Category Archives: Surmenages

Une trop bonne idée

-Bonjour ! Qu’est-ce qu’on a aujourd’hui ?

-On a une bonne idée !

-Oh vraiment ? Eh bien en voilà une bonne surprise : Ce n’est pas tous les jours ! Faites voir, que je la lise… … … Mais en effet ! Ça a même l’air d’être une excellente idée… D’où vient-elle ?

-Du fichier central ! 

-Mais non ?

-Hé si je confirme : du fichier central !

-Mais qu’est ce qui leur passe par la tête ? D’habitude ils ne nous transmettent que des idées à la con ! Et il nous suffit de systématiquement leur répondre qu’on étudie déjà une meilleure idée que la leur, en les remerciant de leurs efforts. Après trente ans de service dans la gestion d’idées sans la moindre embûche, voilà que le fichier central a la mauvaise idée de nous encombrer d’une bonne idée ! Non mais là vraiment, tout fout l’camp !

-Mais vous connaissez le fichier central : ils n’ont peut-être même pas remarqué que c’était une bonne idée ! Et ils nous l’ont envoyée en pensant que c’était encore une de leurs idées à la con, comme d’habitude…

-En effet ça pourrait être une explication plausible. J’imagine mal devoir féliciter le fichier central de nous avoir livré une très bonne idée et de devoir rejeter tous les approvisionnements de notre réseau approuvé de fournisseurs habituel. Ça pourrait créer un précédant incommodant. Notre service pourrait dès lors être mis sous pression. Alors, et on en fait quoi maintenant ? Avez-vous une idée ?

-J’ai beau chercher, mais je n’en trouve pas ! Pas même dans les idées préconçues ni dans les idées contradictoires ni dans les loufoques. Et en ce moment nous sommes à court d’idées lumineuses en magasin. Et d’expérience, je peux affirmer qu’aucune de nos idées stupides ne pourra faire l’affaire dans cette affaire…

-Ah mince ! Pourtant il nous en faudrait une et au plus vite, auquel cas cette bonne idée pourrait bien nous rester sur les bras.

– J’ai bien une petite idée derrière la tête : Il pourrait « nous échapper » qu’elle est bonne et nous la classifions comme médiocre, comme on le fait d’habitude avec toutes leurs idées à la con.

-Oui mais comme ça, juste une idée en l’air : Si un jour, « on » devait découvrir en haut lieu que c’était l’idée du siècle et que l’on a intentionnellement fermé les yeux… Nous serions accusés d’incompétence. J’ai dans l’idée que ça aurait des conséquences encore plus désastreuses pour notre service.

-Ou alors on pourrait la garder au frais durant quelques jours. Et on voit si elle se met à germer, ou si le fichier central nous transmet une autre idée susceptible de nous mettre sur la piste de ce qu’on pourrait en faire. Comme la bonne idée vient déjà de chez eux, j’estime qu’on est en droit d’espérer qu’ils nous livrent enfin de bonnes idées en cascade.

-Ok, mais si ces jours prochains, nous constatons que le fichier central ne nous a encore envoyé que des idées à la con, nous risquons de nous retrouver avec une idée fixe sur les bras ! Une de ces idées, dont nous aurons toutes les peines du monde à nous débarrasser.

-En effet, moi non plus je n’aime pas trop cette idée. Et puis, il nous serait alors difficile dans ces conditions, de garder les idées claires.

-Vous savez quoi ? Je vous propose que nous allions simplement nous livrer à un bref échange d’idées au service de gestion des négligences. Nous changer les idées, c’est encore souvent la meilleure des solutions….

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Rattitudes

Je suis rat d’égout depuis des générations.

C’est comme un rat des villes, mais en plus ratiboisé. Qui se sent à l’aise dans la figuration.

Une face de rat. Un ingrat. Un irrationnel. Un raté.

Un pirate. Du baratin à tous les râteliers pour gratter sa ration gratuite.

Un malfrat. Un scélérat. Un découragement pour votre odorat.

A force de ratures, de frustrations et d’embarras, je suis arrivé à saturation !

C’est un raton-laveur rationnel qui m’a conseillé de ratisser plus large !

Rat de laboratoire ? Faire un doctorat ? Signer plein de contrats ? Me lancer dans une activité lucrative rémunératrice ? Viser le gratin, la magistrature, l’aristocratie ou même la stratosphère ? Convaincre un électorat depuis le sommet d’un gratte-ciel ?

