Quand c’est un peu le chantier dans ma tête

Au départ, un achat compulsif instinctif basé sur l’éventualité de pouvoir jouer un rôle de modèle-assistant dans l’élaboration de mes dessins de trombinettes, j’avais depuis envisagé de lui trouver un nom de profil : Ce sera “Capichcabech“.

Je suis également sur le point de lui inventer un destin plus complexe …

Et pour commencer, il aura sa propre catégorie sur le blog : Profilages.

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Les flûtes au fromage

La plupart du temps, à l’heure de l’apéro en réunion familiale, il reste préférable d’éviter d’aborder des sujets politiques ou religieux.

C’est la règle d’Or, si l’on souhaite maintenir intacte l’entente cordiale au sein de la troupe, au moins jusqu’à ce que soit franchie la ligne d’arrivée de l’étape du passage à table.

Entre deux lampées d’un délicieux élixir liquoreux offert par la maison, nous philosophons donc volontiers à propos de chips ou de flûtes, quand nous ne nous égarons pas rien qu’un instant sur quelques rivalités de préférences, entre friandises sucrées et amuse-gueules salés.

Ce jour-là, nous avions tôt eu fait de constituer une unanimité solide autour du sujet des chips. Elles ne furent l’objet d’aucun point de désaccord au sein de notre assemblée.

Par contre, au moment de l’inspection des flûtes, une rumeur se propageât comme une trainée de poudre : La confiserie examinée serait aromatisée au fromage !

Comme toujours, chaque invité et membre de l’assistance, pris naturellement la peine de se soumettre à sa séance de dégustation, dans le but de vider son sac de grains de sel, avant que la toute dernière miette de l’amuse-bouche décortiqué, ne fusse engloutie à jamais.

Prélude pour une Dégustation :

– Eh bien, si vraiment, elles sont “au fromage” ces flûtes, ne serait-il opportun dans ce cas, de nous dévoiler lequel ? Ca manque cruellement de transparence tout ça, c’est louche.

– Mmm.. Je peux confirmer qu’elles ont un arrière-goût plutôt bizarre, ces flûtes… Mais c’est peut être parce que de manière générale, je ne suis déjà pas très fromage à la base !

– Alors moi je ne vois absolument aucune trace de fromage dans ce produit. C’est du grand n’importe quoi ! On s’est une fois encore fait rouler dans la farine !

– Vous ne trouvez pas que la seule question à nous poser, c’est quelles ont été les raisons suspectes qui ont pu pousser l’industrie agroalimentaire à glisser du fromage dans des flûtes au beurre et au sel ! Surtout qu’il est de notoriété publique qu’une majorité de consommateurs lambda n’ont même jamais pensé à ne rien demander de tel ?

-Comment cela ? Elles ne sont pas bio ces biscottes apéritives ? Alors, désolé mais ce sera sans moi : Je préfère repartir sur des valeurs sûres. Comme par exemple les chips !

-Pour moi c’est évident : Le seul but du département marketing agressif de cette marque du côté obscur, était de positionner ce produit en concurrence sur le marché des cubes de fromages d’apéritif ! Mais nous ne sommes évidement pas dupes !

Symphonie pour un Packaging :

– Haha ! Non mais visez moi un peu la tronche de cette meule de fromage sur cette illustration ! Ca ne peut pas faire sérieux. On est bien d’accord non ? Ah bon ?

– En effet ! Ce n’est pas le morceau de frometon le plus appétissant du siècle. On n’est clairement pas sur du haut de gamme dans le segment des produits laitiers transformés !

Ballade pour une Partition d’Ingrédients :

– Non mais regardez ! Il est écrit que ce produit est à base de fromage en poudre ! C’est révélateur de ces pratiques qui sont de l’ordre du recyclage industriel d’excédents de trous de fromage hors calibre ça !

– Ha et regardez moi ça : Il est inscrit presque noir sur blanc et en tout petit caractères que ça peut contenir des traces résiduelles de pamplemousse ou de cacao… Ouais ! Tout ça c’est un peu la loterie en fait !

