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No fear, no beer !

Y a mon bilan carbone qui en a pris un sacré coup durant ces vacances. Je vais devoir me sacrifier à un séjour de plusieurs années sur une île coupée du monde et de l’électricité si je veux conserver une chance de compenser ce déficit. Hier j’ai consommé mon premier burger à dix heures du matin avec mon premier café à Manhattan Beach. J’avais repoussé le petit déjeuner à un futur proche. Décidément ces derniers jours, je commets une série de sérieuses entorses à mon règlement de vie !

Je me rappelle qu’au cours de mon existence, je souhaitais vivement contribuer à changer le monde. Et voilà que je réalise qu’en définitive, c’est lui qui s’entête à vouloir me changer !

Si un de ces jours je devais sombrer à pic dans les tréfonds d’une déprime en Californie, je repasserais ventre à terre faire un tour sur la Marina de Redondo Beach. J’y ai déniché un bar rock distillant de la musique live à fort volume dont le slogan est “Fear No Beer” et qui propose 77 recettes moussantes à la pression. Le bar se situe entre là où sont amarrés la gondole vénitienne pour les mariages et le voilier moderne du canonnier pirate. Et c’est tout naturellement que je donne cinq monstres bananes à cet établissement bienfaiteur : C’est la note maximum. Et mon jugement n’a nullement été influencé par le fait que c’était dimanche, que c’était en même temps le jour de Pâques et que pour superposer la cerise, c’était aussi le premier avril de la bonne farce… C’est au bout de deux pintes de bière noire en me trémoussant sur des bons vieux classiques du rock vaillamment interprétés par le trio de hardis bisons, que j’ai cru voir amerrir devant moi dans les eaux de la marina, rien d’autre qu’un pélican (ou dérivé). Notez, c’était peut-être un vrai !

J’apprécie de visiter les plages (beach) et les jetées (pier). Ces longues jetées sur pilotis entrant dans l’océan, sont aussi des endroits populaires auprès des pêcheurs. Hier, j’y ai croisé une sympathique gaminette vêtue d’une robe à pois qui appâtait le barracuda. J’ai également immortalisé la petiote sur un autre cliché, quand assise par terre, elle s’emmêlait les ficelles dans le moulinet en pestant comme une grande. Mais je ne publierai pas cette image ici.