Category Archives: Amerissages

Le poisson bulle

Il faut bien dire que l’autre jour, ce sont encore les dauphins qui ont su faire très très fort !

Il sont allés “perturber” une finale de championnat “humain” de jet-ski…

C’était vraiment bien vu ! Et ma foi, je n’y vois rien à redire !

Cette action surprise a du faire quelques déçus et aussi beaucoup du bruit !!!

Alors le poisson-bulle s’est enfermé vingt minutes dans sa bulle pour réfléchir…

Pour imaginer une stratégie qui pourrait aussi à long terme et à tous, mieux les servir…

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Une bouée de sauvetage révolutionnaire

Je ne sais pas si vous êtes déjà, une seule fois dans votre vie, tombé à l’eau contre votre plein gré. Votre serviteur et employé du mois des laboratoires SunOf, a été le témoin direct du plongeon involontaire et spectaculaire, la tête la première dans les eaux troubles et rafraîchissantes d’un lac, de l’une des passagères du frêle esquif dont il a été, il y a bien des années maintenant, le capitaine .

Une fois repêchée, la malheureuse prisonnière de près d’un mètre de vase dense au fond du plan d’eau a eu la vie sauve grâce à un sauvetage en règle et à une batterie de gestes de premiers secours d’urgence déployés par l’ensemble de l’équipage.

Une enquête a néanmoins révélé que l’équipement de sécurité à bord de l’embarcation était insuffisant et n’était plus du tout conforme aux normes en vigueur. La seule bouée de sauvetage présente à bord était dégonflée et aussi inutilisable que l’était la bravoure déficiente du capitaine et seul maître à bord au moment de l’accident.

La passagère victime de cette trempette forcée et imprévue, passablement refroidie et désappointée par cette expérience, n’a depuis plus jamais été en mesure de naviguer en père peinard. Ça lui a coupé l’envie de retremper un seul de ses nombreux orteils, ne serait-ce que dans un pédiluve ou dans une baignoire peu profonde !

Les laboratoires SunOf, dans l’espoir de pouvoir se racheter d’avoir à l’époque négligé les prescriptions de sécurité à bord du seul navire battant pavillon de la compagnie et d’avoir mis en péril la vie d’une passagère, ont développé la bouée de sauvetage révolutionnaire la plus sûre du monde : un modèle qui ne se dégonfle jamais et qui est toujours prêt à être jeté à l’eau.

Cette bouée est révolutionnaire parce qu’elle est équipée de quatre petits propulseurs destinés à éviter à la personne en fâcheuse posture aquatique de devoir à la fois, agiter les bras dans l’eau pour se mouvoir efficacement en direction de la berge, et dans le même temps en l’air pour attirer l’attention d’un maître nageur secouriste…

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[Note] Un plouf mémorable dont j'assume l'entière responsabilité
et que je devais absolument ajouter dans mon album de souvenirs 
inoubliables! Cette histoire authentique a ici bien entendu été 
romancée à outrance.

Les échanges de briques

Scrollez avec la molette de votre souris en fixant la surface de la brique… Vous verrez, elle a un petit quelque chose de magique !

Ça faisait plus d’un an que je me promenais sur terre avec l’idée persistante qu’en fin de compte, “la vie est un échange de briques” . La brique étant la représentation symbolique de chacun des nombreux éléments que nous rassemblons et empilons tout au long de notre existence en nous construisant. Il y a celles qui nous sont offertes par d’autres et qui nous ont inspiré/influencé/édifié et également, celles que nous avons nous-même façonnées et éventuellement transmises, avec lesquelles d’autres bâtissent. Nous sommes des édifices de relations basées sur l’échange.

Je nourrissais depuis des mois le projet de rédiger un article abordant cette thématique, sans ne jamais pouvoir trouver un point de départ. Pourtant aujourd’hui, j’ai pu dénicher diverses ébauches prometteuses en matière d’écrits, mais c’est un jour où je suis dépourvu de cette capacité enthousiasmante de passer au travail de finition. Déçu de n’atteindre aucun résultat probant, j’ai abandonné mes notes et suis parti en quête d’une étincelle d’inspiration dans mes archives photo… Et je suis tombé sur cette brique rouge échouée sur une plage proche de la Dune du Pilat… Il n’y avait aucune construction ni habitation loin à la ronde. Alors quel a été son voyage ? Est-elle arrivée à cet endroit, charriée par une vague fortiche, portée par une marée musclée ? Est-ce une brique fugueuse qui ne rêvait que de grands espaces, de sable fin et d’océan ?

