part 1 <– 1ère partie ici
Category Archives: Accrochages
Some People – part #1 –
Salut toi !
D’habitude j’aurais plutôt tendance à faire dans le court métrage.
Ici je vais tenter d’enchaîner régulièrement un nouvel élément à droite,
Ça formera peut-être un jour un long métrage ou une chaîne sans fin, qui sait…
Ici pas de copyright et (autant que je sache) pas de brevet déposé sur le concept.
Si t’as un, voir quatre ou cinq murs tristes chez toi, cours vite acheter tout le matériel nécessaire et égaie le(s) avec un truc dans le genre. A toi de voir.
Allez à plus pour la suite …
Une tombée de couleurs dans un océan de grisaille
Schwips
Un T-shirt en série limitée, et il n’y en aura pas pour tout le monde !
Durant la semaine du 18 au 24 novembre 2013,
Vous pourrez acquérir, sans risquer la banqueroute,
Sans devoir pour cela vendre père, mère ni même ailleux aux enchères
Un T-shirt rare, taillé pour votre confort à vos mensurations de rêve,
Par les meilleurs couturiers du moooonde et même au-delà,
Sur le vêtement, imprimé avec de l’encre d’une purété incroyable
L’une de mes modestes créations, le poulet de Vitruve !
Inutile de résister ma poule ! Tu vas forcément craquer !
< lien direct>
A partir de mille et une ventes, en accord avec notre département marketing
nous déciderons de sortir également un pull-over pour l’hiver
en pure laine vierge avec le même motif à self-piquer devant sa cheminée.
N’oubliez pas d’aller jeter un coup d’oeil sur le site,
Car moult artistes de tous horizons y sont présentés :
Revoir l’article sur ce blog avec le dessin original
Pour les anglophones :
The Vitruvian Chicken is a pastiche inspired by the Vitruvian Man created by Leonardo da Vinci, based on the work of the architect Vitruvius. The pastiche is based on the correlations of ideal chicken proportions in relation to the geometry of an egg.
S’il te plaît… Dessine moi un mouton !
Il peut arriver, quand on voyage en bagnole, qu’une avarie au niveau du moulin à pistons, nous contraigne à un arrêt imprévu, au beau milieu d’une banlieue lugubre et désertique.
Forcément, pas trace d’un mécanicien qualifié parmi les passagers qui de toute manière sont déjà bourrés et stones au fond de la banquette arrière. Par-dessus le jour du marché, il ne nous reste que trop peu de bière : A peine de quoi éponger un tout début de soirée.
La nuit tombe, et il est de notoriété du public que les nuits sont chaudes dans ces faubourgs. Comme on est tous bien trop naze pour méditer, on décide de remettre la résolution de nos tracas techniques à des lendemains moins brumeux et après avoir épuisé nos provisions de cervoise, on s’assoupit sur les lieux de la petite teuf improvisée, un terrain vague qu’on pourrait presque qualifier de bucolique, avec quelques verres dans le nez.
Au lever du jour, une drôle de voix me tire des tentacules de Morphée :
– S’il te plaît … Dessine-moi un mouton !
J’ai sauté sur mes pompes comme l’homme qui avait vu l’ours, je me suis tamponné les mirettes et j’ai pu voir devant moi, un mec qui brandissait une Kalachnikov et qui me fixait gravement. Il n’avait pas l’air d’être perdu, si ça se trouve on s’était échoué sur son territoire…
J’ai sorti ma tablette tactile de la boîte à gants de notre chignole et malgré une légère tremblote résiduelle, en deux ou trois habiles glissements de doigts, j’ai affiché à l’écran un magnifique mouton que j’avais dessiné en maison de redressement dans le but retrouver mon calme après une altercation avec un codétenu.
Mon mouton lui a semblé correct, même si ce n’était pas le chef d’œuvre espéré et tout naturellement un respect mutuel s’est installé entre nous. Il m’a montré les tatouages qu’il s’était fait faire lors de ses nombreux séjours en tôle en attendant l’arrivée de l’un de ses potes mécano qui a remis notre guimbarde en état de marche. Il nous a d’ailleurs conseillé à l’avenir de ne plus tirer autre chose que des allemandes.
Pour le remercier de nous avoir tiré des emmerdes et à titre de dédommagement pour la nuitée, on lui a refilé nos portefeuilles ainsi que le butin de nos deux dernières campagnes nocturnes et je lui ai offert la tablette tactile avec le dessin du mouton pour enrichir sa collection.
Dans le secteur, il se faisait appeler « le petit prince des quartiers ». J’avoue qu’il méritait bien son blaze : Ce mec s’était montré bon prince avec nous !
