Category Archives: Accrochages

Le Troompa Loompa

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Sauf coup de théâtre de dernière minute, voici en exclusivité le portrait officiel du nouveau président du Loompaland. (Une île située dans l’océan Pacifique ou quelque part par là-bas)

A son actif, une expérience de presque quatre-vingts longues années de chapiteaux ! La légende prétend même qu’il aurait fait ses classes en compagnie du réputé fin gastronome Ronald “big” MacDonald, celui-là même qui vient d’être désigné pour diriger le ministère stratégique des boissons hypercaloriques et des barres chocolatées !

De toute évidence, les Loompalandais vont se régaler !

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Les dernières des pommes

J’ai rêvé qu’il n’y aurait plus jamais de pommes sur terre !

A la source de cette subite extinction, un pépin d’ordre climato-biologique aggravé par des niveaux excessifs de pollution d’origine humaine.

A l’échelle du globe, toutes les variétés de pommiers s’en trouvèrent brutalement décimées.

Dès lors nous autres consommateurs lambda en étions réduits à croquer des cornichons ou des biscuits !

Immédiatement l’opinion publique fut divisée en deux camps distincts et irréconciliables : Ceux qui ne s’imaginèrent pas vivre sans pommes et prêts à tous les efforts nécessaires pour les sauver et ceux pour qui, la disparition d’un fruit ne serait qu’une fatalité inévitable au cours de notre évolution…


Très vite le proverbe « une pomme par jour éloigne le médecin » fut remplacé par « un cornichon par jour bannit ton généraliste ».

Le terme « fuit défendu » quand à lui, substitué par celui de « sucrerie de l’illégalité »…


La bonne vielle pomme historique fût rapidement remplacée par une gamme de fruits de synthèse génétiquement modifiés et heureusement… que c’est déjà la fin de cet épisode !

Quand à moi je m’en vais déguster les quatre dernières pommes qu’il me reste avec délectation !

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Pomme commune, exposée au musée de la biodiversité (IA)

Routine interdite !

Je ne sais pas vraiment pourquoi

Mais je n’aime pas les répétitions à gogo

Et n’apprécie guère les routines du quotidien

Je suis réfractaire aux habitudes qui s’installent

Intolérant aux petites manies et aux vieilles rengaines

J’évite de me laisser aspirer dans une boucle sans fin

M’évade volontiers hors de ma zone de confort

Pour visiter ma curiosité et tous ses espaces à défricher …

Mais je suis sûr que toi, je t’aimerai toujours aussi fort !

Que c’est une constante valable jusqu’à mon dernier jour

Qu’une telle passion mérite des concessions

Ainsi qu’une fidélité à toute épreuve.

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99.9 kg de popcorn

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Ses amis félins trouvent facilement leur confort et leur bonheur en s’installant dans n’importe quelle boîte en carton. Alors pourquoi pas lui ?

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C’est au cours d’un voyage métaphysique et symbolique que j’ai griffonné ce croquis portant sur notre effarante aptitude à être spectateurs de multiples désastres et atrocités en grignotant notre portion géante de popcorn. Et qu’ensuite, nous parvenions rapidement à retrouver notre sérénité en nous reposant dans le premier abri disponible …

Et moi, c’est en esquissant ce personnage bienheureux assoupi dans sa boîte de snacks, que j’ai neutralisé un coup de cafard consécutif au paquet d’horreurs auxquelles je venais d’assister à l’écran. Une méthode efficace en peu de temps : Bon allez, je me charge de me concocter un happy end et à demain, pour d’autres monstruosités !

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Je rêverai encore, quoi qu’il en coûte !

Un article de presse m’a révélé qu’il serait enfin temps pour moi de valider mon appartenance à la catégorie des petits rêveurs ! Cette annonce par écrit de ma relégation en deuxième ligue m’a passablement contrarié ! (Grrr)

Je me trouvais prisonnier d’un déni total, empêché de me rendre à l’évidence : Mon abonnement historique à la division des grands rêveurs devait être résilié et la perspective d’un retour rapide dans l’élite de la discipline, considéré comme hautement improbable…

Jadis, une journée entamée par les récurrences d’un rêve memorable, s’accompagnait automatiquement d’une sensation de plaisir intense. Et la tentation d’y retourner pendant qu’il était encore chaud, restait l’une des exigences de base du métier.

Étrangement, je reviens de la plupart de mes rares cauchemars avec cette même sensation de plénitude : Si l’action qui s’y déroulait finissait par partir en vrille, c’est l’impression de bonheur contemplatif portant sur la richesse et l’originalité du théâtre des opérations qui me comble et me fascine. C’est ainsi que J’ai découvert qu’un architecte, un paysagiste et un urbaniste “sommeillent” en moi. Mais aussi qu’ils préfèrent disparaitre au moment de la relève, me laissant incapable de les recontacter pour réaliser tout autre projet collaboratif durant la journée.