Une particularité de cette brique là est que je ne saurai jamais qui ont été les personnes qui me l’auront proposée ! Et ces dernières n’imagineront pas que cet élément de céramique égaré aura contribué à débloquer une longue absence de point de départ à l’écriture d’une histoire !

D’ailleurs j’adresse en passant un grand merci et un clin d’œil à tous ceux qui m’ont fourni une ou plusieurs précieuse(s) pièce(s) de ma collection de briques ! Elles ont toutes leur importance et nombre d’entre-elles se sont révélées m’être fondamentales ou salvatrices ! Certaines m’ont permis de structurer, d’autres de reconstruire !

Dans mon cas personnel, il s’agit de nombreux empilements désordonnés et irréguliers composés de briques dépareillées et nuancées. Dans ce coin là, je conserve précieusement quelques briques cassées. Là-bas celles qui m’évoquent un petit quelque chose de particulier ou de mystérieux… Mes plus anciennes constructions sont pour certaines constituées de centaines de petites briques de jeu multicolores. J’ai commencé très jeune à les collectionner ! Nous avions la chance de pouvoir nous faufiler pour vivre nos aventures d’enfants dans une vieille usine de briques désaffectée. Et plus loin par là-bas, je possède aussi une montagne de pavés dans laquelle je peux, au besoin, en puiser un pour le jeter dans une mare endormie… Bien sûr, je me suis moi aussi ramassé quelques tuiles, ai pris des parpaings dans la gueule, ai dressé d’affreuses façades et ai érigé plus de murs presque infranchissables que je ne l’aurais souhaité…

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Rassurez-vous, je ne vous jetterai pas la pierre, si vous trouvez que cet article ne casse pas des briques !

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Je précise que j’ai écrit cette histoire en toute lenteur sur environ une semaine. La faisant évoluer jour après jour dans le but de stimuler l’épanouissement de cet enthousiasme de procéder au travail de finition que je mentionne plus haut...

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La croix camée

Une bonne nouvelle dénichée dans un article de presse sur internet :

… Les articles en plastique à usage unique tels que les pailles, les fourchettes et les couteaux, ainsi que les cotons-tiges seront interdits dans l’Union européenne d’ici 2021, à la suite d’un vote des législateurs européens, le bloc poussant les fabricants à intensifier leurs efforts de recyclage …

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Ça nous fera déjà une belle montagne de déchets qui n’ira pas flotter dans les mers et les océans pour probablement être ingérée par des animaux ! Ceux-là même que si nous ne les tuons pas pour les bouffer, agonisent avec ce qu’on leur jette à bouffer !

Et comme nous ne sommes pas du tout dans l’obligation d’attendre 2021, nous pourrions par exemple déjà commencer par systématiquement refuser la paille et le couvercle inclus dans tous les kits de malbouffe cheeseburger-soda en priant au passage leurs fournisseurs de fournir un quelconque effort. Si possible avant que nous ne soyons une fois de plus forcés de les y contraindre !

J’avoue que personnellement, je risque d’être emmerdé avec l’interdiction du coton-tige ! L’idée de revenir à la peu plaisante méthode d’origine avec l’auriculaire ne m’enchante pas plus que ça. Mais penser qu’un animal marin ou un oiseau sera convié au festin tragique de mon coton-tige triplement peu ragoutant, simplement pour que de mon côté je puisse bénéficier pour la journée d’une propreté de sou neuf à l’intérieur de mes conduits auditifs et sur le pourtour de mes auriculaires, soulève quelques questionnements dans les longs couloirs de ma conscience…

Comme nous vivons une époque où il est facile de heurter certaines sensibilités (j’ai parfois l’impression que nous vivons tous dans un navet diffusé avec le logo rouge) je peux imaginer que mon dessin provoquant là au-dessus ainsi que le jeu de mots grinçant du titre de cet article, choquera/choqueront quelqu’un, quelque part. Et idéalement aussi un certain nombre de ces personnes qui n’en ont absolument rien à secouer de la seconde vie des articles en plastique à usage unique et du régime alimentaire des animaux sauvages…

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NDLR : A part ça je suis assez satisfait d'avoir enfin retrouvé 
un peu de mordant dans la réalisation de mes petits délires !
Je n'en pouvais plus de me trouver trop mou des genoux. Un moral
d'acier, une santé de fer et une tête de bois : Voilà qui est mieux
qu'une déprime existentielle longue conservation sous cellophane...