Un animal embouché
L’autre jour j’ai eu à faire à un ours mal léché,
Il était très haut perché, sur ses grands chevaux !
Faut-il batailler avec ces drôles de zèbres ?
Au lieu de me sentir comme un poisson dans l’eau ?
Au loin, un clébard se met à aboyer au passage d’une caravane,
Ailleurs, un coq chante faux, perché sur son tas de fumier…
Et moi fort comme un bœuf, avec ma tête de cochon
Je suis malin comme un singe et j’en ris comme un âne …
David vs Goliath reloaded
Voisinage romantique
Exclusif : Le profil du gendre idéal
Faites demi-tour dès que possible !
L’autre jour, avec madame on s’est accordé un break improvisé !
Une envie soudaine d’aller faire une surprise à des amis,
Voir du monde qu’on ne voit pas assez souvent !
On a pensé profiter d’une coutume locale liée à l’espace-temps,
En souvenir de la naissance de l’un des leurs qui je le crois, s’appelait Nöel…
Alors qu’on était en route pour la lointaine planète,
Située dans la voie lactée, le système solaire,
Alors qu’on glissait depuis déjà quelques années-lumière,
Voilà que notre système de navigation tombe en rade !
“Faites demi-tour dès que possible !”
“Impossible de recalculer un itinéraire”
“Désolé, mais votre destination reste introuvable”
Madame m’a immédiatement reproché
D’avoir toujours tendance à remettre à la fin des temps
La mise à jour des cartes de navigation…
La fessée patrouille
Je le reconnais enfin publiquement, mais j’avoue que ça m’en coûte : – J’ai été élevé au tape-tapis en osier tressé !
Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de cet accessoire, imaginez une sorte de raquette de tenis, faite à la base pour fouetter et donc dépoussiérer les tapis une fois suspendus. Votre brocanteur sera probablement heureux de vous en céder un exemplaire en bon état et à vil tarif si vous insistez…
Grâce à cette spécificité, je peux aujourd’hui me targuer d’un pédigrée rural et m’affirmer détenteur confirmé d’un popotin de robuste facture. Le sentiment d’être l’un des prolongements d’une longue lignée de durs à cuire (et du cuir), prédomine encore, dans les tréfonds de mon esprit.
C’était pour notre bien ! Une éducation à la baguette, la célébration de l’inévitable châtiment physique en cas de pétouillon de traviole, le culte de la pétoche de la poigne qui s’abattra lourdement sur le postérieur dénudé du vilain, le principe de l’obéissance et du respect versus la sanction et la culpabilité.
Parfois, je me demande si mon arrière-train fume encore, car je n’ai pas été extirpé de la série des moutards les plus sages ! Alors, une seule petite pensée pour ceux qui avaient droit à la boucle en fonte du ceinturon de leur paternel, et je suis en mesure de retenir toute manifestation résiduelle de révolte : Comparé à d’autres, je n’ai pas été trop mal loti : Ne plus pouvoir m’asseoir sur mon séant en feu pendant quelques dizaines de dizaines de minutes, ce n’était de loin pas aussi sévère que la collection de bleus de torgnoles sur toute l’anatomie.
Heureusement dans les foyers modernes, cet ustensile d’osier ou son pendant post-archaïque en plastique, a depuis été efficacement substitué par l’aspirateur. Personne ne s’en plaint, mis à part peut-être les tresseurs d’osier contraints de recycler l’entier de leurs efforts dans les paniers de ménagères et de pique-nique.
Et moi, je déclare formellement ne pas posséder de tape-tapis. Et je réfute l’idée même, de m’être à l’occasion servi de ma ceinture dans un autre but que d’éviter au possible l’embarrassante chute de mon pantalon. Et lors de mes fréquentes rondes et patrouilles du côté de leurs chambres, je n’ai jamais eu a distribuer de coup de tuyau d’ aspirateur sur les croupions respectifs de ma marmaille turbulente. La crainte du tape-tapis est maintenant inscrite dans nos gênes.
Pour terminer, je dois encore vous confier une chose : Vous relater LA dernière fois !
En principe on se souviendra volontiers des premières fois, mais ma dernière raclée, elle n’est jamais sortie de ma mémoire : Un jour ou j’avais encore mérité la flagellation de fondement, j’ai habilement subtilisé le tape-tapis des mains de ma génitrice et l’ai plié dans tout les sens en le coinçant dans une porte entrebâillée, ceci jusqu’à le rendre totalement inutilisable, même pour désempoussiérer le petit paillasson de l’entrée.