Oratorio pour une Galette Finale :

– Si elles n’ont pas franchement un goût de fromage ces flûtes, c’est parce que le jour ou elles ont été produites, le mage sensé effectuer son habituelle procession en longeant la ligne de production avec sa meule de fromage à bout de bras était en congé maladie …

– Bon, écoutez vous tous ! Nous n’allons plus tarder à passer à table ! Et je peux vous annoncer que je nourris l’espoir que vous adorerez la délicieuse quiche au fenouil qui nous attend au moment de notre grande célébration du dessert… Quelque chose me dit que cette expérience inédite risque de vous plaire !

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Le bras droit de mon nain de jardin [1]

Ça fait plusieurs années que mon nain de jardin occupe son espace privilégié sur mon tableau d’affichage… Pour l’heure, je n’ai pas d’autre jardin que celui qu’on dit secret. Alors ne cherchez pas encore ce gnome par ici : Il n’est encore jamais sorti prendre l’air..

Depuis toujours ce petit bonhomme de papier affiche la même mine triste même si le pouce de sa main gauche reste invariablement dressé vers le ciel le jour, en direction des étoiles la nuit.

Il faut savoir qu’il n’a pas encore été pourvu d’un bras droit, le pauvre ! Il est incomplet. Alors j’estime peut être à tord qu’il n’est pas prêt pour aller s’aventurer sans risque dans un environnement aussi menaçant que dehors.

Ca fait plusieurs années qu’il attend avec une patience infinie que je lui en invente un. Qu’enfin, je fasse un bon geste pour lui…

Alors il a déjà vu passer moult propositions saugrenues en terme de membre supérieur conjoint et s’est déjà vu infliger une multitudes de postures et de gestuelles improvisées. Il a du se sentir affublé des plus ridicules et insolites attributs. Il s’est même prêté à de nombreuses manipulations d’outils de jardinage pour droitier…

Mais que ce soit le bras articulé robotisé, le tentacule bionique ou la pince de homard en titanium compensé, aucun appendice n’a jusqu’ici pu être retenu pour lui. Pour la plupart, ces accessoires conceptuels n’ont pas dépassé le stade de l’ébauche mentale ou celle de prototype en carton-pâte …

Il n’a obtenu qu’une promesse de ma part, c’est qu’un beau jour, il aura droit à son bras droit qui sort de l’ordinaire. Mais je dois avouer que sur ce coup là, je sèche, encore et encore… Et même encore plus que ça !

Récemment, j’ai attendu le printemps pour me rendre dans un jardin très spécial pour y rechercher l’inspiration du terrain. Là où, c’est où dame nature sait mieux que quiconque comment régner en maîtresse. Là où, quand elle se réveille, c’est tout l’espace sauvage en question qui se transforme en une véritable petite jungle en moins de deux semaines. Et c’est là aussi, où au même moment tout le secteur se surpeuple de bêbêtes visiblement incompatibles, mais qui semblent tout de même apprécier l’opportunité de s’y bousculer !

Là où, n’existe que dans le seul but de titiller l’inspiration de son visiteur : Et moi c’est là où chaque matin, j’ai pu boire de la rosée à même des feuilles avant d’y savourer la sérénité de siestes dignes d’un paresseux à pelage soyeux évoluant à son rythme dans son élément de prédilection. Et tout cela sur fond de symphonies de gazouillis et de ballets de papillons.

C’est à ces moments-là , qu’il m’arrive le plus souvent de trouver de bonnes idées et des pièces manquantes pour mes parties de dominos.

Malheureusement, une fois encore, c’est avant de pouvoir toucher au poteau rose, que j’ai cette fois-ci été tiré de mes rêveries créatives par un lézard qui jouait du tambourin dans un seau en plastique vide qui trainait à moins d’un mètre de mon bulbe à intelligences figé en mode veille…

Visiblement l’intention de ce dinosaure miniature était de me chasser de son territoire si propice à la méditation transcendantale. Il n’avait que faire de mes interférences. Devant les menaces du gardien du temple, il m’a semblé naturel et préférable d’obtempérer et de quitter le périmètre sans chouiner.

Il m’avait bien fichu la trouille quand même avec son raffut là, l’imposant animal. Je n’en avais jusqu’alors croisé que de beaucoup plus discrets et d’autrement plus enclins à se défiler en un éclair et en silence !

