Category Archives: Griffonages (croquis esquisses)

Un cheval de Troie fougueux

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Un cheval de Troie jeune et fougueux, vissé sur une planche à roulettes. Il piaffe d’impatience de pénétrer dans la citadelle et s’il le faut, d’y ruer dans les brancards…

Juste avant de griffonner cet intrépide canasson, je venais de me casser les dents sur la caricature d’un autre animal, connu celui-là pour être particulièrement placide et paisible. Il me paraissait facile à esquisser et l’avais même déjà baptisé “mon spirit animal du mois“. Raté mais partie remise.

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Il n’y a pas assez de place pour nous deux dans cette ville !

Cette semaine, un lanceur d’alerte étasunien à dévoilé devant le congrès, qu’il avait eu vent de l’existence jusqu’ici tenue secrète, de la dépouille d’une entité biologique extra-terrestre, conservée dans un congélateur confidentiel, planqué dans une zone aussi reculée que nébuleuse.

De notre côté, nous n’avions évidement pas attendu l’invention des réseaux sociaux et l’avènement de retransmissions en live d’obscures et théâtrales audiences politiques pour apprendre que cette malheureuse créature venue d’ailleurs s’était en réalité faite dégommer au cours du 19ème siècle dans le grand ouest. Le drame s’était déroulé dans la rue, devant un saloon de thé, lors d’un duel provoqué sur un simple coup de tête par un garçon-vacher acariâtre et imbibé.

La disparition de cette entité biologique fût hélas, une grande perte pour la communauté, même si on sait aujourd’hui qu’à cette époque-là, ce type de règlements de comptes inopinés étaient monnaie courante dans le secteur !

Par contre, nous sommes à ce jour toujours dans l’expectative en ce qui concerne le devenir de son cheval volant, disparu lui-aussi, et dont certains autochtones auraient souhaité faire l’élevage…

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Le rêveur-contemplatif

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Pour rien au monde, je ne me débarrasserais de mon profil de rêveur-contemplatif !

Par contre, l’autre jour, durant la tempête-tornade surprise qui a frappé la ville, je suis resté statufié derrière ma fenêtre, les yeux écarquillés devant le spectacle de la violence inédite du déchainement des éléments…

Ce n’est qu’une fois le calme revenu que j’ai réalisé mon absence de réactivité. En allant constater l’ampleur des dégâts dans la rue et quand un habitant du voisinage vivant lui-aussi sous un toit, m’a dit qu’il s’était précipité pour préparer un sac avec quelques affaires de première nécessité…

Alors que moi, durant ces cinq minutes d’apocalypse, j’avais juste un gros boulet à chaque pied ! Et j’étais pris d’une sorte d’excès d’optimisme aussi…

Avec le recul, j’ai fini par piger que cette vitre aurait à tout moment pu m’éclater au visage et pire encore…

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Un œuf aux épinards

Une libre adaptation du personnage de Calimero, héros malgré lui d’un dessin-animé de mon enfance. Il se sentait fort malchanceux de naissance puisqu’il était le seul poussin noir d’une fratrie de poussins jaunes. Son expression favorite, dans les moments où il devait affronter des épreuves difficiles était “C’est vraiment trop injuste !”. C’est petit à petit que je l’ai transformé en un poussin doté d’un esprit rebelle, qui repousse les ondes négatives tout en s’agrippant fermement à sa branche.

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L’oiseau rebelle

J’avais déjà entendu dire dans une fiction, que l’amour était dans la prairie.

Avec mon bâton de pèlerin nous avions trouvé la motivation de nous y promener…

Mais je n’avais pu y cueillir d’autre belle plante que quelques fleurs de printemps.

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Un paysan du coin m’avait raconté que selon lui, l’amour était dans la forge.

Alors j’avais choisi d’en visiter quelques-unes, mais elles n’étaient plus en activité…

Je n’y avais d’ailleurs déniché d’autre trophée qu’un vieux fer à cheval rouillé.

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Un explorateur m’avait confié qu’il devait sans doute se trouver dans la jungle.

