Category Archives: Témoignages

Vol au dessous d’un nid de frelons

Je ne sais pas quelle mouche m’a piqué

Mais depuis il y a mon abdomen qui a enflé

J’ai l’impression qu’il me brûle les ailes ce poison

Pourtant pas de trace du moindre aiguillon.

 

On m’avait pourtant prévenu de ne jamais m’approcher

De l’alvéole toute à droite qui jouxte l’entrée

Il paraît que c’est là que s’abrite souvent la reine

Sa résidence bien gardée pour les fins de semaine

 

Voilà maintenant que dans d’atroces convulsions,

Je perds le contrôle, pique du nez vers le gazon

Je n’ai plus d’espoir, plus grand chose à espérer

Sauf peut-être de ne pas trop agoniser.

 

Je trépasse et me voilà à la porte du paradis des insectes

J’ai le bourdon à cause de cette mort prématurée et suspecte

On va longtemps se moquer de mon énorme imprudence

A peine plus de six jours et cinq nuits après ma naissance…

 

Alors toi ma vieille qui chaque jour te pique à la seringue

Qui t’injecte volontairement ces produits comme une dingue

Ton corps ne meurt peut être pas du venin de la première aiguille

Mais tu es la victime et le bourreau de ta propre survie.

 

Toi tu as peut-être encore droit à une autre chance

Si tu prenais enfin le long chemin de l’abstinence

En remplaçant ta dose fatale par un bel élan de liberté

Et les paradis artificiels par une envie d’exister.

Double vitrage et cheveux en quatre

 

Tiens, je devrais changer de tête, celle-ci m’intrigue !
Parfois elle fait mal et elle montre des signes de fatigue
La remplacer par une autre, pleine d’idées élégantes ?
Avec en prime une crinière plus dense et plus foisonnante…

 

Ma vue ayant baissé tout comme celle de ma coquinette
Nous nous sommes rendus chez le trafiquant de lunettes
Et puis un coiffeur lui, devrait pouvoir arranger cette tignasse
Démêler les nœuds bien serrés, élaguer cet amas de filasse !

 

Trois couches de verres correcteurs dans le bidule devant mes billes
Pour que les flous se dissipent et que se révèlent même les broutilles
Cruelle utopie que celle de penser échapper aux altérations du temps
Moi je veux comme au premier jour, voir des étoiles, des printemps !

 

Alors implantez-moi de quoi saisir ces détails qui m’échappent …
Qu’aveuglements et distorsions passent vite fait à la trappe !
Comprenez, j’ai une chambre avec vue sur une magnifique planète !
Dans le palace des sentiments généreux, en pension complète

 

Et s’il devait ne tomber qu’un seul cheveu dans ma soupe
Je ne voudrais pas n’y voir goutte sans une bonne paire de loupes !
Je me suis affublé de quelques montures, mais aucune n’a su me flatter.
Restés indécis, nous nous sommes rendus chez le barbier d’à côté.

 

C’est un peu l’anarchie sur ce caillou, connaîtriez-vous une solution ?
Une coupe au rasoir puis trois coups de ciseaux dégageront ce front !
Le virtuose de l’éclaircissement a taillé à vif dans l’effectif minimal
Me rassurant dans le miroir que j’affichais bien des restes de bel animal

 

Ensuite nous voilà de retour chez le bricoleur de binocles
Seconde tentative pour repérer le plus seyant des articles…
Sur mon tarin se déposent alors une autre suite d’encadrements
Serais-je devenu à ce point opiniâtre et capricieux au fil du temps ?

 

Allons, je me trouvais pas si mal avec cette paire-là, finalement…
Mais c’était lorsque je portais encore bien plus fournie toison !
Alors, pour être certain de mon choix, je vais repasser plus tard
Je repousse de six mois, proposez moi un autre rencard…

 

Je plaisantais, je vais prendre celles-ci, progressives et indiscrètes !
Elles plaisent tant à mon amour et j’aurais grand besoin d’une vision quasi parfaite
Car le semestre nouveau de son cours de dessin débute tout à l’heure !
Et je vais la vivre de mes yeux à partager finesse du détail et nuances de couleurs…

Ardent festin pour le dur à cuire

 

Alors que je n’étais encore qu’une demi-portion

Une bonne pâte qui aimait paraître dure à cuire

Assidu d’emblée à m’en payer une bonne tranche

A revendiquer mille cerises sur ma part de gâteau

Sans m’éreinter à couper des cheveux en quatre…

Un beau jour flânant dans les bas quartiers

Voilà mes prunelles charmées par ce joli petit lot

Là, dans la vitrine d’un fin pâtissier et confiseur

Elle m’est apparue si appétissante et entière

Dorée à souhait, fruitée et croustillante !

