Aujourd’hui premier jour de l’an, je me suis livré à une délectable flânerie dans un petit endroit situé entre lac et rivière. C’est là où il m’arrive parfois de me rendre, lorsque je ressens un besoin urgent de me ressourcer, improvisant une impérative escapade dans cet environnement calme et rassurant, un milieu naturel préservé parce qu’il n’est pas d’accès facile au bipède ordinaire.
Mais cette fois-ci, nul besoin de me requinquer le moral : L’année nouvelle vient à peine de commencer. A part peut-être durant la nuit passée, celle du réveillon, où l’un des volets, de mes voisins absents, tourmenté par des rafales de vent, claquait et troublait mon sommeil, rien n’a encore été en mesure d’entacher mon optimisme version 2018 ! Ce sera donc pour cette fois, une escapade à vocation purement récréative !
L’an passé, à cet endroit, sur une petite plage de sable, je m’étais trouvé juste à côté d’un très jeune renard obnubilé par quelques cygnes naviguant sur le lac. Il s’est trouvé aussi surpris de ma présence que moi de la sienne, au point qu’il ne sache pas très bien de quel côté il serait plus prudent de prendre la tangente. J’avais aussi pu admirer de près l’impressionnant travail du castor.
Aujourd’hui premier jour de l’an, j’ai pu admirer le chemin parcouru dans la qualité du travail du castor ! Ses œuvres sont devenues nettement plus artistiques et il s’est, semble t’il, adjoint la complicité des vents !
Je me demande si ce castor là en particulier, ne serait pas plus obsédé par l’art d’ériger des “totems” plutôt que de celui de construire des barrages… Je subodore que ça ne doit pas plaire à ses collègues de chantier focalisés sur le rendement , tout ce bois gaspillé dans des sculptures verticales aussi vilaines que futiles…
La photographie du bas immortalise une œuvre d’origine 100% humaine. Le castor n’a rien à se reprocher dans ces abattages là. Cette image n’est ici que dans le but d’établir un certain équilibre, pour que vous n’ayez pas subitement une dent contre tous les castors parce qu’il se permettent de jouer aux bûcherons à la place des bûcherons.
J’aimerais également éviter d’être un déclencheur de “prélèvements de régulation” ou de provoquer des maux de ventre à tous les cafardeux insensibles à l’art de la sculpture sur bois en milieu naturel …