Et pourquoi pas ? Qui vivra verra !

Il y a peu, j’ai manqué un rendez-vous important avec une très belle souris à l’opéra. Je la portais en grande admiration. J’étais pétri d’inspiration pour lui fredonner ma déclaration. Mais on s’est ratés de peu. J’ai dû manquer de moderato ou de vibrato ou peut-être s’attendait-elle de ma part à une aura et à une stratégie d’extraterrestre !

Alors j’ai pris le chemin de la migration pour devenir rat des champs.

Je ne suis pas encore assez ratatiné pour abandonner l’élaboration de nouveaux stratagèmes !

Et pourquoi pas ? Qui vivra verra ! Même si pour un temps, ça devait encore être un peu par procuration…

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Silences et apparences

Elle pensait sans me le demander, que je souhaitais qu’elle réduise son tour de taille. Elle croyait deviner que j’attendais d’elle qu’elle perfectionne ses talents sous les draps et en cuisine. Elle imaginait que j’espérais qu’elle augmente un jour son tour de poitrine. Elle supposait que je lui réclamais d’estomper les manifestations des étapes de la vie et les indices de l’âge. Elle se figurait que j’exigeais d’elle qu’elle change de style, de couleur et de maquillage. Elle présumait que quoi qu’elle fasse, je lui préférerais toujours d’autres femmes que je croise …

Elle s’est créé une projection silencieuse de mes préférences. Elle définit mes attentes et place très haut la barre de mes exigences. Peut-être préfère-t ’elle que l’on en parle le moins possible ? Il se pourrait aussi qu’elle redoute une quelconque confirmation de l’une ou l’autre de ses préoccupations sensibles !

Devrais-je à mon tour me torturer d’inquiétude quant à un éventuel manque de revendications et de sollicitations ?

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Ceci n'est pas une fiction autobiographique, même si elle est parsemée 
d'un petit peu de vécu par-ci par-là. Nous sommes passés dans une 
époque d'image ou les apparences ont pris plus d'importance.
J'ai pensé que cela pourrait bien introduire au sein des couples 
de plus lourds silences ... Mais comment traiter ce sujet de 
manière un tant soit peu "artistique" ? ...
Bien entendu, ce texte n'a pas pour vocation de déclencher des 
discussions pouvant déboucher sur des disputes ! ;-)

La Porte du Canal

Ce matin, j’ai retrouvé ce brouillon griffonné au crayon de papier dans mes archives. Aucune idée de quand il date. Cet endroit existe-t’il vraiment ? Toujours est-il que ce dessin m’a plu alors j’en ai profité pour me défouler un peu en le mettant à l’encre de Chine.

Une réalisation qui avait avant tout pour but de fermer la porte d’une courte mauvaise passe que je viens de franchir couplée à l’ambition de réparer une panne d’inspiration et de motivation qui en découle…

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Vilain mousticot !

Musique : Celle du générique de début de la série télé Dexter

La police scientifique a trouvé un insecte mort à l’intérieur d’une voiture volée.

Le prélèvement ADN effectué sur l’insecte leur a permis de clairement identifier le coupable du vol de ce véhicule ! Les preuves accablaient le moustique à 99.89% ! Si vous aussi, à l’instar de cet insecte, êtes sur le point de commettre un larcin, soyez prévenu que de nos jours, les moyens dont dispose la police pour vous coincer ont fortement progressé !

Avec la prolifération des tests ADN pour raisons médicales, si votre grand-père, votre demi-sœur ou votre petit-fils font un jour l’un de ces tests, les enquêteurs seront en mesure à partir de son échantillon de remonter le pédigrée de votre matériel génétique et vous mettront tôt ou tard le grappin dessus !

Alors faites comme vous le sentez, mais je crois qu’il sera désormais préférable de la louer ou de l’acheter plutôt que de la chourer cette caisse…

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Il y a aussi d’honnêtes moustiques qui en été, vont à la plage comme tout le monde !

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L’insecte qui a du piquant, est un thème récurrent sur ce blog :

Il faut le lui dire !

Il faut le lui dire !

L’histoire que je vais vous raconter aujourd’hui a commencé il y a de cela plusieurs années lorsque je résidais à Genève.

Avec ma compagne d’alors, nous prenions part à la traditionnelle fête de la musique qui se déroulait, entre autres, en plein air dans un grand espace vert de la ville. Les festivités étaient disséminées dans différents quartiers de la cité et de nombreux musiciens interprétaient divers genres de musique sur plusieurs scènes et dans diverses salles de spectacle.

