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Rêve numéro 78b

Rêve numéro 78b

La légende voudrait qu’il faille tout mettre en œuvre pour réaliser ses rêves ! Qu’il faille croire en ses rêves et blablabla !

En temps normal, je vois les rêves comme une forme d’excentricité d’un cerveau laissé trop longtemps sans surveillance. Le pur produit d’une cervelle se livrant à quelques sottises dans le but de se chauffer avant de passer aux choses sérieuses… Les rêves parfois, c’est sympa justement sous forme de rêve, mais il me semble raisonnable de se méfier de leur potentiel développement dans la réalité.

Mais comme dans la légende, à force parfois d’y croire dur comme fer à cheval, j’en ai récemment réalisé un ! Et il ne s’agissait pas de celui qui figurait en tête de liste ni même du plus accessible de ma collection !

Ce rêve pour le réaliser, j’allais devoir payer le prix fort !  Car c’était un rêve qui devait se payer en rêves !

Pour qu’il devienne réalité, je devrais accepter, peut-être pour le restant de mes jours, d’en diminuer dramatiquement le nombre ! Et là, je parle de ceux du petit matin, qui comptent parmi les meilleurs en termes d’intensité et de qualité !

Pour une explication détaillée cher lecteur, remontons ensemble le temps d’à peine quelques décennies…

Fringant jouvenceau, je nourrissais la folle ambition d’être un beau jour d’un siècle prochain, capable « comme les autres » de me lever aux aurores ! J’avais à l’époque pleine conscience de ne pas avoir été doté par la nature d’un don particulier en matière d’auto-réanimation matinale.

A cette époque là, il m’arrivait d’être capable de retourner dans le rêve brusquement interrompu par un réveil n’ayant pas obtenu mon consentement ! Et ce pouvoir particulier des plus délicieux, n’était pas négociable.

Et ce n’était pas du tout pour faire partie de l’élite des lève-tôt à qui, selon le fameux proverbe, appartiendrait ce monde. J’ai toujours pensé que ce dicton avait été breveté entre deux guerres par un militaire de carrière souffrant d’une dépression existentielle.

Sur ma Dream List, c’était l’un des rêves classé science-fiction : Je m’imaginais un jour, dans une station spatiale, gaillardement sauter du lit au premier chant du coq, plutôt que de m’isoler de la prestation karaokesque matinale de l’emplumé, en me réfugiant sous l’oreiller, pour être au mieux à même de consommer, avec la délectation qui s’impose, un supplément de silence et de sommeil !

Maintenant cher lecteur, revenons à la date d’aujourd’hui …

C’est donc sans prévenir, que ce rêve-là , s’est soudain matérialisé alors que je ne lui avais imposé aucun délai de livraison, ni ne l’avais jamais menacé d’aucune sommation.

Soudain dans la vraie vie comme dans mon vieux rêve, il m’arrivait à l’aube d’être le premier du secteur à poser le pied sur la planète terre, le premier arrivé au bureau. Puis je me suis vu consciemment renoncer, sans contrainte nit menace aucune, à une grasse matinée sacrée du week-end !

Aaaaaaaaaaaaarg ! ( effets écho et reverb à fond )

Réveillez-moi, s’il vous plaît ! Il crois comprendre qu’en ce moment même, je rêve que ce vieux rêve utopique s’est brusquement réalisé…