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Entre deux prises de tête “comptables“, je n’ai évidement pas pu résister à aller faire un petit galop d’essai avec la toute dernière évolution du logiciel libre et open source de dessin vectoriel Inkscape v1.0 ( inkscape.org )
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Entre deux prises de tête “comptables“, je n’ai évidement pas pu résister à aller faire un petit galop d’essai avec la toute dernière évolution du logiciel libre et open source de dessin vectoriel Inkscape v1.0 ( inkscape.org )
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C’est un réglage de base et de naissance qui a fait de moi un citoyen affichant une nette préférence pour les lettres par rapport aux chiffres.
Mais je crois savoir que les autorités fiscales ne se contenteront toujours pas d’une déclaration sous forme de rédaction de quelques phrases proprement orthographiées de la part d’un contribuable plus lettré que trésorier. Mais d’autre part je dois reconnaître que je n’irais pas pour autant les supplier de pouvoir faire toute ma comptabilité en chiffres romains !
Il est grand temps pour moi, mais pour un temps seulement, de passer des lettres aux chiffres. De me laisser envahir par une grande ferveur administrative. De faire parler les chiffres. De jongler avec des nombres. De passer à l’addition.
C’est afin d’entrer en douceur dans cette parenthèse gestionnaire que pour commencer, j’ai créé en toutes lettres, mon premier « classeur des affaires non-classées » ! Il s’agit d’un concept novateur et hautement révolutionnaire en tout cas en ce qui me concerne : C’est un classeur symbolique, sensé rester éternellement vide de toutes traces de classement !
Je dois à l’avenir, pouvoir à tout moment, enfoncer profondément mon index dans le trou noir situé au-dessous de l’étiquette blanche (voir photo), sans rencontrer la moindre résistance opposée par quelque dossier d’une affaire réglée que ce soit que j’aurais pu y laisser traîner.
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Ça fait déjà un bout de temps, que le dernier oiseau s’en est allé
Et moi, j’attends toujours que quelqu’un vienne enfin me libérer
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Personne ne m’a jamais conseillé de rédiger mes mémoires
Et je n’ai pas moi-même prévu de les parcourir un jour en entier
Personne ne m’a incité à noter mes formules dans un grimoire
Et je ne détiens pas de recette magique pour épicer plus d’une réalité
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J’ai choisi d’écrire pour ne pas rester à vie, ce triste prisonnier de l’essentiel
Captif d’une unique substance, qui entraverait ma liberté de m’évader
Je me suis permis de consigner, ce qui ne me paraissait pas confidentiel
Dans une autobiographie de tous les souvenirs qu’il me restait à inventer
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Personne n’est jamais passé me demander de vider mon sac au parloir
Et n’ai pas été en personne jusqu’à me condamner à une liberté de parole
Personne n’a proclamé de sentence pour rendre mon discours obligatoire
Et n’ai vu l’interdiction de quiconque d’exprimer mes idées les plus folles
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Alors, bienvenue dans le chapitre suivant de mon journal de bord !
Il ne devrait plus y manquer la moindre page blanche à barbouiller
Il y aura des ratures ineffaçables et des stigmates de bagnard encore
Mais j’y jetterai l’encre avec la plume qui me permet de m’envoler
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A ce jour encore, aucun trader envoyé des enfers ne s’est jamais présenté à ma porte pour négocier l’acquisition de mon âme ! Quant à moi, je n’ai même jamais pensé fixer de tarif de base en prévision d’une occasion où je me sentirais vaciller dans la perspective d’envisager la vendre.
Vu d’ici et sauf imprévus, je crois que lorsqu’il s’agira pour moi de rendre l’âme, ce sera sans avoir d’abord à rembourser une hypothèque la mort dans l’âme. Et s’il devait subsister un reste de supplément d’âme alors ça sera cadeau, pour la maison !
Un commercial malin aurait habilement pu placer son offre à des moments où j’avais du vague à l’âme, quand j’errais comme une âme en peine dans une impasse sans âme qui vive ou quand je manquais désespérément de force de l’âme. Il aurait pu me faire miroiter un contrat préférentiel aux conditions des plus alléchantes, comme la promesse d’une âme sœur, un élargissement de grandeur d’âme, un adoucissement de servitudes.
Je devais certainement être absent de mon domicile à chaque fois qu’ils sont passés prospecter dans mon quartier. Ou alors il se pourrait que je sois répertorié sur leur liste noire de débiteurs déconseillés pour tout projet d’investissement. Si elle existe, je remercie la bonne âme qui m’aurait dénoncé et qui m’a évité de devoir me montrer désagréable en leur claquant la porte au nez.
