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Vue de mon hublot, au tout petit matin

Dans la hâte de l’organisation de mes vacances précipitées, j’avais oublié une partie importante de mon chargeur pour mon PC après avoir chargé l’appareil à bloc avant mon départ. Ces derniers jours je devais donc fortement économiser ma consommation en énergie, sa recharge étant désespérément impossible. En cherchant bien, J’ai finalement pu acheter à l’autre bout de L.A. un “power supply” adéquat et flambant neuf que je peux même brancher au besoin sur l’allume-cigarillos de ma “muscle car“.

Et comme rien ne va jamais sans difficultés, pour aller me procurer le “précieux”, j’en ai profité pour me farcir des bouchons à l’aller comme au retour sur des “highway” à 5 ou 6 voies par direction. Pour moi, ça fait partie de cette expérience californienne et de toute manière il y a absence évidente de voie réservée uniquement aux touristes qui n’ont pas que ça à foutre. Et il faut dire que j’ai déniché la chaîne de radio qui ne diffuse que du bon rock qui tache et que ça aide à faire passer les plus amères des pilules.

Je m’habitue progressivement à la vie à mes ricaines et j’en suis presque à vouloir devenir Calife à la place du Calife de Californie. Cette faculté d’adaptation qui m’habite depuis un certain temps m’étonne. “On” a du à mon insu me faire prendre un puissant produit dopant ou un inhibiteur quelconque.

Dans la perspective d’être adoubé Calife local, j’ai commencé par m’auto-adouber Capitaine et ai pris mes quartiers sur le RMS Queen Mary.  Je me suis couché de très bonne heure dans l’idée de me lever aux aurores sans avoir les yeux qui piquent, pour profiter de la lumière qui scintille merveilleusement à ces heures là et m’offrir une promenade matinale dans les entrailles, le long des coursives et sur les nombreux ponts de l’impressionnant paquebot.

Et je peux vous dire que ça en a valu la chandelle ! Je me suis régalé les mirettes !

Le message d’un zèbre en immersion

Dimanche passé, je suis allé barboter dans les bassins des bains thermaux. C’est un plaisir que je m’offre le plus souvent possible car je sais de longue date que c’est un type de traitement qui me régénère rapidement et efficacement. J’en abuse volontiers en particulier à la suite d’une période harassante et/ou stressante.

J’apprécie de me faire passer pour un poisson évoluant au milieu des petites bulles d’air. Je suis particulièrement friand du pataugeage en apnée. En à peine un peu plus d’une heure de trempette, je ressors de l’établissement thermal retapé et frétillant comme une anguille…

Alors que je me laissais délicieusement masser la nuque par la pression d’un jet d’eau sous-marin surpuissant, sont passés devant moi deux spécimens humains formant visiblement un couple d’amoureux aux comportements typiques de cette espèce. Monsieur s’était fait tatouer un barcode juste au dessus du niveau de flottaison, derrière l’épaule gauche. Son tatouage ne datait pas d’hier, car il était passablement défraîchi. Il n’était guère possible encore de distinguer avec une netteté suffisante, les bandes blanches des bandes noires…

De formation technique et ayant travaillé il y a fort longtemps dans le domaine des codes à barres, par déformation professionnelle vétérane, je me suis dit que même le meilleur des scanners modernes ne serait pas à même de décoder le contenu de son message à fleur de peau …

Heureusement grâce à mon coup d’œil d’expert, j’ai décodé le message flouté et l’ai reconstitué à votre intention, pour que vous soyez à même à votre tour de le lire sans peine :

 

 

 

Technology is not Sexy !

Technology is not Sexy !

Toutefois, je conçois fort bien l’éventualité que je me goure sur toute la ligne…

Et que ce personnage de fiction à l’instant se régale,

Du plus fabuleux coup de foudre que saura lui offrir sa trépidante existence !

Un croquis provenant de la pile et un titre extrait de la boucle dans ma tête. 
Des petits trucs comme ça dont je ne savais pas trop quoi faire jusqu'ici. 
Puis une fois assemblés l'un avec l'autre, les petits trucs ont pris du sens... 

Oskar du meilleur acteur dans un vilain second rôle

Best Actor in a Villain Supporting Role Oskar_2_sunof.net

Best Actor in a Villain Supporting Role Oskar

Un Oskar n’a rien à voir avec un Oscar : Remarquez ce k judicieusement placé, qui distingue nettement l’une et l’autre des deux distinctions.

L’Oscar est un prix généralement attribué à ceux ou celles qui jouent aux héros, aux sauveurs de planètes ainsi qu’à ceux ou celles qui courageusement se sont mis en tête de mettre une trilogie de bâtons dans des roues foutrement mal intentionnées.

LOskar avec le k lui (voir l’illustration non contractuelle ci-dessus) est une distinction exclusivement décernée aux assistants de vilains despotiques, aux auxiliaires de méchants mégalomaniaques, aux suppléantes de sorcières qui ne pensent qu’à leur pomme.

Ces adjoints qui sont des personnages secondaires mais néanmoins indispensables, n’ont que rarement été récompensés jusqu’ici. Une injustice souvent accablante pour une conscience, lorsque les conséquences sur celle-ci de leur mauvais rôle ne peuvent être atténués voir déculpabilisés par une quelconque récompense.

LOskar avec le k c’est pour ceux ou celles qui, pour des raisons obscures, ont accepté d’incarner le souffre-douleur du mauvais rôle principal, permettant à leur supérieur machiavélique de sublimer sa noirceur ainsi qu’au héros de se profiler favorablement en vue d’une prochaine nomination aux Oscars.

