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Pour mes prochaines vacances, j’hésite encore à réserver une “forklift certified road-trip experience” ou à booker un séjour sur l’île de la tentation saison 10.
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Pour mes prochaines vacances, j’hésite encore à réserver une “forklift certified road-trip experience” ou à booker un séjour sur l’île de la tentation saison 10.
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Il était une fois une histoire de coup de foudre entre un brave gars qu’on disait vraiment peu loquace et une fille réputée ne point compter parmi les moins réservées de la région.
Des années durant, ils se sont abstenus de faire des grandes déclarations et c’est en bonne entente, le jour de leurs noces, qu’ils se sont dit oui, sobrement.
Et de même par la suite, jamais un seul éclat de voix, pas la moindre prise de bec, pas de gros mots ni de bavardages inutiles. Et de manière générale, au quotidien, ils savaient se tenir éloignés des grands et des beaux discours.
Dès le début de leur relation, ces deux-là n’avaient plus rien à se dire, alors ils n’en sont jamais arrivés à devoir se le reprocher. Il était homme de peu de paroles. Elle était l’introvertie parmi les modèles de discrétion.
Lorsqu’il m’était arrivé de questionner ce brave gars, déclarant au passage le suspecter de détenir le secret de la télépathie, j’ai eu beau tenter de lui tirer les vers du nez. Mais de la véritable nature de son privilège, il ne m’a jamais soufflé un traitre mot.
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Je vois tout, j’entends tout, mais je ne dirai rien.
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Sachez qu’en ce moment, je travaille surtout à la préparation de mes sauces.
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-Dis papa, c’est vrai que tu viens d’un monde parallèle ?
-Mais qui t’a raconté ça ? Hooo, c’est tout ta mère ça… Cette créature des marécages est décidément incapable de tenir sa langue…
-Mais alors, c’est vrai ?
-Évidement, puisque c’est ta mère qui l’a dit…
-Et c’était comment là-bas d’où tu viens ?
-Oh rien de plus qu’un monde de légende comme les autres. Tu sais dans le genre arcs-en-ciel, licornes, bisounours etc …
-Euh mais chouêette !
-Ah oui c’est vrai ! On avait des chouettes aussi…
-Et pourquoi tu es parti alors ?
-Un voyage initiatique. Je voulais découvrir autre chose que mon monde parfait. Je disposais d’une fenêtre d’une semaine pour venir visiter ce monde ci. Ça semblait court pour en faire le tour, mais à l’agence de voyage, ils m’avaient déconseillé de chercher à tenir plus longtemps.
-Mais finalement tu es resté quand même…
-Ca c’est à cause de ta mère. Cette vilaine sorcière ma envoûté ! Le passage s’est refermé et depuis ce jour là, je suis bloqué ici à attendre le prochain wagon qui n’est pas prévu pour ce siècle.
-Et tu as du t’habituer à vivre dans notre monde ?
-A survivre plutôt ! J’ai du apprendre à chasser, à pêcher, à cueillir les fruits les plus appétissants. A mon arrivée, ce n’était pas encore le monde à peu près civilisé que tu connais aujourd’hui. C’était peuplé de sauvages qui passaient leur temps à se crêper le chignon et infesté de prédateurs qui se bouffaient entre eux. Et ça, que ce soit sur terre, dans les airs ou dans les eaux…
-Mais alors, c’est une dent de dinosaure ou de requin sur ton pendentif là ?
-Non ça c’est un souvenir du soir où j’ai rencontré ta mère dans une boîte de nuit. Cette imprudente s’était entichée de l’un ces vampires repoussants qui pullulaient dans les bas quartiers.
-Quoi… Maman ???
-Ben oui ! Mais tu comprendras ça plus tard mon fils. Quand les jeunes filles ont leurs premières chaleurs, elles ont cette fâcheuse tendance à faire des choix complétement insensés.
-Alors toi, tu as sorti le grand jeu pour attirer son attention, pour qu’elle décide finalement de t’envoûter toi ?
-Ah ben non. A l’époque ça ne marchait pas encore comme ça. J’ai dû sortir mon arbalète et procéder à un tir de régulation. Il fallait que j’empêche ta génitrice de faire la connerie de sa vie et aussi que je sauve la tienne mon p’tit gars…
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L’article précédent était en gestation depuis fort longtemps. Il n’avait cessé d’évoluer au fil du temps. L’esquisse de l’illustration prévue pour l’accompagner existe aussi.
