flots. La question subsidiaire de l’examen étant d’évaluer si j’étais sujet au mal de mer

A ce moment là et au lieu de cela, j’aurais préféré par exemple qu’on me demande si j’estimais avoir une bonne vue d’ensemble : Une notion qui d’ailleurs aurait pu leur être fort utile...

Mais, ignorant les nuages noirs qui pointaient déjà à l’horizon j’avais pourtant choisi de me laisser enrôler comme naufragé volontaire. De prendre le risque d’aller nager en eaux troubles. Et ce n’était pas dans l’intention de deviner l’âge du capitaine, mais dans la perspective d’éventuellement fortifier une fois pour toutes, ma bonne résistance au stress...

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