Category Archives: Témoignages

Attention relookage !

C’est sans faire appel à aucun intermédiaire et en exclusivité mondiale, cher lecteur de cet espace de créativité, que je te dévoile LE scoop de la semaine : Hier j’ai pris rendez-vous chez la coiffeuse et je suis ressorti totalement méconnaissable de son salon !

Sois tranquille, si nous devions un de ces jours prochains nous croiser par hasard dans une rue mal éclairée, c’est alors moi qui me manifesterai le premier par un geste amical en déclinant clairement mon identité. Ceci avant même que tu n’aies le temps de te juger piètre physionomiste !

Ça te la coupe peut-être un peu, mais j’ai bel et bien renoncé à mon épaisse crinière en pagaille du moins jusqu’à nouvel ordre ou imminente repousse. Et cette décision n’a pas été prise sur un coup de tête ni de crâne. La semaine dernière, j’ai soigneusement analysé les avantages, inconvénients et risques potentiels pouvant découler de ce remaniement de dégaine. Et ceci, sans prendre le moindre conseil auprès d’un spécialiste du relookage !

Il est vrai que j’aurais pu d’entrée de jeu me mettre officiellement à poil en publiant en primeur cette breaking news sur les réseaux sociaux et en mettant à jour ma photo de profil avec un cliché de ma récente métamorphose capillaire. Mais hélas, j’ai pour principe de ne pas vouloir être plus qu’il n’en faut de « mèches » avec ces fouineurs de tous poils, qui se permettent de passer toute notre substance au peigne fin. En procédant de la sorte, j’aurais peut-être pu m’éviter à l’avenir cette publicité répétitive pour des shampoings démêlants pour ne conserver que les réclames vantant des lotions retardant miraculeusement les préjudices fâcheux d’une calvitie. Les logiciels de reconnaissance faciale auraient immédiatement pu entreprendre de scanner ma trombine de ce jour en y incluant les données manquantes concernant la topologie de mes oreilles devenues visibles ainsi que procéder au recomptage du nombre de rides d’expression qui se cachaient, hier encore, derrière ma frange.

Heureusement je n’ai pas à me faire de cheveux blancs : Cette décision n’est irréversible que pour très peu de temps. Je troque pour une période d’essai, mon aspect d’hurluberlu surmonté de « cheveux aux quatre vents » contre une allure de quidam monté en gamme fraîchement coiffé comme un poney de concours.

Et au pire si ça se trouve, j’ai peut-être une tête à chapeau ? Mon potentiel succès auprès de la gent féminine est-il dès lors susceptible d’atteindre des niveaux records ? Voyons voir …

>.<

Comme je peine toujours à bien dessiner les tignasses de mes personnages, j’en ai profité pour réaliser à la va-vite cette illustration à la chevelure minimaliste pour fêter ma nouvelle coupe de cheveux ! Ça pourrait même inspirer favorablement quelques footballeurs vous ne trouvez pas?

>.<

Mon autre bureau

Enjoyable Home[less] office in the very open space

Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous présenter mon autre bureau. Je n’en suis pas le propriétaire, ni même le locataire exclusif. Parfois le matin lorsque j’arrive sur place, il se peut qu’il soit déjà occupé par d’autres employés, ce qui m’évite de prendre trop d’habitudes et de finir par faire partie des meubles. Il présente des avantages certains : Le parking est situé juste à côté et il est gratuit. Pas la moindre trace visible ni audible de pollution atmosphérique et sonore pour troubler ma concentration et ma productivité. Dans cet open space là, il y a des oiseaux qui sifflotent dans les arbres. Une brise légère et irrégulière mais ô combien agréable balaie toute la pièce. Quelques chaleureux rayons de soleil trouvent leurs chemins au travers du plafond de branches de pin. L’ambiance de travail est ici très bonne : Parfois, ici une volée d’enfants de l’école passe dans le corridor de gravillons en chantant et là, un groupe de collaborateurs se contorsionne en s’adonnant à ce que j’imagine être du team-building. A ma gauche à l’instant, un collègue stressé de la logistique passe sans me remarquer, le lez dans le guidon de sa bicyclette de fonction et à ma droite, j’aperçois un groupe des confrères qui s’initient au standing-paddle sur le lac, probablement dans le but de rebooster leur motivation et de consolider leur esprit d’équipe.

La machine qui produit le jus de chaussettes en gobelet a ici été remplacée par une grande terrasse de café orientée plan d’eau et à la place de l’automate à barres chocolatées, c’est un kiosque qui vient au secours des petites fringales de la pause et qui délivre les récompenses pour tout travail présumé bien fait.