 

Une republication d'un ancien article qui colle à l'actualité. La statuette 
moissonnée en 2015 trône toujours sur ma cheminée bibliothèque mon four 
micro-ondes. aujourd'hui, grâce à cette distinction, on pense toujours en premier 
à moi, pour incarner un rôle de bras droit de "villain" !

P.S. Je me suis soudain rappelé que lorsque j'avais réalisé ce dessin et écrit
ce texte, une connaissance m'avait fait savoir que cette statuette lui faisait 
peur, ce qui n'était pas du tout mon but ! 
Je rappelle que ce blog n'est rien d'autre qu'un laboratoire de petits délires 
parfois satiriques, à prendre au minimum au dixième degré.
Il n'est pas supposé filer la trouille à qui que ce soit ! 

Le revers d’une incertitude

 

Le revers d’une incertitude

>…<

Toi qui au grand jour te caches

Derrière l’impact de ton panache

Révèle moi donc ce que tu dissimules

Derrière tes numéros de funambule

Tu esquisses tes habiles tactiques

Derrière un voile de flou artistique

Présomption d’une réalité que tu redoutes

Revers d’une incertitude qui te barre la route

>…<

Rêve numéro 78b

Rêve numéro 78b

La légende voudrait qu’il faille tout mettre en œuvre pour réaliser ses rêves ! Qu’il faille croire en ses rêves et blablabla !

En temps normal, je vois les rêves comme une forme d’excentricité d’un cerveau laissé trop longtemps sans surveillance. Le pur produit d’une cervelle se livrant à quelques sottises dans le but de se chauffer avant de passer aux choses sérieuses… Les rêves parfois, c’est sympa justement sous forme de rêve, mais il me semble raisonnable de se méfier de leur potentiel développement dans la réalité.

Mais comme dans la légende, à force parfois d’y croire dur comme fer à cheval, j’en ai récemment réalisé un ! Et il ne s’agissait pas de celui qui figurait en tête de liste ni même du plus accessible de ma collection !

Ce rêve pour le réaliser, j’allais devoir payer le prix fort !  Car c’était un rêve qui devait se payer en rêves !

Pour qu’il devienne réalité, je devrais accepter, peut-être pour le restant de mes jours, d’en diminuer dramatiquement le nombre ! Et là, je parle de ceux du petit matin, qui comptent parmi les meilleurs en termes d’intensité et de qualité !

Pour une explication détaillée cher lecteur, remontons ensemble le temps d’à peine quelques décennies…

Fringant jouvenceau, je nourrissais la folle ambition d’être un beau jour d’un siècle prochain, capable « comme les autres » de me lever aux aurores ! J’avais à l’époque pleine conscience de ne pas avoir été doté par la nature d’un don particulier en matière d’auto-réanimation matinale.

A cette époque là, il m’arrivait d’être capable de retourner dans le rêve brusquement interrompu par un réveil n’ayant pas obtenu mon consentement ! Et ce pouvoir particulier des plus délicieux, n’était pas négociable.

Et ce n’était pas du tout pour faire partie de l’élite des lève-tôt à qui, selon le fameux proverbe, appartiendrait ce monde. J’ai toujours pensé que ce dicton avait été breveté entre deux guerres par un militaire de carrière souffrant d’une dépression existentielle.

Sur ma Dream List, c’était l’un des rêves classé science-fiction : Je m’imaginais un jour, dans une station spatiale, gaillardement sauter du lit au premier chant du coq, plutôt que de m’isoler de la prestation karaokesque matinale de l’emplumé, en me réfugiant sous l’oreiller, pour être au mieux à même de consommer, avec la délectation qui s’impose, un supplément de silence et de sommeil !

Maintenant cher lecteur, revenons à la date d’aujourd’hui …

C’est donc sans prévenir, que ce rêve-là , s’est soudain matérialisé alors que je ne lui avais imposé aucun délai de livraison, ni ne l’avais jamais menacé d’aucune sommation.

Soudain dans la vraie vie comme dans mon vieux rêve, il m’arrivait à l’aube d’être le premier du secteur à poser le pied sur la planète terre, le premier arrivé au bureau. Puis je me suis vu consciemment renoncer, sans contrainte nit menace aucune, à une grasse matinée sacrée du week-end !

Aaaaaaaaaaaaarg ! ( effets écho et reverb à fond )

Réveillez-moi, s’il vous plaît ! Il crois comprendre qu’en ce moment même, je rêve que ce vieux rêve utopique s’est brusquement réalisé…

La nuit, je choisis le gris

Ne m’approche pas, non n’insiste pas !

Je ne m’allongerai pas tout près de toi

Je m’en vais rôder dans le secteur toute la nuit

Enveloppé dans la sobriété de mon costume gris

..

Ne me dorlote pas, voyons ne t’obstine pas !

Je ne peux pas rester pour ronronner dans tes bras

Je dois sortir me lustrer les moustaches avec désinvolture

Dissimuler ma curiosité sous le châssis des voitures

..

Ne me caresse plus, allons ne t’acharne pas

Je ne partagerai pas ta paresse soudaine sur ce sofa

Je m’en vais au dehors pour discrètement frôler des murs

Miauler ma fausse mélancolie en haut des toitures

..

Le chat est une image graphistouillée par mes soins, qui est basée sur une photo  
en couleurs dénichée sur internet pour laquelle j'ai eu un sérieux coup de cœur, 
et puis l'inspiration pour le texte, elle s'est insufflouillée d'elle même 
au travers de l'image graphistouillée... Mais cette fumeuse explication est 
peut-être un peu embroustillée...