Au moment de sa publication, je m’étais dit : – Et voilà : C’est écrit !
Ne reste plus qu’à terminer le dessin, à l’officialiser et cette fois, le sujet est plié…
Et ensuite, en route vers de nouveaux petits délires !
Mais, rien à faire ! Malgré la publication, le dessin en question refuse obstinément d’être finalisé et de sortir de sa cachette ! Il possède le pouvoir d’anesthésier chacun de mes élans de créativité.
Il faut dire qu’il en a bien bavé le pauvre. Il a pour vocation d’endosser une certaine représentation de mon équilibre, ce qui n’est pas gagné d’avance. Au départ, il avait du adopter la forme d’une balance complexe. Un modèle inventé de toutes pièces pour m’assister dans cette recherche.
A l’origine, sachant que les paramètres de répartition des masses étaient nombreux, nous avions opté pour une solution à un plateau de pesée par élément susceptible de faire pencher la balance. Ce qui rendait impossible l’utilisation d’un instrument courant du marché.
Au fil de ses évolutions, la machine a changé plusieurs fois de structure. L’une des premières était une espèce de carrousel de plateaux de pesée se balançant en équilibre sur une pointe située à l’extrémité d’un axe central.
En simulation, j’empilais des éléments important ici. Et puis d’autres du côté opposé, pour contrebalancer. En veillant avant tout à ce que l’ensemble ne bascule pas.
Mais le jour suivant, c’était la liste des éléments nécessaires pour tendre vers un équilibre parfait qui s’allongeait et qui remettait une fois de plus un concept encore bancal en question.
Au pire moment de son évolution, la balance de mon équilibre ressemblait à une espèce de grand lustre suspendu au plafond. Avec, en lieu et place de chaque lampe, un petit plateau chargé de peser lourd lorsque ce n’était pas de compenser…
Mon fastidieux instrument de mesure était devenu trop lourd à gérer. Il a fallu en concevoir une version allégée. J’ai agrandi la taille des plateaux et en ai considérablement réduit le nombre. Puis j’ai dû répartir toutes les différentes charges dans des groupes de catégorie poids-lourd.
Je savais depuis longtemps que de l’humour pouvait peser de tout son poids dans ma balance. Et qu’un afflux de nouvelles angoissantes ou déprimantes faisait partie des facteurs déstabilisants.
Par contre avant d’y prêter attention, je n’avais jamais été en mesure de prendre pleinement conscience que pour moi, un équilibre bien dosé entre réalités et fictions était une clé essentielle de stabilité.
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Une tendance à la mode serait de naviguer en permanence dans une réalité augmentée de technologie. De pouvoir évoluer dans un univers paramétrable et au rendu factice, où tout ne serait plus que spectacle de rêve et jeu d’enfant.
Mais un quotidien fait de réalité et de fiction passés au mixer n’est pas l’approche qui me convient. Ce serait plutôt une formule pouvant servir à raconter de bonnes histoires.
Enrichi des résultats de mes mesures, j’ai redéfini la recette de base pouvant servir à lisser mes journées. Je n’hésiterais pas à aller voir une comédie romantique après une dispute de couple.
Tiens ? Ça fait un bout de temps que je n’ai plus vu passer d’idées noires. C’est probablement que je sais un peu mieux qu’avant comment empêcher mon bien-être existentiel de vaciller !
Les plans de ma balance ont encore changé. J’ai envoyé le modèle sophistiqué au musée et l’ai remplacé par une batterie de balances élémentaires. Une modularité et une flexibilité qui me paraissent aujourd’hui être la solution la plus appropriée…
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A l’époque, il n’y avait aucune trace de béton ni d’asphalte sur les lieux. Et c’est précisément à l’instant T que nous nous étions garés sur des emplacements libres, distancés d’une trentaine de mètres.
