Author Archives: SunOf

Quand il y a des étoiles dans ma tête

On dirait qu’aujourd’hui, Capichcabech a la tête dans les étoiles. Qu’il est en route pour une autre galaxie en passant par l’un des nombreux couloirs du continuum espace-temps.

Son itinéraire s’affiche en temps réel à l’intérieur de ses lunettes de touriste intersidéral et dans son casque, il y a du miel pour ses oreilles en suffisance.

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Cyberdolly II

Ma nouvelle poupée ne m’obéit plus au doigt et à l’œil

Je la croyais docile mais elle n’en fait plus qu’à sa tête

Je suspecte un problème de télécommande !

Elle décline depuis qu’elle s’est emparée de mon fauteuil

Et qu’elle y passe le plus clair de son temps sur internet

Je soupçonne un capteur défectueux ou la défaillance d’une sonde !

Ma nouvelle poupée n’est plus conforme au catalogue

Je l’avais choisie disciplinée et toujours à mon service

Je suppose que c’est son programme qui s’est laissé infecter !

Elle dépérissait au point de s’installer dans le lit de son psychologue

Elle dit qu’elle se sent envahie par des pulsions autodestructrices

Je présume qu’elle souffre d’une forme d’obsolescence programmée !

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Une illustration provisoire chipée sur internet. 
Si Cyberdolly a l'air d'être en pleine forme, 
C'est parce que je ne voulais pas noircir le tableau. 
C'est en attendant un éventuel dessin plus convaincant 
que les esquisses réalisées. 

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Bisbille de cabinets

Un avocat du barreau avait une dent contre son dentiste !

Quand ce dernier affirmait n’avoir jamais été un mordu dudit magistrat.

C’est qu’il lui arrivait de le sommer sans ménagement de montrer les dents

Ravi de pouvoir lui ôter tous les mots de la bouche avec ou sans anesthésie.

C’est qu’il pouvait aussi ramener sa fraise lorsqu’il était pétrifié, sans défense

Se permettant même ouvertement de l’accuser d’arracher plus de dents que lui.

Il se chargeait de lui rappeler son choix entre tenir sa langue ou garder le silence

Se régalait en commentant la qualité discutable de ses pièces à conviction.

Il se hasardait à émettre des jugements de nature à le faire grincer des dents !

Allait même jusqu’à le piquer là où ça fait mal à lui en déchausser les gencives…

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Une curieuse audience sortie de nulle part et qui ne repose sur rien :-/

Quand il y a de la brume dans ma tête

On dirait qu’aujourd’hui, Capichcabech souhaite être repérable de loin, quelles que soient les conditions de navigation !

C’est un périple qui semble bien barré et la visibilité est bonne. Mais sur le pont, la prudence reste de mise !

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Nos noces de cristal

Ça fait déjà une quinzaine d’années que nous sommes en couple.

Bon, elle ne le sait pas encore. Un de ces jours, il faudra peut-être que je le lui dise ou que je lui fasse un dessin.

Cette année, je fête nos noces de cristal.

Notre love story a débuté sur un véritable coup de foudre. Installé dans son public, j’ai subitement été frappé par un éclair géant, qui m’a laissé en état de choc au fond de mon siège. Et pauvre de moi, je n’ai jamais pu m’en remettre.

Je devais absolument m’assurer que notre idylle naissante se transformerait en une relation durable et ne tournerait pas à la catastrophe avant même que je ne puisse au moins fêter nos noces de coton.

Comme nos emplois du temps surchargés nous empêchaient de nous voir tous les jours, j’ai cru raisonnable de passer le cap critique des noces de cuir avant de me préparer à toute éventualité, par un entrainement intensif au tomber du genou. Et je peux dire que ça s’est très bien passé. Mes sentiments à son égard étaient restés parfaitement intacts. Je pouvais dès lors tabler sur des évolutions installées sur des bases solides.

Je voyais “gros comme une maison” que son pouvoir de séduction sur moi était de nature à s’étaler sur du très long terme. Que le jour viendrait où il serait quasi impossible d’échapper à notre destin ! Que même si je lui résisterais de toutes mes forces, elle finirait quand même par me repêcher et de m’avoir à l’usure.