Pirates de l’air…

Pirates de l’air…

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Pillards de l’eau, que nous buvons

Pirates de l’air, que nous respirons

Voleurs du feu qui nous réchauffe

Ravisseurs du vent qui essaime

Prédateurs d’éléments

Usurpateurs de graines

Imposteurs de nature

Profiteurs de réserves

Contrefacteurs d’évolution

Maraudeurs de fruits

Écumeurs d’âmes

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Chers passagers, merci de nous accorder votre attention,

Nous nous trouvons à quelques heures de vols de notre destination

Il semblerait même qu’avec un peu de malchance

Nous atterrirons avec plusieurs heures d’avance …

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Aujourd'hui, mon inspiration vagabonde m'a entraînée 
vers un monde nettement moins optimiste que celui 
habituellement rassurant que j'ai le plaisir 
d'explorer... C'est qu'il y a des jours comme ça, 
où à moi aussi, l'excès d'optimisme peut 
me paraitre chiant et n'a plus lieu d'être 
durant au moins une minute...  

Mon pavillon de complaisance perso

Voici un tout nouveau pavillon de complaisance de ma propre conception, pour compléter l’offre actuelle que font aux armateurs, les États qui aujourd’hui en proposent. Notez au passage que certains de ces pays ne possèdent pas de façade maritime.

Ce drapeau m’a été inspiré par un documentaire vu à la télévision que j’ai trouvé choquant.

  • Je vais essayer de relayer ici pour vous en quelques phrases ce que j’en ai retenu :

L’émission parlait des énormes quantités de containers scellés qui circulent dont les différents transporteurs eux-mêmes, ne connaissent pas le contenu. Des cargos-porte-conteneurs, dont la tendance est au gigantisme effréné dans le but de baisser encore les coûts de transport du fret. Cette industrie opaque pratique des prix de transport de marchandises si bas, qu’un simple article en cours de production peut voyager plusieurs fois d’un bout à l’autre de la planète simplement pour subir une succession de traitements.

Ces bateaux polluent énormément car la gamme possible de leurs carburants va du fuel ou de  l’essence (cher) aux boues résiduelles bon marché dont sont satisfaites de se débarrasser les raffineries de pétrole. Ainsi la haute mer, qui n’appartient à aucun État, est le théâtre d’évènements qui nous sont totalement inconnus car située loin de tout regards. La durée de vie de l’un de ces bâtiments, par ailleurs parfois très mal entretenus, est d’une trentaine d’années et il serait impossible de tous les mettre en conformité avec des normes actuelles ou à venir avant au moins ce nombre d’années là ! Les populations qui vivent à proximité des grands ports de fret souffrent de la piètre qualité de l’air.

Les pavillons de complaisance permettent aux cargos, dès qu’ils se trouvent en haute mer de dépendre des lois du pays qui le leur a délivré et donc de ce fait de se soustraire aux lois de leur véritable pays d’origine. Ceci permet en outre évidement d’exploiter le personnel qui travaille à bord.

  • Voilà en résumé, j’espère avoir été le plus fidèle possible aux informations que j’ai reçues.

Un peu d’humour peut parfois ensuite contribuer à relativiser les choses insensées qui se passent sur notre joli petit monde bucolique. Aussi mon drapeau de complaisance perso s’inspire à la fois du pavillon noir des pirates et des corsaires, sans les tibias car la mondialisation c’est quand même pas encore tout à fait la mort et d’un détournement assumé du symbole des trois petits singes de la sagesse

Le capitaine et l’équipage du bateau qui sans hypocrisie aucune, hissera mon pavillon de complaisance en échange d’une  modique somme en devises, saura fermer au moins un œil sur ce qu’il se passe, se trouvera sur le pont par tous les temps même s’il doit s’avérer qu’il s’agit d’une affaire qui pue. Il n’écoutera que ce qu’il voudra bien entendre et saura si nécessaire rester muet comme une tombe…

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Définition : La complaisance dans les relations humaines est le fait de s’accommoder au sentiment, au goût de quelqu’un pour lui plaire.

