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Conciliabulle

Montage réalisé à partir de deux photographies prises un peu à l’arrache dans un aquarium cylindrique situé à l’entrée d’un restaurant. Le matériel de base manquait cruellement de netteté, mais ça pourrait à l’avenir servir de base pour la réalisation d’une peinture sur toile …

Deux mille conversations

Deux mille conversations

J’ai bien du entendre deux mille conversations
J’ai du me parer d’une plus épaisse protection

Endurer, des clichés sur un parcours de princesse
Surmonter, des récits d’aventures dans la presse

J’avais cru pouvoir comprendre que nous étions à égalité
J’avais pensé pouvoir simplifier ce qui me paraissait compliqué

Mystifier, lorsque qu’on devait me poser trop de questions
Éluder, quand il fallait se débarrasser d’outranciers chaperons

Mais moi j’aime, le rayonnement de cette créature qu’on dit sauvage !
Mais moi J’adore, l’intensité de l’espoir et cette profondeur qu’elle dégage …

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Chato Tsab

Hier soir, j’étais de sortie à Huntington Beach, la cité des surfeurs. Histoire de satisfaire à ma curiosité de la vie nocturne de l’endroit ainsi qu’à mon addiction à la bière. En Europe, on entend toujours dire que la Binche américaine est bien trop légère, voire même insipide.

Mais j’ai depuis peu été habilité par le congrès à contredire énergiquement ces injustes rumeurs !

C’est dans un pub que je me suis fait conseiller une IPA ambrée qui ma foi, était à des miles de me faire penser à une imitation d’eau sale !

Puis c’est sur le chemin du retour en déambulant en direction de ma crèche que mes canaux auditifs ont été soudainement gorgés par des sonorités de rock joué en live ou par quelque tonitruant divertissement apparenté. J’ai immédiatement orienté le grand gouvernail en direction de la source sonore et ai été me jeter droit dans la gueule du coyote. Il n’y avait pas vraiment la meute dans le boui-boui, mais le son était excellent et l’ambiance du feu de vieux. J’ai prêté l’oreille au répertoire de trois groupes en découvrant quelques autres bonnes IPA. C’était une belle fin de soirée !

Ce matin, je me suis réveillé à l’aube avec une alerte de degré 2 sur l’échelle de lendemain d’hier. Ça ne m’a pas empêché de m’arracher de ma paillasse, de procéder à mes ablutions puis à engloutir une petite collation matinale. Ensuite comme je ne suis pas venu aux States pour glandouiller, je me suis mis en piste pour aller fouler de mes dix orteils, le sable fin de Sunset Beach, puis celui de Seal Beach où j’ai, à une heure décente, décidé de rallumer le baobab, histoire de faire oublier aux derniers petits nains, le solde d’effets secondaires des excès de la veille.

Et c’est là , le cul planté dans le sable en philosophant pour bien moins de deux balles, que j’ai constaté avec un certain effroi, que durant l’exploration de toutes ces plages, je n’avais pas encore construit le moindre château de sable !!!

Bien que je ne me détectais pas de compétences particulières en architecture et n’ayant de surcroit, pas pensé emporter ma truelle de voyage, j’ai tout de même relevé le défi :

Désolé, ce château n’est pas à vendre !

Le grand blanc n’a rien à craindre

Aujourd’hui, découverte de la côte Pacifique, cette fois-ci en partant de Laguna Beach à Huntington Beach surnommée Surf City. Il y a ici des places pour des milliers de camping cars et pas des petits gabarits. Comme vous pouvez le lire sur le panneau sur la photo, la pêche au grand requin blanc y est interdite. Dès fois que vous pensiez qu’ici, on peut s’improviser comme ça un petit filet de squale de toute première fraîcheur au barbecue, vous pouvez marquer dommage !

Aujourd’hui il a fait beau temps et à Surf City et j’ai pu compter nettement plus de surfeurs que de grosses vagues et certainement nettement plus de grosses vagues que de grands requins blancs…

A part ça l’agence de location de voitures commence à s’inquiéter pour la Dodge que je devais en principe leur rendre il y a six jours, mais toujours pas le moindre signe du FBI. Alors je ne suis pas trop inquiet, mais ça veut aussi dire que je devrais commencer à penser à réfléchir à la date exacte de mon retour au pays qui m’a vu pousser mon premier cri…

Je crains fort que je ne vais pouvoir jouer au Beach Boy le restant de mes jours…

No fear, no beer !

Y a mon bilan carbone qui en a pris un sacré coup durant ces vacances. Je vais devoir me sacrifier à un séjour de plusieurs années sur une île coupée du monde et de l’électricité si je veux conserver une chance de compenser ce déficit. Hier j’ai consommé mon premier burger à dix heures du matin avec mon premier café à Manhattan Beach. J’avais repoussé le petit déjeuner à un futur proche. Décidément ces derniers jours, je commets une série de sérieuses entorses à mon règlement de vie !

Je me rappelle qu’au cours de mon existence, je souhaitais vivement contribuer à changer le monde. Et voilà que je réalise qu’en définitive, c’est lui qui s’entête à vouloir me changer !