En début de soirée, lors de l’un de nos déplacements depuis un concert à destination d’un autre, nous avons improvisé un inévitable arrêt dans une caravane WC temporaire.

Alors que j’attendais le retour de ma compagne, seul au bord d’un chemin à quelques mètres de ladite caravane, deux jeunes femmes âgées d’environ 18 ans sont passées près de moi en me dévisageant d’une étrange manière. Elles semblaient me connaître, alors qu’en ce qui me concerne, j’étais certain de ne jamais les avoir rencontrées auparavant.

L’une d’entre elles s’est brusquement arrêtée en questionnant sa copine – C’est bien lui ? Suite à la réponse affirmative de l’autre femme, elle continua – Mais, il faut le lui dire ! tout en me fixant avec une sorte de compassion dans le regard et en parcourant quelques pas décidés dans ma direction. C’est alors que l’autre femme a attrapée dans ses bras sa copine qui parlait trop pour opérer un rapide repli stratégique, l’entraînant dans la direction opposée.

La suite de leur désaccord m’est alors devenu inaudible. Un peu décontenancé par cette  situation en les regardant s’éloigner, j’ai pu voir la femme qui avait quelque chose d’important à m’apprendre à mon sujet, insister et se retourner une fois de plus dans ma direction.

Je n’ai jamais oublié cet étrange incident de parcours et me suis depuis dix mille fois demandé ce que cette jeune femme aurait voulu me dévoiler !

Inévitablement, cet événement a durablement ajouté dans mon existence un supplément de méfiance entraînant son lot de désagréments. Si deux parfaites inconnues semblent en savoir plus long sur mon compte que moi-même, alors quels moyens devrais-je mettre en œuvre en qualité de citoyen le plus concerné pour entrer dans la confidence?

Je vous avoue que je n’avais pas vraiment durant toutes ces années, pour couler des jours heureux, besoin de devenir plus suspicieux. Mon imagination de base et ma fantaisie naturelle étant déjà assez fertiles comme ça !

Malheureusement depuis ce soir là, il ne s’est jamais sur ma route trouvée d’autre alliée, animée de cette belle compassion, désireuse de se dévoiler pour me dévoiler ce que je n’étais pas sensé savoir …

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Il fallait que je te le dise !

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Le conflit biochimique

Hier, j’avais l’intention d’écrire un billet basé sur le thème de la dopamine. C’est la molécule biochimique du plaisir ! J’avais une trouvaille importante à vous dévoiler à ce sujet, mais je suis désolé de vous décevoir, j’ai dû reporter ce projet à la suite d’un problème technique. Je crains d’ailleurs que vous allez vous aussi devoir suspendre votre production de dopamine le temps de lire ceci.

Il arrive parfois que la molécule biochimique de l’emmerdement, la samemine, ennemie jurée de la dopamine, se permette de venir perturber la félicité de mon équilibre chimique en la provoquant en duel.

Lorsque l’emmerdement se confirme, il peut arriver que ce soit la fulmine, la molécule biochimique de l’exaspération qui prenne le relais. Et lorsque les effets indésirables de la fulmine s’estompent, c’est la rumine, la molécule biochimique de l’amertume qui la remplace. C’est également parfois une trop longue période de production de rumine qui peut s’avérer annonciatrice et génératrice de fulmine.

Des années durant, j’ai dû faire face à une production régulière de samemine, déclenchée parfois par de simples petits tracas de la vie quotidienne, pouvant conduire à une surproduction trop expéditive de rumine ou de fulmine

Comme il est impossible d’enrayer définitivement le cycle des embêtements de la vie, j’ai dû agir en procédant à quelques réglages, sur l’influence de ces neurotransmetteurs. J’ai naturellement augmenté ma production quotidienne de dopamine, ennemie jurée de la samemine dont j’ai de ce fait automatiquement réduit la fabrication.

Hier donc, j’ai une fois de plus pu vérifier l’efficacité de mes nouveaux réglages biochimiques suite à un problème technique : Mon disque dur externe pour toutes mes sauvegardes a cessé de tourner rond ! Je m’évertue des années durant à faire des sauvegardes et voilà soudain, qu’on ne peut plus sauver les sauvegardes !!!