Pour me rendre à cet autre bureau, j’évite tous les transports en commun bondés ainsi que tous les bouchons sur les routes des pendulaires. Je suis de ce fait à l’abri de la potentielle mauvaise humeur pouvant naturellement en découler et qui pourrait en partie me gâcher ma journée de travail et celle de mes petits camarades invités à la subir.

La sérénité et le bien-être que me procure mon autre bureau, me permet parfois d’intensifier ma créativité et d’augmenter la facilité de trouver les mots précis qui me manquaient pour finaliser un travail. Ici, je suis en mesure de réduire très efficacement le nombre de longues heures que je serais contraint de passer entre les quatre murs de mon autre-autre bureau et de plus, j’ai le pouvoir de m’en aller aussitôt que j’en ressens le vital besoin.

Bon allez,  j’ai terminé ma journée là ! Salut à tous et à demain !

Les mains vides

Les mains vides

Ce matin une fois de plus, je me suis rendu dans une grande surface technique, le temple du bricoleur du dimanche, pour m’informer s’ils avaient repris dans leur assortiment, la matière bien précise, que je souhaite depuis plusieurs semaines, commander avec une coupe sur mesure… Et j’ai bien fait d’insister ! Parce que je suis tombé sur le vendeur qui mérite sans soute le plus, la distinction d’employé du mois de cette enseigne : Il a pris le temps de m’expliquer les raisons profondes de la disparition soudaine et provisoire de cette matière de son rayon, m’a indiqué de quelle manière je pourrai contourner ce problème de disponibilité et m’a conseillé le mode opératoire à suivre pour obtenir le meilleur prix…

J’ai vérifié : Je ne rêvais pas et on était bel et bien un samedi, habituellement jour de grande affluence de bricoleurs, d’amateurs de jardinage, de sparadraps et de menuiserie. D’un rapide coup d’œil, j’ai balayé l’endroit pour m’assurer que je n’étais pas le seul client du moment, celui dont le pouvoir d’achat pouvait éventuellement retarder la faillite d’un magasin en panne de clientèle et en possible difficultés financières. Mais il y avait sur les lieux, du client en grand nombre et les étagères étaient toutes bardées de matériel à vendre.

Cerise sur le râteau, je n’avais pas même du appuyer sur la sonnette « appelez un vendeur » , n’avais pas dû me languir cinq virgule vingt-six minutes en me demandant si je devais assurer le coup en appuyant une ou deux fois de plus sur la sonnette dans le but de me rassurer que quelqu’un avait bel et bien dû être informé de ma sollicitation. Ce vendeur-là est soudain apparu au moment opportun et total synchro. Et il a fondu sur moi comme par phénomène magnétique.

Le stade d’étonnement passé, c’est celui de la satisfaction d’avoir été servi tel l’empereur de la galaxie du bidouillage qui m’est apparu. J’ai pensé que c’était encore une facétie de la fameuse quatrième dimension dont je suis maintenant devenu un coutumier explonaute.

En me dirigeant, satisfait de ma visite, en direction des caisses, la petite voix espiègle qui a pour vilaine habitude de torturer ma conscience, m’a soufflé à la feuille de chou qu’il n’était potentiellement pas correct de quitter ce lieu les mains vides, en particulier, après avoir été si bien orienté par un salarié modèle, qui ne serait sans doute jamais récompensé pour son impeccable professionnalisme, autrement que par mes seuls remerciements.

C’est alors que je me suis mis en quête d’un article qui pourrait m’être d’une certaine utilité, qui m’octroierait le droit de faire la queue à la caisse dans le but de me livrer à l’acte citoyen d’alléger mon portefeuille tout en gonflant un chiffre d’affaires. Une démarche qui ferait de moi, une fois de plus, un membre à part entière de notre belle société de consommation.

Voici ci-dessous un scan de l’article adhésif anti mains vides sur lequel j’ai finalement jeté mon dévolu. C’est un autocollant « Stop !  Bouledogue menaçant ». Même si c’était assez cher payé, j’ai trouvé amusant d’observer le regard de la caissière allant de cet article un poil inquiétant en direction du faciès de son acheteur.

J’ai l’intention de coller cet autocollant sur la porte de ma chambre à coucher même si je n’ai pas de chien et que je n’en compte pas actuellement dans les visites de mon cercle d’amis. Il s’agit ici de prévention. Parce que les chiens dans la chambre à coucher, moi je n’aime pas trop ça et autant clairement les en prévenir. Pour moi les chiens à la nuit tombée, ça roupille dans la niche au fond du jardin (au pire, je peux en bricoler une sur mesure en retournant voir mon fournisseur) ou ça se repose dans son plumard à lui tout seul, c’est à dire un panier situé dans son propre espace d’intimité canine.