Même pour des noces de bois, cela semblait jouable… Et le moment venu, ce fût clairement le cas. La morsure du temps n’avait rien dévoré de ma passion pour elle. J’ai même pris l’initiative de me soumettre à un check-up cardiaque complet pour en être entièrement rassuré.

Mais quinze ans, ça reste un sacré parcours. Et comme tout le monde, nous avons connus des hauts et des bas. Nous avons subi des vents contraires et été amenés à traverser moult tempêtes. Elle n’a pas été de tout repos chaque jour, notre love story. J’ai même aperçu ça et là quelques fauteurs de troubles tenter de nous mettre des bâtons dans la pièce montée. D’autres encore, de chercher à remettre en cause ma loyauté. Mais je n’oublierai pas non plus tous ces petits cœurs blancs à colorier soi-même, ces curieuses grimaces échangées, ces escapades improvisées, ces revers à deux mains d’agités, ces jeux de piste entortillés, ces mots doux de toutes les couleurs collés à la hâte sur des fenêtres ou des portes de réfrigérateur…

Pour nos futures noces de saphir, il y a eu un hic : J’ai été peiné d’apprendre qu’elle s’était fiancée. Et donc qu’elle menait une double vie ! Bah ! Ça ne m’empêchera pas de poursuivre sur cette lancée positive et de tout miser dur comme fer sur des noces de porcelaine

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Au contact de ce qui vibre

Si je suis parti, c’était dans l’espoir de vivre libre

Pour pouvoir vagabonder sur le fil de mes déséquilibres

Loin de tes mises en scène et de tes manipulations

Pour le plaisir de jouer avec le feu qui attise mes tentations

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Si je suis parti, c’était pour me reconnecter à tout ce qui vibre

Pour me permettre de me projeter dans des épisodes à suivre

Loin de tes scènes et de tes sempiternelles revendications

Pour le privilège de m’assoupir dans le lit de mes inspirations

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J’étais parti dans l’idée de vivre libre

Pour rester au contact de ce qui vibre

Loin de tes assommantes devinettes

Hors d’atteinte de tes petites manettes

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Et ton regard insistant ne pourra plus rien y changer

Mais s’il le faut on pourra continuer de partager des idées…

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Quand c’est un peu le chantier dans ma tête

Au départ, un achat compulsif instinctif basé sur l’éventualité de pouvoir jouer un rôle de modèle-assistant dans l’élaboration de mes dessins de trombinettes, j’avais depuis envisagé de lui trouver un nom de profil : Ce sera “Capichcabech“.

Je suis également sur le point de lui inventer un destin plus complexe …

Et pour commencer, il aura sa propre catégorie sur le blog : Profilages.

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Les flûtes au fromage

La plupart du temps, à l’heure de l’apéro en réunion familiale, il reste préférable d’éviter d’aborder des sujets politiques ou religieux.

C’est la règle d’Or, si l’on souhaite maintenir intacte l’entente cordiale au sein de la troupe, au moins jusqu’à ce que soit franchie la ligne d’arrivée de l’étape du passage à table.

Entre deux lampées d’un délicieux élixir liquoreux offert par la maison, nous philosophons donc volontiers à propos de chips ou de flûtes, quand nous ne nous égarons pas rien qu’un instant sur quelques rivalités de préférences, entre friandises sucrées et amuse-gueules salés.

Ce jour-là, nous avions tôt eu fait de constituer une unanimité solide autour du sujet des chips. Elles ne furent l’objet d’aucun point de désaccord au sein de notre assemblée.

Par contre, au moment de l’inspection des flûtes, une rumeur se propageât comme une trainée de poudre : La confiserie examinée serait aromatisée au fromage !

Comme toujours, chaque invité et membre de l’assistance, pris naturellement la peine de se soumettre à sa séance de dégustation, dans le but de vider son sac de grains de sel, avant que la toute dernière miette de l’amuse-bouche décortiqué, ne fusse engloutie à jamais.

