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Un week-end de malade !

Un week-end de malade !

Ah je suis content ! Durant la nuit de jedi à dredi, j’ai enfin fait mon Burnout !

Depuis le temps que tout le monde en parlait en connaisseur ou en souffrait, moi j’avais jusqu’ici étrangement été oublié. Ainsi, lorsque quelqu’un ayant été frappé du syndrome me confiait le parcours de son aventure, une pointe de jalousie pouvait aller jusqu’à me titiller. Malgré des signes évidents d’épuisements réguliers par ci-par là, Je ne pouvais qu’attendre mon tour en espérant ne pas être le tout dernier servi. Parce que dans ce cas, mon expérience n’aurait peut-être plus intéressé personne :

– Aaah ouais mais j’connais, j’en ai fait un pas triste en novembre 2010. Bah, on s’en remet tu verras ! Preuve vivante Tadâaan !

Bon le mien c’était un « petit » burnout. Son épicentre se trouve situé en dessous du sternum et s’exprime jusque derrière le nombril pour ensuite sournoisement se propager dans les muscles dorsaux et la nuque. C’était un « petit » burnout qui a quand même duré une longue et interminable nuit d’épouvantables souffrances. Heureusement dans cette version là de la maladie, c’est le corps qui lâche mais pas le mental. J’étais là physiquement à ramper dans la lave du dernier sous-sol de l’enfer, pendant que mon cerveau lui, était encore parfaitement à même de décider s’il fallait a) réveiller d’un râle d’agonie un voisin en plein sommeil paradoxal pour qu’il m’emmène en voiture aux urgences à l’Hôpital b) de m’offrir une course en ambulance pour la même destination malgré le tarif prohibitif du kilomètre c) de boire du thé à plus que volonté jusqu’à un hypothétique soulagement en pensant très fort à ce que je pourrais faire avec la somme économisée en b) en cas de succès du plan c). Selon mon diagnostique, une surcharge de pressions subies lors de l’exercice de mon quotidien avait fini par faire péter un tuyau ou deux à l’intérieur de mon abdomen. Les neurones en charge des cas d’urgences ont ordonné de préparer quelques affaires dans un sac de voyage pour couvrir les besoins de base nécessaires à un séjour prolongé aux soins palliatifs en clinique, ont demandé à mon corps de fournir un dernier effort en mouvements pour se vêtir dignement et ont décidé de tenter le plan c)

C’est au petit matin rempli d’eau chaude jusqu’aux gencives inférieures, que j’ai pu m’endormir grâce également à une technique de filtrage auditive de gémissements de damné, mise au point sous l’édredon entre 6 et 7 heures du matin. ( n.d.l.r une technique dérivée de celle à mettre en œuvre dans les open space )

Ah comme je suis content ! Enfin ! Étant de nature souvent optimiste, je me vois déjà très bientôt remis sur pieds, le sourire aux lèvres et tenté de m’abandonner à une malbouffe festive pour marquer le coup ! Ce sera un de ces jours prochains. Parce que là on est encore qu’amdi et j’ai toujours mal au bide, mais niveau purgatoire seulement : C’est quand même un Burnout ! Ces maux-là, ça ne se guérit pas en un jour. D’ailleurs je sens d’ici que je vais encore passer un week-end de ma-lade !