Si un de ces jours je devais sombrer à pic dans les tréfonds d’une déprime en Californie, je repasserais ventre à terre faire un tour sur la Marina de Redondo Beach. J’y ai déniché un bar rock distillant de la musique live à fort volume dont le slogan est “Fear No Beer” et qui propose 77 recettes moussantes à la pression. Le bar se situe entre là où sont amarrés la gondole vénitienne pour les mariages et le voilier moderne du canonnier pirate. Et c’est tout naturellement que je donne cinq monstres bananes à cet établissement bienfaiteur : C’est la note maximum. Et mon jugement n’a nullement été influencé par le fait que c’était dimanche, que c’était en même temps le jour de Pâques et que pour superposer la cerise, c’était aussi le premier avril de la bonne farce… C’est au bout de deux pintes de bière noire en me trémoussant sur des bons vieux classiques du rock vaillamment interprétés par le trio de hardis bisons, que j’ai cru voir amerrir devant moi dans les eaux de la marina, rien d’autre qu’un pélican (ou dérivé). Notez, c’était peut-être un vrai !

J’apprécie de visiter les plages (beach) et les jetées (pier). Ces longues jetées sur pilotis entrant dans l’océan, sont aussi des endroits populaires auprès des pêcheurs. Hier, j’y ai croisé une sympathique gaminette vêtue d’une robe à pois qui appâtait le barracuda. J’ai également immortalisé la petiote sur un autre cliché, quand assise par terre, elle s’emmêlait les ficelles dans le moulinet en pestant comme une grande. Mais je ne publierai pas cette image ici.

Les trottoirs de la célébrité

Me voilà de retour de ma visite sur le Hollywood Boulevard.

Comme bien d’autres bipèdes intrigués par le grand binz du septième art, j’ai arpenté et inspecté les yeux fixés au sol, la plupart des trottoirs du Walk of Fame (la promenade des célébrités.) Il en compterait dans les 2600 de ces étoiles et je ne pense pas dans le laps de temps que je me suis imparti, avoir toutes pu les voir ni les lire . En plus, pour ne pas nous faciliter le travail, ils en ont disposées beaucoup à l’envers !!! Haalala mais ces ingénieurs , il faut toujours qu’ils nous fassent de ces variantes !!! Et puis aussi, c’est que les gens aujourd’hui ils ne respectent plus rien ! Ils piétinent allégrement ces étoiles comme s’il s’agissait d’un simple motif de carrelage de salle de bains ! A un moment donné au milieu des nombreuses guiboles alentours, j’ai repéré l’étoile de David Bowie ! Non mais bon sang, impossible de me recueillir une petite seconde devant le mètre carré sacré de ce grandissime artiste : un couple se tapait l’incruste et le brin de causette intime en le piétinant outrageusement et ce ne sont pas mes regards insistants qui y ont changé quoi que ce soit !!!

A part ça, en arrivant sur place en parquant la bagnole, la première personne que j’ai vu c’était Catwoman, une panthère sexy en diable qui passait probablement par hasard dans le quartier parce qu’elle avait entendu des appels au secours d’une veuve ou d’un orphelin et qui m’a adressé un miaulement complice alors que pourtant, j’étais venu là incognito sans emporter mon costume de Tigerman… Un peu surpris d’avoir été démasqué en plein jour et en civil, je me suis senti tout bête, incapable même de pousser le moindre petit rugissement merdique.

Plus loin, en traversant une rue, j’ai repéré par hasard les fameuses grandes lettres blanches HOLLYWOOD plantées là sans alignement conséquent par des mecs probablement bourrés au loin sur la célèbre montage. Ensuite, si on suit la logique des choses, on ne peut pas les rater. Mais je vous en laisse volontiers la surprise pour quand vous ferez le voyage. Plus tard j’ai essayé de m’y rendre vers la montagne, en bagnole, mais j’ai lamentablement échoué. Alors je note ça sur ma sur ma ToDo-List, pour une tentative future.

Pour illustrer ce reportage à chaud, j’ai choisi de vous proposer l’étoile de l’une de mes idoles : Le grand Lebowsky ! Un super-héro des temps modernes dont le sobriquet d’emprunt pour une fois ne se termine pas par “-man” mais par “-sky”  et qui a le bon goût d’aller faire ses courses vêtu d’un peignoir assorti à la couleur de son étoile sur le Walk of Fame !!! La classe ! Il est vraiment trop trooop fort le “dude” !!!

Pas vraiment compétent pour parler fringues

J’ai toujours apprécié les salons-lavoirs. Même si je ne me sens pas vraiment compétent pour parler fringues.

Parce que dans ces endroits, on ne lave pas son linge sale en famille mais entre parfaits inconnus !

En arrivant sur place, on commence par choisir une machine qui a encore la bouche ouverte, on retient un peu sa respiration, le temps d’engouffrer son lot de vêtements impropres à l’usage à l’intérieur du carrousel magique.

Puis on retient un petit peu sa conscience écologique en ajoutant un détergent efficace mais polluant, mais quand même efficace, qui se chargera du sale boulot à notre place.

