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Author Archives: SunOf
Une enseigne de capilliculteur
L’année 2020 avec la pandémie et la fréquente fermeture des salons de coiffure, a freiné mon élan de perfectionnement en matière de design capillaire. Bilan : Je termine encore l’année avec une mention critique “nul en cheveux” ! Et ce, malgré tous mes efforts et en dépit de l’apparition de quelques améliorations notables ici et là.
Je me devais donc un jour de vérifier, si en amont déjà, je serais aussi “nul en salons de coiffure” qu’en cheveux !
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( Oui, j’ai peut-être un peu triché, mais juste un poil, en m’inspirant largement d’une vieille photo)
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Le Menu du petit jour

♥ Petit-déjeuner ♥
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L’œuf à même la coque sur son lit de fibres de cellulose
accompagné de son ombrelle du soleil levant
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L’infusion de Darjeeling dans sa tasse d’eaux frémissantes
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Luminothérapie poilante

En ce moment dans les laboratoires SunOf, nous nous trouvons en phase de test #3 sur un projet révolutionnaire de dispositif de “luminothérapie poilante” destiné à soulager des êtres vivants de souffrances caractéristiques des longues soirées et nuits d’hiver.
Dans l’éventualité où notre cobaye, actuellement en mission kamikaze dans un endroit tenu secret, situé au dessous du niveau de la mer de brouillard, parvenait “à passer l’hiver” en utilisant quotidiennement notre prototype de diffuseur de Luminorigolothérapie, sans n’avoir à aucun moment pour tenir le coup, recours à un antidépresseur ou autre produit psychédélico-hallucinogène, alors cet appareil pourrait être commercialisé à large échelle dans le courant de l’année 2022.
Le concept wellness de base de cette installation est d’exposer le sujet à une émanation de lumière simulant les rayons bienfaiteurs de l’astre solaire lorsqu’il s’est fait plus rare, en diffusant simultanément dans ses oreilles, un florilège de ses séquences humoristiques favorites.
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Un dîner aux chandelles

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Mon intention ici à été celle de réaliser un joli dessin à partir d'un mauvais souvenir. J'ai hésité durant quelques jours de rédiger un récit basé sur le souvenir en question, qui d'ailleurs n'était même pas précisément un dîner. Et puis finalement, ce dessin m'a largement suffi à pouvoir exorciser ce souvenir.
Souvenir de 2020
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Psychiatroc
La semaine dernière, mon comparse est revenu me rendre quelques petites visites surprises. Il ne m’avait plus autant tapé sur le système depuis des mois ! C’est probablement la raison pour laquelle je lui ai ouvert et l’ai accueilli. Dernièrement, nos chemins ne faisaient plus guère que se croiser. Il m’arrivait de l’apercevoir en train de rôder dans le voisinage, sans qu’il ne vienne cogner à ma porte pour s’inviter.
Mais cette fois, il ne s’est pas présenté sous sa forme vaporeuse. Il était étonnement vaillant et animé de l’intention de s’offrir quelques consultations à l’œil. Évidemment, sans jamais accepter de convenir d’un rendez-vous planifié.
Sa spécialité est de débarquer à l’improviste avec préméditation. Il ne se déplace que pour vampiriser mon énergie. Heureusement, ma trousse d’outils de secours ne se trouve jamais très loin. Dans le pire des cas, elle contient ce qu’il faudrait pour l’hypnotiser voire même l’anesthésier. Mais le plus souvent, quelques entretiens de conciliation suffisent à ramener le calme au sein de notre tumultueuse relation.
En général, quand j’ai fort à faire avec lui, je réduis immédiatement ma voilure sur les réseaux sociaux et bascule en mode lecture en diagonale sur les news en ligne. Il s’agit alors par prudence de ne pas dilapider de ressources vitales. De ne pas m’étourdir d’informations qui ne me seraient pas indispensables et dont il pourrait avoir la mauvaise idée de se servir pour m’intimider. Et à la place, je privilégie ma propre créativité et l’exploite en guise de pare-feu et d’armure.
C’est à peine installé dans son fauteuil qu’il m’adresse déjà ses caresses à rebrousse-poil : Que je m’empresse d’esquiver ou de démêler.
A un moment, il s’en est même pris à mon ancestral instinct de chasseur-cueilleur en le retournant contre moi. S’acharnant à vouloir me convaincre que je ne serais en fait qu’une proie traquée et que je devrais trembler à l’idée d’être cueilli pour être dévoré.
Je reconnais que cette série d’attaques d’une violence inhabituelle ont pu mettre à mal mon équilibre. J’avais un peu perdu la mesure de la possible vigueur de son emprise sur moi. Et il était donc heureux que mes bons vieux réflexes de défense ne se soient jamais évaporés.
A chacune de ces consultations, je lui ai servi un grand bol de bonne humeur et de positivité en échange de ses petites névroses. J’ai fait en sorte de le ramener à la lumière et de lui redonner des couleurs. Lui ai rappelé nos progrès accomplis au fil du temps. L’ai encore empêché de vouloir détruire avec insistance une camaraderie presque vingtenaire, par des propos et des actes dont les possibles conséquences ne lui seraient en rien favorable.
Et un jour, il a soudainement de nouveau disparu sans prévenir. J’en ai profité pour refaire le plein d’énergie et pour retrouver ma sérénité. Quant à mon comparse, je sais l’attendre au contour.
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Durant toutes ces années, je n’ai cessé de constituer une palette de techniques assez efficaces pour le tenir à bonne distance lorsque cela s’avérerait nécessaire. Et j’ai fait connaissance avec une série de déclencheurs qui peuvent faire qu’il rapplique pour m’envahir de ses arrière-pensées inamicales avec pour objectif d’altérer ma réalité. Mais ça reste quand même toujours un peu, un défi d’équilibristes.
Et voilà. Tout ceci devait aussi être un jour évoqué dans mon livre de souvenirs.
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A Lovely Storyboard