Je n’en ai pas la preuve concrète, mais je suspecte leurs services de renseignements de s’être permis de m’accabler d’idées noires en des temps difficiles. Probablement dans le but d’évaluer d’éventuelles disponibilités de ma part. Et je m’amuse aujourd’hui à croire que j’ai certainement fini par obtenir la classification définitive de client indésirable. Une mise à l’index dans la catégorie des collaborateurs potentiels peu maniables et insuffisamment disciplinés pour envisager une quelconque exploitation productive sur le terrain.
Pour terminer, je vous refile un tuyau utile pour le cas où l’un de ces agents des abîmes devait passer vous rendre une visite surprise avec sa mallette remplie de biffetons lorsque vous n’êtes pas vendeur : Prouvez-lui simplement que vous n’avez pas perdu votre âme d’enfant et c’est probablement sans même enchérir, qu’il s’en ira très vite poursuivre sa sinistre récolte ailleurs.
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Aujourd’hui j’avais prévu de parler d’autre-chose et puis, il y a eu ce tout petit imprévu…
Chemin faisant en direction de mon coin-cuisine, muni de la ferme intention de me concocter l’un de ces petit-déjeuners d’anthologie capable de me catapulter dans les meilleures dispositions pour parler de cet autre-chose, je me suis trouvé dans l’obligation de stopper nette ma course, à deux orteils près d’écrabouiller une toute petite araignée avec de très grosses pattes ! Visuellement, elle semblait être équipée de moufles à quatre ou cinq doigts à l’extrémité de chacun de ses membres.
Et c’est cette fois grâce à une totale absence de mimétisme, qu’une fragile créature a survécu ! Sans une évolution d’ordre chromatique sérieuse, passer inaperçue au sol chez moi, en foulant de ses papattes mahousses la surface de mon parquet laminé chêne clair, n’était visiblement pas une option prévue au programme pour elle par mère nature. Je me suis aussi demandé si avec de si grosses pattes, elle serait un jour en mesure de tisser avec la dextérité et la précision requises, un filet de pêche aux mailles assez serrées pour capturer des proies à sa taille.
Pour moi, il était évident qu’il s’agissait là d’un spécimen rare d’arachnides sinon un représentant initial d’une espèce mutante. Je l’ai baptisée de la marque déposée de « araignée-gecko ». Ce premier contact inédit m’a rappelé une rencontre récente : J’avais surpris, à mon goût trop près de mon lit, une toute petite mouche noire collée à la paroi blanche. Elle aussi présentant cette particularité surprenante de se chausser en gants du rayon très grosses pointures !
Pour cette toute petite mouche à mon sens installée à un endroit des plus mal choisi, j’avais dû trancher en faveur d’une élimination à la « Ghost Buster ». C’est la peine en général appliquée à une grosse araignée à petites pattes, squattant un territoire sensible. J’ai donc libéré Luigi la turbine de sa remise et lui ai offert en pâture cette toute petite mouche à grosses pattes. Mais loin de moi alors l’idée de dorénavant souhaiter me profiler en serial-exterminateur de petits insectes à grosses pattes !
En soirée, peu après m’être immergé jusqu’au menton dans un bain relaxant, c’est en retournant vidanger l’eau refroidie que je l’ai retrouvée noyée dans ma baignoire ! Alors que je l’imaginais prisonnière à perpétuité des entrailles de Luigi la turbine. Elle flottait à la surface du plan d’eau, immobile, ses grosses pattes en éventail. J’étais arrivé trop tard sur les lieux du drame pour lui porter secours. Je l’ai observée attentivement pour voir si elle allait soudain se décider à palmer à contre courant, et ce jusqu’à ce qu’elle se mette à tournoyer de plus en plus vite, puis à se laisser aspirer dans le siphon d’écoulement. J’étais déjà intrigué par son étonnante capacité d’évasion, alors j’étais curieux de savoir si en qualité de mutante, elle disposerait également déjà d’une troisième vie en réserve.
On dit souvent que tout est lié. Il est plus qu’envisageable que la petite mouche-gecko aurait dû constituer un plat du jour parfait pour la petite araignée-gecko ! Et non pas celui de Luigi la turbine, ni celui de l’assoiffé et impitoyable siphon de ma baignoire. Alors dans l’espoir de contribuer à rétablir autant qu’encore possible, le fragile équilibre de la chaine alimentaire, j’ai pris la décision de tenter de sauver la petite araignée-gecko. Profitant de cette initiative pour l’expulser de mon habitat où de toute manière, il n’y avait plus trace sur les murs de petite mouche à grosses pattes à espérer se mettre sous la mandibule. Incapable de jouer aux gros bras avec des petites araignées à grosses pattes, je me suis emparé de deux grandes feuilles de papier, l’ai traquée et cueillie au sol, puis me suis précipité vers ma fenêtre ouverte pour procéder à son évacuation pour de nouvelles aventures, vers une nature présumée des plus accueillante.
