Author Archives: SunOf

Mon petit musée (3)

Les voitures c’est naze ! Je l’ai toujours dit …

Les voitures c’est naze, parce qu’il n’y a même pas un lit dedans. Alors ça ne sert que pour aller plus ou moins vite de A à B sans pouvoir passer par le ZZzz… Une voiture ça dort désespérément seule, dehors dans la moiteur, le froid ou dans un garage sombre et exigu, alors qu’une cahutte à roulettes, ça se repose en abritant son conducteur (et ses passagers) jusqu’au premières lueurs du jour.

Mon père avait toujours une camionnette de livraison pour travailler. Il a entre-autre roulé les légendaires : VW T1, Renault “Estafette” et même un “Bedford CF” qui pouvait changer de couleur selon sa volonté.

Alors très inspiré mais beaucoup plus tard, J’ai d’abord été le détenteur privilégié d’un FORD Transit vintage surélevé de couleur chocolat fondu (à gauche) dans lequel j’avais installé un grand lit et deux ou trois autres trucs pratiques, et plus tard, d’un BEDFord, donc un Ford avec un lit déjà installé dedans (Lit = BED in english) … (à droite)

J’avais oublié que le Choco-Transit avait des rétroviseurs extérieurs placés si loin de l’habitacle, presque au bout des ailes. Je ris encore en repensant à la tête de ceux qui me voyaient aller ouvrir le capot un marteau à la main, lorsqu’il refusait de démarrer. Je lui mettais un bon coup sur le démarreur et à mon retour à la clé de contact, il partait au quart de tour. Et on me regardait comme si j’étais le maître incontesté du fantôme dans la machine.

Et de nos jours, je circule avec la SunGonette qui est un VW T4 blanc clair qui n’apparaît pas sur cette photo parce qu’il n’y avait plus assez de place devant cette maison…

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Mon petit musée (2)

J’ai retrouvé cet exercice réalisé aux pastels secs à un cours de dessin/peinture. J’avais un peu oublié cette technique qui donne des résultats visuellement puissants. Même chose pour ce que j’avais fait au fusain. Première bonne résolution pour la nouvelle année : Je crois que je vais enfin m’offrir tout le matériel nécessaire !

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Ne joue pas trop avec ce feu là

Quand tu m’as demandé du feu

Je t’ai proposé ma chandelle

Et tu as soufflé sur la flamme en riant !

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Quand tu m’as redemandé du feu

J’ai t’ai passé le flambeau

Et tu as disparu dans le noir en ricanant !

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Quand tu m’as encore demandé du feu

Je t’ai indiqué le tisonnier dans le brasier

Et tu l’as étouffé d’un soupir en ironisant !

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La prochaine fois pense à apporter ton étincelle

Peut-être que je t’empêcherai de te brûler les ailes

Et que ne m’envolerai pas en sifflotant …

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Je trouvais que ce dessin de dragon avait reçu trop d'ADN de chèvre. 
Alors j'avais un peu laissé trainer cet article pour voir quelle 
pourrait être son évolution. Je le voulais plus grimaçant, menaçant.
Et puis c'est l'idée que je m'en faisait qui a évolué. Le mois de 
décembre étant celui où une bonne partie du monde dégouline de tous 
les bons sentiments qui n'ont pas forcément transpiré les onze premiers 
mois de l'année, j'ai décidé de ne pas le modifier génétiquement.

Mon petit musée (1)

En ce moment et ce n’est pas par élan de nostalgie, il m’arrive de revisiter mon petit musée. Ça faisait des décennies qu’il était fermé au public et à moi le premier.

Je redécouvre de vieux albums de photos de famille avec un regard différent et ouvre des cartons oubliés avec une curiosité d’archéologue. Des cartons stockés et déménagés ici et là pour la plupart sans les avoir rouverts durant une bonne vingtaine d’années.