Ma soudaine révolte a payé. J’étais devenu le plus fort. Il fallait enfin que je prenne garde à ménager mon magnifique cul de babouin…
( Ce billet historique a été importé de mon ancien blog. L’attrait de son seul titre ayant (selon les stats) ameuté nombre de curieux à l’époque, je me suis dit, autant continuer de faire frémir l’internaute, tant qu’à faire…)
Salade de fruits et légumes
S’il n’avait pas ramené sa fraise
Et qu’il n’avait pas attrapé le melon
Il ne m’aurait pas pris le chou avec ses salades
S’il ne m’avait pas cassé les noix
Qu’il ne m’aurait pas traité de banane
J’en aurais pas eu gros sur la patate
Au point que je lui balance une pêche en pleine poire
Et lui ratatine la pastèque contre les mûres
L’éclate comme une framboise et lui presse le citron
Maintenant sur le gâteau , voilà que la cerise
C’est ses frais de dentiste qui seront pour ma pomme
Cette histoire me laisse mi-figue mi-raisin
Je me suis juste interposé entre cet haricot et l’ananas
Alors que c’était pas vraiment mes oignons
Je ne faisais que passer par hasard dans le coing
Et je ne pensais pas provoquer une volée de pruneaux
J’ai l’œil gauche comme une orange sanguine
Ca m’apprendra à vouloir, comme une courge
Ainsi maladroitement manier le bâton et la carotte
Et me mêler des histoires de ces deux grandes asperges
A la cervelle de la taille d’un petit pois
A l’avenir je resterai à l’écart, sans bouger comme un légume
Et resterai indifférent aux différents des autres derrière mon jus de fruits
Au lieu de vouloir jouer au justicier médiateur pour pas un radis
Le triomphe relatif du filou
J’ai vu clair dans tes méthodes persuasives et mercantiles
J’ai détecté le boiteux dans tes discours jubilatoires et habiles
Tu ne me feras plus croire à tes impropres paroles d’évangile
A ainsi vouloir encore me prendre pour le dernier des imbéciles
Je ne verrai plus en toi et ceux de ta division, autant de filous hostiles
Prêts à bondir sur leurs prochaines proies, tels de traîtres reptiles !
On dit que la nuit tu dors du sommeil de l’inoffensif tranquille
Que tu te vantes parfois d’avoir su bonimenter de manière si subtile
Que tu vas enfin pouvoir t’offrir cette superbe et chère automobile
Que tu pourras ainsi te déplacer presque à la vitesse du missile
Pour aller ratisser les profondeurs de territoires giboyeux et fertiles
Il semblerait que c’est de bonne guerre et qu’il ne faudrait pas me faire tant de bile
Que la priorité n’est plus au long terme et à la franchise en ces temps difficiles
Qu’on doit bien s’occuper et s’enrichir avant de se voir devenu décrépi et sénile
Pour à son tour se faire duper à deux pas de l’asile par un chacal juvénile…
Ta réponse c’est que c’est chacun pour soi, ou retire toi sur la plus déserte des îles !
Mais avant mets-toi vite à l’abri en contractant cette assurance en cas de tuile
Et place toutes tes plus belles billes chez ce fameux gestionnaire d’argent facile
Puis signe là et je m’occupe en personne de te faire livrer cet article inutile…
Faux départ ? (Une vraie histoire de faussaires)
Attention, l’histoire que vous allez lire n’est que pure fiction et est inventée de toutes pièces.
Je vous mentirais comme un arracheur de dents, si je vous affirmais qu’elle est authentique !
Depuis la terrasse de ton monde factice
Tu contemples sous ton ciel artificiel
Devant tes constructions de façade
Ton jardin d’acclimatation sophistiqué…
Au bord du grand bassin rempli de larmes
Ta fausse blonde aux faux espoirs préfabriqués
Ajoute encore du vernis sur ses faux ongles
Et doute toujours de l’apparence de ses faux seins…
Elle aurait flairé une comédie voir même des simulacres
Soupçonnerait l’apparition de faux semblants
Hier soir encore elle en a fait tout un faux plat
Elle a même été jusqu’à te qualifier de faux cul !
Alors tu es sorti lâcher quelques faux billets
Tu vas encore l’éblouir d’un étincelant ornement
Par de l’éclat imaginaire ou une belle imitation
Tu viens d’être catapulté ministre de la corruption !
Mais si ça se trouve elle aussi, elle a feint ?
Un petit mensonge nécessaire, mais mal incarné ?
Un faux-faux pas, ça tout de même, ce serait abuser !
Depuis le balcon de ton monde qui triche
Tu te régales que sous ton ciel postiche
On pourra te juger, mais point te condamner
Pour un détail comme un faux et un usage de faux
Puisque le faux de nos jours, c’est devenu l’usage…