Et c’est en secouant vigoureusement les feuilles de papier à l’extérieur que j’ai commis l’erreur que je ne devais plus commettre : Ça faisait déjà deux mois que je souffrais du côté droit d’une déchirure musculaire entre l’épaule et le haut du bras. Habituellement je ne sentais plus grand chose, mais il a suffi que je fasse l’un de ces mouvements interdits et c’était comme si la réparation avait encore lâché ou alors que ça venait de se déchirer juste à côté. Et comme forcément tout est toujours lié, c’est principalement dans l’optique de calmer cette douleur-là, qu’il m’arrivait de prendre des bons bains chauds, tel que celui qui avait ôté la vie à ma petite mouche à grosses pattes mystérieusement échappée de l’estomac glouton de Luigi la turbine.
Aujourd’hui, j’avais vraiment prévu de parler d’autre chose. Et je sais que je devrais aller voir un toubib et lui demander de soigner ce bras souffrant. Mais je sais aussi qu’à la fin, tout ça risquerait encore de me coûter un bras en factures. Et ce serait probablement celui qui est encore parfaitement valide ! Alors je préfère encore laisser les bienfaits de la nature agir à leur rythme et à leur guise. En tentant d’apprendre à éviter de reproduire ces fameux mouvements interdits jusqu’à nouvel ordre. En particulier quand je dois réagir dans la précipitation lors d’un cas d’urgence.
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Mes tous premiers pas d’extraterrestre, je les ai faits sur la lune en compagnie de Tintin le reporter et de son sidekick, le vieux loup de mer barbu. Pour que l’expérience soit la plus complète possible, nous avions choisi de nous y rendre un jour où elle était bien pleine et lumineuse. Notre séjour là-bas n’a pas duré une semaine, parce que sur place, c’était vite un peu la déprime. Il faut dire qu’il n’y avait pas la plus foisonnante des biodiversités, qu’on ne tombait pas en pâmoison devant l’exubérance des styles et des matières et qu’on ne frissonnait pas longtemps devant la richesse de la palette de couleurs. Ce parc d’attractions était vaste, mais il n’y avait pour ainsi dire qu’un seul thème à choix et il y était particulièrement récurrent. En gros, une fois que t’avais fait le tour d’un cratère ou deux, que t’avais shooté tes selfies, tu te réjouissais de rentrer pour retrouver l’atmosphère reposante de ton bercail. Et puis Milou a été le premier à se plaindre du mal du pays déjà en arrivant, après y avoir vainement cherché un arbre pour se soulager.
Mais comme on dit toujours, ce qui compte avant tout, c’est évidemment la découverte, l’aventure et l’enrichissement…
Un peu plus tard à l’école, lorsque ce fût mon tour de partager mon premier exposé devant la classe, c’est ce voyage lunaire qui m’avait conduit à choisir le thème du système solaire. Ce sujet de thèse pourtant universel, n’avait pas une minute envoyé mes petits camarades sur orbite. Beaucoup semblaient bombardés par des pluies de météorites de somnolence, d’autres cherchaient visiblement un moyen de cintrer la trame de l’espace-temps pour profiter d’un raccourci vers l’heure de la récréation. J’en apercevais certains nourrir l’espoir de voir l’orateur soporifique et son discours barbant, aspirés par le gosier béant d’un trou noir. Même le prof semblait parfois se demander si j’avais vraiment eu les pieds sur terre au moment de choisir de disserter aussi longuement à propos de lointaines géantes gazeuses et de boules de glace exemptes de chocolat et de vanille.