Au cœur de l’été, dans le ciel, il n’y avait rien que du bleu. Le terrain était sablonneux et sec. La végétation plus généreuse et verdoyante que d’ordinaire. Si ça se trouve, au même moment, des grillons stridulaient, des papillons virevoltaient et des lézards se grillaient les pattes sur leurs promontoires de roche…
Ce décor inspirant et des astres idéalement alignés étaient réunis pour la célébration d’un envoûtement. Le parking saisonnier des vacances allait être le théâtre d’une rencontre.
Suivirent échange de sourires, perte des repères pépères, cascade d’alertes orange, salves d’émotions fortes. Ralentissement du temps. Escamotage du sens des réalités. Réunion d’urgence d’une task force de neurones en vue d’âpres négociations internes…
Acceptation des imprévus avec prise de risques. Décision de la poursuite des opérations.
Déclenchement d’une tentative d’approche en ligne droite. Confirmation visuelle demandée. Engagement du processus de quantification. Décodage des potentielles attirances magnétiques. Décontraction de cage thoracique, ajustement des paramètres respiratoires, régulation de rythme cardiaque, monitoring précis de tension artérielle, procédure de désempourprement des joues. Enclenchement de l’inhibiteur de nervosité. Surproduction de phéromones et petit coup de vernis sur les atouts charme connus.
Mais soudain : Demande prioritaire de temps mort de la mémoire à long terme. Raison invoquée : Projection d’une séquence souvenir…
Période: Adolescence. Plan de situation : Même endroit mais avant la première extension de la zone de parcage. Piqûre de rappel sans prise de pincettes : Râteau XXL pris à l’instant T où avait été tombé le genou, droit dans les orties. Situation embarrassante à la suite d’une déclaration de flamme mal évaluée, destinée à une créature irresistible et pas inconnue, assise sur une barrière en bois. Aïe ! Arrière-goût de débâcle sentimentale. Moment de flottement. Manifestations de panique à bord.
Élévation de la cote d’alerte : Code rouge, niveau 3. Impressions de Déjà-Vu. Potentiel remake en point de mire. Amalgame d’incertitudes. Visions d’échec. Sensations de vertiges de bord de précipice…
Poussée d’adrénaline corrective, improvisation d’un parachute virtuel. Impression irrationnelle de saut dans le vide…
Résultat : Trente mètres plus loin, la créature repérée était charmante à souhait et tout à fait disposée à faire ma connaissance. Elle s’exprimait volontiers dans ma langue avec un accent musical.
C’est plus tard qu’elle a chamboulé ma définition du mot « équilibre » rien qu’en le prononçant de la plus belle des manières. Une variante propice à aller s’incruster dans ma mémoire à long terme.
S’est avéré que nous traversions une période réparatrice consécutive à des ruptures récentes.
Ce parking avait donc pour mission principale de changer les idées de ses visiteurs !
Elle m’a parlé de la recette qu’elle se devait d’appliquer à la lettre pour stabiliser son ressenti existentiel. Sa formule mêlait activité physique et recherche de bien-être spirituel.
Je ne puis affirmer avoir tout saisi de sa méthode. Mon imaginaire a retenu qu’elle accumulait du bonheur en allant participer, deux fois par semaine, à des séances de yoga sur planche à roulettes. Quelque chose comme ça.
Ce n’est que beaucoup plus tard que sa formule magique qui revenait occasionnellement me titiller, m’a conduit à mieux définir les ingrédients nécessaires à mon équilibre personnel. Merci beaucoup pour ta formule, l’équilibriste !
Aujourd’hui, à l’entrée et à la sortie du parking saisonnier des vacances, il y a des barrières. Et à côté, une grande boîte en ferraille qui mesure les instants T et qui encaisse des honoraires pour services rendus.
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De première main, ouvert et solidement accroché
Il est à l’état de neuf, puisqu’il n’a pas trop souffert
Il a le sens du rythme et nulle intention de s’arrêter
Cet article a été révisé, pour cette mise aux enchères !
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Sont inclus dans le lot, carnet d’entretien, certificat d’origine
Et la notice explicative, pour effectuer les bons branchements
Il y a même la trousse de secours, du baume et quelques rustines
Et le tout, contre bons soins et à qui partira du meilleur sentiment !
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Il se contentera de papier à bulles et d’un peu de concentré de vitamines
Et il saura se faire discret, puisqu’il ne s’emballe pas si facilement
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J’ai beau consulter et étudier toutes les normes internationales en vigueur, impossible de m’y retrouver. Il se pourrait vraiment que je sois hors normes en fin de compte….
