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Sacré Carnaval !

Sacré Carnaval !

En ce moment, c’est carnaval en ville.

Je me suis déguisé en fantôme furtif et n’y suis pas allé. Ainsi invisible aux yeux de tous hormis à ceux de rares initiés, personne ne m’aurait remarqué, que ce soit dans le public ou dans le cortège. Ma panoplie n’inclut ni linceul blanc, ni boulet de prisonnier, ni vieilles chaînes à agiter.

Il me semble que l’année durant déjà, j’assiste à bien trop de mascarades pour vouloir à tout prix en rajouter. Parfois je m’en amuse mais à d’autres moments aussi, ça me saoule ! Ceci que ce soit dans la vie en trois ou même en quatre dimensions ou sur les réseaux sociaux. Et justement, un week-end de carnaval, un fantôme de premier plan, ça ne peut pas se laisser aller à moult pitreries en compagnie de bons vivants sur les pavés du centre-ville. Un fantôme qui se respecte, ça hantera les dépendances du château, les jours festifs pour populace inclus !

Je me suis tout de même faufilé entre les confettis en curieux en ville ce matin à l’heure où le fêtard a depuis longtemps tombé le masque sur sa descente de lit et revêtu le pyjama officiel facilement identifiable par le conjoint. Il fallait, qu’en toute discrétion, lorsque le carnavalier se repose en paix (le veinard)  j’achète le journal satirique local et ses fake news. (C’est un outil idéal pour déclencher des rires de fantôme du haut des murs d’enceinte)

Il y a une tradition vraiment sympa par ici qui est, pour les scribes du comité de la fête, d’écrire en pleine nuit des phrases courtes à la peinture blanche sur les vitrines des bistrots, des restaurants et des magasins. Des vérités et des phrases piquantes que les artisans et commerçants égratignés n’ont pas le droit d’effacer avant la fin des festivités!

Florilège : Sur la vitrine de l’office du tourisme : Ici, il y a autant de touristes dedans que dehors ! Sur la vitrine du magasin du monde : Le monde va mal, le magasin aussi !

Dans le but de peut-être de vous rassurer un peu à mon sujet : Je ne suis pas un fantôme furtif à plein temps et durant toute l’année. Pendant la semaine, j’exerce une autre profession. Je travaille très dur et souvent en costume : Cette semaine par exemple, je me suis déguisé en vieille locomotive un peu rouillée, souvent à la limite de dérailler un peu…

 

La tour de la trahison

Comme en ce moment mon imagination ne produit pas vraiment une abondance de matière première captivante à publier, je me vois contraint de meubler un peu …

A propos meubler, je viens tout juste d’emménager pour quatre mois dans un joli petit appartement meublé dans la belle cité médiévale d’Estavayer-le-Lac. J’occupais jusqu’ici une chambre dans une collocation dans une ferme d’élevage située au milieu des champs. Cela faisait quelques printemps que je n’avais pu disposer à ma seule guise, d’un espace individuel avec cuisine et salle d’eau privative.

Depuis mon salon, je dispose dès lors d’une jolie vue sur le lac de Neuchâtel et sur la tour de la trahison, une petite tour de garde juchée sur un rempart historique de la ville.

( Je projette à l’avenir de remplacer la photographie ci-dessous par une autre plus colorée, prise un jour de ciel bleu )

J’espère que ce nouvel espace de vie chargé d’histoire saura m’inspirer un peu plus de créativité parce qu’en ce moment, on ne peut pas dire que ça foisonne d’idées lumineuses dans ma boîte à neurones … Je m’auto-diagnostique plus d’aptitudes à rêvasser et à méditer…

Le nom de tour de la trahison vient du fait que lorsque les Confédérés vinrent assiéger Estavayer le 23 octobre 1475, les défenseurs de cette tour prirent peur et s’enfuirent au moyen de cordes. Des Bernois sanguinaires qui les guettaient les liquidèrent tous et se servirent des cordes abandonnées sur place pour s’introduire dans la ville et zigouiller tous les gardes de la ville …