Ces trois pièces de monnaie sont deux dinars et demi irakiens, qui selon des sites spécialisés, ont été frappées dans les années 1981/1982. C’est une irakienne qui me les avait offertes en échange de pièces suisses dans le restaurant où nous déjeunions en 1989 environ. Je les avais trouvées superbes et originales au niveau de leur forme. A cette période là, j’étais formateur en programmation de commande numérique de machines-outil. On pouvait encore changer de profession sur une simple opportunité. Chaque semaine ou presque, je recevais des personnes venues d’un peu partout dans le monde et ce fût une aventure très enrichissante. Je voyageais sans partir. J’en conserve une collection de souvenirs absolument magnifiques. De plus à la base, je n’étais pas du tout un orateur né et il m’a fallu dépasser nombre de mes limites pour assurer la délicate mission. Je m’occupais aussi des visites d’usine, avec les “suivez le guide” et tout ça !!

Contre toute attente de ma part, ce simple échange de quelques pièces de monnaie avait provoqué à table une situation assez conflictuelle. Les deux irakiens qui accompagnaient la dame, tous participants à mon cours et convives de ce repas, ne semblaient pas pouvoir se mettre d’accord pour approuver l’idée de procéder à ce type d’échange…

Leur pays venait de sortir d’une guerre et forcément, certaines tensions pouvaient être compréhensibles, mais pour moi elles n’avaient rien de facilement prévisible.

Voilà un peu pourquoi ces trois belles pièces ne sont pas juste … trois pièces !

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La Petite Bédé Verte (1)

OUPS : c’est inodore et non inidore dans la 2ème bulle !

Avec cette publication, je vais probablement m’attirer les foudres de tous les éleveurs de bovins, de tous les bouchers-charcutiers-dépeceurs, des restaurateurs et de tous les viandards, qu’ils soient politiciens ou non et qu’ils soient dotés d’un sens de l’humour ou pas.

J’ai bricolé ça avec le logiciel Comic Life 3 qui ne coûte pas la peau du cul. Je ne sais pas si je suis le premier humain d’avant la fin du monde qui ait eu l’idée de ce concept de bédé verte, mais si c’est le cas et que quelqu’un veut la reprendre à son compte, que grand bien leur fasse à lui ou elle et à la planète ! Pour ma part je vais peut-être à l’avenir encore en bricoler une ou deux pour le fun et aussi pour encore m’attirer quelques foudres…

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Maman j’ai raté le train !

Je suis né optimiste, souriant, honnête, authentique et altruiste. (Bon ok, on a toujours un peu tendance à embellir son CV. Biffez ce qui ne vous convient pas ou ajoutez un « plutôt » devant chaque adjectif qualificatif cité)

Jusqu’à l’âge de 8 ans, j’aurais encore facilement pu être sélectionné pour jouer le rôle principal dans le remake européen de « Maman, j’ai raté le train ! »

Mais je soupçonnais le père Noël de m’avoir enfumé pendant des années avec son incroyable légende. Surtout que j’avais découvert qu’il s’était acquis la complicité de mes deux parents pour écouler sa production de cadeaux. Moi je comprenais difficilement pourquoi il fallait absolument me faire gober qu’il ne ferait qu’une seule tournée par année et surtout, toujours au tout dernier moment. Surtout qu’à ma connaissance, aucune illustration et aucun film ne mettait en scène de traineau supersonique.

Je pouvais en partie comprendre que quand on bosse la nuit on fait plus d’avance parce qu’on n’est ni déconcentré ni dérangé dans l’accomplissement de sa tâche. Qu’on peut s’éviter nombre de politesses d’usage et qu’on n’a pas à refuser mille invitations à boire du vin chaud. Qu’on peut atteindre des objectifs de productivité très élevés. Qu’on peut livrer le carton et se barrer fissa sans souffler. Un peu comme tous les livreurs de colis d’aujourd’hui d’ailleurs. Et puis la planification logistique est importante : il faut éviter des trajets avec un traineau à moitié chargé et en pleine nuit, les pertes de temps dans la circulation sont réduites. On peut se garer en double file sans trop culpabiliser.