Une hâte inhabituelle (saison 4)

Il a déjà bien neigé ici ces derniers temps ! Le premier matin de neige en me réveillant et en regardant par la fenêtre, un magnifique manteau blanc avait recouvert les alentours. Alors dans une hâte inhabituelle, je me suis enveloppé dans mon long manteau d’hiver, ai enfoncé mon crâne au fond d’un bonnet de laine et me suis précipité dans mes bottes. J’ai dévalé l’escalier et suis sorti m’aveugler avec bonheur de cette abondante lumière reflétée par les champs enneigés.

Je me suis engouffré dans ma voiture recouverte de millions de flocons blancs fraîchement et délicatement déposés, ai tourné la clé de contact, ai saisi le petit balai et suis ressorti déneiger mon véhicule. J’en ai fait le tour sans précipitation aucune, multipliant les gestes amples et généreux en nuages de poudreuse. A cet instant je me suis senti ivre de tonicité et comblé de vivre dans une contrée rythmé par les saisons, jusqu’à ce que je veuille à nouveau m’engouffrer dans l’habitacle pour prendre la route. A ma grande surprise, les portes étaient toutes subitement verrouillées, mon trousseau de clés complet en bonne place sur le tableau de bord suspendu au contact et le moteur tournait. C’est là qu’il m’a fallu me réveiller pour de bon, dans le but de trouver au plus vite une solution de secours sans avoir à faire trop de casse, pour me sortir de cette toute première putain d’embrouille hivernale…

..

J’ai délibérément choisi une photo apaisante de la saison 3 pour accompagner le récit de cet autre temps fort de mes nombreux exploits.

Né un 14 octobre

Né un 14 octobre

Ça permet de penser à quelqu’un au moins une fois par an, les anniversaires ! J’avoue que ces dernières années, j’en avais un peu marre d’être sollicité ou de me sentir obligé de les célébrer officiellement ces dates.

Il y a des jours où la fainéantise l’emportait et d’autres où ça m’emmerdait prodigieusement de devoir me manifester. Surtout lorsque l’hypothétique probabilité que je sois le dix-septième dans sa journée qui ne se manifeste qu’une seule fois dans l’année me décourageait ! Et puis pour bien faire il faudrait servir tout le monde. Si on néglige une commémoration et pas d’autres, on jette peut être un énorme glaçon dans le lagon.

Alors j’ai inventé le souhaitage d’anniversaire par transmission de pensée ainsi que le souhaitage d’anniversaire incompétent. Parce que c’est un peu comme pour le bug de l’an 2000 (et on y a survécu)  je suis l’un de ces anciens modèles, équipé d’une capacité de mémoire des dates limitées. Pour ma part j’en retiens entre 4 et 8. On n’avait à l’époque de ma mise en service, pas encore inventé les centaines d’amis et les calendriers informatiques de poche. Et je n’ai à ce jour pas encore inventé mon envie de les utiliser.

Aujourd’hui justement, c’est l’anniversaire de mon père ! Bonne fête mon super papa. Aaah, c’est un chic type mon papa à ce qu’on m’a dit et à ce que je confirme. Comme ça, sans en avoir l’air, il m’a énormément transmis et m’a très généreusement protégé et magnifiquement guidé. La très grande classe ! Standing ovation pour ce grand homme !

A un moment donné, il a pensé que j’avais voulu le tuer ! Il m’avait demandé  de monter les pneus sur jantes de saison sur sa camionnette de livraison. Et moi j’ai accidentellement monté tous les écrous à l’envers !  Le cône de centrage vers l’extérieur, c’était plus joli.

Et puis mon paternel détient aussi le record du cent mètres au sprint de la famille. Il est même plus rapide que flash gordon sur asphalte.  Et à la fin de la distance, il a le super pouvoir de s’envoler pour me mettre le grand pied au cul que j’avais plus que mérité. Alors moi je dis respect !

Aucune idée si je viens d’inventer le souhaitage d’anniversaire par blog ou si ça avait déjà été fait. Juste là durant une fraction de seconde, j’ai eu comme une impression de déjà-vu.

Profite bien de cette belle journée mon pap’s !  Je t’aime très fort !

Le fiston Bernie alias SunOf

 

Tire ta caisse ou tiroir caisse !

Tire ta caisse ou tiroir caisse !