Prélude pour une Dégustation :

– Eh bien, si vraiment, elles sont “au fromage” ces flûtes, ne serait-il opportun dans ce cas, de nous dévoiler lequel ? Ca manque cruellement de transparence tout ça, c’est louche.

– Mmm.. Je peux confirmer qu’elles ont un arrière-goût plutôt bizarre, ces flûtes… Mais c’est peut être parce que de manière générale, je ne suis déjà pas très fromage à la base !

– Alors moi je ne vois absolument aucune trace de fromage dans ce produit. C’est du grand n’importe quoi ! On s’est une fois encore fait rouler dans la farine !

– Vous ne trouvez pas que la seule question à nous poser, c’est quelles ont été les raisons suspectes qui ont pu pousser l’industrie agroalimentaire à glisser du fromage dans des flûtes au beurre et au sel ! Surtout qu’il est de notoriété publique qu’une majorité de consommateurs lambda n’ont même jamais pensé à ne rien demander de tel ?

-Comment cela ? Elles ne sont pas bio ces biscottes apéritives ? Alors, désolé mais ce sera sans moi : Je préfère repartir sur des valeurs sûres. Comme par exemple les chips !

-Pour moi c’est évident : Le seul but du département marketing agressif de cette marque du côté obscur, était de positionner ce produit en concurrence sur le marché des cubes de fromages d’apéritif ! Mais nous ne sommes évidement pas dupes !

Symphonie pour un Packaging :

– Haha ! Non mais visez moi un peu la tronche de cette meule de fromage sur cette illustration ! Ca ne peut pas faire sérieux. On est bien d’accord non ? Ah bon ?

– En effet ! Ce n’est pas le morceau de frometon le plus appétissant du siècle. On n’est clairement pas sur du haut de gamme dans le segment des produits laitiers transformés !

Ballade pour une Partition d’Ingrédients :

– Non mais regardez ! Il est écrit que ce produit est à base de fromage en poudre ! C’est révélateur de ces pratiques qui sont de l’ordre du recyclage industriel d’excédents de trous de fromage hors calibre ça !

– Ha et regardez moi ça : Il est inscrit presque noir sur blanc et en tout petit caractères que ça peut contenir des traces résiduelles de pamplemousse ou de cacao… Ouais ! Tout ça c’est un peu la loterie en fait !

Oratorio pour une Galette Finale :

– Si elles n’ont pas franchement un goût de fromage ces flûtes, c’est parce que le jour ou elles ont été produites, le mage sensé effectuer son habituelle procession en longeant la ligne de production avec sa meule de fromage à bout de bras était en congé maladie …

– Bon, écoutez vous tous ! Nous n’allons plus tarder à passer à table ! Et je peux vous annoncer que je nourris l’espoir que vous adorerez la délicieuse quiche au fenouil qui nous attend au moment de notre grande célébration du dessert… Quelque chose me dit que cette expérience inédite risque de vous plaire !

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Le bras droit de mon nain de jardin [1]

Ça fait plusieurs années que mon nain de jardin occupe son espace privilégié sur mon tableau d’affichage… Pour l’heure, je n’ai pas d’autre jardin que celui qu’on dit secret. Alors ne cherchez pas encore ce gnome par ici : Il n’est encore jamais sorti prendre l’air..

Depuis toujours ce petit bonhomme de papier affiche la même mine triste même si le pouce de sa main gauche reste invariablement dressé vers le ciel le jour, en direction des étoiles la nuit.

Il faut savoir qu’il n’a pas encore été pourvu d’un bras droit, le pauvre ! Il est incomplet. Alors j’estime peut être à tord qu’il n’est pas prêt pour aller s’aventurer sans risque dans un environnement aussi menaçant que dehors.