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La foudre ne tomberait jamais deux fois au même endroit à ce qu’on dit …
Il s’agit d’une histoire vraie à quelques petits détails près.
( Et il faut encore préciser que je suis plutôt physionomiste )
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Le casque intégral ABT1 ( Anti Bad Trip )

Les laboratoires SunOf vous présentent le tout nouveau casque intégral ABT1.
Les lettres ABT1 signifient Anti Bad Trip, 1er de la série.
Il s’agit d’un modèle destiné aux êtres humains. Son but et de leur offrir une meilleure protection préventive et active contre les mauvaises ondes, les mauvaises vibrations, les chocs, les perturbations visuelles et auditives externes… Il protège d’une multitude de signaux désagréables et dérangeants susceptibles de déclencher un bad trip, une déprime ainsi que d’autres types de baisses de forme psychologique.
Son utilisation est d’ordre strictement statique et n’est évidement pas adaptée lors de déplacements derrière un guidon, un volant, un gouvernail ou un manche à balai !
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Témoignages de clients :
Bernadette : Je le porte une ou deux fois par jour et je me sens beaucoup mieux qu’avant ! J’en suis très contente. C’est un bon investissement que m’a fortement recommandé mon thérapeute.
Robert : Je m’en sers surtout quand je surfe sur les réseaux sociaux. C’est un accessoire très efficace. J’ai bien fait de me l’offrir ! Je le conseillerai à tous mes contacts.
Karène : Je l’ai essayé pendant cinq minutes mais je n’ai ressenti aucun effet bénéfique. Et il n’est pas très pratique à l’usage. En plus, j’ai abîmé ma mise en plis. Et puis franchement, ça rime à quoi cette rangée de pointes là-dessus ?
Kevin : Alors côté son : excellente restitution des basses. Et l’image reste fluide même dans les situations les plus stressantes. Finitions soignées. Confortable. Et le packaging est top. Je le kiffe trop ce truc !
Alex : J’ai effectué un galop d’essai avec ce casque et la différence au niveau sensations est juste hal-lu-ci-nante ! Mais je préfère attendre qu’ils sortent un modèle compatible automobile et deux-roues pour l’acquérir. C’est surtout pour garder mon calme dans la circulation que je souhaiterais l’utiliser.
Martine : J’en ai offert un à mon mari quand il a pris sa retraite et comme par magie, le nombre de nos disputes a nettement diminué. Et il a visiblement aussi plus de plaisir qu’avant à passer l’aspirateur.
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Une enquête tout-terrain
Cet article a été temporairement supprimé !
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J’ai préféré supprimer cet article lorsque j’ai réalisé que le sujet abordé n’était pas adapté à cette joyeuse période de pré-fêtes, déjà plombée par les entraves et les conséquences du coronavirus. Après l’avoir rédigé, j’avais ensuite réalisé l’esquisse d’une illustration pour l’accompagner dont l’idée me paraissait intéressante mais dont le résultat s’est avéré être l’un des plus effrayant et déprimant que j’aie tenté jusqu’ici. Bref, le moment était vraiment mal choisi pour explorer ce genre de couloirs sombres et surtout pas celui de publier du contenu hautement anxiogène sur ce blog à cette période d’une année qui est déjà bien assez merdique comme ça pour pas mal de monde…