 

Prise de conscience tardive dans l’île de beauté

Aujourd’hui dans la région de Bonifacio, J’avoue que le seuil de douleur a été dépassé : A la vue de cette belle nature j’endure une béatitude à la limite du supportable, j’en bave face à l’indécence de la profondeur de toutes ces couleurs. Je tolère avec peine ces températures idéales et subis l’omniprésence de sable fin. Je suis régulièrement sujet à des crampes d’orteils en éventail et ai contracté un dangereux virus dont peu parviennent à s’en remettre, celui de l’apéro.

En ce jour à marquer d’un galet blanc, j’ai pris conscience allongé sur ma serviette de plage que je me vautrais dans l’obscénité ! Que je suis devenu un être bronzé mais également immoral !

Je vais devoir me racheter si je veux garder un mince espoir de sauver mon âme décadente ! je me dois de rêver de fraîcheur, de précipitations, de pluies verglaçantes, de tempêtes de neige. Je dois prendre un coup de froid, attraper un bon rhume. Remettre des chaussettes bien épaisses, enrouler une écharpe de laine autour de mon cou. M’adonner sans limites à la méditation régénératrice devant un bon feu de cheminée et purifier mon corps en ne me nourrissant que de cinq fruits et légumes frais de saison par jour. Remettre l’amour du travail et celui de mon prochain derrière les bœufs.

Je dois redevenir un individu raisonnable et me contraindre à rentrer au pays avant que la période estivale ne s’y installe aussi !

Règlements de comptes avec la mer

J’ai vécu jusqu’ici la plus grande partie de mon existence trop loin des mers et des océans. Au mieux, si la chance me décochait un sourire, je pouvais m’y rendre une fois l’an, lors des grandes vacances : Lorsque les plages se transforment en plantations serrées de parasols et que les prix viennent juste de flamber, tout comme d’ailleurs le premier jour, les deux ou trois premières couches de tes dermes en raison de ton mépris annuel pour le tube d’écran total …

C’était aussi ces trop rares occasions où tu pouvais rehausser d’un peu d’exotisme ton rôle parental, en transmettant à tes chérubins, les rituels et techniques ancestrales du maniement des jeux et des outils de plage et en leur révélant le grand secret du gonflage optimal du matelas pneumatique. C’est là que ta descendance perfectionnait le mieux son lancer de l’assiette ou pouvait développer son encourageant potentiel à devenir un jour le champion du monde de tennis des sables.

Et en tant que paternel, tu bénéficiais, en échange de ta vigilance à la surveillance de la progéniture, d’une autorisation exceptionnelle ainsi que de conditions optimales et reposantes pour contempler diverses merveilles de la nature, à condition que tout danger soit écarté.

A l’heure où j’écris ces lignes, je me trouve en période de « basse saison » par agréable  température de l’air comme de l’eau, à deux pas de la Méditerranée et je ne sens pas quotidiennement complétement épanoui, si je n’ai pas, au moins 38 grains de sable collés à chacune de mes extrémités.

Mais vous l’avez compris, j’ai décidé de régler son compte à cette longue série de frustrations de manque de grand bleu, qui m’a tarabiscotée des années durant. Je veux m’entendre penser à tue-tête que je voudrais bien retrouver nos  montagnes et nos grandes flaques pleines d’eau douce ! Que je ne supporte plus ces incessantes complaintes de mouettes. Qu’un jour ce continuel bruit du fracas des vagues sur le sable ferme, ça finit par être agaçant !

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Autre relique récidiviste en relation directe avec la mer, arrière-goût persistant d’une expérience de jeunesse mitigée à laquelle je devrais en principe aujourd’hui être en mesure de régler son compte : Il semblerait selon ma mémoire à très long terme, que je n’apprécie pas du tout de me trouver sur le pont d’un bateau en mouvement, amputé de toute vision même partielle sur un relief des côtes !

Cette remise en question devrait être dans mes cordages, parce que lorsque je traverse un océan derrière le hublot d’un avion, je ne pâlis pas d’un ton, si je ne distingue plus à l’horizon, le spectre d’une piste d’atterrissage en catastrophe. Alors demain, je me jette à l’eau si je puis dire : J’ai réservé une odyssée sur les flots d’une durée de treize heures ! Et une grande partie de la croisière aura lieu dans l’obscurité nocturne ce qui me garantira en l’occurrence , une absence visuelle de relief côtier. Pour couvrir le risque d’un potentiel échec, j’ai réservé une cabine confortable et ai téléchargé des documentaires détaillant de pittoresques bords de mer. Et en cas de malaise, je demanderai au psychiatre de bord, qu’il m’administre dans l’urgence, une  dose de cheval d’anesthésique pour cheval.