Mais alors pourquoi se limiter à une seule distribution la toute dernière nuit ? C’est assez risqué, le sympathique barbu pourrait se retrouver avec des rennes très enrhumés, se plaignant d’indigestion, ou risquer d’avoir à affronter des conditions météorologiques défavorables. Un cocktail d’impondérables pouvant empêcher l’équipage de partir sur le terrain la nuit N.

Je connais l’explication logique qui résout ce mystère et il est temps pour moi de vous dévoiler ce secret : Le pourquoi du comment le père Noël a décidé de toujours s’y prendre à la dernière pour effectuer sa tournée :

Cette année-là, chez nous du moins, il était passé déposer des paquets une ou deux semaines avant la fameuse date officielle. C’est en ouvrant la porte d’une grande armoire, que j’étais tombé sur son espace de stockage intermédiaire. La légende de barbe-blanche venait de se détraquer. J’ai aussi appris que mes parents ne me disaient pas la stricte vérité à tous les coups.

Et le conte de Noël s’est transformé en impossible décompte de Noël. La lente édification de ma propre légende allait être stoppée nette. Je ne me souviens plus si j’ai résisté deux minutes, deux heures ou deux jours avant de me livrer au pré-déballage des cadeaux de Noël. Ça partait d’un bon sentiment : Je voulais vérifier si l’inventaire correspondait bien à la liste des articles espérés commandés. J’ai ensuite minutieusement replié et recollé tout ça.

Les probabilités que ma mère (dont la réputation de toujours tout voir n’étant plus à faire) ne remarque rien étaient évaluées au mieux à 0,8 % . Et elle a immédiatement annulé la fête de Noël. Elle a eu autant les boules que j’avais peu brillé. Elle m’a signalé au père fouettard qui m’a collé un carton jaune-orangé. Je crois que notre famille n’a jamais consommé aussi peu de bougies que cette année-là. Ensuite les rois-mages ont quand même fait un saut à la maternité en janvier. Naturellement, ils en ont profité en passant pour ajouter une couche supplémentaire à la quadruple épaisseur de ma lourde culpabilité.

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Cette année-ci pas de guirlandes ni de boules peintes à la main sur ce blog. Et pas de dessin de père-Noël non plus. A la place, ce petit conte de Noël un peu fâcheux pour ma réputation et qui d’une certaine manière a forcé le Père Noël à tenir compte de ce type de risque et de ce fait a du réadapter son système de livraison express dans le monde entier…

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Théâtre pour marionnettes

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Théâtre pour marionnettes

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Mes très chers spectateurs,

C’est encore moi votre bête de foire

Celui qui n’est pas encore mort de peur

En imitant vos grimaces dans son miroir

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Mes très chers amateurs de sottises

C’est encore moi votre imitateur

Chargé de vous faire rire de vos bêtises

Pastichant vos fourberies et vos malheurs

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Mes très chers adeptes de psychodrames

C’est encore moi votre tragédien

Chargé de vous refléter votre mélodrame

Annonçant les catastrophes de demain

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Mes très chers compagnons d’existence

C’est encore moi votre hypnotiseur amnésique

Chargé de vous engourdir en fin de séance

Parodiant l’effet de somnolence de l’anxiolytique

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Cependant à mon sujet soyez sans inquiétude, 
Je vais très bien !
Je dois encore me débarrasser de quelques articles 
un peu moins optimistes que d'habitude.

Livraison le jour même !

Ce matin je suis tombé sur un retweet qui m’a fait sourire. Un américain y déclarait en gros, que la pire inventionde-tous-les-temps*” était la garantie de livraison le jour même : Qu’un simple clic de l’internaute qui devait en venir à manquer par exemple de déodorant ou autre article de consommation courante, déclenchait une véritable machine de Rube Goldberg de souffrances dans un dépôt Amazon situé à au moins 350 kilomètres de là.

