Tu n’es pas le seul à souffrir en silence
Tu n’es pas le seul à te battre contre tes fantômes
Tu n’es pas le seul à ne pas comprendre pourquoi
Tu n’es pas le seul à connaître des fins de mois difficiles
Tu n’es pas le seul à subir des changements profonds
Tu n’es pas le seul à ruminer que c’était mieux avant
Tu n’es pas le seul à t’inquiéter pour ta liberté
Tu n’es pas le seul à souhaiter changer le monde
Tu n’es pas le seul à jongler avec la patate chaude
Tu n’es pas le seul à être trop exigeant avec toi
Tu n’es pas le seul à avoir perdu ta dignité
Tu n’es pas le seul à te sentir au bout de tes forces
Tu n’es pas le seul à avoir dû renoncer à tes rêves
Tu n’es pas le seul à t’initier à résister à des pulsions
Tu n’es pas le seul à tabler sur des jours meilleurs
Tu n’es pas le seul à gober qu’il n’y a rien à faire
Tu n’es pas le seul à attendre ton jour de chance
Tu n’es pas le seul à encore espérer un miracle
Tu n’es pas le seul à dissimuler ton désarroi
Tu n’es pas le seul à être seul
Tu n’es pas le seul à croire que tu es le seul
Tu ne seras pas le seul à réviser cette liste …
…
…
…
🙂
Le scénario qui a mené au résultat de ce petit délire là :
Certains souhaiteront plutôt mourir sur scène
D’autres préfèreront tirer leur révérence en ermite
Certains éclosent dans un nid ordinaire sans grande peine
D’autres exigent de naître dans le faste de la princière suite
Certains devront invariablement se saigner aux quatre veines
D’autres négocieront des passe-droits et des priorités gratuites
Certains célébreront l’épanouissement de chaque petite graine
D’autres n’auront le coeur en fête qu’à hausser leur niveau de mérite
Ceux-ci se soucieront de leur impact sur la destinée humaine
Ceux-là se préoccuperont de l’ombre qu’ils laisseront dans une élite
Ca faisait un sacré bout de temps que je n’avais plus ouvert et joué avec ma boîte de jeu pleine de mots et de rimes < le petit poète > Comme d’habitude, lors de presque toutes mes petites explorations créatives, ce texte a trouvé son point de départ dans un moment choisi par le hasard… Dans ce cas les deux premiers vers ont surgi comme ça, lors d’une courte phase d’insomnie. Une inspiration nocturne, aux heures ou le goinfre et le sobre dorment tranquille…