Y en a point comme eux, les Vaudois pour traire la vache à lait à quatre roues ! Je me rappelle encore leur ministre des finances qui annonçait triomphalement le sourire vampiresque, qu’en matière d’impôt il faut di-ver-si-fier ! Je viens juste de prendre CHF 40.– à Payerne en allant boire mon petit café matinal parce que pour une fois, j’ai oublié de placer le disque de zone bleue bien en vue. Et là-bas à Payerne, il paraît que le Longtarin local est particulièrement zélé ou alors probablement, payé au pourcentage de sa rentable promenade ! Il terminait de remplir ma prune quand je suis revenu au parking surpris d’avoir fauté. Il m’a repéré d’un œil furtif, s’est dépêché de glisser le papelard sous la tétine et a viiiite tourné les talons en direction de la traite suivante. Bon vous me direz, à Payerne, lui au moins, il a la chance d’avoir un de ces job sûr qui ne demande pas de trop qualifications et qui en même temps ne sera pas trop vite remplacé par un androkeuf ou un drônoflic ! Voilà, si un de ces jours, de bon matin vous passez déguster un petit Capuccino à Payerne dans le Canton de Vaud en Suisse, sachez que vous pouvez encore y faire de substantielles économies …😉

 

A propos disque d’or :

https://sunof.net/blog/plus-jamais-trop-tard/

Haaaaa… Voilà qui aide à mieux digérer le café …

Medecinception

Medecinception

..

Je patientais dans la salle d’attente de mon médecin généraliste,

Un peu inquiet de la gravité du diagnostic qu’il pourrait tantôt m’établir …

..

Lorsque je l’ai entendu déléguer l’annulation de ses consultations du lendemain

Sans doute un peu inquiet du diagnostic que son médecin pourrait alors lui établir !

 

 

Je ris jaune, mais au moins je ris !

 

Je ris jaune, mais au moins je ris !

 

Je suis client à la poste suisse. Vous savez, le géant jaune là !

Je suis plutôt bon client et pas uniquement pour les trafics de colis, de lettres parfumées et d’ épaisses factures ! Je suis aussi titulaire d’un compte en “banque” chez Postfinance et me connecte régulièrement à leurs serveurs pour effectuer mes paiements…

Il y a quelques mois,  lors de deux tentatives successives de transfert d’argent  d’un établissement X vers mon compte Postal, chacune des transactions a été refusée par ce dernier ( le joueur au maillot jaune)

J’en ai donc été informé par deux fois par l’établissement X, frais de refus d’encaisser à ma charge. De l’autre côté, pas trace du moindre courriel ni du moindre départ de signal de fumée de la part de ma résistante et monumentale entité couleur citron (le géant) …

Bien sûr j’ai râlé par écrit en ligne et en noir sur jaune, qu’ils pourraient au moins m’informer  d’une quelconque manière des raisons qui pouvaient les faire soudain trancher en faveur de ces refus !

Je n’ai reçu qu’une pâle réponse d’une secrétaire du colosse jaunâtre m’annonçant que malheureusement, l’institut aussi imposant et lumineux soit-il, ne disposait pas de ce type d’information !

N’en sachant toujours pas plus à propos des motivations ayant pu mener aux désagréments , armé de ma meilleure patience et disposant d’une bonne heure de loisir à tuer, j’ai entrepris d’enquêter auprès de l’établissement X, de ce qui avait pu poser problème et suis finalement parvenu à défricher une piste menant à l’origine probable du fâcheux bémol : Mon prénom, mon nom et mon numéro de compte étaient bel et bien correctement libellés et rigoureusement exacts, mais sapristi, c’était mon adresse qui n’avait pas été actualisée suite à mon déménagement ! Bigre ! C’était donc mon adresse précédente qui garnissait fallacieusement les ordres de transfert de chez X ! Pas bien !

J’ai encore râlé par écrit en ligne, soulignant qu’à l’heure du tout informatique du big data et des bases de données, ils auraient pu me prévenir par simple email ou par bulle message en pop-up sur mon cockpit financier online, de mettre à jour mon adresse chez X plutôt que de basiquement barrer, dans leur langage désespérément binaire, le flot de mes espèces en déroute !

Le supérieur hiérarchique de la secrétaire en chef du géant jaune m’a répondu qu’ils n’acceptaient que les coordonnées entièrement correctes et qu’hormise cette condition dûment remplie “ainsi que le respect que nous vous devons, cher monsieur l’emmerdeur”, ils ne pouvaient pas savoir à qui s’adressaient lesdits montants ….

J’en suis resté pantois !