Vous imaginez que ce déboire ne m’a pas du tout fait plaisir (zéro dopamine) mais j’ai rapidement pu stabiliser le temps nécessaire, ma réaction biochimique à un niveau acceptable de samemine en sortant de chez moi pour aller prendre au plus vite un peu de plaisir

 

C'est bien sûr également en rédigeant ce type de délire que je me défoule
et produis en moi des doses salvatrices de dopamine...

Rêve numéro 78b

Rêve numéro 78b

La légende voudrait qu’il faille tout mettre en œuvre pour réaliser ses rêves ! Qu’il faille croire en ses rêves et blablabla !

En temps normal, je vois les rêves comme une forme d’excentricité d’un cerveau laissé trop longtemps sans surveillance. Le pur produit d’une cervelle se livrant à quelques sottises dans le but de se chauffer avant de passer aux choses sérieuses… Les rêves parfois, c’est sympa justement sous forme de rêve, mais il me semble raisonnable de se méfier de leur potentiel développement dans la réalité.

Mais comme dans la légende, à force parfois d’y croire dur comme fer à cheval, j’en ai récemment réalisé un ! Et il ne s’agissait pas de celui qui figurait en tête de liste ni même du plus accessible de ma collection !

Ce rêve pour le réaliser, j’allais devoir payer le prix fort !  Car c’était un rêve qui devait se payer en rêves !

Pour qu’il devienne réalité, je devrais accepter, peut-être pour le restant de mes jours, d’en diminuer dramatiquement le nombre ! Et là, je parle de ceux du petit matin, qui comptent parmi les meilleurs en termes d’intensité et de qualité !

Pour une explication détaillée cher lecteur, remontons ensemble le temps d’à peine quelques décennies…

Fringant jouvenceau, je nourrissais la folle ambition d’être un beau jour d’un siècle prochain, capable « comme les autres » de me lever aux aurores ! J’avais à l’époque pleine conscience de ne pas avoir été doté par la nature d’un don particulier en matière d’auto-réanimation matinale.

A cette époque là, il m’arrivait d’être capable de retourner dans le rêve brusquement interrompu par un réveil n’ayant pas obtenu mon consentement ! Et ce pouvoir particulier des plus délicieux, n’était pas négociable.

Et ce n’était pas du tout pour faire partie de l’élite des lève-tôt à qui, selon le fameux proverbe, appartiendrait ce monde. J’ai toujours pensé que ce dicton avait été breveté entre deux guerres par un militaire de carrière souffrant d’une dépression existentielle.

Sur ma Dream List, c’était l’un des rêves classé science-fiction : Je m’imaginais un jour, dans une station spatiale, gaillardement sauter du lit au premier chant du coq, plutôt que de m’isoler de la prestation karaokesque matinale de l’emplumé, en me réfugiant sous l’oreiller, pour être au mieux à même de consommer, avec la délectation qui s’impose, un supplément de silence et de sommeil !

Maintenant cher lecteur, revenons à la date d’aujourd’hui …

C’est donc sans prévenir, que ce rêve-là , s’est soudain matérialisé alors que je ne lui avais imposé aucun délai de livraison, ni ne l’avais jamais menacé d’aucune sommation.

Soudain dans la vraie vie comme dans mon vieux rêve, il m’arrivait à l’aube d’être le premier du secteur à poser le pied sur la planète terre, le premier arrivé au bureau. Puis je me suis vu consciemment renoncer, sans contrainte nit menace aucune, à une grasse matinée sacrée du week-end !

Aaaaaaaaaaaaarg ! ( effets écho et reverb à fond )

Réveillez-moi, s’il vous plaît ! Il crois comprendre qu’en ce moment même, je rêve que ce vieux rêve utopique s’est brusquement réalisé…

Un week-end de malade !

Un week-end de malade !

Ah je suis content ! Durant la nuit de jedi à dredi, j’ai enfin fait mon Burnout !

Depuis le temps que tout le monde en parlait en connaisseur ou en souffrait, moi j’avais jusqu’ici étrangement été oublié. Ainsi, lorsque quelqu’un ayant été frappé du syndrome me confiait le parcours de son aventure, une pointe de jalousie pouvait aller jusqu’à me titiller. Malgré des signes évidents d’épuisements réguliers par ci-par là, Je ne pouvais qu’attendre mon tour en espérant ne pas être le tout dernier servi. Parce que dans ce cas, mon expérience n’aurait peut-être plus intéressé personne :

– Aaah ouais mais j’connais, j’en ai fait un pas triste en novembre 2010. Bah, on s’en remet tu verras ! Preuve vivante Tadâaan !

