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Quand le sage regarde la terre, l’étourdi regarde son doigt

Ce matin j’écoutais à la radio une émission sur le thème de la décroissance : Était interviewé un économiste qui m’a semblé plus clairvoyant que ceux qui ne paraissent qu’obsédés par la croissance, le produit intérieur brut et les leviers de la mondialisation.

Le thème de cette émission m’a inspiré le panneau de signalisation ci-dessus.

Pour le titre, j’ai trouvé pertinent de détourner le proverbe suivant :

“Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt.”

qui se métamorphose en :

“Quand le sage regarde la terre, l’étourdi regarde son doigt”

Une ironie frappante c’est que l’origine du proverbe original se trouve en Chine ! Justement là ou nous avons délocalisé la production, la pollution et l’esclavagisme exigés par notre indispensable croissance et notre capricieuse et copieuse soif de jouets jetables. Et j’ai cru comprendre que là-bas, depuis que la pollution masque la clarté de la lune , il ne reste que des doigts à contempler…

Une autre ironie, mais cette fois située sur la signalétique est que certains ne reconnaitront peut être pas le symbole situé à droite au-dessous de la planète car il n’ont jamais dans leur existence pris la peine de parcourir les dix pas qui les séparent de la poubelle la plus proche pour y déposer leurs déchets, prétextant que du personnel rémunéré sera ravi de leur intention de déléguer le plaisir de redonner une apparence accueillante à la pelouse, la plage ou le trottoir qu’il viennent de souiller.

Le triomphe relatif du filou

 

J’ai vu clair dans tes méthodes persuasives et mercantiles

J’ai détecté le boiteux dans tes discours jubilatoires et habiles

Tu ne me feras plus croire à tes impropres paroles d’évangile

A ainsi vouloir encore me prendre pour le dernier des imbéciles

 

Je ne verrai plus en toi et ceux de ta division, autant de filous hostiles

Prêts à bondir sur leurs prochaines proies, tels de traîtres reptiles !

On dit que la nuit tu dors du sommeil de l’inoffensif tranquille

Que tu te vantes parfois d’avoir su bonimenter de manière si subtile

 

Que tu vas enfin pouvoir t’offrir cette superbe et chère automobile

Que tu pourras ainsi te déplacer presque à la vitesse du missile

Pour aller ratisser les profondeurs de territoires giboyeux et fertiles

 

Il semblerait que c’est de bonne guerre et qu’il ne faudrait pas me faire tant de bile

Que la priorité n’est plus au long terme et à la franchise en ces temps difficiles

Qu’on doit bien s’occuper et s’enrichir avant de se voir devenu décrépi et sénile

Pour à son tour se faire duper à deux pas de l’asile par un chacal juvénile…

 

Ta réponse c’est que c’est chacun pour soi, ou retire toi sur la plus déserte des îles !

Mais avant mets-toi vite à l’abri en contractant cette assurance en cas de tuile

Et place toutes tes plus belles billes chez ce fameux gestionnaire d’argent facile

Puis signe là et je m’occupe en personne de te faire livrer cet article inutile…

 

 

Faux départ ? (Une vraie histoire de faussaires)

Attention, l’histoire que vous allez lire n’est  que pure fiction et est inventée de toutes pièces.

Je vous mentirais comme un arracheur de dents, si je vous affirmais qu’elle est authentique !

 

Depuis la terrasse de ton monde factice

Tu contemples sous ton ciel artificiel

Devant tes constructions de façade

Ton jardin d’acclimatation sophistiqué…

 

Au bord du grand bassin rempli de larmes

Ta fausse blonde aux faux espoirs préfabriqués

Ajoute encore du vernis sur ses faux ongles

Et doute toujours de l’apparence de ses faux seins…

 

Elle aurait flairé une comédie voir même des simulacres

Soupçonnerait l’apparition de faux semblants

Hier soir encore elle en a fait tout un faux plat

Elle a même été jusqu’à te qualifier de faux cul !

 

Alors tu es sorti lâcher quelques faux billets

Tu vas encore l’éblouir d’un étincelant ornement  

Par de l’éclat imaginaire ou une belle imitation

Tu viens d’être catapulté ministre de la corruption !

 

Mais si ça se trouve elle aussi, elle a feint ?

Un petit mensonge nécessaire, mais mal incarné ?

Un faux-faux pas, ça tout de même, ce serait abuser !

 

Depuis le balcon de ton monde qui triche

Tu te régales que sous ton ciel postiche

On pourra te juger, mais point te condamner

Pour un détail comme un faux et un usage de faux

Puisque le faux de nos jours, c’est devenu l’usage…