Pour quelques piécettes, l’automate va se mettre à boire à volonté et se permettre de tourner en rond.

Et ici on retient un peu son impatience. On dispose dès lors de tout notre temps pour mourir d’ennui ou éventuellement improviser un brin de causette, avec le voisin ou la voisine de banquette qui le souhaite. Et aucune obligation de parler fringues, on pourra parler du temps qu’il fait, de celui qu’il va faire ou de celui qui passe.

J’ai toujours apprécié les salons-lavoirs. Même si si je ne me sens pas vraiment compétent pour parler fringues. Ça doit provenir d’une empreinte gravée dans ma mémoire par de vieux films américains. Il semblerait qu’à l’époque dans ces endroits-là, on y faisait facilement des rencontres. C’était à la fois un bon plan pour la drague et pour rester propre sur soi.

Deux exemples :

La créature de rêve que tu as repérée devant la machine numéro 23, bien avant le début de ton programme d’essorage, pouvait à tout moment décider de passer devant toi, son panier de lessive toute proprette sous le bras et laisser subrepticement tomber au sol à tes pieds, une belle pièce de dentelle…

Et toi mon bonhomme, tu avais une chance d’arracher les yeux de son magazine de beauté à une charmante lavandière installée dans la même rangée, simplement en retirant enfin de manière virile ton T-Shirt moulant pour l’ajouter au contenu de ta machine…

Épilogue

De nos jours, ce sont les applis sur smartphone qui occupent une large part du marché de la rencontre. Et j’ai entendu dire, qu’il arrive qu’on ne prenne plus même le temps de se laisser pousser les ailes du désir en se livrant à quelque tentative audacieuse élégamment camouflée   d’accessoires vestimentaires comme par exemple de la belle dentelle …

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Latest GPS Screenshot (dernière capture d’écran de mon GPS)

Aujourd’hui je n’ai pas rencontré le beau temps vanté par les prévisions météo. Pour les photos, les conditions n’étaient pas optimales. Alors je me suis contenté de prendre mon GPS  en photo histoire de ne pas rester bredouille…

La grande fête des couleurs

De l’encre noire sur du papier blanc,

Des peurs bleues sur des passages au rouge,

Des ivresses de verts sur des vertiges d’oranges …

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Une célébration composée …

                                         … d’étourdissements de nuances

Un festival de sentiments bariolés dédié …

                                       … à tout ce qui peut nous réunir …

Un texte qui à mon sens mériterait encore certaines retouches ...

Je suis venu nager ! ( dans le Pacifique )

Ça c’était hier. Des photos prises à Redondo Beach sur le Pier avec mon téléphone portable.

Je n’avais jamais jusqu’ici eu la chance de rencontrer un phoque en liberté. D’ailleurs il avait l’air ravi d’être libre à en juger par ses joyeux cris répétés. Il m’a paru se sentir comme un poisson mammifère dans l’eau ce qui forcément, a immédiatement réveillé en moi les fameuses réminiscences profondément gravées dans mon ADN par mes lointains ancêtres à nageoires : Si lui peut s’offrir une baignade à la fin mars dans l’océan Pacifique, alors il n’y a pas de raisons que moi, client assidu de moult piscines réputées, je ne le puisse pas ! Si j’ajoute que ça faisait un bail qu’une adorable copine* m’avait invité à venir nager dans les parages : Alors moi j’ai dit : Challenge accepté !

Et c’est aujourd’hui même, sur la plage de Santa Monica que j’ai courageusement relevé le défi !

Bien sûr, j’ai du tenir compte des profondes mutations opérées au fil des générations depuis l’ère de mes lointains ancêtres à nageoires et je me suis préparé à l’exploit comme un athlète de haut niveau se doit de le faire :

  • Attendre deux heures après le dernier repas pour éviter l’hydrocution (conseil maternel)
  • Me mouiller la nuque , le front, les tempes et les mollets (ça fait plus pro et ça te galvanise un public)
  • Se livrer à une série de profondes respirations de type pré-apnée (une grosse vague pourrait me  surprendre durant la performance et m’entrainer vers les abysses, alors autant prévoir de l’oxygène en rab)
  • Avant de se lancer, bien travailler le mental, c’est très très important ça le mental ! (sans mental de nos jours, tu ne fais plus grand chose)

Ouais… ben finalement résultat : Je n’ai pas barboté bien longtemps dans les flots de la Paix, parce que selon mon thermomètre embarqué, la température moyenne des éléments liquides était quand même plutôt courte !

Et c”est pour de compréhensives raisons de self-estime, que je considèrerai dès lors le résultat de cette performance comme “successfull” et validée à défaut d’être spectaculaire !

Sinon heu… ben après ça sur la plage j’ai séché assez vite parce qu’il y avait du vent. L’organisateur n’avait pas prévu de serviette de bain : prétextant qu’un athlète, c’est justement fait pour en chier sinon il n’a qu’à choisir un autre métier… Et puis sinon aussi heu… j’ai pris un coup de soleil en séchant… Je ne m’en suis pas rendu compte, justement parce qu’il y avait ce foutu vent

 

 

 

 

 

* crush