Bon le mien c’était un « petit » burnout. Son épicentre se trouve situé en dessous du sternum et s’exprime jusque derrière le nombril pour ensuite sournoisement se propager dans les muscles dorsaux et la nuque. C’était un « petit » burnout qui a quand même duré une longue et interminable nuit d’épouvantables souffrances. Heureusement dans cette version là de la maladie, c’est le corps qui lâche mais pas le mental. J’étais là physiquement à ramper dans la lave du dernier sous-sol de l’enfer, pendant que mon cerveau lui, était encore parfaitement à même de décider s’il fallait a) réveiller d’un râle d’agonie un voisin en plein sommeil paradoxal pour qu’il m’emmène en voiture aux urgences à l’Hôpital b) de m’offrir une course en ambulance pour la même destination malgré le tarif prohibitif du kilomètre c) de boire du thé à plus que volonté jusqu’à un hypothétique soulagement en pensant très fort à ce que je pourrais faire avec la somme économisée en b) en cas de succès du plan c). Selon mon diagnostique, une surcharge de pressions subies lors de l’exercice de mon quotidien avait fini par faire péter un tuyau ou deux à l’intérieur de mon abdomen. Les neurones en charge des cas d’urgences ont ordonné de préparer quelques affaires dans un sac de voyage pour couvrir les besoins de base nécessaires à un séjour prolongé aux soins palliatifs en clinique, ont demandé à mon corps de fournir un dernier effort en mouvements pour se vêtir dignement et ont décidé de tenter le plan c)

C’est au petit matin rempli d’eau chaude jusqu’aux gencives inférieures, que j’ai pu m’endormir grâce également à une technique de filtrage auditive de gémissements de damné, mise au point sous l’édredon entre 6 et 7 heures du matin. ( n.d.l.r une technique dérivée de celle à mettre en œuvre dans les open space )

Ah comme je suis content ! Enfin ! Étant de nature souvent optimiste, je me vois déjà très bientôt remis sur pieds, le sourire aux lèvres et tenté de m’abandonner à une malbouffe festive pour marquer le coup ! Ce sera un de ces jours prochains. Parce que là on est encore qu’amdi et j’ai toujours mal au bide, mais niveau purgatoire seulement : C’est quand même un Burnout ! Ces maux-là, ça ne se guérit pas en un jour. D’ailleurs je sens d’ici que je vais encore passer un week-end de ma-lade !

 

 

Une hâte inhabituelle (saison 4)

Il a déjà bien neigé ici ces derniers temps ! Le premier matin de neige en me réveillant et en regardant par la fenêtre, un magnifique manteau blanc avait recouvert les alentours. Alors dans une hâte inhabituelle, je me suis enveloppé dans mon long manteau d’hiver, ai enfoncé mon crâne au fond d’un bonnet de laine et me suis précipité dans mes bottes. J’ai dévalé l’escalier et suis sorti m’aveugler avec bonheur de cette abondante lumière reflétée par les champs enneigés.

Je me suis engouffré dans ma voiture recouverte de millions de flocons blancs fraîchement et délicatement déposés, ai tourné la clé de contact, ai saisi le petit balai et suis ressorti déneiger mon véhicule. J’en ai fait le tour sans précipitation aucune, multipliant les gestes amples et généreux en nuages de poudreuse. A cet instant je me suis senti ivre de tonicité et comblé de vivre dans une contrée rythmé par les saisons, jusqu’à ce que je veuille à nouveau m’engouffrer dans l’habitacle pour prendre la route. A ma grande surprise, les portes étaient toutes subitement verrouillées, mon trousseau de clés complet en bonne place sur le tableau de bord suspendu au contact et le moteur tournait. C’est là qu’il m’a fallu me réveiller pour de bon, dans le but de trouver au plus vite une solution de secours sans avoir à faire trop de casse, pour me sortir de cette toute première putain d’embrouille hivernale…

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J’ai délibérément choisi une photo apaisante de la saison 3 pour accompagner le récit de cet autre temps fort de mes nombreux exploits.

Relax Max

Zen Relax Max_Sunof.net

Aujourd’hui, je recycle le dessin de ce petit bonhomme qui médite

Je l’avais dessiné et publié en 2014.