Le soir venu, Sherlock un vieux copain habitué des brillantes déductions avec qui je partageais un verre de whisky dans l’ambiance surchauffée de la véranda , m’a affirmé que sans nul doute, du haut de sa clairvoyante personne après avoir déchiffré  le numéro de compte exact et décodé le tout juste blaze du titulaire de ce dernier, il aurait deviné en moins d’une demie seconde le destinataire du pognon en perdition et m’aurait rendu dans la subséquente minute, le service gracieux de me prévenir que mon adresse chez X lui paraissait obsolète, et ce au seul nom de ce bon vieux service public qui se doit de reposer en paix…

La semaine dernière, j’ai du commander une nouvelle carte à puce Postcard. Ça se fait en trois clics en ligne… L’actuelle renonçait une fois sur trois à opérer tout retrait au guichet ou à s’affranchir d’un paiement plastique…

Et bizarrement, cette fameuse carte à puce de remplacement me semblait tarder à trouver le chemin de ma boîte à lettres…

Et bien vous n’allez pas le croire, mais à l’heure du tout informatique du big data et des bases de données, elle m’a été envoyée par la poste à mon ancienne adresse, soudain encore valable !!!

Mon ancienne adresse n’avait de toute évidence pas autant disparu de l’une de leur bases de données comme j’avais pu le craindre !!!

J’ai ri jaune, mais au moins j’ai bien ri !

Perte de sensibilité

Perte de sensibilité

Je pense que ça fait trop longtemps que je trimbale mon téléphone portable dans la poche de gauche de mon jeans. Pourquoi dans la gauche ? Tout simplement parce que c’est dans celle de droite que je range mon porte-clefs, que je reste un incorrigible droitier en matière de clefs et que j’applique le principe de précaution suivant : Celui d’éviter que mes clefs ne puissent rayer l’écran tactile de mon téléphone portable lorsqu’il m’arrive encore de décider de laisser mon automobile au parking et d’aller marcher un peu. Et les poches de derrière dites-vous ? Elles ont été volontairement ignorées dans cet article, parce que là on irait un peu trop au contact de ma sphère privée…

En effet, j’aurais pu opter pour un étui ou une coque, pour un trousseau de cuir à fermeture éclair, voire même éventuellement pour un sac à main, mais voilà… à un moment donné, je m’étais organisé comme cela et jusqu’à avant-hier, je n’avais jamais imaginé remettre en question cette toute personnelle tradition…

Là sur ma gauche, il me rappelle son existence, lorsqu’il lui arrive de se mettre à vibrer. Il m’affiche la date et l’heure exacts. Il me permet de prendre des notes, d’improviser des clichés. Il livre et me délivre mon courrier et m’afflige de mes spams. Il rafraîchit mon angoisse quant aux dernières nouvelles du monde et j’en passe…

Ma poche de gauche est connectée avec le temps et le lointain. Ma poche de droite me garantit l’accès à mon oreiller et à mon airbag. Chaque chose à sa place et du bon côté !

Suite à de récentes et surprenantes observations, réagissant à l’un de ces bouillonnements contestataires dont je suis coutumier, j’ai déniché un créneau de libre entre deux contrariétés contemporaines et ai pris la liberté d’y agender une séance extraordinaire de direction . Il s’agissait d’urgence de faire le point avec moi-même quant à l’immuabilité de mon organisation et de m’accorder le temps de réflexion nécessaire à étudier l’éventualité d’une à priori semble t’il fort probablement nécessaire restructuration.

Il faut dire qu’une régulière sensation de picotement et de perte de sensibilité du haut de ma cuisse gauche (celle qui est connectée) me laisserait à penser qu’elle a mijoté au fil du temps et à feux doux, ainsi exposée aux rayonnements de la « G » du moment.  (Un peu comme 3 secondes dans un four à micro-ondes réglé sur 0,2)  N’étant pas à ma connaissance plus hypocondriaque que cela, j’avais dans un premier temps diagnostiqué l’un ou l’autre de ces problème dermatologique à la mode : Une allergie tout à fait naturelle pour 6% de la population aux produits de lessive, au gel douche ou alors une fâcheuse pour 8% (et malchanceuse pour 5,2%) réaction aux cochonneries que l’industrie agro-alimentaire incorpore sans grand égard pour moi en particulier, dans les sauces et dans la bouffetance industrielle.