Au fil des années, j’ai compensé mon déficit croissant d’escapades oniriques en bricolant des scènettes picturales ou graphiques et en imaginant des histoires à dormir debout. C’est une activité qui prend forme dans le même créneau horaire que les rêves qui ne s’effacent pas tout de suite et qui me procure tout autant par la suite, cette précieuse sensation de bien-être intérieur durable.

La nuit, j’avais déjà du renoncer à mon pouvoir de voler comme un oiseau et le jour, du laisser mes fréquentes impressions de déjà-vu se volatiliser… Mais je continuerai à rêver, coûte que coûte…

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Une Kaiser Manhattan de 1953 ( aucun rapport avec le texte )

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Pèche en eaux troubles

-Salut ! … Ça mord ?

-Bonjour ! Depuis ce matin, pas trop non …

-C’est à la mouche que vous péchez ?

-Non, à la carotte

-Ah bon ? Ça appâte du poisson ça ?

-Oh je ne sais pas Monsieur. Moi je pèche le lapin. Mais il n’y en a plus beaucoup !

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Miroir, ô mon beau miroir : Dis-moi tout !

Le miroir de ma salle de bains fait maintenant vraiment partie des meubles…

Avec le temps il est devenu très consensuel. Je le suspecte d’avoir renoncé à exercer toute la palette de ses compétences critiques et qu’au mieux, il se contente de sauver les apparences. Il n’est plus que le reflet de lui-même, le pauvre !

C’est le miroir d’une autre salle d’eau qui m’a révélé l’abdication du mien : Suite à une série d’observations, c’est sans complaisance qu’il m’a délivré un blâme portant sur l’ensemble ma coiffure !

C’est donc coiffé d’une capilature à priori moins inélégante que je suis retourné faire face au verdict de la glace sévère, avec l’espoir d’un renvoi d’image plus irréprochable de ma personne.

Le pointilleux miroir m’a inspecté de haut en bas et a fini par me convaincre de me soumettre dans les plus brefs délais à une pesée. Une mesure d’ordinaire effectuée avec une périodicité quinquennale, un rythme autrefois largement suffisant.

De retour à mon domicile, j’ai récupéré le pèse-personne mécanique historique hérité de mes ancêtres au fond de mes oubliettes, pour constater que j’avais bel et bien forci et accumulé des réserves. (Probablement en vue d’augmenter mes chances de survie durant l’hiver rigoureux qui s’annonce.)

Puis, c’est encore le miroir draconien qui a mis en doute la précision de mon dispositif présumé obsolète, m’indiquant la disponibilité sur place d’un appareil de référence. (Un modèle éprouvé et en activité, selon mes estimations, depuis près d’un demi-siècle.)

Et c’est à pieds joints avec une grimace appropriée que je me suis pris un autre supplément de cinq à six kilos dans les gencives !!!

Petit à petit, je prenais conscience que je devais être en visite dans la salle de bains de mes cauchemars !

Epilogue :

Ce matin, dans le but d’écarter le moindre doute, j’ai investi dans un pèse-personne électronique assumant une marge d’erreur de 100g. Et il s’avère comparativement que c’était mon illustre antiquité qui révélait ma progression avec le plus d’exactitude !

En même temps, je viens aussi de perdre cinq à six kilos en une seule nuit et de réaliser qu’au départ, ma coiffure précédente n’était sans doute pas aussi repoussante que ça …

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Bisbille de cabinets

Un avocat du barreau avait une dent contre son dentiste !

Quand ce dernier affirmait n’avoir jamais été un mordu dudit magistrat.

C’est qu’il lui arrivait de le sommer sans ménagement de montrer les dents

Ravi de pouvoir lui ôter tous les mots de la bouche avec ou sans anesthésie.

C’est qu’il pouvait aussi ramener sa fraise lorsqu’il était pétrifié, sans défense

Se permettant même ouvertement de l’accuser d’arracher plus de dents que lui.

Il se chargeait de lui rappeler son choix entre tenir sa langue ou garder le silence

Se régalait en commentant la qualité discutable de ses pièces à conviction.

Il se hasardait à émettre des jugements de nature à le faire grincer des dents !

Allait même jusqu’à le piquer là où ça fait mal à lui en déchausser les gencives…

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Une curieuse audience sortie de nulle part et qui ne repose sur rien :-/

Une mise à l’index

Samedi passé à l’aube, c’était loin d’avoir conscience du danger auquel il s’exposait en participant à une préparation de sacs destinés à partir au point de recyclage, que mon brave index droit de droitier a été la victime d’une horrible attaque !

Le coupable du méfait, qui se cachait au milieu d’objets contondants, a frappé par surprise, infligeant à ce pauvre membre stratégique mais sans défense, une large et profonde entaille transversale.

L’auteur de la blessure n’était autre qu’une feuille de papier d’apparence innocente, armée contre toute attente d’un bord aussi tranchant qu’un scalpel.

