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La non-visite sur site

Je me suis récemment rendu sur le site du musée du Louvre à Paris. J’avais dans l’idée de rendre une petite visite amicale surprise à la Joc. La dernière fois qu’on avait pu échanger des petits sourires complices, je crois que la population mondiale n’était encore que la moitié de celle que nous connaissons aujourd’hui.

Source : Web

C’est pour cela que je n’ai pas été particulièrement étonné que ne se trouvaient, à cette heure matinale du côté de l’entrée, que cinq à six visiteurs attendant l’ouverture des portes. Je me suis collé à ce groupe pour prétendre, mon tour venu, à mon accès.

C’est là que j’ai fait connaissance avec deux cerbères soupçonneux, qui comme ça d’apparence auraient pu être formés pour le maintien de l’ordre des quartiers de haute sécurité. Ils m’ont toisé comme s’ils venaient soudain de repérer le plus recherché des serial killers immortels de la Renaissance. Je me suis demandé si je m’étais gouré d’entrée et si entre-temps, la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis avait ouvert sur place une filiale pour héberger leurs virtuoses et récidivistes. Ceci dans l’idée : Il faudrait exploiter des synergies dans la gestion des visiteurs.

On était un mardi et c’était leur jour de fermeture hebdomadaire. Visiblement dans la logique prétorienne, tout « Bipedus Veni Simplex » devrait être équipé de série et dès leur fabrication de cette information ! Parce que ça ne prend que deux neurones gravés d’un : Fermé le mardi ! signé : le Louvre.

N’étant pas l’heureux détenteur de ce tatouage cérébral (sinon j’aurais plutôt été boire une verveine à Pigalle, ) pour ce couple de gardiens des serrures du jour de clôture, je faisais figure de possible menace alien venue d’outre-espace pour piller le patrimoine de la République. Révélation : Les autres gars en attente devant moi et devant les portes étaient des ouvriers venus travailler sur des chantiers. Probablement la Joc qui avait encore fait sa diva et qui avait fait pression sur le Ministre de la Culture pour faire moderniser son archaïque carrelage. Le menaçant de tirer, chaque jour ouvrable, une gueule à trente-six coins pour les trois prochains siècles, s’il lui bloquait cet investissement.

A voir leurs « œil » aiguisés, Il devait sans doute s’agir d’éléments bruts des forces d’intervention spéciales infiltrés dans la sécu du trésor historique national. Ceci dans l’idée : Il faudrait exploiter des synergies et enrôler des esprits fermés pour quand le musée est fermé.

Liste de griefs pouvant m’être reprochés :

  • Un air trop innocent pour être vraiment innocent même un mardi
  • Un sac à dos trop volumineux pour pouvoir prétendre à un air innocent

On peut parfois être amenés à penser qu’avec le dédoublement de la population mondiale, les effectifs de vigiles en uniforme de toutes catégories ont aussi augmenté en proportion, mais que le nombre de leurs clients problématiques préférés n’a pas suivi. Qu’il en manque cruellement et que ça les rend nerveux. Qu’au moindre pétouillon de traviole d’un quidam tombé de la lune, le malheureux pourrait dans la milliseconde se retrouver le souffle coupé et la tronche aplatie sur le pavé sous le poids et le déchainement conjugué de cinq armoires à glaçons.

Pour m’éloigner de la zone potentiellement hostile avant tout échauffement d’esprits un jour d’étouffante chaleur ambiante, j’ai pensé très fort trois fois « mayday » et je me suis immédiatement dématérialisé.

Parce je ne me laisse pas facilement abattre une première fois, le lendemain je suis retourné rôder sur le site du Louvre, mais cette fois en prenant soin de sélectionner un déguisement ne pouvant pas trop facilement porter à grief dans l’œil du zèle.

La population mondiale avait bel et bien doublée depuis ma dernière visite et le nombre d’ouvriers en attente devant les portes, avait centuplé en l’espace d’une seule nuit.

Je me suis inséré dans la longue file d’attente et c’est arrivé à la hauteur du poste de garde, qu’une gladiatrice nous a annoncé à tous qu’il n’y avait pas de caisses et que les billets d’entrée ne pouvaient être commandés qu’en ligne. Et voilà encore que certains esprits se sont échauffés et que j’ai activé ma dématérialisation instantanée d’un triple « mayday ».

Comme je n’appréciais pas plus que d’autres de devoir acheter à l’arrache un billet sur un site avec mon smartphone, je peste aussi un peu à l’encontre de l’inévitable marche du progrès : Pas de billetterie humaine, pas même d’automates ?! Il était dès lors préférable que je me mette en quête des portes d’accès à cet autre monde certifié parfait dont on m’a souvent parlé !

Hier en repensant à ma double visite infructueuse, m’est apparu une idée. Il s’agit d’un concept technique que je me dois encore de clarifier avant de ramener ma fraise. C’est dans cet optique, que je suis allé visiter le site internet du Louvre et sa billetterie et que j’ai enfin percuté. Que même si ce conservatoire d’art est très vaste, lors des périodes de forte affluence en ouvriers, on ne peut pas toujours espérer obtenir un ticket pour le jour même. Que la population mondiale souhaitant venir sur place, entre-autres, pour adresser un clin d’œil furtif à la Joc, elle a vraiment TRES fortement augmenté !!!

Je crois que la prochaine fois que j’irai visiter le Louvre, ça sera tout simplement en ligne.

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La réplique du second disciple

Des experts ont déniché dans un galetas poussiéreux, une réplique ma foi plutôt bien conservée de l’œuvre de Léonard de Vinci, la Joconde.

Selon ces connaisseurs, cette autre frangine de Mona Lisa aurait été griffonnée à la hâte par un disciple du maître de la renaissance italienne, désireux à terme de percer dans le lucratif exercice de l’art pictural.

Certes, cette imitation n’est de loin pas aussi aboutie que le modèle exposé au musée du Louvre à Paris, son sourire énigmatique et légendaire ayant été subsitué par la mine affichant une certaine inquiétude de l’artiste lui-même, quant à son potentiel de succès dans le monde artistique…