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Une tronche des mauvais jours
Une trombine marrante qui ressort de mes petits exercices de chauffe de ce matin
Je sais qu’elle n’est pas de saison, mais il voilà il faut bien que je bosse un peu
sur les grimaces et les expressions de mes petits personnages !
Autocritique : Les yeux et le tarin c’est pas top, mais il y a un petit truc qui sort pas mal au niveau de la bouche, non ? Autocritique de l’autocritique : Ceci dit, j’espère que personne dans le monde ne se reconnaîtra de manière troublante dans ce croquis, et je peux jurer sur mon livre de recettes, que je n’avais à disposition ni modèle ni photo d’un inconnu…
Une relique un peu vache !
Ce matin, avant de commencer ma journée d’artiste auto-proclamé ou de programmeur acharné ( selon les paramètres du jour ) je me suis décidé de passer en mode “Ordnung“. Faire de l’ordre, du rangement ! Et ça fera plaisir à la femme de ma vie, dont la tolérance au binz de conjoint mérite bien plus de “thumbs up” que je n’ai de pouces à disposition ! ( voir un article précédant )
Imaginez un décor apocalyptique : Des blocs à dessin de toutes tailles et épaisseurs, des croquis ratés et autocensurés à la pelle, des ToDo List, un fatras de notes et de pense-bête, des impressions de publicités, des papiers calques chiffonnés, des data sheet de composants électroniques, des résidus de gomme, des feutres et des marquers rongés jusqu’à l’os, des devis et des factures, des pinceaux, des crayons, tout ça formant ce qu’on appelle parfois un “bordel organisé” mais à tendance envahissante.
Ensuite imaginez l’un des derniers survivants de l’apocalypse [moi] , un aventurier solitaire et courageux, évoluant dans un silence oppressant, faisant du tri sélectif à la lueur d’une lampe frontale, dans ce qu’il reste d’un monde sombre et décadent…
Cette aventure pourrait s’avérer effrayante décrite comme ça et bien pas du tout, je vous rassure avant qu’un frisson d’angoisse ne vous glace les vertèbres ! Tout petit déjà, j’adorais aller me faire peur le coeur battant, à fouiner dans des maisons désaffectées et poussiéreuses ou explorer des usines abandonnées, à la quête de sensations fortes et d’objets désuets et hétéroclites potentiellement intéressants ou utilisables d’une quelconque manière.
Si ça se trouve, j’étais peut-être destiné à devenir une sorte de wall-e de chair et de sang, un vagabond-antiquaire-brocanteur-chineur-fripier.
Donc en perquisitionnant les recoins de mon petit univers apocalyptique et décadent, je suis tombé sur quelques premiers croquis et autres griffonnages de recherche oubliés, des documents historiques qui me semblent pour certains, receler finalement un petit quelque chose d’intéressant.
La première relique retenue, le croquis raté ci-dessus est un boeuf qui devait afficher l’expression des mauvais jours d’un chef de gang en manque de baston. C’était à la demande d’un client pour un logo illustré, client qui à la fin a heureusement retenu une évolution bien plus souriante et amicale de la bête à cornes. Il est vrai que pour que son client à lui décide d’entrer dans sa boutique, il serait évidemment préférable pour lui de ne pas être épouvanté par un logo sur la vitrine, par un faciès qui lui rappellerait le gros bras de videur qui lui a refusé l’entrée à la discothèque, le samedi précédant…
Le jour ou j’ai poussé mémé dans les orties !
Ce jour là, elle m’avait reproché d’avoir poussé le bouchon un peu loin !
Et comme les orties avait poussées elles aussi et pas très loin…