Cette remarque pertinente et bien ficelée m’a ensuite rappelé cet article de presse qui m’avait consterné et qui relayait les déclarations d’un employé repenti de cette célèbre enseigne : Qu’il arrivait trop souvent que des semi-remorques sortaient de leurs entrepôts, chargés d’un nombre ridicule de colis, simplement pour que l’engagement futile de cette fameuse livraison rapide puisse être respecté…

A mon avis, la garantie de livraison ultra-rapide n’a pas en priorité été inventée pour tempérer les trépidations de l’internaute impatient mais pour chiper par tous les moyens chaque part de marché possible au commerce de proximité, qui lui, parvient parfois encore à livrer la commande plus écologiquement et dans l’heure, à la condition que l’internaute demandeur parvienne encore à s’extraire de son canapé et/ou de s’extirper de derrière son écran pour aller se dégourdir utilement les jambes.

Comme elle s’y intègre facilement, la séquence de réflexions ci-dessus m’a rappelé une idée de petit délire que j’avais noté il y a quelques semaines. J’y envisageais de changer de prénom, le mien étant passé de mode depuis le Crétacé et que lorsque il précède SunOf, je trouve que ça le fait moyen. Je voulais porter mon choix sur un blaze court, facilement prononçable par tous dans toute la galaxie. Je n’ai pas fait mille recherches de propositions mais j’ai assez vite retenu « Jeff ». D’abord parce que l’acteur qui incarne mon super-héros favori de-tous-les-temps* dans « the Big Lebovski » se prénomme Jeff et aussi parce qu’il en est de même d’un autre acteur, à qui il arrive de sauver le monde ou d’affronter des dinosaures en fugue en restant super-décontracté et toujours sympathique. Et puis « Jeff » c’est le diminutif de Jeffrey qui peut se traduire en français par « j’effraie ». Ça fait un peu peur quand même, donc c’est intéressant. Alors que j’en étais provisoirement resté à ce choix, c’est le lendemain en repensant à cette idée que j’ai réalisé que le patron de l’entreprise mentionnée dans le premier et le deuxième paragraphe de cet article, porte également ce prénom là. Et comme lui me ferait à priori plutôt penser à celui qui pour devenir le maître du mooooonde, serait capable sur simple clic de livrer un tapis neuf le jour même au « dude » ou qui n’hésiterait pas à écraser comme une mouche le Dr Brundle sous une avalanche de paquets, j’ai décidé que jusqu’à nouvel ordre, je conserverais mon prénom obsolète d’origine et réévaluerais ma réelle nécessité de commander en ligne des choses qui n’ont pas la moindre urgence.

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*Mots à la mode en ce moment : “de-tous-les-temps” (2x) et “sociétal” qu’il faudra bien aussi placer un jour ou l’autre…

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Le temps de comprendre

Question :

-Bon sang, mais pourquoi mets-tu toujours si long à comprendre où je veux en venir ?

Réponse :

-Parce que dans mon processus de compréhension au départ, je me retrouve avec une liste d’environ quinze versions possibles de ce que tu voudrais me faire comprendre. A ce moment précis, je doute encore que ce qu’en fin de compte, tu cherches à me faire comprendre, se trouve inclus dans cette liste de possibilités. Et puis comme je n’aimerais pas te donner l’impression d’être difficile à suivre, lorsque tu essaies de me faire comprendre quelque chose et qu’avec cette quinzaine de possibilités là, j’ai déjà suffisamment de matière à traiter, je concentre instantanément toutes facultés disponibles sur le classement et le tri de ce vaste catalogue.

En gros, c’est à ce moment-là que si tu me dévisageais, tu observerais mon expression de surprise, d’hésitation voir même de confusion.

Quand je fournis cet effort de chercher à comprendre : L’énumération de variantes passe au travers d’une moulinette de filtres, déchiffrement, assimilation, discernement, comparaison, conception, crédibilité, vraisemblance etc… Et si avec un peu de chance, à la sortie de cette chaîne de circuits, il ne reste clairement plus qu’une seule interprétation valide, je peux partir du principe que mes chances d’avoir vraiment capté où tu voulais en venir sont considérables.

En gros, c’est à ce moment-là que si tu me dévisageais, tu observerais mon expression de soulagement et peut-être même de joie.