C’est suite à une étude comparative (partant de l’idée qu’un être humain n’est pas une entité sommairement symétrique, mais quand même)  suivie d’une contre-étude évaluative et circonstanciée portant sur l’ observation de la sensation de base sur le haut de la cuisse gauche (celle qui es connectée) versus la perception sensorielle mesurée sur celle de droite (celle qui ne l’est pas) que le niveau d’alerte est passé d’un seul bond de l’orange foncé au rouge ! (Je vous rassure, je ne souffre absolument pas aujourd’hui. A mon âge, une certaine usure serait chose tolérable)

Pour résumer et dans les grandes lignes, lors de ladite réunion de crise avec mézigue, c’est bel et bien une restructuration de mes habitudes de toujours qui a été décidée et à l’unanimité, sans abstention aucune.

En voici un bref extrait en exclusivité :

  1. Ne sera dorénavant plus escorté en permanence de l’omniprésent dispositif portable potentiellement nuisible à long terme pour le gigot du côté gauche.
  2. Investira immédiatement dans une montre-gousset mécanique pour ne pas, pour autant, perdre en ponctualité lors des sorties non accompagnées (Même s’il devra pour cela se prendre la tête à apprendre à déchiffrer les chiffres romains )
  3. Ne consommera à l’avenir de l’information en continu que dans son fauteuil, avec parcimonie et en total rapport avec sa capacité de résistance émotionnelle. (Les recherches sur l’impact à long terme de l’info en continu sur les cerveaux en sont encore au stade préliminaire. Une publication en catastrophe des résultats aux abonnés premium est prévue aux alentours du printemps 2062)
  4. Se reconstituera une vie sociale sans forcément devoir faire appel à des intermédiaires spécialisés comme les réseaux en ligne.

 

Caramba, encore gagné !

Aujourd’hui, le nez dans le journal, comparant mon ticket de loterie avec la série de numéros sortis lors du dernier tirage, j’ai une fois de plus du m’avouer bredouille en millions et me sentir ruineusement malchanceux au jeu !

Dans le but d’évacuer par voie haute, un sentiment irritant au niveau de l’estomac résultant de ma sérial-déveine en tant que spéculateur optimiste, je me suis exclamé :

– On nous dit que cent-pourcent des gagnants ont tenté leur chance mais alors je ne comprends pas pourquoi moi, je suis à ce point incapable de le gagner, ce foutu gros lot !!!

C’est alors que ma dulcinée m’a adressé un sourire compatissant et m’a lâché la petite phrase suivante : – Peut-être qu’il faudrait revoir tes objectifs ???

..

.

boule-de-loterie

 

 

La Quintessence des médecines douces

 

liqueur_sunof-net

– Rôo ben dis donc Vénus, elle est absolument sublime ta nouvelle salle de bain ! Tu aurais dû me prévenir ! Ça m’a fichu un sacré choc en y pénétrant !

– Ah mais si tu savais ce que je suis heureuse de t’entendre me dire à quel point elle te plait ma chère Athéna. Je tenais à t’en faire la surprise. Tu comprends, un jour je me suis dit qu’il était grand temps d’embellir mon univers et avant toute chose de prendre soin de moi, de me faire plaisir !

– C’est vraiment très réussi ! Bravo ! J’en profite pour oser t’avouer que jusqu’ici, cette pièce-là en particulier, me paraissait peu accueillante et bien mal illuminée !

– J’en étais consciente, mais je fermais les yeux ! J’avais placé d’autres priorités en haut et probablement pas toujours les bonnes !

– Mais, raconte-moi vite : Que s’est-il passé ?

– Tu t’en souviens peut-être, lorsque j’étais encore en couple avec Arès, il y avait caché derrière cet unique miroir au-dessus du vieux lavabo, une profonde armoire en plastique jaunâtre, remplie de mille et une petites boîtes en carton. Des produits de beauté, des baumes, des anti-rides, des masques, des lotions, beaucoup de maquillage, des fortifiants, des médicaments, des petites pilules bleues, des calmants … ! Bon sang en y repensant, j’en ai l’estomac noué : Tu comprendras que je ne souhaite pas t’en réciter l’inventaire complet !

– Mais bien sûr que je me rappelle de l’existence de ce placard secret, Vénus ma chérie ! Je suis ton amie et confidente de longue date ! Elle contenait à mes yeux une impressionnante mais aussi très inquiétante collection de petits cartons ! Mais comment te faire part de mon inquiétude à l’époque ? Ces produits semblaient tellement te rassurer !

– Eh bien vois-tu Athéna, j’ai tout jeté quelques mois après qu’Arès nous a quittés, les lieux, et moi !  Aujourd’hui, dans ce nouvel espace apprécié à sa juste valeur,  il ne me reste plus qu’une seule fiole de concentré de magie et pour couvrir certains cas d’urgence, dans un bocal quelques sparadraps et un désinfectant.