La semaine passée, j’ai su gérer une première provocation le mercredi

En réagissant de manière adéquate face à la personne hostile

Mais je n’ai pas été en mesure de contenir l’offensive du jeudi !

Alors qu’il m’aurait suffi de m’inspirer de ma réaction du mercredi !

Et c’est encore furibond et rancunier le mardi suivant

Que m’est enfin apparu le souvenir du petit bonhomme qui médite.

Une bonne compagnie

Mesdames et Messieurs, chers passagers, nous venons de traverser une zone de très fortes turbulences.

Au nom de notre compagnie, le commandant de bord, l’ordinateur de bord et les membres du personnel de cabine vous prient de les excuser pour les désagréments subis. Soyez certains que c’est enrichis d’une première expérience de ce type, que tous nos efforts seront désormais conjugués pour que nous puissions vous garantir une encore bien meilleure coordination dans les phases d’approche des zones de turbulences. Notre crew, dans son ensemble sera en mesure de vous demander suffisamment à l’avance de regagner immédiatement vos sièges et d’attacher vos ceintures de sécurité. La totalité des plateaux repas auront été débarrassés et les tablettes remontées avant perception de la première secousse . La situation étant totalement revenue sous notre contrôle et nos radars nous indiquant une voie parfaitement dégagée, vous pouvez maintenant retirer vos masques à oxygène et cesser de vous agripper à votre voisin ou au mobilier de vol.

Nous devrions être en mesure de maintenir la vitesse de croisière actuelle et arriver à destination avec une quinzaine de minutes d’avance sur le plan de vol.

Pour terminer cette annonce sur une note réjouissante, nous souhaitons vous informer que la tour de contrôle de notre lieu de destination nous a annoncé des conditions météorologiques idéales et des températures au-dessus des moyennes saisonnières au sol. Nous espérons que d’ici à notre arrivée, cette nouvelle saura vous faire relativiser le petit incident que nous venons de surmonter…

Mesdames et Messieurs, chers passagers, nous vous souhaitons un très agréable voyage.

 

 

Littérature jeunesse : Protestation inofficielle

Il y a quelques jours, je me suis installé dans une médiathèque dans une ville où j’étais de passage.

Comme ce jour-là, j’étais peu enclin à vouloir philosopher, je ne me suis pas mis en quête dans les rayonnages philo d’un ouvrage de Platon ou d’Aristote. Le soir précédant, j’avais déjà philosophé plusieurs chapitres en prolongeant l’heure de l’apéro au-delà de celle du virtuel repas du soir.

En investissant ce lieu de culture, j’ai soigneusement évité de passer à proximité du rayon des livres de cuisine pour m’éviter de potentiels hauts le cœur. Le petit déjeuner dépassionné suivi quelques heures plus tard sur une terrasse, d’une petite bière palliative des plus difficiles à étancher, ne m’avaient pas encore redonné goût à dévorer quelconque guide facile pour les nuls ni même une seule page d’encyclopédie.

Lorsque les yeux ne sont plus tout à fait en face des trous, autant favoriser les gros caractères. J’ai d’abord imaginé aller choisir un livre pour enfant pas sage, mais je me suis rappelé qu’au rayon littérature enfantine, il était préférable d’éviter tout comportement louche.

En procédant par l’élimination naturelle du jour, je suis allé choisir un livre d’images qu’on peut lire facilement sans perdre le fil de l’histoire et qui ne nécessite pas d’index de repérage.

J’ai soigneusement sélectionné de par la qualité du dessin de couverture, une bande dessinée d’aventure romanesque et me suis aperçu que l’auteure de l’œuvre tant au scénario qu’au dessin était une femme, ce qui a naturellement amplifié ma curiosité…

Silence s’il vous plaît ! Je lis …

Voilà. Alors à mon humble avis, la talentueuse artiste aurait dû demander conseil à un ami ou se rendre en repérage sur le terrain. Et je vous assure que ce n’est pas du tout pour sombrer dans la critique sexiste !  Mais même déconfit dans l’amertume d’un lendemain d’hier, je me suis découvert la soudaine aptitude à émettre une vive protestation : Ôtez moi d’un doute, un coup de pied bien centré dans les grelots, ça ne fait jamais CLONG ou bien ??? Si ?

 

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PS : J'espère que l'auteure de la bédé,
si d'aventure elle devait tomber sur ce billet, 
s'aura s'en amuser...