Si aucune interprétation plausible n’a été sélectionnée dans le catalogue ou qu’aucune ne sort grande favorite, je vais encore tenter de faire des combinaisons, d’examiner le résultat de mélanges. Mais aussi me contraindre à l’élimination définitive de possibilités intéressantes mais qui raisonnablement à mon avis, ne devraient pas être retenues, même si on ne sait jamais

Bien sûr, tout ceci implique qu’à la base je sois déjà en mesure de piger ce tu cherches à me faire comprendre et que je ne devrais pas plutôt commencer par chercher à l’apprendre.

Si ce que tu cherchais à me faire entraver m’est totalement nouveau ou me semble carrément incompréhensible, c’est là que se décide si je préfère laisser tomber en faisant semblant de comprendre ou s’il me serait plus utile de l’apprendre pour dans le futur je sois mieux préparé à pouvoir le comprendre. C’est alors ce que j’ai mesuré en degrés de curiosité qui décide de la suite des opérations. Et dans ce type de cas particuliers, ça peut aller jusqu’à prendre des jours pour que je puisse, ne serait-ce qu’entrevoir où tu voulais en venir.

Voilà, tu comprendras que ceci n’était qu’un résumé, pour que tu ne penses pas que je n’ai pas le temps ou ne m’intéresse pas plus que ça à ce que tu voudrais me faire comprendre…

Est ce que ça te permet d’un peu mieux comprendre le fameux pourquoi de ta question maintenant ?

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Ça fait des jours que je lutte contre une force invisible et  
contradictoire qui m'empêche de terminer un article auquel il 
ne manquerait pas grand chose pour être publié. Un blocage 
à peine compréhensible chez moi. Mais je crois que je viens 
de piger: C'est l'article qui n'existe pas encore qui a accouché 
de celui-ci. C'est celui-ci qui en est un peu apparenté qui 
devait naître le premier. Cette force invisible, c'était 
juste le destin quoi.

Premiers pas

Jusqu’ici je n’avais aucune idée de l’endroit où j’avais bien pu faire mes premiers pas ou alors, peut-être que je n’avais jamais considéré cette information comme suffisamment importante pour continuer d’avancer dans la vie.

Comme cette première fois n’a pas eu lieu sur la lune, cette péripétie n’avait pas été retenue comme un grand bond pour l’humanité. Mais on remarque que j’étais déjà plutôt rapide, car en principe j’aurais du me trouver cadré au centre d’une photo plus nette. Il m’avait également échappé qu’au moment de l’une de mes premières foulées, je sois simultanément en mesure de faire mon premier V de la Victoire sans faire de mauvais pas.

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Trouble-fête

Regarde elle s’en va. Mais où va-t-elle ?

Je crains qu’elle ne le sache pas très bien elle-même

Reste t’il encore quelqu’un pour tenter de la retenir ?

Elle n’en a toujours fait qu’à sa tête, ce serait inutile !

Elle était encore de celles qui agissaient sans réfléchir

Et elle nous manquera, surtout par son originalité.

J’aurais aimé qu’elle s’assagisse plutôt que de préoccuper

Mais maintenant qui saura nous divertir et nous tracasser ?

On dit qu’elle était la dernière avec cette particularité

J’ai peur que cette fête ne soit plus la même désormais

Que sa disparition ne fasse qu’avancer l’heure où elle va se terminer

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Pour illustrer cet article, comme je n’ai trouvé aucune idée suffisamment enthousiasmante ayant le moindre rapport avec le sujet de celui-ci. A la place, je vous propose :

“mon tout petit aquarium

Il s’agit évidement ici d’une évolution logique pour moi de l’article “my dead lightbulb” que vous pourrez trouver par vos propres moyens un peu plus loin sur ce blog, si l’envie devait vous en prendre, naturellement.