Alors j’étais parti m’aventurer dans le moins inaccessible des maquis inexplorés…

Mais ce paradis de sélection naturelle n’a pas pris la peine de me sélectionner !

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J’en suis revenu à cette idée qu’il ne pourrait être ailleurs que sur une plage ensoleillée.

J’avais entrepris de fouler des kilomètres de sable le long de la frontière des vagues…

Sans y faire la rencontre d’une navigatrice conquérante ni celle d’une sirène tentatrice !

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C’est un pigeon voyageur qui avait fredonné que l’amour est un oiseau rebelle !

Alors je m’étais mis en tête de me donner les moyens d’apprendre à voler….

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Un drôle d’oiseau rebelle

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La seconde impression

L’autre jour, j’ai lu quelque part dans un extrait d’interview, qu’une actrice célèbre aurait déclaré qu’elle ne pouvait presque plus offrir de première impression. En gros, que ceux qui avaient déjà fait sa connaissance par écrans interposés, se seraient forgés une opinion quasi-définitive à son sujet.

Ma première impression de cet article a été qu’elle avait plutôt eu le fin nez de procéder à des tirs groupés de premières impressions, sans forcément avoir a y être confrontée en personne. Qu’ensuite les premières impressions réussies se sont naturellement regroupées en fans clubs ou en autant de terrains conquis. Qu’ainsi, un premier tri efficace à large échelle avait été effectué. Que tout cela à mon sens, avait toutes ses chances d’être un bon concept.

Suite à cette première analyse rapide, sa déclaration est allé garnir la pile des sujets de réflexion en attente.

Il y a eu cet autre jour où j’ai fait la découverte du poisson-spatule. Il était en suspension derrière un écran de verre et me fixait de son œil critique. Comme son nom le laisse supposer, cette espèce a été affublée entre ses yeux d’une longue spatule, qui mesure un bon tiers de sa longueur. Pour être honnête, ma première impression a été que c’était sans doute là, un poisson du vendredi. Non pas celui du jour où on serait tous éventuellement censés en consommer, mais celui du designer épuisé par la masse de travail accompli, se voyant tuer du temps sur un projet lambda en attendant son départ en week-end.

Serait-ce là le fruit d’une tentative de mutation qui aurait mal tourné ? Est-il un exemplaire unique dont la malformation aurait provoqué le rejet des siens ? Mais non, il s’agit bel et bien d’un modèle de série : Il y en a plein d’autres là-dedans et ils sont tous presque en tous points pareils !

Mais à quoi bon pourrait lui servir cette oblongue spatule ? Certainement pas d’écritoire ou de boîte à hameçons, cela parait évident. Une hypothèse plausible serait que cet outil proéminent lui serve à aller farfouiller dans une épaisse couche de vase, à la recherche de restes de granulés de nutriments ou pour y dénicher une âme sœur enfouie. Parce que de toute évidence, pour cette espèce en particulier, un bon repas en face à face ne promet pas que des sommets de romantisme.

C’est un coup d’œil sur la fiche technique du curieux spécimen qui m’apprend que son appendice nasal surdimensionné est bardé de haute technologie en matière de récepteurs sensoriels…

Et nous, qui avec le progrès, nous sommes habitués à cuisiner du poisson sans arêtes, sans œil, sans écailles, sans nageoires, qui ne colle pas dans la poêle, qu’on peut retourner facilement à l’aide d’une spatule profilée. Un ustensile basique dont on est soudain amené à découvrir que nous n’en sommes absolument pas à l’origine non plus !

C’est donc suite à ma seconde impression que je demande une fois de plus à dame nature de m’accorder son pardon et si possible, un supplément de largesses, pour l’avoir une fois de plus, un peu vite, suspectée de se livrer à des bricolages ridicules avec des pièces qui lui restaient sur les bras.

Voilà, aujourd’hui ce sujet est passé de la pile des sujets de réflexion en attente à celle des sujets à approfondir en attente. Un de ces jours, c’est décidé, je vais aussi prendre le temps de me pencher sur la fiche technique de cette fameuse actrice…

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