Mais comme on dit toujours, ce qui compte avant tout, c’est évidemment l’échange, le partage, l’enrichissement…
Ça m’a intrigué lorsqu’ils ont envoyé un robot d’exploration à chenillettes sur la planète Mars. « Hé machine, va donc jeter une lentille autofocus sur place. Il se pourrait qu’en fouillant bien, tu y déniches une ou deux gouttes d’eau fossilisées et quelques vestiges de bactéries ». J’observais avec grand intérêt si l’automate visiteur ne souffrirait pas d’un problème de parachute à l’arrivée et comment il allait s’y prendre, une fois égaré dans ce vaste désert rouge et ocre à 99,9%, pour surmonter le choc de l’addition de ses nombreuses déceptions en vivant son rêve de rencontre avec d’accueillants petits hommes verts au détour de chaque caillou poussiéreux. Comment il ne craquerait pas et ne finirait pas par autodétruire ses panneaux solaires à grands coups de bras articulés et de perceuse à substrats rocheux. Comment il ne perdrait pas petit à petit toute sa foi en la fameuse promesse de départ de son chef de mission, celle qu’on enverrait très vite d’autres volontaires kamikazes en renfort pour le décharger et lui tenir compagnie.
Mais comme on dit toujours, ce qui compte avant tout, c’est évidemment la science, la conscience, l’enrichissement…
Mon espace vital actuel se trouve sur la petite planète bleue. C’est la troisième à partir de l’étoile en flammes située au centre du système. Plus précisément dans un petit pays à peu près au milieu du continent européen. Aux infos, ils ont dit que la consommation nationale annuelle de ressources nécessitait 3 planètes. Alors j’ai ressorti de mes tiroirs la documentation de ma thèse pour étudier la question. Pour les deux astres qu’il nous manque, j’ai choisi Jupiter et Saturne. Déjà parce que les anneaux de Saturne, pour moi visuellement, ça en jette, mais à un niveau carrément intergalactique. Mais aussi parce qu’elles sont toutes les deux principalement constituées d’hydrogène et d’hélium. Il parait que l’hydrogène, ça sera le carburant du futur, alors autant porter mon choix sur des planètes qui n’en manqueront pas de sitôt. C’est que les carburants, on y est un peu accros par ici. Et puis l’hélium, c’est toujours utile pour gonfler des ballons festifs et pour faire la voix idiote qui fait rire tout le monde et à tous les coups. Et si un des ces jours on devait passer à une consommation de quatre planètes, on a encore de la marge. Il en restera encore quelques-unes en réserve et ça, déjà rien que dans notre système à nous…
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C’est avant-tout le sens du devoir de mémoire qui m’a poussé à bidouiller cette plaque commémorative en faux bronze coulé. C’est pour ne jamais oublier sur le long terme si en fin de compte, il s’agissait d’une crise de la quarantaine ou de la quarantaine d’une crise.
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Dans le catalogue de mes plus lointains souvenirs, mon penchant pour les petits-déjeuners a été scellé lors de mes toutes premières années de scolarité. C’est là que j’ai appris qu’il m’était préférable d’entamer une bonne journée en me rassasiant les sens et l’organisme.
Nous savourions nos tartines dans un silence cérémonial en écoutant attentivement les nouvelles fraîches à la radio. C’était un temps où les gaspillages alimentaires étaient mal vus et où on ne laissait pas moisir une confiture moins appréciée qu’une autre. Alors il n’y avait sur la table qu’un seul pot de confiture à la fois et il fallait qu’il soit terminé avant de trop se réjouir du suivant, ou d’entamer un bocal de mélasse, ou de crever la surface homogène d’une délicieuse gelée de coing. Ou plonger la petite cuiller en imitation-argent dans un pot de miel du terroir et la faire tournoyer jusqu’à la rupture du fil de nectar. Et puis un jour de vacances à l’étranger, ce fût la découverte de la pâte à tartiner. Celle qui était dotée du super-pouvoir de corrompre à vie n’importe quel petit écureuil. Ce n’était pas celle qui est célèbre de nos jours, mais je me rappelle de l’intense addiction qu’elle avait déclenchée en moi en quelques bouchées. C’est certainement grâce à cette règle éducative stricte de rotation des goûts, des couleurs, des onctuosités et des fruits que j’ai été capable de m’en désaccoutumer et de reprendre le cours d’une existence de gamin à peu près normal…
Également au menu du festin matinal, cette radio qui nous racontait entre-autre qu’untel s’était trouvé empêtré dans une sacrée mélasse, que tel autre s’estimait être en droit de réclamer plus de beurre et d’argent de poche du beurre pour mieux le mettre dans ses épinards, qu’un chenapan récidiviste mentait comme un réparateur de caries alors qu’il avait été à maintes reprises surpris les doigts dans la compote. Qu’un vaurien partait en séjour dans une cabane plutôt qu’en lune de miel sous les tropiques, pour faire une cure de pain sec et eau plate…
Je n’aurais peut-être pas conservé de souvenirs indélébiles de ces petits matins gastronomiques, si en même temps nous n’avions pas aussi joué à pile ou farce. Aux environs de sept heures en semaine, nous nous trouvions alors encore qu’au nombre de deux à table. Et c’est mon paternel qui préparait avec soin et au fur et à mesure la série de tartines. Moi je n’étais encore que spectateur en formation. Peut-être, souhaitait-il secrètement que je puisse rester concentré sur la narration des informations radiophoniques pour que je réalise au plus tôt ce qui pouvait m’attendre, une fois que je serais à mon tour lâché seul dans la jungle, loin de mon meilleur fournisseur et préparateur de tartines.
