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La patate froide

On vous aura certainement un jour ou l’autre déjà “refilé la patate chaude” * n’est-ce-pas ? Et si cela n’a encore jamais été le cas, soyez patient, ça ne devrait en principe plus tarder !

N’ayez crainte ! Celle-ci est froide et à cœur : c’est prouvé avec un thermomètre à gigot de précision. Je la conserve précieusement dans mon frigo et elle n’est destinée qu’à mon usage personnel ! Ne comptez pas sur moi pour vous la refiler ! Et je n’entrerais pas en matière, si vous me proposiez un échange avec celle qui vous brûlerait encore les doigts !

Des patates chaudes, j’en avais par le passé récolté un nombre assez conséquent ! Malheureusement, je n’en mesurais les caractéristiques thermiques que dans un deuxième temps. Le destinataire du brûlant tubercule était le plus souvent celui qui n’était pas en position idéale pour répondre ” NON ” ou celui qui peinait à lâcher spontanément un ” NON merci ! Trouve-toi vite un autre gogo ! “. Il m’avait alors fallu trouver une parade alternative au non sec et ferme, qui me paraissait alors trop abrupt et pas vraiment payant pour constituer un capital sympathie.

Mais aujourd’hui, NON ! N’insistez plus : Je ne vous refilerai pas cette patate n’excédant jamais la température ambiante ! Mais vous pourrez librement au besoin vous inspirer de mon concept de patate de secours :

J’ouvre la porte de mon frigo plusieurs fois par jour et à chaque fois ou presque, je tombe sur cette pomme de terre exposée en évidence à l’intérieur. Alors je me dis : “Attention à ne pas te laisser refiler une patate chaude aujourd’hui ! “. Et si dans la journée, un habile lanceur de bulbe féculent devait prendre son air innocent pour se débarrasser de son ardent fardeau, je prendrais à mon tour mon petit air angélique et lui répondrais : ” Non merci pour la patate : j’en ai encore une bien fraîche qui m’attend chez moi dans mon frigo ! ” …

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J’ai écrit cette petite histoire dans l’espoir de me débarrasser définitivement de quelques vieux souvenirs de ce type, trop récurrents par rapport à ce qu’ils valaient et qui m’ont laissé un petit arrière-goût de patates à l’eau sans beurre ni fines herbes. En général, cette technique d’archivage fonctionne assez bien pour moi : Je traite le sujet en question par écrit pour qu’ensuite tout ça finisse par s’en aller se faire amnistier au fond des oubliettes.

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* Expression : Se débarrasser sur quelqu’un d’autre ( par exemple au hasard : vous ) d’une affaire embarrassante ou délicate (ou pire, chiante au possible) , en particulier d’une de ces tâches/choses dont personne ne souhaite volontairement s’occuper…

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