Mais je m’imagine déjà assez bien en figure de proue, les ailes largement déployées, crier à contrevent que je suis l’un des maîtres du monde….

L’intuition des jambes

Si jusqu’ici vous étiez persuadé que les petits délires c’est seulement dans la tête, vous pataugiez dans l’illusion ! Les égarements et l’altération des repères, c’est également dans ses jambes qu’il faut se les inventer ! Pour pleinement percevoir l’envie de batifoler de votre imagination, il faut avec le soutien de vos guibolles aller mettre les pieds là où votre hésitant équilibre tendrait à vous le déconseiller.

Et en cas de gamelle, vous pourrez toujours reprendre vos jambes à votre cou et retourner au plus vite les remettre bien au chaud dans vos bottes confortables et rassurantes.

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Si vous suivez les évolutions de ce blog, vous avez sans doute remarqué, qu’en ce moment mes jambes tendent à me transporter vers le monde du cinéma. (Hollywood, Cannes) J’ai toujours été un grand cinéphile, sans pour autant au départ envisager avec mes gros sabots de m’en approcher  plus près que des reflets d’un écran…

Mais j’avoue que ce détour suprenant et déconcertant stimule parfaitement mon univers imaginaire.

Je me trouve toujours dans la région de Cannes et le festival du cinéma y bat son plein. Je suis venu y participer hors compétition, raison pour laquelle j’ai emporté mes propres palmes… De toute manière je crois qu’elles ne seraient pas très pratiques pour monter élégamment les marches du Palais des Festivals…

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Une envie d’exploration …

Quelque part le long de la Corniche d’Or dans le massif de l’Estérel sur la Côte d’Azur … Une route sinueuse dans un paysage montagneux volcanique au bord de la Méditerranée, formé de roches d’un rouge presque martien. Une très belle région dont je ne me lasse pas à chaque visite…

Je rejoins en contrebas une petite plage de galets déserte en empruntant une suite de sentiers à travers une dense végétation… C’est là que mon attention est attirée par un objet étrange, au loin là bas à droite du rocher qui se dresse presque au centre de la photo ci-dessous, …

Vous voyez l’objet ?

Bien entendu, la curiosité et l’envie d’explorer, qui ne m’a jamais quitté depuis mon enfance l’emporte encore ! J’y vais, quitte à sauter de rocher abrupt en récif glissant. ( Ça tombe bien, j’adore ça )

Vous voyez ce que c’est maintenant ?

Eh oui, c’est une carcasse de bagnole qui a du tomber de la route qui surplombe cette crique… Il n’y a aucun accès direct, pas même un sentier.

Il est évident que je ne suis pas le premier sur les lieux : L’autoradio a déjà été récupéré !

Par contre, cette expédition m’a coûté une paire de “Birken” presque neuves !  Je vous fait grâce de la photo de l’état de mes pompes maltraitées ! Sur le chemin du retour, en remontant en direction de la route à travers la végétation, je suis tombé sur le tout premier marcassin en liberté de ma vie ! Si ça continue comme ça, je vais finir par croiser mon tout premier dragon !

 

Le grand blanc n’a rien à craindre

Aujourd’hui, découverte de la côte Pacifique, cette fois-ci en partant de Laguna Beach à Huntington Beach surnommée Surf City. Il y a ici des places pour des milliers de camping cars et pas des petits gabarits. Comme vous pouvez le lire sur le panneau sur la photo, la pêche au grand requin blanc y est interdite. Dès fois que vous pensiez qu’ici, on peut s’improviser comme ça un petit filet de squale de toute première fraîcheur au barbecue, vous pouvez marquer dommage !

Aujourd’hui il a fait beau temps et à Surf City et j’ai pu compter nettement plus de surfeurs que de grosses vagues et certainement nettement plus de grosses vagues que de grands requins blancs…

A part ça l’agence de location de voitures commence à s’inquiéter pour la Dodge que je devais en principe leur rendre il y a six jours, mais toujours pas le moindre signe du FBI. Alors je ne suis pas trop inquiet, mais ça veut aussi dire que je devrais commencer à penser à réfléchir à la date exacte de mon retour au pays qui m’a vu pousser mon premier cri…

Je crains fort que je ne vais pouvoir jouer au Beach Boy le restant de mes jours…

No fear, no beer !