Il faisait des belles tranches de pain blanc assez épaisses et très régulières : Mais surtout particulièrement équilibrées. Et si on laissait volontiers le quignon aux lève-tard, c’est parce que c’était des tartines volantes ! C’est avec une adresse et une précision impressionnante pour une performance aussi matinale, qu’il me les livrait toutes par vol plané. Atterrissages pile poil au centre du marquage “au sol” qui était virtuellement tracé devant moi. Avec un taux de réussite de tartines qui tombaient sans rebondir du côté non beurré encore jamais égalé par quiconque à ce jour !
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J’ai construit une bulle d’environ 6 mètres de diamètre. Le but est de maîtriser mon espace en appliquant à la lettre les consignes officielles de distanciation physique.
Lorsque je m’installe aux commandes de l’engin, son enveloppe agit comme un champ de forces protecteur. Si une escadrille de virions de coronavirus devait venir se frotter de trop près avec leurs dégoutantes petites protubérances, mon bouclier d’énergie impénétrable les foudroiera instantanément pour ensuite les atomiser en milliers de nano-bosons pour les empêcher définitivement de nuire. Je l’ai fabriquée à base d’une solution hydroalcoolique agrémentée d’une dose fatale de savon.
A terme, je pense encore équiper cette capsule de survie, d’une fonction de distanciation psychologique. J’y travaille déjà sans relâche. Le but sera de pouvoir m’éloigner un peu plus de ce sujet épineux et obsédant et d’en revenir naturellement à bricoler des petits délires basés sur des substances plus diverses et variées.
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Le pastiche d’une couverture de guide que je me suis amusé à réaliser pour me défouler.
( Avec un petit côté satirique qu’il est préférable de prendre au 2ème degré, bien sûr ! )
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Et quelques autres bricolages en rapport avec ce sujet, à archiver :
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Addendum de dernière minute : En mai 2020, à la surprise générale, les hautes instances linguistiques ont décidé qu’on allait plutôt dire une covid-19, que un covid-19. Sur SunOf.Net, nous avons choisi de ne pas aller jusqu’à chipoter sur un simple article…
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… après 30 à 40 jours sans une seule goutte quand même…
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C’est une réalité assez inquiétante en tout cas sous nos latitudes au climat tempéré alors, Je pense que je vais devoir changer mes priorités et faire remonter cette vieille idée de construire un mât totémique inspiré du style amérindien. Pour réaliser ce projet, je possède déjà planté dans mon atelier un poteau assez robuste qui pourra servir de base de travail et la bonne nouvelle, c’est que dès aujourd’hui, c’est la réouverture après quarantaine des magasins de bricolage. L’une des spécificités de l’être humain est d’être un bricoleur, c’est bien connu. Essayez de l’en empêcher et voilà qu’il se mettra à bidouiller des schémas de révolte…
C’est au niveau du design que ça coinçait un peu. J’avais griffonné quelques esquisses intéressantes de créatures mythiques que je souhaitais représenter sur mon totem. Mais Je suis encore loin d’être satisfait des résultats. Et puis avec l’apparition soudaine de cette macabre pandémie, je me sentais plus inspiré à travailler sur la “Sculture de la Pocalypse “ (voir plus loin) et avais repoussé mon projet de “Mât pour faire tomber la Pluie” à plus tard. En cas de survie de l’espèce humaine.
Je me dois de constater aujourd’hui que le (mauvais) temps presse. Qu’il faudrait vraiment que je bosse plus sérieusement sur le prototype de ce pilier magique. Et aussi sur le costume de grand sorcier. Que je soigne la chorégraphie du rituel et que je rédige quelques bonnes incantations… Et que le grand Manitou me transmette son feu sacré. Conditionné en bouteilles d’un litre, si possible. En attendant, il faudra envisager de devoir continuer d’arroser vos cultures avec le tuyau.
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En tant que nul en maths et en cheveux, celle-ci, je ne pouvais pas la manquer !
Les vendredis sont réservés par d’autres manifestants. Mais les lundis c’est bien aussi.
Sinon, j’aurais évidement plutôt choisi les vendredis.
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