Author Archives: SunOf

Question existentielle du jour [2]

-Ralalah ! Si tu savais comme ce monde en faillite m’est devenu insupportable ! Il ne se passe bientôt plus un jour sans que je me demande ce que je glande encore ici-bas...

-Tu veux dire que tu consentirais déjà au grand départ pour un monde meilleur ?

-Ouais c’est ça… Déniche-moi un aller simple dégriffé pour un nirvana ! N’importe quelle destination fera l’affaire ! Et sois gentil si tu fais un détour par le bar, prends moi une décoction de ciguë ! Moi je n’en ai plus la force !

-Je vais voir ce que je peux faire. Mais je suppose que je ne t’apprends pas qu’au purgatoire, il faudra mettre une croix définitive sur les apéros ? Que la norme au paradis, c’est l’abstinence totale des plaisirs charnels ? Et pire encore, du côté de l’enfer et contrairement aux idées reçues, les grillades à la plancha sauce barbecue, ils ne connaissent pas du tout ? D’ailleurs accroche-toi bien : au niveau de l’accueil, ces résidences n’ont pas été conçues à partir de modèles de bons vivants de ton espèce !

-Mais arrête ça, oiseau de malheur, tu vas ajouter une double épaisseur à ma déprime !

-Il me semble important pour toi de savoir aussi que ce n’est pas sur un claquement de doigts que tu pourras aller te reposer en paix pour l’éternité avec une formule open bar dans un lupanar fastueux. Il y a des contraintes administratives à subir : Comme t’inscrire sur des listes d’attente, te soumettre à une batterie de contrôles, te laisser vacciner et pucer, remplir des formulaires, signer des décharges…

-Ok ok ok ! Évidement, si le paradis c’est l’usine, l’enfer c’est la mine et le purgatoire c’est le bagne, je vais puiser des ressources dans mes réserves pour continuer à végéter tant bien que mal aussi longtemps que possible sur cette planète mal fréquentée et angoissante !

-A la bonne heure ! Allez, c’est ma tournée : Un cocktail de bienvenue à la cerise avec une coupette d’olives aux piments, ça te tenterait ?

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Bienvenue sur mon Île ! [3]

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Lors d’un voyage dans un archipel paradisiaque, j’avais eu la chance de visiter une île inhabitée. Là bas, ce n’est pas ce qui manque, puisqu’il y en a mille. A savoir qu’elles sont menacées de disparition à cause de la montée des eaux provoquée par notre réchauffement climatique.

Depuis que je suis gamin, je n’en pince pas franchement pour les crabes et même si avec le temps ce n’est plus de l’ordre de la phobie comme au début, je reste toujours à distance respectable de ladite bestiole. Encore plus, lorsque je dois faire face à l’un de ces paniers qui en est rempli.

Cette île était belle et bien inhabitée, mais sur la plage de corail de rêve, un décapode solitaire s’offrait une baignade dans les vagues. Il disparaissait dans l’écume, puis réapparaissait un peu plus loin au moment de l’arrivée de la vague suivante. On aurait dit qu’il avait plaisir à me barrer l’accès d’un plongeon en toute sécurité dans les eaux turquoises. Qu’il cherchait à faire de moi son prisonnier, peut-être même sa proie…

C’est lui là, sur la photo ! Une créature de cauchemar avec des yeux terrifiants montés sur périscopes ! Et même pas appétissante, s’il devait s’agir de ma survie sur l’île…

Sur cette photo, on dirait que j’étais planté à pieds nus dans le sable à “deux ou trois pas” à peine du sujet, au risque de me faire happer et sectionner l’un ou l’autre de mes précieux orteils. En réalité, j’avais du abuser de la puissance de mon zoom et au vu du cadrage approximatif, avais en outre du opérer dans la panique et avec un timing serré ! Parce qu’à ce moment précis, ne l’oublions pas : ce monstre était en mouvement !

Évidement avec mes prédispositions, la présence de ce gardien des océans a quelque peu gâché mon plaisir de la découverte de l’endroit.

J’en profite malgré tout pour souhaiter une baignade agréable à tous ceux qui sont en vacances sur les plages !