– C’est étonnant ma chère Vénus ! Mais ma curiosité me titille  : Révèle-moi donc la teneur de ce concentré magique, sensé dès lors se substituer à tous tes petits produits miracles périmés ?

– C’est une ligueur d’orgasme à base d’huiles essentielles d’amour ! Et cette nouvelle substance, vaut tout l’or du monde …

 .

.

Un grand merci à vous qui m’avez inspiré ce billet et à vous aussi, pour l’image d’origine de cette salle de bains que je me suis permis de traficoter et de décorer !
SunOf

Le nuancier de l’adjudant chef

il était une fois la nuit où, sur le chemin du retour d’un festival de rock et affinités, vers les à peu près deux heures du petit matin, en partance pour aller pioncer dans un petit coin tranquille connu de nous seuls et pas très éloigné des festivités, nous avons été surpris puis immobilisés dans l’ombre d’un virage. Assez vite, nous fûmes fixés sur le but visé de ce nocturne remue ménage  : Priés, fûmes-nous par une paire de képis de souffler dans un bien curieux ballon !

Ce fût une grande première pour les deux occupants pincés dans l’habitacle de leur conduite intérieure ! Je n’avais jamais pensé être un jour appelé si tardivement à devoir insuffler une bouffée d’air salvatrice à une pâlichonne baudruche. Hormis peut-être aux alentours du réveillon de nouvel an, lorsque chacun se sent encore pétri d’illusions visionnaires et euphoriques …

La surprise fût d’autant plus grande que la semaine précédant cette intervention, je venais d’affirmer à ma passagère chérite, que j’étais d’avis que le pandore moderne avait su s’affranchir de l’obligation d’extraire son cul du trône confortable de  sa patrouilleuse. Si ce n’est à l’insu du client, pour se livrer à discrétion au geste prestidigitateur et furtif du lever d’essuie-glace, de glissage habile et hâtif de manuscrit. Un geste technique suivi de sa disparition en un éclair, bien avant que le retour sur site du contrevenant ne puisse compliquer son numéro de haute voltige ou dégrader sa productivité…

Rappelez-vous quand même pour terminer, que le modèle de nuancier que détient l’adjudant chef dans l’illustration ci-dessus, fait parfois également référence en dehors de ce qu’il reste de service public. Il me semble d’ailleurs qu’il devient petit à petit la norme standard. Allez comprendre pourquoi…

Alors soyez vigilants, expirez librement et reprenez votre souffle. Bien respirer, c’est important !

.

..

Post Scriptoume : Après coup en y repensant je me dit , rôoo putain le coup de bol, heureusement qu’on ne s’est pas fait contrôler l’haleine festive dans le canton de Saint-Gall… Là-bas leur nuancier, il ne contient que deux couleurs : le rouge sang coagulé et le vert pomme avec le bour !  J’en ai fait la très amère expérience il y a peu ! J’ai subi les mauvaises grâces d’un radar de haut rendement qui s’apparentait à une véritable machine de guerre. Une engin qui traque simultanément dans les deux sens de circulation, et qui mesure bien plus de paramètres que la seule vitesse de croisière ! Ce qui évidement allongera la note ! N’allez jamais vous paumer sans raison valable par là-bas : Ça pourrait vous saper le moral et vous faire cher le séjour…

Pour la petite histoire, je m’étais perdu en ville inconnue en cherchant à rejoindre l’autoroute. J’en ai déduit que des autorités inhospitalières avaient pensé préférable d’investir massivement dans la répression active que dans la signalisation routière  passive.

La criminalisation routière étant de nos jours très en vogue , je m’autorise ce petit témoignage. Ça peut toujours servir .

.

Interview d’un con

– Pour vous quelle est la raison profonde de la présence humaine sur cette planète ?

– Comme je n’ai pas reçu de cahier des charges agrafé à mon certificat de naissance, j’ai longtemps enquêté pour en arriver à la conclusion suivante : A mes yeux, nous sommes sur terre pour nous dépasser ! Nous dépasser sur les autoroutes de la connerie humaine !

– Et vous-même, sur ces autoroutes là, circulez-vous le plus souvent à grande vitesse sur la file de gauche, impatient de pouvoir doubler, la calandre dans le parechoc du con qui vous précède ?

– Oh je n’ai pas un esprit de compétition particulièrement développé ce qui fait que je préfère libérer de l’espace pour que les cons puissent se dépasser entre eux. Lorsque qu’il y a trop grande densité de ces chauffards, j’emprunte la prochaine sortie et je passe par les petites routes. En vérité, je suis plus volontiers spectateur qu’acteur, plutôt le passager curieux du paysage, que le chauffeur qui malaxe son volant et qui veut se faire un nom sur le circuit ! Je fais partie des cons qui se trainent un peu, mais qui pestent aussi lorsqu’il se trouvent bloqués derrière un congénère.

