L’insignifiante méditation bleue

On me dit parfois un peu flâneur et fleur bleue,

Et si je ne m’ouvre plus que pour attraper la lumière…

J’atteindrai encore le plus fin de ton odorat et captiverai tes yeux !

Puis je me fanerai quand s’allongera l’ombre sur la terre,

A quoi bon vouloir tant briller, se flatter, puis finir par passer aux aveux ?

Et confesser ces circonstances où l’on a confondu l’art et la manière !

On me dit parfois un peu flâneur et fleur bleue,

Et si je ne m’ouvre plus que pour boire dans ta rivière…

J’envahirai encore ta salive et bouterai à tes oreilles le feu !

Puis je me défraichirai quand se rependra la pénombre lunaire,

A quoi bon vouloir tant échanger, s’encenser, et finir par quitter les lieux ?

Verser des larmes de rosée pour avoir égaré de nombreux repères !

On me dit parfois un peu flâneur et fleur bleue,

Et si je ne m’ouvre plus que pour déposer un baiser sur ta chair…

J’inonderai encore de ma sueur ton corps généreux !

Puis je me ternirai quand sonnera une trêve dans ce plaisir de plaire,

A quoi bon vouloir tant s’aimer, se glorifier, craindre de finir malheureux ?

Crier dans la nuit pour calmer la morsure d’une douleur partenaire !

 

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