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Papouille ardente d’une grande affectueuse

Il m’arrive de parvenir à remonter jusqu’à la source précise d’un j’aime ou d’un je n’aime pas. Et ce, même si les événements ayant conduit à ce genre de point de bascule étaient bien cachés dans l’ombre d’un passé lointain. Le degré d’appréciation d’origine est souvent simplement resté bloqué dans l’état depuis la période en question. Parce que rien de nouveau ni de contradictoire n’est jamais venu renverser ma position depuis. Mais aussi que je n’ai pas fourni le moindre effort pour y changer quoi que ce soit.

Ça reste souvent pour moi un cheminement amusant que de retrouver les raisons profondes et enfouies, qui ont un jour pu conduire à un j’aime ou à un je n’aime pas, surtout à tendance marquée et à caractère définitif.

Je pourrais commencer par citer deux exemples de la catégorie je n’aime pas : Il y a une marque automobile que je n’achèterai jamais ! Pas même d’occasion. Et je ne peux pas blâmer ce constructeur ou son designer pour ça, parce qu’ils n’y sont pour rien ! (voir *1) Un autre exemple est que je n’ai jamais pu me faire à cette soudaine starification des DJ (Disc Jockey). Et ce n’est pas parce que j’ai eu à trop en subir qui enchaînaient des séquences musicales qui n’étaient pas à mon goût, non ! (voir *2) Dans ces deux cas, mon fort sentiment de déplaisance indélébile est à chaque fois du à des interventions malheureuses de tiers impliqués ! Ce n’était donc rien que des accidents avec dommages collatéraux.

Mais bon… passons plutôt à un autre exemple :

A une époque où je n’avais peut-être pas encore tout à fait pris conscience que je présentais des dispositions naturelles pour devenir une bête de cirque, je me suis trouvé dans une situation peu banale à deux bouses d’éléphant d’un grand chapiteau.

En visitant la ménagerie, j’ai subitement été goulument embrassé par une girafe. Je ne sais pas ce qu’elle avait vu en moi qui avait pu déclencher pareille motivation à perdre autant d’altitude pour venir me lécher la moitié du visage de sa grosse lavette saliveuse ! Moi, en nabot impressionné, même si j’étais clairement à ses pieds, je n’avais pas encore osé imaginer une seconde, aller lui sauter au cou, comme ça sans prévenir !

Mais voilà, ensuite entre nous, c’est resté une aventure sans lendemains. Mais depuis ce jour-là, c’est vrai que j’aime beaucoup les girafes et que j’avais bien failli oublier pourquoi à la base…

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Précisions :

*1) Il s’agissait de la marque-passion d’un collègue de travail et voisin d’atelier, qui par ailleurs était très sympathique et avec qui nous entretenions aussi plein d’échanges de qualité. Mais qui faisait aussi qu’il en parlait tout le temps. J’ai enduré les prêchiprêchas quasi quotidiens de sa religion mécanique durant des mois, voire des années. Son but probablement quelque peu paternaliste, devait être de vouloir me transmettre son virus automobile. J’étais encore très jeune mais déjà vacciné et volontiers à l’écoute. Je n’ai jamais vraiment trouvé comment lui signaler clairement que dans les faits, j’étais plutôt favorable à ce qu’il aborde à volonté, des sujets mieux cadrés me concernant. Un jour, il m’avait invité en qualité de passager VIP à bord de sa caisse ripolinée à la peau de couille de daim, pour aller défier les lois de la physique sur une longue ligne droite enduite de bitume frais. J’ai accepté le galop d’essai pour lui faire plaisir, espérant que l’expérience se termine au plus vite et qu’elle ne se reproduise plus jamais ensuite. Aujourd’hui encore, les modèles de cette marque peuvent me rappeler des haut-le-cœur du passé. Même immobilisés dans un parking.

*2) J’avais fait la rencontre, puis fait plus ample connaissance, puis carrément sympathisé avec un joli brin de fille sur laquelle j’avais flashé à mort. Elle travaillait dans un magasin de musique et donc en plus d’être tout à fait à mon goût, elle y connaissait un rayon en disques vinyle. Elle m’avait invité chez elle, m’avait entre autre fait découvrir Bohemian Rhapsody. Évidement je m’étais enflammé comme un cocktail Molotov et m’étais laissé pousser quelques solides espoirs. Elle m’avait prévenu que les soirs de week-end, elle avait pour habitude d’aller danser dans une ville voisine dans la discothèque d’un certain DJ Trucmüche. Alors le samedi suivant, je m’y étais rendu pour découvrir cette fameuse boîte de nuit et lui faire le coup fumant de mon apparition surprise. En arrivant sur place, j’ai retrouvé ma dulcinée mélomane pas vraiment seule au beau milieu de la piste de danse : Ils étaient en train de se bouffer le museau, elle et celui qui s’est vite révélé être le fameux DJ Trucmüche en personne et pas vraiment à sa place de travail. Évidement l’avantage du DJ, c’est qu’il n’a pas vraiment besoin de s’évertuer mille ans à jouer d’un quelconque instrument : une fois que le disque sur la platine et la boule à facettes tournent bien rond, que le maître de cérémonie en chef qu’il est, a ajusté avec précision la vitesse de défilement du chenillard, il reste encore du temps libre à meubler. Et c’est donc sans avoir à du tout à casser l’ambiance, qu’il peut aller apporter un peu d’assistance respiratoire aux clientes qui se sont épuisées sur sa piste de danse…

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