Y a mon bilan carbone qui en a pris un sacré coup durant ces vacances. Je vais devoir me sacrifier à un séjour de plusieurs années sur une île coupée du monde et de l’électricité si je veux conserver une chance de compenser ce déficit. Hier j’ai consommé mon premier burger à dix heures du matin avec mon premier café à Manhattan Beach. J’avais repoussé le petit déjeuner à un futur proche. Décidément ces derniers jours, je commets une série de sérieuses entorses à mon règlement de vie !

Je me rappelle qu’au cours de mon existence, je souhaitais vivement contribuer à changer le monde. Et voilà que je réalise qu’en définitive, c’est lui qui s’entête à vouloir me changer !

Si un de ces jours je devais sombrer à pic dans les tréfonds d’une déprime en Californie, je repasserais ventre à terre faire un tour sur la Marina de Redondo Beach. J’y ai déniché un bar rock distillant de la musique live à fort volume dont le slogan est “Fear No Beer” et qui propose 77 recettes moussantes à la pression. Le bar se situe entre là où sont amarrés la gondole vénitienne pour les mariages et le voilier moderne du canonnier pirate. Et c’est tout naturellement que je donne cinq monstres bananes à cet établissement bienfaiteur : C’est la note maximum. Et mon jugement n’a nullement été influencé par le fait que c’était dimanche, que c’était en même temps le jour de Pâques et que pour superposer la cerise, c’était aussi le premier avril de la bonne farce… C’est au bout de deux pintes de bière noire en me trémoussant sur des bons vieux classiques du rock vaillamment interprétés par le trio de hardis bisons, que j’ai cru voir amerrir devant moi dans les eaux de la marina, rien d’autre qu’un pélican (ou dérivé). Notez, c’était peut-être un vrai !

J’apprécie de visiter les plages (beach) et les jetées (pier). Ces longues jetées sur pilotis entrant dans l’océan, sont aussi des endroits populaires auprès des pêcheurs. Hier, j’y ai croisé une sympathique gaminette vêtue d’une robe à pois qui appâtait le barracuda. J’ai également immortalisé la petiote sur un autre cliché, quand assise par terre, elle s’emmêlait les ficelles dans le moulinet en pestant comme une grande. Mais je ne publierai pas cette image ici.

Vue de mon hublot, au tout petit matin

Dans la hâte de l’organisation de mes vacances précipitées, j’avais oublié une partie importante de mon chargeur pour mon PC après avoir chargé l’appareil à bloc avant mon départ. Ces derniers jours je devais donc fortement économiser ma consommation en énergie, sa recharge étant désespérément impossible. En cherchant bien, J’ai finalement pu acheter à l’autre bout de L.A. un “power supply” adéquat et flambant neuf que je peux même brancher au besoin sur l’allume-cigarillos de ma “muscle car“.

Et comme rien ne va jamais sans difficultés, pour aller me procurer le “précieux”, j’en ai profité pour me farcir des bouchons à l’aller comme au retour sur des “highway” à 5 ou 6 voies par direction. Pour moi, ça fait partie de cette expérience californienne et de toute manière il y a absence évidente de voie réservée uniquement aux touristes qui n’ont pas que ça à foutre. Et il faut dire que j’ai déniché la chaîne de radio qui ne diffuse que du bon rock qui tache et que ça aide à faire passer les plus amères des pilules.

Je m’habitue progressivement à la vie à mes ricaines et j’en suis presque à vouloir devenir Calife à la place du Calife de Californie. Cette faculté d’adaptation qui m’habite depuis un certain temps m’étonne. “On” a du à mon insu me faire prendre un puissant produit dopant ou un inhibiteur quelconque.

Dans la perspective d’être adoubé Calife local, j’ai commencé par m’auto-adouber Capitaine et ai pris mes quartiers sur le RMS Queen Mary.  Je me suis couché de très bonne heure dans l’idée de me lever aux aurores sans avoir les yeux qui piquent, pour profiter de la lumière qui scintille merveilleusement à ces heures là et m’offrir une promenade matinale dans les entrailles, le long des coursives et sur les nombreux ponts de l’impressionnant paquebot.

Et je peux vous dire que ça en a valu la chandelle ! Je me suis régalé les mirettes !