Il n’est pas certain que mon nain de jardin en attente de bras droit saura gober une excuse de plus comme celle-ci. Qu’il saura encore me pardonner mon incapacité chronique à lui concocter une trouvaille qui viserait à le compléter à la perfection. Pourtant, je souhaite vivement qu’il puisse au plus vite à son tour aller s’aventurer au fin fond de cette terrible jungle…

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Ca fait déjà 2 articles que j’écris, qui se basent sur 2 anciens dessins toujours inachevés, sans pour autant parvenir à en débloquer l’immobilité créative avec plus de succès... Bah ! Pour l’instant, on va dire que c’est avant-tout le voyage qui compte. Et puis, se faire réveiller par un lézard percussionniste, ça n’arrive quand même pas tous les jours…

L’entretien

ce blog n’est pas en panne quand il ne s’y passe rien !

parfois il est simplement à l’arrêt, pour un entretien.

quand le temps est venu de remplacer certains nuages

où que je suis dans l’attente de quelques pièces de rechange

je pourrais lui offrir un bon coup de nettoyage ?

en recalibrer les capteurs, en refaire certains réglages

mettre une goutte d’huile dans chacun de ses rouages

faire le plein de ce lubrifiant qui fait tourner les pages.

Et si je retournais faire un petit tour à l’agence de voyages ?

et si je veillais à ce qu’il y ait de la lumière à tous les étages ?

Un zombie peut en cacher un autre !

Je pense que de manière générale, on devrait mieux les signaler ces imprudents. Et ce, avant qu’ils ne décident de sortir de leurs terriers en plus grand nombre pour venir courir nos rues…

Rien qu’aujourd’hui, on en a sauvé in extremis deux spécimens en perdition. Après l’un de ces brusques quarts de tour pour changement de direction dont ils détiennent le secret !

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Troisième niveau de confusion entre deux étages

J’ai besoin de ma ration quotidienne de distorsions de la réalité. J’en possède en permanence quelques portions de secours dans ma boîte à outils de survie.

Il y a des jours où la réalité a déjà été agréablement enjolivée ou décalée par d’autres et où je n’ai pas à chercher à l’adapter avec les moyens du bord.

Cette semaine dans un ascenseur par exemple, un gamin remuant que sa mère cherchait à calmer m’a dévisagé avant de me désigner de la pointe de son index en m’appelant “papa” !

Ce n’était pas une première. Je rencontre régulièrement des bambins qui m’adoptent en un éclair, m’accueillant volontiers dans leur nid en me dispensant de tout conseil de famille.

Sauf que cette fois-ci j’étais préoccupé par des réalités et n’étais pas sur mes gardes. Je n’ai pas eu le réflexe de déployer mon sabre laser pour contre-attaquer avec une originalité et une fraicheur à la hauteur de la situation.

J’ai dû décevoir ce petit gars en déclinant son offre tel un débutant, en agitant à mon tour mon index pointé vers le plafond d’un ridicule va et vient.

J’avais déjà constaté que je faisais régulièrement des blocages dès que j’atteignais le troisième niveau de confusion. Je pense qu’il me manque encore un outil précieux dans ma boîte pour contourner ce genre d’obstacles.

Je me suis par la suite quelque part estimé heureux qu’il ne m’élise pas tonton Georges où me propose plutôt un mandat de “grand-papy”. Pire, il aurait tout aussi bien pu me voir en remplaçant acceptable de son hamster.

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Autre épisode de mes archives de père adopté :

Un œuf aux épinards

Une libre adaptation du personnage de Calimero, héros malgré lui d’un dessin-animé de mon enfance. Il se sentait fort malchanceux de naissance puisqu’il était le seul poussin noir d’une fratrie de poussins jaunes. Son expression favorite, dans les moments où il devait affronter des épreuves difficiles était “C’est vraiment trop injuste !”. C’est petit à petit que je l’ai transformé en un poussin doté d’un esprit rebelle, qui repousse les ondes négatives tout en s’agrippant fermement à sa branche.

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50 nuances

– Chériii ?? Tu m’aimes toujours ?

-Évidement ! Pour moi c’est une affaire qui roule !

– Ah, bonne nouvelle ! Et tu m’aimes comment ?

– Ben .. Comme les petits pois !

Quoi ? Mais qu’est ce que c’est encore que ces salades ??

– Rien de plus simple ! J’ai toujours aimé les petits pois et on dirait bien que c’est parti pour durer…

– Je vois. Et c’est comment que tu les aimes tes petits pois ?

– Si possible avec un cœur d’artichaut mijoté à l’eau de rose. Et toi ?

– Moi ce serait plutôt avec un grand cornichon

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