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Quand ma tête se déconnecte de toute emprise négative

On dirait que Capichcabech se trouve dans une configuration propice à toute forme de méditation. Son schéma de pensées s’est isolé de toutes influences extérieures pernicieuses et son système de perceptions s’est focalisé sur des valeurs essentielles.

A noter que son couvre-chef en alliage d’aluminium a aussi pour vocation de blinder sa psychée contre les effets potentiellement dévastateurs du dôme de chaleur annoncé.

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On tourne autour du pot

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En même temps pour moi, il s’agit aussi d’un trou de mémoire

Je peux me souvenir avoir pris ce cliché, mais ai tout oublié du lieu et du contexte !

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On tourne en rond

On tourne en boucle

On tourne autour du pot …

Tout tourne autour de toi

J’en ai la tête qui tourne !

Alors je tourne la page

Choisis de passer mon tour

Avant que ça ne tourne mal

Que ça tourne au drame.

Et je tourne les talons

Me retourne une dernière fois

Et voilà que ça repart pour un tour !

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Speed dating devant la machine à café

-Hello ! T’as reçu l’invitation pour le debriefing ?

-Mais non, première nouvelle ! Mais pas étonnant, vu que je n’avais déjà pas vu passer de convocation pour le briefing !

-Tiens donc ? Pourtant il me semblait tu avais pris part au brainstorming ?

-Impossible, pour cause d’overbooking niveau planning : J’étais en team-building.

-Ah bon ! Mais alors quel avait été ton feeling à propos du projet de rebranding ?

-Je n’avais rien contre un lifting, à condition qu’on ne tombe pas dans le piège de l’overworking.

-Moi pareil ! Surtout que niveau marketing, on disposait d’un bon timing !

-Houlà, désolé ! Je dois te laisser : J’ai un autre meeting.

-Tu es de celui qui manage l’outsourcing du nouveau packaging ?

-Bah non, c’est ma séance hebdomadaire de coaching orienté storytelling.

-Ok, alors bonne journée et je compte sur toi pour me laisser un bon rating !

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On pourrait appeler cela du "coffeematching" :-) 
source des symboles vectoriels (modifiés) : internet

Il n’y a pas assez de place pour nous deux dans cette ville !

Cette semaine, un lanceur d’alerte étasunien à dévoilé devant le congrès, qu’il avait eu vent de l’existence jusqu’ici tenue secrète, de la dépouille d’une entité biologique extra-terrestre, conservée dans un congélateur confidentiel, planqué dans une zone aussi reculée que nébuleuse.

De notre côté, nous n’avions évidement pas attendu l’invention des réseaux sociaux et l’avènement de retransmissions en live d’obscures et théâtrales audiences politiques pour apprendre que cette malheureuse créature venue d’ailleurs s’était en réalité faite dégommer au cours du 19ème siècle dans le grand ouest. Le drame s’était déroulé dans la rue, devant un saloon de thé, lors d’un duel provoqué sur un simple coup de tête par un garçon-vacher acariâtre et imbibé.

La disparition de cette entité biologique fût hélas, une grande perte pour la communauté, même si on sait aujourd’hui qu’à cette époque-là, ce type de règlements de comptes inopinés étaient monnaie courante dans le secteur !

Par contre, nous sommes à ce jour toujours dans l’expectative en ce qui concerne le devenir de son cheval volant, disparu lui-aussi, et dont certains autochtones auraient souhaité faire l’élevage…

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Le rêveur-contemplatif

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Pour rien au monde, je ne me débarrasserais de mon profil de rêveur-contemplatif !

Par contre, l’autre jour, durant la tempête-tornade surprise qui a frappé la ville, je suis resté statufié derrière ma fenêtre, les yeux écarquillés devant le spectacle de la violence inédite du déchainement des éléments…

Ce n’est qu’une fois le calme revenu que j’ai réalisé mon absence de réactivité. En allant constater l’ampleur des dégâts dans la rue et quand un habitant du voisinage vivant lui-aussi sous un toit, m’a dit qu’il s’était précipité pour préparer un sac avec quelques affaires de première nécessité…

Alors que moi, durant ces cinq minutes d’apocalypse, j’avais juste un gros boulet à chaque pied ! Et j’étais pris d’une sorte d’excès d’optimisme aussi…

Avec le recul, j’ai fini par piger que cette vitre aurait à tout moment pu m’éclater au visage et pire encore…

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