Des éclairs m’ont traversé de part en part

Bon sang mais que de désir et de convoitise je salivais !

Je n’ai pas lâché le morceau à un tiers

A quoi bon cogiter l’entier du suivant quart d’heure ?

Cette alléchante qui n’est pas qu’une moitié d’évidence

La manquer là, demain ce serait trop dur à avaler…

 

La sex machine enfin démystifiée !

Note de la rédaction [NdlR] : Ouais ben hein heu désolé pour les termes techniques et ausi pour le ronflant du titre de cet artiqueul…

Je vous avoue que j’espère toujours le miracle d’être un jour engagé à plein temps par une revue sérieuse de vulgarisation des plus grands mystères de ce monde… (mdr lol haha )

(Illustration du résultat d’une enquête réalisée sur un échantillion représentatif de 10 individus sur une population de 3,5 milliards de sujets recencés à ce jour)

Blogotonic

Ha faire un blog ! Voilà une riche idée qu’elle est bonne n’est ce pas ?

Le problème c’est que mon look n’est pas particulièrement particulier. Alors tant pis pour pour le collage sur la toile des photos de mes tatouages et de mes piercings que j’ai oublié de me faire graver et épingler. J’ai beau me regarder dans un miroir aux alouettes, rien ne me distinguerait dans une gare d’un autre quidam qui veut prendre un train en provenance d’Amsterdam pic et pic et colégram, bourre et bourre et ratatam… Donc je le crains, ce ne sera pas un blog physique mais peut–être un blog psychologique. Mais j’ai beau chercher dans les tréfonds de mon intellect, je ne déniche pas de connections à fort taux d’intérêt qui puisse faire saliver l’œil du visiteur. J’ai beau secouer latéralement la tête pour voir si des idées lumineuses s’entrechoquent… Pas le moindre cliquetis n’est audible, dans une pénombre moite et effrayante. Ce ne sera donc pas un blog mental non plus mais pourquoi pas, un espace de racontage existentiel ? Que pourrais-je immortaliser concernant mon vécu, un fait susceptible de transcender un lecteur assidu ? Ah bon sang et cette mémoire qui me joue des tours… N’étant plus le rebelle pourfendeur de conventions d’antan et ayant rangé mon palmarès de jeune premier tout vigousse sur une étagère poussiéreuse du galetas, je peux d’ici subodorer l’ennui mortel engendré si je raconte une seule de mes journées standard pimentées du traditionnel coup de barre de quatroze heures quinze. Ca ne sera donc pas un blog de découpage de tranches de vie, même si l’autre jour j’avais piscine et que j’ai tiré en longueurs. Un blog thématique ? Ah là je sentirais une opportunité à saisir sans délai ! Le thème central pourrait être le pilotage facilité d’une brouette, la parfaite maîtrise du monocycle utilitaire à benne basculante… Mais à part quelques paysagistes et fossoyeurs concernés par cette problématique, j’imagine que mes billets seraient vite enterrés. Il y aurait bien le blog politique. Celle de l’autruche me semblerait être un bon choix… Le blog poétique, mais ça ne rimerait à rien. Après mûre réflexion et analyse en profondeur, je crois que je vais renoncer à ouvrir un blog. Et ce soir une fois encore, j’irai me coucher tôt sans n’avoir rien d’autre de transcendant à vous raconter…

L’évaluation de niveau

L’autre jour, je me suis rendu en ville pour faire évaluer mon niveau…

Paraît que c’est bien de se laisser évaluer et ce, à tous les niveaux…

Alors je me suis rendu comme convenu à l’adresse en question….

Paraît que c’est une bonne chose de bien vouloir se remettre en question…

Et vous n’allez pas le croire, mais aussitôt arrivé devant l’ascenseur, que s’affichait déjà clairement le résultat de l’information que je m’en étais venu quérir…

Voyez plutôt :

Inutile alors de frapper aux portes ou de risquer d’aller me perdre à des niveaux inconnus…

De plus, je ne connais évidemment pas la direction à prendre et en ce moment, je ne me sens pas en sécurité à cause de la crise. Et puis ça fait longtemps que je ne suis plus un enfant

Alors je suis reparti entièrement satisfait de la conclusion de mon évaluation…

Je me situe clairement dans la moyenne, et je crois que cela me convient !

Il faut dire aussi que je me suis rendu à l’adresse en question avec les transports publics, sans quoi mon moral, aurait bien pu d’entrée de jeu tomber plus bas que terre…