Je ne sais pas vous, mais moi je trouve qu’il y a comme une petite composante relaxante lorsque nous est offerte la chance de pouvoir contempler la pureté de l’eau prisonnière d’un écrin de verre…

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Monopolish : Le jeu de notre belle Société

Les jeux et plus particulièrement ceux dits de société sont un thème récurrent sur ce blog. Cette 1ère phrase à elle seule pourrait déjà vous donner envie d’aller jouer ailleurs !

Cette semaine, j’ai retrouvé ma collection de boîtes de jeux de société en allant fouiner dans les cartons entreposés dans mon espace de stockage.

Dans mon enfance et dans celle de mes enfants, c’est attablés en famille et entre amis que nous nous livrions régulièrement à des parties serrées et animées. Les participants d’une partie étant tous présents en chair, en os et en esprit de compétition en un seul point géostratégique. Nous profitions du triple loisir de nous distraire, de nous défier face à face, en apprenant à démasquer le potentiel tricheur, à détecter la mauvaise foi chez le mauvais perdant, à évaluer la taille de la graine de mégalomanie germant chez le mauvais gagnant. Et bien plus encore… 

C’était avant que l’individualisme ne se répande comme une trainée de coke dans nos mentalités occidentales et que certaines évolutions technologiques et clientélistes ne nous poussent à plus généralement préférer les parties en solitaire ou les escapades monacales dans des mondes virtuels où parfois tous les coups semblent être permis. Lorsque personne ne manifeste l’envie de participer à une partie dans la vraie vie et qu’il serait vain de tenter de résister à la sienne, il reste aussi des simulations en ligne. Avec l’illusion d’être en mesure de gagner au moins une manche à armes égales contre un avatar inhumain.

Je me rappelle avoir longtemps craint que ma génération et la(les) suivante(s) avaient trop bien aligné et limé les crocs de nos charmantes têtes blondes. Qu’on était parvenus à isoler les réalités des uns et des autres en les surprotégeant, en les soustrayant au vrai monde et en leur en proposant même de préférence des faux ou on aurait mille vies. Je croyais vivre dans une société devenue désespéramment ramollissante. Mais à voir ce qu’il se passe aujourd’hui dans les rues, mes bonnes vielles craintes n’étaient pas justifiées. C’est vrai que des crocs émoussés au besoin, ça s’aiguise, et il faudrait être benêt pour croire que des faux mondes intéressants pourraient perdurer si le vrai devenait plus qu’invivable.

J’ai appris que le Monopoly avait été inventé par une femme en 1903 pour démontrer la nature antisociale du monopole sur le sol. C’était sensé dénoncer une certaine forme de capitalisme. Le but du jeu consistant à délibérément espérer la ruine de ses concurrents en leur faisant subir les incidences pécuniaires croissantes conséquentes à des réalisations d’opérations immobilières.

J’avais toujours pensé en participant sans véritable développement de vénalité à ces interminables trafics de faux monnayeurs et de gymnastique d’agences immobilières, que cet usant exercice avait été créé pour apprendre dès le plus jeune âge parallèlement aux enseignements des bancs d’école :

  • à apprendre à aimer palper de l’oseille et à empiler des liasses avec soin
  • à inculquer le vice de vouloir en amasser toujours plus.
  • à faire germer le désir de propriété foncière et immobilière.  
  • à ancrer dans l’esprit le projet de posséder une cahutte, un palace, une cathédrale et une résidence secondaire.
  • à nous habituer à ne jamais nous plaindre en cas de fins de mois difficiles, pour ne pas décourager d’autres joueurs qui ne gagneront pas non plus à tous les coups.

On nous sensibilisait et nous préparait  

  • à l’inévitable partenariat ainsi qu’à l’éventuelle arrogance du maître-brasseur banquier.
  • aux risques et à la suite royale d’emmerdements à subir lors d’une faillite ou une banqueroute.
  • au rôle de la prison, comment y accéder et comment en ressortir plus vite si on a de quoi payer la caution.
  • à l’opportunisme de se faire des burnes en platine s’il le faut sur le râble de son prochain.
  • Qu’un jour ou l’autre il n’y aurait au mieux plus qu’une seule place de parking gratuite en ville et que ça pourrait nous faire tout drôle quand pour une fois on pourrait se poser dessus !