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Nous habitions pas loin du centre-ville, au troisième étage d’un immeuble locatif. Notre balcon donnait sur la rue au-dessus du trottoir. J’étais trop jeune pour obtenir un permis de sortir à ma guise pour explorer la mécanique des rouages de notre vaste monde. Ce fût donc de cette modeste plateforme, que j’avais commencé à observer la multitude de mouvements extérieurs.
En bas, se profilait une large rue droite et en pente. Je n’avais que peu de déplacements de piétons à épier et m’étais rabattu sur les mécanismes de la circulation des personnes. Dehors, les automobiles ne ressemblaient pas à celle que je voyais défiler dans notre poste de télévision. Elles étaient presque toutes repeintes avec des couleurs vives. Et il y avait aussi de nombreux trolleybus qui remontaient la rue en s’accrochant fermement à nos deux câbles tendus. J’avais noté que ces véhicules-là étaient tous d’un bleu uniforme. Visiblement, tout le monde achetait le même modèle. Au loin, sur la grand place, point de départ de ma rue, il y avait une importante station de trams animée de mouvements de foule ponctuels.
Il aurait fallu déménager pour que je puisse étendre mon étude à ce trafic là dans des conditions optimales. J’en étais donc arrivé à la conclusion que, pour les besoins de mon enquête, je devais petit à petit prendre le contrôle de mes propres déplacements. J’avais probablement su en convaincre mes parents pour qu’ils me fassent cadeau d’une rutilante trottinette accompagnée d’un contrat d’investigateur en mobilité douce.
J’étais passé d’observateur de perchoir à chercheur de terrain sur balconnet mobile ! Et je participais à un programme de fiabilisation de chambres à air, travaillais en tant qu’harceleur de semelles et servais les besoins de la science en qualité d’inspecteur de colles à sparadraps. Je donnais également beaucoup de ma personne dans l’élaboration des produits désinfectants du futur qui ne piqueraient plus.
Un jour je m’étais fait voler mon premier prototype pourtant soigneusement garé dans le corridor de notre immeuble. Une mésaventure qui pour moi s’était révélée être le signe que je participais au développement d’un concept révolutionnaire, qui n’était probablement pas pour arranger les bidons de tout le monde…
Ensuite, j’ai inventé l’antivol pour sécuriser le train d’atterrissage de mon second prototype. Un accessoire chargé de l’empêcher de s’envoler vers d’autres destins.
Puis arriva le jour où le coup de patte à intervalle régulier ne me permettrait plus de couvrir les distances à aller explorer. J’avais alors réalisé que le temps était venu de penser à électrifier mon engin et projetais à terme de le brancher sur les deux câbles qui tractaient déjà les trolleybus. Mais mon paternel avait su me dissuader de me lancer sur cette voie, me rassurant au passage que sur ce coup-là, j’étais vraiment trop en avance sur mon temps…
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On avait failli me convaincre qu’il n’y a pas de trous dans le Gruyère. Que tout ça ne serait qu’une légende urbaine !
Et pourtant il m’arrive encore d’en douter : Je suis un grutrosceptique !
Mais je préfère éviter d’en faire tout un fromage ! Ca ne serait pas du tout mon genre… 🙂
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Ce fût suite à une trentaine d’années d’un parcours sans failles et d’une régularité exemplaire, qu’un prince à l’indéniable charme décida subitement de bousculer ses usages pour renouer avec la sacrosainte tradition des il était une fois…
C’est au péril de son règne à venir sinon plus, que le pétulant dauphin pris la décision, à près d’une trotte de blanc destrier de sa destination, de se hasarder dans une folle incursion en territoire farouche.
Et c’est au cours de ce périple, qu’au cœur d’une verdoyante clairière baignée de lumière, il tomba sur une beauté dormant au bois. Elle était allongée dans une bulle de crystal, les paupières closes, emmitouflée dans une voilette de satin bleu ornée de broderies et tout le tsoin-tsoin. Et pour couronner le tout, il découvrit que dans son emballage original, la fort séduisante paresseuse avait été placée dans une atmosphère longue conservation…
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