Désormais envahi par les flammes de l’enfer, il lui était devenu impossible de pianoter du texte sur un clavier physique. Il lui était difficilement envisageable de pouvoir titiller des scrolls sur une roulette de souris informatique. Même l’idée de devoir aller swiper la surface d’un écran tactile lui était devenu insoutenable…

Heureusement qu’il me restait encore en réserve quelques-uns de ces doigts qui trainaient au fond d’une poche pour tenter de faire un petit dessin avec ma dernière main valide.

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Les meilleurs selfies du siècle

Ce n’est pas souvent que je dégaine mon smartphone pour faire un selfie, mais quand ça m’arrive, c’est avec la ferme intention de révolutionner le genre et de rompre avec les dictats de la mode.

Mon intention n’était pas de chiper une bonne idée à une influenceuse, mais remarquez qu’ici, pas de guest star invitée à faire une quelconque singerie devant l’objectif. Pas de signe de victoire autoproclamée ni autre lamentable gesticulation des mains. Aucune maltraitance animale à déplorer. Pas de bouche en cul de poule ou de grimace à bec de canard à regretter. Pas de langue pendante puérile ou inutilement agitée à l’air libre. Absence totale de délire cosmétique et décoratif et même pas un tout petit doigt farfouillant le fond d’une narine à se mettre sous la dent.

C’est LE concept sobre, authentique, efficace, sans retouches et surtout, il est hyper-durable.

Faites péter les likes !

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Le Tétardosaure

C’est sur une plage discrète qu’un estivant aurait récement découvert le seul spécimen fossilisé connu à ce jour du “Tétardosaure“. Il s’agirait d’une créature à l’aise en milieu aquatique qu’on peut qualifier de préhistorique, ayant vécu à l’ère du Crétacé supérieur.

Selon les paléonto-spécistes, il s’agirait bien ici d’une bête curieuse encore au stade semi-larvaire. Probablement l’un des premiers spécimens de pré-amphibiens dont les évolutions actuelles sont plus connues sous la dénomination de “princes charmants“. Les pattes postérieures de cet aspirant crapaud vilain mais charmant, n’apparaissaient que beaucoup plus tard à un stade ultérieur de son développement, entre sa puissante queue natatoire et ses vigoureux membres antérieurs palmés.

Ces bestioles semblent avoir été inventées par dame nature, avec l’intention de favoriser un accès rapide de cette espèce à leur processus de reproduction.

Ce n’est qu’une fois biologiquement paralysé par simple contact salivaire sur des écailles sensitives situées entre ses deux globes oculaires que l’animal se métamorphosait sous les yeux de sa proie, en n’importe quelle autre créature irrésistible, faisant preuve d’une faculté d’adaptation inégalée à ce jour.

C’était peut-être un autre de ces projets un peu foldingue imaginés par dame nature qui aurait malheureusement fini par capoter, à la suite d’une pluie de météorites suivie d’une ère glaciaire qui n’était pas prévue au programme.

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Un délire paléontologique en cours de finalisation. 

Ma contribution traditionnelle d’octobre

C’est le meilleur moment de l’année pour réveiller des momies, narguer des fantômes, agacer des sorcières, exhiber des monstres, exciter des zombies, se foutre la trouille et sculpter des citrouilles.

C’est aussi la période idéale pour apprécier à sa juste valeur la prouesse que représente le tissage méticuleux d’une toile d’araignée et pour succomber à la beauté sous-jacente du chant des corbeaux.

Cette année ma contribution sera rebondissante mais minimaliste.

C’est dans le but de mettre un terme à l’escalade de l’effroi et de favoriser un retour à des angoisses simples. Et aussi parce que j’ai découvert depuis peu que j’aimais dessiner des créatures monstrueuses toute l’année, ce qui réduit la pression sur le niveau de performance à atteindre en octobre.

Voilà ! J’espère que cette effrayante balle de ping-pong vous filera la chair de poule !

La nostalgie de la nostalgie

J’ai réalisé qu’avec les années, je me sentais de moins en moins nostalgique !

Alors que je m’attendais à ce que ce soit le contraire…

Devrais-je m’en inquiéter et ne pas le prendre à la légère ?

Pour en savoir plus, je vais mettre cette série de post-It aide-mémoire bien en vue et au frais sur la porte de mon réfrigérateur et mener ma petite enquête…

Idéalement, il serait préférable de disposer d’une machine à remonter le temps pour faire mes recherches. Mais dans un premier temps, je vais me contenter d’investiguer avec les moyens du bord en restant dans l’instant présent.

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Formulaire d’enquête

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Le “Bon Vieux Temps” pour toi c’était :

Quand ? :

Comment ? :

Où ? :

Pourquoi ? :

Avec qui ? :

Autres remarques, critères et appréciations :

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*1) Il est autorisé de remplir plusieurs formulaires par personne

*2) Nous déclinons toute responsabilité dans les cas de crise de mélancolie, de déprime ainsi que de toute autre réaction suivie d’effets indésirables dégoulinant de la lecture de cet article.

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Le post-It Bonus, à coller par exemple dans l’agenda courant