La version de ce jeu qui est en ma possession date de plusieurs décennies. C’est vrai que j’aurais les moyens d’en acquérir une nouvelle édition chaque année si je revendais une parcelle non bâtie dont j’espère encore que le prix de vente explosera un jour.  Il est de ce fait fort possible que les règles du jeu de mon antique version aient déjà entretemps été adaptées aux évolutions positives du capitalisme contemporain.

J’ai quand même fait une liste de mes recommandations pour une adaptation d’une version réaliste pour une prochaine mise à jour :  

  • En passant par la case DEPART, les participantes féminines toucheront dorénavant un salaire fixé à 80 % de celui des participants masculins. C’est pour qu’elles ne deviennent pas trop accro à ce jeu et n’en oublient pas de se concentrer avant tout sur leur opportunité de mettre au monde une série de nouveaux joueurs.
  • Les joueurs trop expérimentés de plus de 45 ans ne joueront plus qu’avec un seul dé et devront se préparer à quitter la table pour rejouer au jeu de l’oie blanche en petit commité.
  • La banque sera désormais officiellement déclarée « too big to fail » et le contenu de ses coffres ne pourra en aucun cas être siphonné par un joueur fortuné. En cas de menace de banqueroute, ce sont les joueurs les moins pétés de thunes de la partie en cours qui seront surtaxés pour renflouer les caisses de l’établissement financier.
  • Le joueur capable d’également tenir le rôle de banquier dans une partie peut faire valoir son droit à un bonus conséquent. Que ce soit en cas de bons ou de mauvais résultats de l’établissement financier. C’est pour motiver au moins l’un des joueurs d’endosser une charge supplémentaire. Et parce qu’on peine tellement à trouver des volontaires qui méritent le saladier. Il encaissera sa prime en passant par la case DEPART / BINGO
  • Une optimisation fiscale et/ou un changement des règles du jeu en cours de partie est à tout moment négociable sur simple geste de tout joueur pouvant immédiatement justifier de gains conséquents.
  • Les joueurs ne seront plus tenus d’étaler au grand jour leurs liasses de coupures et leurs titres de propriétés. Ils recevront chacun un petit coffre à fixer discrètement sous la table. Un peu de suspense qui pourrait redonner un second souffle au mystère perdu du capitalisme.

Modifications des cases sur le plateau de jeu :

  • Une case chômage longue durée (passe 12 fois ton tour) et une case gratuite « soupe populaire » seront ajoutées.
  • La case compagnie d’électricité n’étant plus assez rentable en raison de la concurrence acharnée sur ce marché et à cause des coûts élevés des démantèlements de centrales nucléaires sera remplacée par une case « Compagnie des Extractions d’énergie Fossiles partout où on en trouve encore» à qui il resterait encore de beaux jours devant elle.
  • Les cases des « compagnies ferroviaires », des « funiculaires réunis » et celles des « remontées mécaniques dans des endroits où il ne tombe pas plus d’un mètre de neige par saison mais on va encore acheter des canons» seront respectivement remplacées par la case « consortium de conquête spaciale et de prolifération des armes de guerre »,  « Groupe OGM pour tous & Pesticides à gogo » et celles de « Cartel des Médocs hyper-Lucratifs »

Les nouvelles cartes de jeu :

  • Une carte « Réduction de peine » et « Cadeau fiscal » profitant uniquement aux joueurs nantis qui paient régulièrement une tournée en cours de partie.
  • Une carte « Pots de vins, voyages surclassés en business et avantages en nature »
  • Les cartes malchance « croissance nulle, sale coup d’hypocrisie caractérisée, uberisation galopante, pension alimentaire, accident climatique, ressource gaspillée, conjoncture morose, crash boursier, appartement dévasté par un locataire, victime de cambriolage, pigeon d’une arnaque, reconnaissance de dette et Désolé mon vieux, mais moi j’estime que c’était de bonne guerre » mettront un peu de piment dans les manches les plus soporifiques.

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