Ca fait plusieurs années qu’il attend avec une patience infinie que je lui en invente un. Qu’enfin, je fasse un bon geste pour lui…

Alors il a déjà vu passer moult propositions saugrenues en terme de membre supérieur conjoint et s’est déjà vu infliger une multitudes de postures et de gestuelles improvisées. Il a du se sentir affublé des plus ridicules et insolites attributs. Il s’est même prêté à de nombreuses manipulations d’outils de jardinage pour droitier…

Mais que ce soit le bras articulé robotisé, le tentacule bionique ou la pince de homard en titanium compensé, aucun appendice n’a jusqu’ici pu être retenu pour lui. Pour la plupart, ces accessoires conceptuels n’ont pas dépassé le stade de l’ébauche mentale ou celle de prototype en carton-pâte …

Il n’a obtenu qu’une promesse de ma part, c’est qu’un beau jour, il aura droit à son bras droit qui sort de l’ordinaire. Mais je dois avouer que sur ce coup là, je sèche, encore et encore… Et même encore plus que ça !

Récemment, j’ai attendu le printemps pour me rendre dans un jardin très spécial pour y rechercher l’inspiration du terrain. Là où, c’est où dame nature sait mieux que quiconque comment régner en maîtresse. Là où, quand elle se réveille, c’est tout l’espace sauvage en question qui se transforme en une véritable petite jungle en moins de deux semaines. Et c’est là aussi, où au même moment tout le secteur se surpeuple de bêbêtes visiblement incompatibles, mais qui semblent tout de même apprécier l’opportunité de s’y bousculer !

Là où, n’existe que dans le seul but de titiller l’inspiration de son visiteur : Et moi c’est là où chaque matin, j’ai pu boire de la rosée à même des feuilles avant d’y savourer la sérénité de siestes dignes d’un paresseux à pelage soyeux évoluant à son rythme dans son élément de prédilection. Et tout cela sur fond de symphonies de gazouillis et de ballets de papillons.

C’est à ces moments-là , qu’il m’arrive le plus souvent de trouver de bonnes idées et des pièces manquantes pour mes parties de dominos.

Malheureusement, une fois encore, c’est avant de pouvoir toucher au poteau rose, que j’ai cette fois-ci été tiré de mes rêveries créatives par un lézard qui jouait du tambourin dans un seau en plastique vide qui trainait à moins d’un mètre de mon bulbe à intelligences figé en mode veille…

Visiblement l’intention de ce dinosaure miniature était de me chasser de son territoire si propice à la méditation transcendantale. Il n’avait que faire de mes interférences. Devant les menaces du gardien du temple, il m’a semblé naturel et préférable d’obtempérer et de quitter le périmètre sans chouiner.

Il m’avait bien fichu la trouille quand même avec son raffut là, l’imposant animal. Je n’en avais jusqu’alors croisé que de beaucoup plus discrets et d’autrement plus enclins à se défiler en un éclair et en silence !

Il n’est pas certain que mon nain de jardin en attente de bras droit saura gober une excuse de plus comme celle-ci. Qu’il saura encore me pardonner mon incapacité chronique à lui concocter une trouvaille qui viserait à le compléter à la perfection. Pourtant, je souhaite vivement qu’il puisse au plus vite à son tour aller s’aventurer au fin fond de cette terrible jungle…

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Ca fait déjà 2 articles que j’écris, qui se basent sur 2 anciens dessins toujours inachevés, sans pour autant parvenir à en débloquer l’immobilité créative avec plus de succès... Bah ! Pour l’instant, on va dire que c’est avant-tout le voyage qui compte. Et puis, se faire réveiller par un lézard percussionniste, ça n’arrive quand même pas tous les jours…

L’entretien

ce blog n’est pas en panne quand il ne s’y passe rien !

parfois il est simplement à l’arrêt, pour un entretien.

quand le temps est venu de remplacer certains nuages

où que je suis dans l’attente de quelques pièces de rechange

je pourrais lui offrir un bon coup de nettoyage ?

en recalibrer les capteurs, en refaire certains réglages

mettre une goutte d’huile dans chacun de ses rouages

faire le plein de ce lubrifiant qui fait tourner les pages.

Et si je retournais faire un petit tour à l’agence de voyages ?

et si je veillais à ce qu’il y ait de la lumière à tous les étages ?