En attendant, ne quittez pas le terrain de la bonne humeur !
A bonne école !
J’ai été à l’école des imbéciles. Je m’étais majestueusement planté au test d’aptitudes pour être reçu à l’école des prodiges. Les experts m’avaient assuré qu’il ne fallait pas me sentir dévalorisé ni frustré : Qu’il y avait un avenir qui se dessinait pour moi aussi et que le monde des adultes comptait un grand nombre d’imbéciles parfaitement heureux. Je n’ai jamais pu devenir un premier de classe ni un élève modèle. Une relative timidité entravait quelque peu l’expression de ma nigauderie et bridait le développement de mon complexe de supériorité. Il m’a donc fallu rester de nombreuses fois en retenue après les cours pour travailler en particulier sur ce point. Pour rattraper un léger retard sur la norme, j’avais engagé un répétiteur à domicile chargé de m’aguerrir dans mes prédispositions à ne pas faire mes devoirs. Je m’étais aussi assuré les services d’un assistant personnel dans l’imitation de la signature de mes parents dans mon carnet hebdomadaire de mauvaises notes .
Jamais un seul de nos professeurs ne s’était fait porter pâle parce que soudainement tombé en dépression nerveuse. C’était parce que l’Instruction Publique avait renoncé à mettre toute la pression sur leurs épaules en leur fixant des objectifs inatteignables. Nos instituteurs étaient généralement assez rustres et déconneurs et nous laissaient libres d’être aussi studieux et attentifs que possible. Nous profitions quand même un peu de notre présence pour nous instruire, lorsque notre quota de zizanie quotidienne avait pu être semé aux quatre vents.
Nous étudiions assidument l’histoire de la connerie humaine. Une matière chargée d’inspirations pouvant faire référence dans l’exercice de nos futures balourdises. Nous apprenions tout de l’art de faire des mauvais calculs. Nous nous initiions à la pratique de la mauvaise foi. Nous imprégnions des mécanismes subtils de l’hypocrisie. Décortiquions avec soin chaque chapitre du guide spirituel à l’usage du ballot cabochard. Étendions notre savoir-faire entendre notre son de cloche à qui ne voudrait pas l’entendre.
Même pendant la récréation, nous ne perdions pas notre temps à ne pas nous comporter comme des imbéciles. Nous nous y mesurions dans des joutes stupides pour acquérir la maîtrise de mauvaises manières brutales et y affûtions nos habiletés à exercer un chantage sur les plus demeurés.
J’ai terminé ma scolarité obligatoire avec bon niveau d’instruction. Et il me restait encore toute une vie devant moi pour me perfectionner si je devais ambitionner de devenir un grand imbécile réputé et chevronné. La meilleure filière pour obtenir un diplôme postgrade était alors d’étendre et de de consolider en autodidacte le panel d’expériences de ma bêtise sur le terrain. L’Instruction Publique ayant fermé l’université des imbéciles faute d’inscriptions et de crédit, en faveur de la fondation d’une toute nouvelle école des crétins.
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Goodzilla !