– Pensez-vous qu’on devrait les élargir ces autoroutes, construire des voies supplémentaires ?

– Oui en effet, je pense que trois voies par destination serait un minimum ! Si notre but commun ici-bas, est bien qu’on se dépasse, comme mon enseignement semble me l’indiquer ! Et puis il faudrait à mon sens également ajouter des péages et appliquer des tarifs dégressifs. Ceux qui appliquent mon cahier des charges à la lettre et qui se dépassent vraiment, devront payer un peu plus cher pour soutenir les pauvres cons qui n’arrivent pas à se dépasser et pour contribuer au frais de dépannage de ceux qui restent en rade sur la bande d’arrêt d’urgence.

– Et vous, quand vous êtes-vous dépassé la dernière fois ?

– Eh bien juste là maintenant lors de cet interview, il me semble ! Je suis à peu près certain que tout ça vous a quelque part un peu dépassé, non ?

..

.

Osborne

Cet hiver, j’ai décidé d’adopter un animal domestique.

J’ai longuement hésité sur la nature du spécimen idéal à accueillir, investigué des heures pour sélectionner au mieux, l’espèce avec laquelle je pourrais tisser quelque affinité sous un même plafond.

Matériellement, quelques limitations n’étaient pas à exclure de la phase des nominations, ne possédant dans mon inventaire, ni niche, ni cage, ni bocal, ni caissette à litière, ne trouvant nulle part alentour de quoi improviser un vivarium, ma modeste trésorerie m’empêchant d’inviter à ma table une créature vorace en pitance et ne disposant d’aucun morceau de terroir pour y cultiver une verdoyante plantation ou y construire un enclos.

C’est assisté par le hasard que j’ai pu élire un convive adéquat pour une hibernation commune : une coccinelle égarée. Une cox à robe rouge, aisément repérable, ce qui présenterait un avantage certain dans l’opportunité d’une cohabitation au vu de notre grande différence de taille physique.

J’ai baptisé mon nouveau “flatmate” Osborne.

C’est inspiré d’Osborne Cox, le patronyme de l’un des personnages d’un long-métrage des frères Coen. ( Burn After Reading )

 

Cox

Mon colocataire Osborne , ici sur le point de prendre le contrôle des lieux (Ctrl)

..

.

La plus belle des fleurs

Mon lieu de travail d’alors, était situé à grande distance de ma résidence principale.

Pressentant que la cadence du pendulaire entreprendrait de m’accabler avant que le renouvellement de mon abonnement mensuel aux transports ne soit à l’ordre du jour, j’ai pensé préférable à l’incessant va et vient, de me porter locataire d’une modeste résidence secondaire à distance plus raisonnable de mon employeur.

Partant du vieux principe maintes fois confirmé que de fuguer hors de sa zone de confort reste la meilleure chance de l’élargir, je me suis alloué un bon petit coup de jeune et me suis mis en quête d’un loyer modeste pour un espace meublé en colocation. Dès lors, en semaine je passerais quelques soirées et quelques nuits dans ma mansarde, loin de ma bien-aimée, avant de m’en retourner trépignant la rejoindre tout là-bas pour la chérir encore, le vendredi soir venu,

Et puis s’en suivit une période de vacances qui me fît déserter ma piaule auxiliaire durant plusieurs semaines.

Lorsque la fin de ma période de congé me signala l’heure du retour vers mon petit refuge sous les toits, j’en repris le chemin. Arrivé devant ma porte, je me suis un court instant mis à voyager dans mes pensées :

Allais-je retrouver chaque chose à sa place ? Quelqu’un était-il entré durant mon éloignement ?

Un peu comme si j’allais pénétrer dans une caverne secrète inviolée depuis mille ans, j’ai introduit ma clé dans la serrure et l’ai faite tournailler. La porte s’ouvrit…

C’est en franchissant le seuil, que mon visage a été effleuré par une infime caresse, par un fil horizontal invisible, juste avant qu’il ne se rompe, un fin fil qu’avait du tendre en guise de message de bienvenue, une araignée gardienne. J’en frissonne encore à chaque fois que j’y repense !

Ce fût une si délicieuse émotion que je souhaite la partager avec vous.

Lorsqu’une aussi délicate réponse à vos tourments vous est ainsi personnellement adressée à l’instant opportun par dame nature , c’est qu’elle vient de vous faire la plus belle des fleurs !

..

..