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Aujourd’hui, c’était la journée internationale de l’homme.
Je ne le savais pas mais c’était l’occasion pour moi de reprendre ce brouillon qui attendait sa journée depuis des semaines et qui représente un mâle alpha auto-proclamé expérimenté qui tient son gros gourdin. Je précise quand même pour ne pas me retrouver soudainement assailli de courriers du cœur que ce n’est pas moi !
Je l’avais griffonné suite à une série de commentaires que j’avais jugés pertinents et amusants sur un réseau social. En gros ça parlait d’une théorie scientifique traitant de la survie génétique de notre espèce. Que les femelles choisiraient naturellement parmi les reproducteurs disponibles sur le marché, ceux qui permettraient d’assurer le plus efficacement la survie de la petite famille à venir et que ce choix dépendrait de leur vision de l’état du monde au moment où se déclenchait cette sélection. Leurs préférences pourrait donc largement varier dans une gamme allant de l’orque barbare tout droit sorti du Seigneur des Anneaux, en passant par le golden boy égoïste pété d’actions, pour finir du côté des gais lurons optimistes et réfléchis tendance hypersensibles…
J’avais ensuite observé les évolutions de notre société en tenant compte de cette théorie et il est vrai qu’elles pouvaient terriblement en modifier mes perceptions…
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Homelette ( Le remake de 2020 )
Un drame du confinement parmi tant d’autres ( dont certains sont évidement bien plus tragiques et tristes que celui-ci. )
Homelette Acte 3, Scène 1
Rester, ou ne pas rester ? La question est là !
L’esprit est-il plus noble quand il souffre ?
[ < insérez votre monologue personalisé ici > ]

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Je commence à apprécier de bricoler des personnages plus inquiétants, voire des monstres. Cette catégorie n'était pas du tout prévue au programme ! Pour ma part, j'aurais le confinement plutôt serein et la question de rester chez moi ou pas, ne me taraude pas particulièrement l'esprit. Cette idée de mug "shakespearien" pour monologue et tisane calmante a germé en pensant à d'autres personnes qui ont du, confinement oblige, cesser certaines activités et loisirs dans lesquelles elles puisent une partie non négligeable de leur bien-être...
Une bande d’adhésifs

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La patate froide

On vous aura certainement un jour ou l’autre déjà “refilé la patate chaude” * n’est-ce-pas ? Et si cela n’a encore jamais été le cas, soyez patient, ça ne devrait en principe plus tarder !
N’ayez crainte ! Celle-ci est froide et à cœur : c’est prouvé avec un thermomètre à gigot de précision. Je la conserve précieusement dans mon frigo et elle n’est destinée qu’à mon usage personnel ! Ne comptez pas sur moi pour vous la refiler ! Et je n’entrerais pas en matière, si vous me proposiez un échange avec celle qui vous brûlerait encore les doigts !
Des patates chaudes, j’en avais par le passé récolté un nombre assez conséquent ! Malheureusement, je n’en mesurais les caractéristiques thermiques que dans un deuxième temps. Le destinataire du brûlant tubercule était le plus souvent celui qui n’était pas en position idéale pour répondre ” NON ” ou celui qui peinait à lâcher spontanément un ” NON merci ! Trouve-toi vite un autre gogo ! “. Il m’avait alors fallu trouver une parade alternative au non sec et ferme, qui me paraissait alors trop abrupt et pas vraiment payant pour constituer un capital sympathie.
Mais aujourd’hui, NON ! N’insistez plus : Je ne vous refilerai pas cette patate n’excédant jamais la température ambiante ! Mais vous pourrez librement au besoin vous inspirer de mon concept de patate de secours :
J’ouvre la porte de mon frigo plusieurs fois par jour et à chaque fois ou presque, je tombe sur cette pomme de terre exposée en évidence à l’intérieur. Alors je me dis : “Attention à ne pas te laisser refiler une patate chaude aujourd’hui ! “. Et si dans la journée, un habile lanceur de bulbe féculent devait prendre son air innocent pour se débarrasser de son ardent fardeau, je prendrais à mon tour mon petit air angélique et lui répondrais : ” Non merci pour la patate : j’en ai encore une bien fraîche qui m’attend chez moi dans mon frigo ! ” …
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J’ai écrit cette petite histoire dans l’espoir de me débarrasser définitivement de quelques vieux souvenirs de ce type, trop récurrents par rapport à ce qu’ils valaient et qui m’ont laissé un petit arrière-goût de patates à l’eau sans beurre ni fines herbes. En général, cette technique d’archivage fonctionne assez bien pour moi : Je traite le sujet en question par écrit pour qu’ensuite tout ça finisse par s’en aller se faire amnistier au fond des oubliettes.
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* Expression : Se débarrasser sur quelqu’un d’autre ( par exemple au hasard : vous ) d’une affaire embarrassante ou délicate (ou pire, chiante au possible) , en particulier d’une de ces tâches/choses dont personne ne souhaite volontairement s’occuper…
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